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Cet article est la suite de l’article paru la semaine passée sur le même thème. Donner des conseils est chose vaine si je ne les appliquais pas à moi-même depuis 4 ans que mon blog LA PLUME DE LAURENCE existe. Ces 30 conseils sont issus de mon expérience personnelle, notamment depuis que je me suis mise à l’écriture de romans.

Se mettre à écrire relève de défis qu’on relève les uns après les autres. Ecrire des histoires est une activité éloignée de ce qui nous est naturel. Pour écrire, il existe quelques recettes simples, mais aucune recette miracle. Autrement, ça se saurait et tout le monde écrirait des best-sellers. Les recettes et conseils miracles, ça n’existe pas!

Conseil N° 16: suivre sa voie

Cessez d’écouter les autres, qui sont toujours les meilleurs conseillers, même quand ils ne pratiquent pas l’activité d’écrire. Globalement, dans votre entourage proche ou éloigné, une bonne partie des gens vous déconseillera de vous mettre à écrire, pour de multiples raisons, qu’ils ne sauraient eux-mêmes expliquer.

Ecoutez votre petite voix à vous et rien qu’à vous et faites fi des conseillers de mauvaise augure. Ce n’est pas leur vie, ni leur envie. ” Les gens n’aiment pas qu’on suive une autre route qu’eux”, chantait Georges Brassens, à juste titre. Allez au bout de vos envies d’écriture, que vous publiez ou pas et n’en parlez à personne, en tout cas pas dans les détails à votre épouse ou mari.

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Conseil N° 17: identifier sa cible de lecteurs

Vous devez garder en tête le type de lecteurs concernés par le roman que vous écrivez. Vous ne pouvez faire autrement que d’écrire une histoire qui leur plaise, cela va de soi! Cependant, il est judicieux d’adapter votre voix, votre ton et votre style à la cible de lecteurs et d’avoir cela en tête tout au long de votre processus d’écriture.

Au même titre que vous adaptez vos postures et votre style de communication selon le contexte dans lequel vous vous trouvez, vous agirez de même avec votre cible de lecteurs. Si vous écrivez une romance, vous ne pouvez pas basculer tout à coup dans un thriller haletant en plein milieu de l’histoire. Le lecteur sera dérouté et ne comprendra plus rien à l’intrigue. Le contrat de lecture que vous avez fixé au départ doit être respecté tout au long des pages, même si le livre en compte 900!

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Conseil N° 18: créer des personnages forts

Croyez-vous que les lecteurs soient intéressés par des personnages qui seraient des mauviettes, des poltrons ou des pleutres? Comment J.K Rowling a créé son personnage de Harry Potter? En le rendant fort avec les circonstances contre lui qui en font une victime. Harry Potter est un orphelin maltraité par sa famille d’adoption, seul survivant d’un sortilège de mort. Ce personnage, malgré les apparences, est un personnage aux caractéristiques bien marquées.

C’est ainsi que vous devez créer vos personnages. Les lecteurs s’attachent à des personnages qui leur feront oublier leur quotidien, parfois morne. Ce personnage doit vivre un tas d’aventures pour le faire avancer. A la fin du roman, il ou elle doit avoir grandi et évolué. Sinon, à quoi bon lire ce genre de livre?

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Conseil N° 19: les ingrédients pour les personnages

Votre personnage principal doit être intéressant aux yeux du lecteur, quel que soit le genre du roman. Pour ce faire, il doit montrer des compétences dans lesquelles il ou elle excelle, et aussi des failles, comme nous tous. Cela peut s’avérer judicieux de lui trouver une origine à fort potentiel tragique. Je vous mets en garde: votre personnage principal ne peut exceller en tout. Il est excellent, certes, mais dans une seule chose!

La compétence dans laquelle il ou elle excelle doit être absolument reliée à l’histoire. A contrario, tout personnage, comme tout être humain, a forcément une faille, un gros défaut. Par exemple, Indiana Jones a la phobie des serpents, alors qu’il est un archéologue-aventurier. Harry Potter est un gros ronchon, malgré ses pouvoirs magiques. La faille que possède votre héros doit perdurer tout au long du roman.

Conseil N° 20: les origines du personnage

Comme conseillé précédemment, si votre personnage principal vient d’une famille moyennement aisée, avec des parents sans problèmes et sympathiques, ayant vécu une enfance sans nuages, votre roman risque d’être ennuyeux. En revanche, si vous rajoutez que ses parents sont morts quand il avait 10 ans, ça commence à changer la donne!

L’enfance de votre personnage doit être relié à une tragédie, d’une manière ou d’une autre, même dans les romances pur jus. Le lecteur aime que le héros souffre. Il veut le voir subir un tas de choses, non par sadisme, mais pour constater comment il fait pour gérer toutes ces situations. Un passé horrible n’est pas un ingrédient rédhibitoire pour un personnage! Bien au contraire. Repensez à l’enfance des personnages de contes de fées! Prenez les personnages qui ont bercé vos lectures les unes après les autres, et vous constaterez un point commun entre eux: leurs origines malheureuses.

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Conseil N° 21: le début de roman

Le début de votre roman est ce qui marquera tout de suite le lecteur. Evitez de le commencer par un dialogue. Apportez d’abord quelques éléments de contexte pour bien ancrer le lecteur. Ou alors commencez par un dialogue court, une ou deux phrases, pas plus et enchaînez avec quelques lignes de description ou de narration contextuelle.

Les échanges verbaux entre plusieurs personnages créent une rupture dans la narration et apportent un dynamisme. Donc, si vous souhaitez commencer par un dialogue, assurez-vous qu’il soit digne d’intérêt. Je reste persuadée que l’ouverture d’un roman n’est pas le moment idéal pour placer une conversation. Après quelques lignes de contexte, assurément.

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Conseil N° 22: réécrire le début

Quand vous aurez fini d’écrire le premier jet de votre roman, prenez le temps de retravailler le début en fonction de la fin que vous aurez définitivement choisie. En effet, une accroche qui vous semblait super au départ peut s’avérer plate, ou en complet décalage avec le reste du récit. C’est normal: votre narration a évolué au fil des chapitres et vous a emmené dans une direction un peu différente de celle que vous imaginiez.

Je ne saurai dire combien de fois j’ai réécrit le premier chapitre de mon roman. Celui que j’ai proposé aux lecteurs via le blog dans la série ‘un roman en épisodes’ ne correspond plus du tout à celui qui est définitif. C’est ainsi que vont les choses. Rien n’est jamais fixé dans le marbre quand on écrit! Je ne peux que vous conseiller de vous adonner à cet exercice passionnant: examinez avec attention les manuscrits des grands romanciers du 19e siècle. Vous constaterez un nombre impressionnant de ratures et de réécritures!

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Conseil N° 23: le début du roman…encore

On a souvent tendance à se dire que les premiers paragraphes d’un roman servent à présenter le contexte d’une histoire, son intrigue, ses personnages, etc. C’est vrai, mais il ne faut pas en faire trop. Tout est affaire d’équilibre. Si vous commencez votre roman par trois pages de description, vous risquez de voir votre lecteur refermer le livre aussi vite qu’il l’a ouvert. L’idée, pour le captiver, c’est donc d’entrer directement dans le vif du sujet avec une première péripétie.

N’allez pas trop vite non plus! Ne dévoilez pas tout dès le premier chapitre. Si vous commencez par une scène trop forte, trop intense, vous risquez d’avoir du mal, ensuite, à maintenir ce rythme tout au long de votre roman.

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Conseil N° 24: idées pour l’incipit

Pour commencer votre roman, à part les conseils déjà prodigués, vous pouvez utiliser un flashback, soit un retour dans le passé. Il s’agit, par exemple, d’illustrer une situation politique, historique, une légende, un accident, etc. Vous pouvez commencer directement par le début de l’histoire, juste avant le moment où va se dérouler l’élément perturbateur.

Pourquoi utiliser le flashforward, soit le contraire du flashback? Il s’agit de faire un bond en avant dans le futur afin que le lecteur s’interroge sur “comment les personnages en sont arrivés là”? Comme par exemple, tous les romans de la saga Twilight. Pensez aussi à des débuts de romans que vous avez aimés; cela pourrait vous inspirer. Quel que soit votre choix, n’écrivez rien qui soit totalement détaché du personnage principal ou de l’action qui est au coeur de votre roman.

Conseil N° 25: lieux dans un roman

Dans un roman, tout écrivain crée un climat, une atmosphère. Il fait revivre des lieux, et forcément, fait évoluer ses personnages dans les lieux ainsi visités: pays, villes, gares, campagnes, … Evoquez des lieux que vous connaissez, du moins au début. Rappelez-vous que les lieux sont plus qu’un décor: ils contribuent à la vérité de votre roman.

Quand vous serez plus aguerri, vous pourrez décrire des lieux que vous ne connaissez pas ou en inventer d’ailleurs. Quand on débute, on ne se lance pas tous azimuts.

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Conseil N°26: la longueur des phrases

De la même façon que vous pouvez alterner des chapitres courts et longs, alternez la longueur des phrases. Le rythme de la narration y gagnera et la lecture de votre roman ne sera pas ennuyeuse. La lecture sera plus fluide et créera des émotions différentes. En tout cas, en variant la longueur des phrases, vous éviterez la monotonie.

Une succession de phrases de même longueur finira par induire chez le lecteur un état de léthargie, qui le fera quitter le roman peu à peu. Le rythme et la dynamique sont deux critères très importants dans une intrigue. Variez aussi la construction de vos phrases en utilisant la ponctuation à bon escient.

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Conseil N° 27: jouer avec les tensions

Quand vous écoutez des morceaux de musique, le rythme est cadencé sur le principe de l’alternance de pics d’émotion suivis d’un relâchement de cette tension -principe classiquement utilisé dans les films. Vous appliquez la même méthode dans l’écriture de votre roman. Le lecteur développera ainsi ses émotions en suivant les vagues de tension et de relâchement de l’intrigue.

Dans une histoire, la tension dramatique ne peut être à son paroxysme en permanence. Le cerveau du lecteur n’y résisterait pas dans ce cas-là!

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Conseil N° 28: créer de l’empathie

J’ai déjà donné un conseil, dans le 1er article sur cette thématique, concernant l’émotion à créer pour emmener son lecteur. Qu’importe le genre de votre livre, une histoire repose sur les émotions. Plus vos personnages sont impliqués, plus ils ressentent des émotions face aux situations. Les conflits internes (obstacles venant du personnage) et externes (obstacles extérieurs au personnage) doivent être bien pensés. Utilisez les conflits internes avec justesse : l’abandon, la dépendance, l’exclusion… Vous devez mettre en scène ces conflits et cette vulnérabilité pour intriguer le lecteur et garder son attention. N’oubliez pas que si vous ressentez une émotion, vous pouvez l’écrire.

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Conseil N° 29: titre et résumé

Soignez le titre de votre livre ainsi que le résumé. Ce sont deux parties que les auteurs ont tendance à négliger. Et ils ont tort! Un bon titre, un résumé percutant peuvent faire la différence auprès du lecteur. C’est ce qui va donner envie à ce même lecteur d’aller plus loin que la 1ere ou la 4e de couverture.

Le titre, ce peut être ce qu’il y a de plus difficile à trouver. Cela peut même devenir stressant. Il est vrai, le titre, comme le résumé, peuvent se révéler réducteurs. Mais, le choix du titre de votre roman est décisif. C’est vraiment une étape à ne pas bâcler, car le choix du titre transmet l’identité de votre roman!

Conseil N° 30: corriger son roman

Corriger votre roman ne se fera pas en une seule fois. Vous devrez le lire et le relire et, à chaque fois, vous relèverez une incohérence ou une partie qui a besoin d’être réécrite. Cette réécriture nécessitera une relecture pour s’assurer que le nouvel élément est cohérent avec l’ensemble, ce qui générera d’autres réécritures, etc., etc. cela peut paraître sans fin.

Pour limiter ce cycle infernal, il est préférable de faire plusieurs corrections successives en se focalisant sur un problème à la fois. Si vous relevez une erreur d’un autre genre, notez-le dans la marge et revenez-y plus tard, mais restez concentré sur le même type d’erreur pour éviter de trop vous disperser. Ou vous faites appel à des spécialistes, moyennant finance!

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En guise de conclusion

Les 30 conseils que je vous ai prodigués à travers ces 2 articles ne sont qu’un échantillon de conseils que j’ai insérés dans mon guide: 299 CONSEILS POUR MIEUX ECRIRE. Une fois les conseils lus, pensés et digérés, mettez-vous à l’ouvrage sans tarder. Laissez-vous tenter et emmenez les lecteurs dans votre monde imaginaire.

Pour libérer votre imagination, il est primordial de suspendre tout jugement. Votre processus créatif entrera en action en écoutant votre fantaisie, de ricochet en ricochet. Pratiquez le lâcher prise pour laisser libre-court à votre imaginaire. Vous parviendrez à créer une histoire originale qui vous ressemble.


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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  • Bonjour Laurence. Merci beaucoup pour tous ces conseils. Le plus dur est de se lancer. Trouver dans quel domaine écrire, faire preuve de beaucoup d’attention pour tout ce qui nous entoure aux fils de nos ballades,voyages … Pour créer son histoire, son roman…

    • Bonjour Sylvie

      C’est exactement ça: se poser toutes ces questions avant de commencer à écrire, c’est le plus important! Observez et prêtez attention aux tous petits détails. Ce sont eux qui font la différence! Bon courage à vous pour la suite.

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