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L’écriture se révèle être une boîte à outil thérapeutique particulièrement adaptée aux secousses de l’existence. Sans avoir besoin de consulter qui que ce soit d’autre que son cahier ou son ordinateur, nous pouvons nous délester de pensées et d’émotions qui nous encombrent. Nous pouvons aussi accélérer notre transformation par l’écriture de textes courts et ciblés qui nous mettent en ordre de marche. 

Comme dans d’autres formes artistiques, la satisfaction de surmonter des doutes ou des blocages libère un torrent de possibilités qui peuvent nous surprendre nous-mêmes et activer notre capacité de résilience. D’illustres études ont été effectuées autour des techniques d’écriture expressive, thérapeutiques, créatives et proprioceptives.

Vous l’aurez compris, l’écriture fait l’objet de recherches universitaires qui démontrent les bienfaits de cette pratique. Pour écrire cet article, je me base sur la chronique-conseil de Florence Servan-Schreiber, “5 leçons d’écriture pour affronter la réalité”.

La main: un outil indispensable

La main est notre meilleur soutien dans l’acte d’écrire. Le simple geste de tenir un stylo ou de piloter un clavier a déjà une incidence sur l’allègement de notre cerveau. C’est cet organe qui met en mouvement la main. Le fait de formuler des mots, des phrases, des idées, en passant du cerveau à la main, nous permet déjà de mieux comprendre ce qu’on pense, ce qu’on fait.

Ecrire est donc un moyen formidable de se délester, pour se soulager du monde environnant, pas toujours simple à comprendre. Ecrire permet aussi d’avancer et de comprendre comment nous interagissons avec les autres et notre environnement.

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Ecrire pour envisager l’avenir

La projection est en ce moment à très court terme; il est cependant possible de voir plus loin que le bout de son nez. Plus nous prenons la peine d’écrire pour nous projeter dans ce que nous aurions envie dans la vie, envie de faire ou de découvrir, plus nous multiplions les chances que tout cela arrive.

Notre cerveau va prendre des micro-décisions qui vont nous entraîner sur les chemins décrits auparavant. Ecrire n’est pas donc juste un geste du présent, mais un geste qui provoque l’avenir, dans lequel nous pouvons plus aisément nous projeter.

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Le lien entre l’écriture et le coeur

Ecrire remet le coeur à l’endroit. Bien sûr, vous savez que la littérature est motivée par nos élans du coeur. Lorsque nous nous connectons à ce sentiment d’amour que nous pouvons éprouver, nous générons à l’intérieur de notre organisme tout un système de défenses immunitaires, de joie, d’endorphines, tout simplement parce que nous nous concentrons sur notre coeur.

Quand on ne se sent pas trop bien et que nous avons le coeur à l’envers, rien de mieux que de prendre un stylo et d’écrire ce que nous ressentons. C’est beaucoup plus profitable que de crier sur les gens et d’être pessimiste en permanence. L’amour, les relations humaines et nos élans naturels on parfois besoin d’être adoucis. L’écriture peut aider à adoucir à tous les niveaux.

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Ecrire rend créatif

Nous devons surmonter tout un tas de choses quand nous écrivons. Nous devons choisir des mots, des tournures de phrases. Dès que nous avons sélectionné les éléments que nous souhaitons, nous provoquons le lubrifiant nécessaire pour trouver l’idée suivante. C’est exactement ça la créativité.

La créativité, c’est l’accumulation de petites idées, les unes après les autres. Plus nous prêtons attention à ces idées, plus nous les développons. Peut-être vous ne gardez pas de bons souvenirs de l’écriture à l’école. Il existe mille autres façons d’écrire. On peut écrire de façon créative, de façon amoureuse, de façon professionnelle.

Ayons à l’esprit qu’à chaque fois que nous écrivons une phrase, c’est le début de la créativité. Nous avons oublié tout cela, car nous écrivons et pensons de manière automatique, sans trop réfléchir. Plus nous écrivons, plus nous développons notre créativité et plus nous avons d’idées. C’est un jeu gagnant à tous les coups.

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Ecrire pour ne plus être angoissé

Ecrire dissipe l’angoisse. Cette pratique permet de nous débarrasser de ce qui nous inquiète. Il est utile d’écrire avant une échéance, un examen, pour rencontrer une personne qui nous fait peur, quand on a vécu des choses difficiles ou que l’on a des souvenirs qui nous hantent.

Si on laisse tous ces maux nous envahir, que faisons-nous? Nous ruminons sans cesse, nous ressassons. C’est très mauvais pour la santé. Ecrire permet de sortir de ces circuits-là pour nous permettre d’avancer. Ecrire est une pratique accessible: il ne s’agit pas de maîtriser parfaitement la langue, ni de maîtriser parfaitement l’orthographe.

Il suffit juste de prendre le temps de chasser tout ce qui alourdit notre coeur, nos pensées pour nous permettre de nous alléger et entreprendre le coeur plus léger et le cerveau plus disponible.

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L’écriture comme une béquille

Beaucoup de personnes ont tendance à fantasmer leur vie, leurs projets…souvent sans rien entreprendre de concret. Il arrive qu’alors que les fantasmes ne servent plus qu’à nourrir son imaginaire, qui, lui, est pris dans un engrenage stérile.

Il est plus approprié et salvateur d’agir que de cultiver le fantasme de sa vie. En écrivant ses projets, en visualisant la vie qu’on a envie d’avoir, on entre alors dans une autre dimension, dans une réalité concrète, dans une conscience de soi-même. Les écrits produits ne sont plus des fantômes emprisonnés dans notre esprit.

Fantasmer sa vie est une béquille pour affronter notre insatisfaction, notre contrariété, notre souffrance de la réalité. On fantasme alors une autre vie mieux que celle que l’on vit actuellement, où tout est possible. Pourquoi alors simplement rêver cette vie-là au lieu de la vivre? Car cela devient parfois plus douloureux que la réalité imparfaite d’avoir essayé quelque chose.

Imaginer sa vie est un vieux réflexe face à la peur. Mais, on entretient cette peur en restant inactif et prostré, incapable de bouger le petit doigt pour changer pour une réalité qui nous conviendrait mieux. En écrivant les étapes que l’on se souhaite, ses rêves, on reste vivant et cette réalité, même bancale ou inaboutie, vaux mieux que l’inaction.

Ecrire, c’est comme exister: c’est vivre sa vie, renoncer à une vie fantasmée qui n’existe que dans les romans, les séries ou les films. Ecrire sa vie, c’est respirer, au lieu de vivre en apnée, attendant un je ne sais quoi du divin pour se mettre en mouvement. L’écriture est une antidote à la morosité, au pessimisme, au manque de confiance en soi.

Ecrire pour s’interroger

Effectivement, écrire, c’est s’interroger, embrasser sa vie, embrasser le monde. Ecrire, c’est se mettre en état de réceptivité sensorielle, d’ouverture d’esprit et de coeur, afin de goûter, sentir, explorer, mesurer autant que faire se peut, le sens de la vie profonde.

Ecrire, c’est aussi émettre de perpétuels questionnements, soulevant des problématiques personnelles ou plus générales, desquelles peuvent surgir certaines “vérités” que l’on n’aurait pas forcément vues en cas contraire.

Ecrire, c’est donc ne plus avoir peur d’affronter ses propres démons, incertitudes, peurs en sondant son propre intérieur. C’est se révéler à soi-même, oser une introspection au tréfonds de son âme. C’est également autoriser le doute. En permettant tout ceci, écrire, c’est faire un pas vers sa propre liberté et sa propre métamorphose.

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Ecrire, c’est donc accueillir en conscience l’inconnu qui sommeille en nous, cet autre soi-même encore mystérieux qui ne demande qu’à se révéler, pour mieux jaillir ensuite, telle une source intarissable. Ecrire, c’est surtout se soustraire à la morosité sclérosante du quotidien. C’est sortir de son enveloppe corporelle, que l’on peut ressentir parfois comme lourde. C’est aussi s’évader de la geôle où la société nous maintient fréquemment contre notre gré.

Ecrire, c’est aller à la rencontre des multiples facettes qui nous composent, telles un arlequin en habit d’apparat rapiécé. C’est souvent se délester d’un déguisement encombrant à porter et surtout superflu. On met bas les masques en écrivant. Ecrire, c’est une aventure de l’être.

En guise de conclusion

Il est évident que la réalité, votre réalité, n’est pas celle imposée par les médias qui pullulent en tous genres pour nous apporter des mauvaises nouvelles ou des “fake news”. D’une manière globale, nous nous imposons trop de règles écrasantes, trop d’interdits, qui nous bloquent dans notre vie.

Il existe une autre voie, davantage ancrée dans la réalité et l’acceptation. En les écrivant, nos soucis prennent déjà moins d’importance. Nous apprenons à les relativiser. La vie implique des risques et des ennuis. Les accepter en les couchant sur le papier est une des meilleures recettes possibles pour éviter la rumination, donc la fatigue, et puis l’épuisement. C’est surtout se sentir vivant et être capable d’envisager les remèdes aux situations qui nous causent des soucis.

Ecrire ses soucis, c’est affronter la réalité, aussi pénible soit-elle. Cela permet de mieux affronter les épreuves, sans se plaindre, sans chercher en permanence des coupables à tout ce qui nous arrive. L’écriture appartient à tout le monde. Tout le monde peut écrire. Le but n’est pas de chercher à devenir un écrivain à tout prix, n’est-ce-pas?


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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