On pose toujours aux autrices et aux auteurs cette question: comment avez-vous fait pour apprendre à écrire de la fiction? Pour moi, la réponse est simple et de nombreux auteurs connus répondront simplement “en lisant”. Si on ne lit pas, on ne peut pas écrire. Comment peut-on vouloir écrire et être publié quand on n’a pas beaucoup lu, sans savoir réellement ce que l’on aime lire?

Il n’est pas forcément nécessaire de suivre des cours d’écriture créative ou de suivre un grand nombre de formations. Le seul conseil que l’on peut donner, c’est de commencer à écrire ce que l’on aime lire. Ca paraît tout de suite plus facile de commencer ainsi!

Si on aime la fantasy, on commence par écrire de la fantasy. La raison est que parce qu’on a lu beaucoup de fantasy, on connaît mieux le mécanisme. Et à partir de ça, on peut alors expérimenter, on peut chercher sa propre voix.

S’inspirer des influences

Quand on commence à écrire, on est forcément influencé par ses propres lectures et les livres, les autrices et les auteurs que l’on a aimés. Trouver sa voix et son style nécessite du temps, un temps long. On s’inspire aussi forcément de ses propres expériences vécues au fil du temps. Ecrire prend aussi du temps, comme le fait de lire. Nous devrions toutes et tous avoir à l’esprit que lire ne nous empêche pas de trouver notre propre voix.

Bien au contraire. Lire nous aide à savoir ce que l’on aime. Peu à peu, on apprend à savoir ce qui nous convient, les raisons pour lesquelles on apprécie un roman ou pas. Il est important aussi d’ouvrir ses horizons et de ne pas se contenter de lire dans un seul genre littéraire ni de se contenter uniquement des auteurs de son pays.

A force de lire beaucoup, on finit par mieux comprendre les mécanismes en oeuvre dans les romans. Il est vrai qu’on est en général plus pris par l’histoire, par le style et les mots que les fondements de l’intrigue. Quand le livre est bon, on est plutôt emporté dans la rêverie.

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Se laisser influencer n’est pas une mauvaise chose. Le plagiat l’est et est punissable par la loi. S’inspirer d’intrigues, de retournements scénaristiques, de personnages, voire d’images et de figures de style n’est pas forcément quelque chose de répréhensible en soi. Après tout, on s’inspire de ce qu’on aime! En revanche, reprendre à son compte l’ensemble d’une histoire ou d’un paragraphe n’est pas possible. C’est du plagiat.

Ce qu’on apprend au fil du temps

Au fil du temps et de la pratique, on apprend que rien n’est naturel et que tout est travail. Ce n’est pas parce qu’on est une femme que c’est plus facile de faire parler une narratrice féminine. Et idem si on est un homme. On doit apprendre à construire le personnage. Et c’est un éternel recommencement à chaque histoire ou roman. Même en ayant vécu certaines expériences dans sa vie, ce n’est pas plus simple d’écrire sur ces expériences. Ca ne marche pas comme cela. La littérature n’est pas le reflet de la réalité, pas du tout. Même si on écrit quelque chose de réaliste!

Si un auteur débutant pense ainsi, cela lui occasionnera des problèmes et l’handicapera pour poursuivre son oeuvre. Un personnage doit avoir l’air vivant, l’air de quelqu’un qui existe réellement. Il devrait pouvoir sortir des pages pour avoir une existence propre. Il doit avoir l’air réel, pas réaliste.

Au fil du temps, on apprend aussi à s’organiser, à trouver du plaisir dans l’activité d’écrire. Cela devrait devenir un jeu, un jeu avec les mots et le langage. On apprend également à croire en ce que l’on fait, et moins douter au fil du temps, même si le doute est inhérent à la création et à la créativité.

Au fil de ses lectures, on apprend à expérimenter les émotions inhérentes à chaque histoire. Se plonger dans un bon roman permet d’expérimenter le grand frisson de la lecture. On découvre ce que cela fait d’être emporté par une histoire prenante, de vouloir connaître la suite au point de faire une nuit blanche. Moi, ça m’arrive de temps à autre! On éprouve la curieuse expérience de s’attacher à des personnages, comme s’ils existaient réellement … et on tremble parfois d’émotion intense lorsqu’il leur arrive des péripéties dangereuses. On se plaît à croire réels des univers magiques, et on relit volontiers les pages pour se plonger à nouveau dans cette ambiance hors du commun. Comment pourrait-on retranscrire tout cela en écrivant, si on ne l’a pas expérimenté en tant que lecteur ? Connaissez-vous un excellent cuisinier qui n’aime pas manger ni goûter ou expérimenter de nouvelles recettes?

Lire pour nourrir son imagination

Comment pourrait-on nourrir son imagination si on ne lit pas, si on ne regarde pas de films? L’imagination a besoin de carburant pour s’épanouir et se renouveler. On le fait en lisant, en s’inspirant de bons films ou de séries marquantes. Lire des livres est une activité indispensable à son inspiration. On a besoin des oeuvres des écrivains pour s’en inspirer. On a besoin de se plonger dans des univers imaginaires.

On apprend à bien écrire en lisant. C’est la meilleure formation qui soit, et qui n’est pas coûteuse si on se contente d’emprunter des livres. C’est logique de s’améliorer à tous les niveaux quand on lit.  À force de voir des mots correctement orthographiés, des verbes accordés avec justesse et des phrases bien construites, on finit par devenir meilleur. Et tous ces progrès se font naturellement, sans qu’on s’en rende compte !

Pour bien écrire, c’est toujours mieux de posséder un champ lexical riche et précis. Lire est justement une excellente manière d’enrichir son vocabulaire. L’idéal, pour cela, est de garder un petit carnet sur soi et d’y noter tous les mots que l’on apprend. La lecture n’apprend pas seulement à améliorer son style, mais aussi à construire de bonnes histoires. Lire des blogs et des manuels sur l’écriture est important, mais cela ne remplacera jamais l’apprentissage par la lecture.

À force de lire, on finit par intégrer inconsciemment les mécanismes qui font qu’une intrigue fonctionne. On comprend également ce qui nous touche dans le traitement des personnages. Et on va intuitivement utiliser ces ressorts lorsqu’on prend la plume. Souvent, quand un lecteur assidu découvre des conseils d’écriture, il les intègre plus facilement, car ils font écho à ce qu’il avait déjà expérimenté en lisant.

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À mon avis, il est intéressant de lire beaucoup dans le genre littéraire que l’on souhaite explorer dans ses propres écrits. C’est ainsi que l’on s’imprègne de ses codes pour les utiliser et les réinventer dans ses textes. On prend aussi connaissance des clichés un peu agaçants qu’il vaut mieux éviter. Mais l’idéal reste de lire différents genres. C’est une bonne manière de se renouveler et d’élargir ses horizons. On remplit sa « boite à outils » d’auteur, pour mélanger les points forts de divers genres.

Comment lire pour mieux écrire?

Quand on écrit soi-même, la lecture revêt une autre dimension. Même si on se laisse emporter par ce qu’on lit, une petite partie de nous prend du recul et se questionne. Comment l’auteur parvient-il à nous faire vivre de telles émotions ? Quels mécanismes font que ce roman nous touche ? C’est un excellent réflexe ! Entretenez-le et développez-le.

Voici quelques conseils à prendre lors de vos lectures:

• Notez les passages que vous trouvez très bien écrits. Qu’il s’agisse d’une description immersive, d’un dialogue truculent ou d’une métaphore particulièrement expressive. Ayez le réflexe de prendre votre stylo et gardez-en une trace pour analyser ce qui fait de ce passage une perle. Pour ce faire, déposez un petit carnet à côté de l’endroit où vous lisez le plus souvent.
• Décryptez l’évolution de l’intrigue, de l’élément déclencheur au climax, en passant par les rebondissements. Un passage vous a fait passer une nuit blanche ? Cherchez les ressorts générateurs de suspense, et prenez note. C’est un très bon apprentissage.
• Intéressez-vous aux personnages et à leur traitement. Qu’est-ce qui les rend uniques et attachants ? Quels petits détails donnent l’impression qu’ils ont de la consistance, qu’ils existent vraiment ? Comment évoluent-ils au fil du récit ?

• Analyser la voix de l’auteur. Qu’est-ce qui la rend unique et particulière ? Comment utilise-t-il les mots pour façonner le style qui lui est propre ? Quels sont les signes distinctifs de son écriture?
• Cherchez à comprendre ce qui ne marche pas. S’il est instructif de remarquer ce qui a fonctionné, il l’est tout autant de relever ce qui a échoué. Vous trouvez une formule lourde, un personnage incohérent, une ficelle trop évidente ? Interrogez-vous afin de saisir pourquoi ce passage, ou ce roman entier, ne vous a pas plu !

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• Prenez l’habitude de lire comme un écrivain. Ce n’est pas le même genre de lecture. Au lieu de vous perdre dans l’histoire, prenez du recul sur le livre que vous venez de terminer et voyez comment l’auteur a fait pour vous tenir en haleine.

Si vous lisez avec une certaine frénésie, cela vous donnera l’envie d’écrire. Ecrire, c’est transmettre des émotions, transmettre son message.

En guise de conclusion

Je reste persuadée que lire est une source intarissable d’inspirations diverses et variées. Tout auteur se nourrit des autres, des gens et du monde qui l’entoure. Les histoires de toutes sortes et les livres en font partie. En outre, la lecture est une activité qui comporte de nombreux et multiples bienfaits, et qui se révèle très bénéfique pour le cerveau.

Lire rend heureux. Ecrire aussi. Ce sont des activités qui nous enrichissent. Stephen King insiste beaucoup sur le fait de lire pour se mettre à écrire: “Si vous voulez être un écrivain, vous devez faire deux choses par-dessus tout le reste : lire beaucoup, et écrire beaucoup”.

Lire permet de trouver son genre de prédilection, qui est une étape indispensable pour se positionner en tant qu’écrivain. La lecture et l’écriture vont de pair, comme les deux faces d’une même pièce. Des voix discordantes diront ou prétendront qu’on peut très bien devenir écrivain sans aimer lire. Je ne suis pas du tout convaincue par cet argument! A mon sens, cela relève de l’ineptie!

Mes nouveaux livres de la rentrée

Le monde en ce moment est dur et on peut facilement perdre consistance avec toutes le sinjonctions qui viennent de partout.

Pour éviter cela, je mets en pratique mes 10 rituels que vous pouvez retrouver dans mon guide. Ils sont simples mais efficaces. Ils mènent vers une vie saine. Rituels ne signifie habitudes et vie monotone. Loin de là!

Beaucoup d’entre nous prennent des résolutions à chaque rentrée, le but étant de les tenir et d’avancer….Combien d’entre vous y parviennent? C’est toujours la même histoire: vous êtes paré de bonnes intentions … qui ne durent jamais dans le temps!

Le guide que j’ai conçu pour vous va vous aider à tenir vos résolutions. En mettant mes 10 rituels en place, votre vie va changer au quotidien. Vous vous sentirez plus libre, plus efficace, plus organisé. 

La situation actuelle vous oblige à évoluer et à avancer. Les plus grands de ce monde ont mis en place leurs rituels pour être les meilleurs.
Et vous? Qu’attendez- vous pour mettre en place mes 10 rituels? 

J’ai rassemblé 39 propositions d’écriture que je propose dans l’atelier d’écriture en distanciel que j’ai créé en 2019 sur mon blog LA PLUME DE LAURENCE. 
Je donne des conseils et des ouvertures possibles pour chaque proposition d’écriture et j’insère le texte que j’ai écrit pour l’occasion.
Cela afin d’aider celles et ceux qui aiment et veulent écrire, sans pouvoir le faire.
Les formations coûtent cher et on n’a pas forcément d’atelier d’écriture à côté de chez soi. 
Or, écrire s’apprend à tout âge. Or, l’inspiration n’est pas divine. On évolue en pratiquant. C’est le but de mon livre. 
Libérer son écriture, trouver sa voix et aller au bout de ses projets littéraires.

Je mets mon expérience de bloggeuse et d’auteure au service de celles et ceux qui veulent se lancer, sans trop savoir comment commencer, par quel bout prendre leur récit.
Ecrire redonne un nouveau souffle, permet de se libérer, offre une pause bienfaisante, dans un quotidien qui laisse souvent peu de place à la rêverie. 
Ecrire, c’est un espace hors du temps, pour explorer sa propre voie en écriture!