Dans une histoire, le héros n’est pas toujours le personnage principal. Il arrive que le personnage le plus important d’une histoire soit une crapule, dont le lecteur suit l’évolution avec une fascination horrifiée, en espérant que quelqu’un arrêtera ce type. Le lecteur peut aussi éprouver de la compassion pour ce personnage, car il peut inspirer de la pitié, voire de l’admiration sous certains aspects.
En tous les cas, quel que soit le héros choisi, l’auteur doit avoir la volonté de tout changer pendant la phase de création. C’est une condition indispensable à toute bonne histoire. Le premier jet d’un roman n’a rien de sacré; ce n’est qu’un point de départ. L’histoire finale, en fin de compte, peut se révéler complètement différente de l’idée de départ.
Il se pourrait même que l’histoire finie ne ressemble en rien à ce que l’écrivain avait imaginé dès le départ. C’est ça qui est génial: parcourir les méandres de la création pour aboutir à un produit fini, qui convient enfin. L’idée de départ a fait son travail: elle a fait réfléchir son auteur!
Pour écrire cet article, je me base sur le livre d’Orson Scott Card, “Comment écrire de la fantasy et de la science-fiction” paru aux éditions Bragelonne.
Ecrire sa propre histoire
Il ne sert à rien de copier les autres. S’en inspirer, oui, mais pas copier, auquel cas, cela s’appelle du plagiat. Ecrivez l’histoire qui est dans votre tête, que vous sentez vibrer en vous. Le choix du sujet est vaste. Votre histoire doit vous passionner. Vous devez vivre avec elle et elle en vous. Dans le cas contraire, comment passer des mois à écrire un roman dont l’histoire ne vous passionne pas?
Pour passionner vos lecteurs, vous devez être passionné vous-même par ce que vous écrivez. Vous écrivez avant tout pour les autres, pour être lu. Vous devez savoir dans quelle direction vous allez du début à la fin.
Créer des personnages
Quand vous commencez à créer vos personnages, assurez-vous qu’ils appartiennent bien au genre littéraire dans lequel vous écrivez. Déterminez aussi à quel genre de lecteurs vous vous adressez avec votre histoire. Si vous voulez, par exemple, écrire pour la jeunesse, écrivez alors sur des sujets relatifs à cette tranche d’âge.
Vos personnages, de toute manière, doivent se rapporter à l’histoire que vous êtes en train d’écrire. Ce conseil peut paraître basique, mais il est extrêmement important. Nous pouvons lire trop d’histoires où certains personnages apparaissent comme un cheveu sur la soupe. D’où viennent-ils et pourquoi? C’est visiblement aux lecteurs de le deviner!
Chaque personnage introduit doit avoir un nom, une courte identité et une petite description. C’est le minimum requis! En général, tout écrivain aspire à ce que ses futurs lecteurs adhère au personnage principal, ne serait-ce que parce qu’il est bien plus difficile pour un écrivain de faire fonctionner correctement un anti-héros dans une histoire.
Le début et la fin d’une histoire
Il n’est pas possible de commencer un roman par un événement fort et puissant, car dans ce cas, le lecteur attendra que l’histoire se concentre sur ce fait et rien d’autre. Le début ne doit pas accaparer le reste de l’histoire et ne doit pas être prévisible dés les premières pages. Le début doit poser des questions auxquelles la fin répond, de façon que le lecteur reconnaisse que l’histoire est terminée en arrivant à cette dite fin.
Le début d’une histoire doit créer une tension, qui procure un sentiment de besoin chez le lecteur, qui va mourir d’envie d’en savoir plus sur l’intrigue. La fin de toute histoire survient lorsque la tension ainsi créée est soulagée, lorsque le besoin est soulagé.
Ainsi en déterminant votre structure à l’avance, il est essentiel de vous assurer que votre début de roman crée le besoin que votre fin va satisfaire, ou que votre fin satisfait le besoin que vous avez créé. Votre histoire doit rester la même du début à la fin.
Le quotient MIPE
Toutes les histoires contiennent 4 éléments susceptibles de déterminer leur structure:
- le Milieu
- l’Idée
- le Personnage
- l’Evénement
Tous ces ingrédients se retrouvent dans les histoires, mais en général, l’un d’entre eux prend le dessus sur les autres. Celui qui domine est celui qui importe le plus à l’auteur. C’est cet aspect choisi qui donnera la structure à votre histoire.
Le Milieu, c’est le monde – l’environnement, la société, le climat, la famille, – tous les éléments en fait qui ont surgi lors de la phase de création de votre intrigue. Chaque histoire a son milieu, mais il arrive souvent que l’auteur soit plus intéressé par ce domaine.
Prenons l’exemple du roman “Les Voyages de Gulliver” de Jonathan Swift: ce qui intéresse le lecteur, ce n’est pas la description de l’enfance du héros, mais bien les contrées étranges qu’il traverse. Le périple du jeune héros prend fin lorsqu’il rentre chez lui. Le but de cette histoire était bien de comparer les sociétés découvertes à la société anglaise de l’époque.
La structure utilisant le Milieu comme ingrédient principal se retrouve aussi dans “Le Magicien d’Oz” de Franck Baum. L’histoire finit quand Dorothy quitte Oz et retourne chez elle au Kansas, et non quand l’héroïne tue la méchante sorcière.
L’ingrédient du Milieu permet de faire découvrir le monde que vous avez inventé. Le point de départ est alors évident, comme la fin: l’histoire s’arrête quand le héros s’en va.
Les idées sont les nouvelles informations que les personnages découvrent progressivement. Les histoires en question parlent donc du processus qui mène à la découverte de ces informations. La majeure partie des histoires à énigme suivent cette structure. Le récit commence quand un crime est commis. Le lecteur ne se pose alors qu’une question: qui a fait ça et pourquoi? Tout s’arrête quand l’identité du meurtrier et son mobile sont révélés.
Quand l’énigme est résolue, que ce soit par un détective, un scientifique ou un psychiatre, la tension principale se dissipe et l’histoire est finie.
Toutes les histoires ont des personnages. Elles parlent presque toujours d’un ou de plusieurs personnages. La plupart des récits, cependant, ne s’occupent pas de leur caractère; c’est-à-dire de qui ils sont. L’histoire où le Personnage prédomine raconte la transformation du rôle du personnage dans la communauté qui lui importe le plus. Pour bien comprendre, prenons l’exemple des films sur Indiana Jones: ces histoires sont tournées vers l’Evénement et non sur le Personnage. En effet, on sait ce que fait Indiana Jones, mais on ne sait pas qui il est.
On se trompe souvent en disant que tous les bons récits doivent avoir des personnages très fouillés. Toutes les bonnes histoires de Personnage le doivent, parce que c’est de ça qu’elles parlent. Pour être pris au sérieux en tant qu’écrivain, vous devez néanmoins être capable de détailler des personnages crédibles et intéressants.
La structure d’une histoire de Personnage commence au moment où le personnage principal devient malheureux, impatient ou agacé par son rôle actuel. Il commence alors son processus de transformation. Le récit prend fin quand le personnage s’installe dans un nouveau rôle, heureux ou pas. Les efforts du personnage pour changer n’ont pas besoin d’être le fait d’une décision consciente.
Dans une histoire à Evénement, le récit prend fin lorsqu’un ordre nouveau est établi, qu’il soit ancien ou pas. L’histoire commence au point où le personnage dont les actions sont le plus cruciales pour l’établissement d’un ordre nouveau se retrouve impliqué dans la lutte.
Par exemple, “Hamlet” de Shakespeare ne commence pas par le meurtre du père de Hamlet. Il commence bien plus tard, lorsque le fantôme lui apparait pour l’amener au combat censé déposer l’usurpateur et rétablir l’ordre correct du royaume.
Dans ce type d’histoire, les personnages sont souvent des rois, des nobles, des héros, voire des demi-dieux, des personnages d’importance en fait. La majorité des livres de fantasy et de science-fiction utilisent cette structure Evénement. Elle n’est nulle part mieux illustrée que dans “Le Seigneur des anneaux” de Tolkien. Peu de choses sont révélées au début. Le lecteur apprend les informations peu à peu, en même temps qu’elles parviennent à Frodon. La saga commence lorsque Frodon découvre que l’anneau que lui a donné Bilbon est la clé pour renverser Sauron, le grand adversaire de l’ordre mondial. Tout se termine par l’établissement complet d’un ordre nouveau.
En guise de conclusion
Pour écrire une bonne histoire, il vaut mieux commencer petit pour élargir progressivement votre angle de vue, pour y inclure le monde créé dans son ensemble. Le plus important, à vrai dire, est que vous terminiez l’histoire que vous commencez.
Il existe presque toujours une structure de préférence pour raconter une histoire. Ne cachez pas toutes les informations au lecteur, car autrement, il se lassera vite. On ne crée pas le suspense en cachant un grand nombre d’informations.
Le suspense survient quand on a presque toutes les informations justement. Assez d’informations du moins pour que le public soit émotionnellement impliqué et qu’il s’intéresse à celle qui lui manque. Le point culminant d’une histoire ne se crée pas en découvrant subitement ce qui se passe. Il se crée en réglant subitement les problèmes qui ont suscité beaucoup de tension tout au long de l’histoire.
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C’est sûr, c’est plus facile de rester dans sa petite zone de confort. Mais, si on veut vraiment quelque chose, on y va, vous ne croyez pas ? On se bouge, on essaie.
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