Vous pouvez tout de suite vous dire que vous partez en vacances pour profiter de votre temps et non pas pour écrire! Je vous comprends, mais quel bonheur d’écrire quand vous êtes heureux quelque part sur votre lieu de vacances!
C’est, en fait, le moment idéal pour consigner vos observations, des scènes cocasses, vos impressions, dans un petit cahier, pour créer, à votre retour, un carnet de voyage. Cela peut être très simple et très sympathique à réaliser…de quoi prolonger les moments heureux de vos vacances….
Saviez-vous qu’il existe un Salon du Carnet de voyage? Ce rendez-vous incontournable pour les passionnés s’est déroulé du 13 au 15 décembre 2019 à Clermont-Ferrand pour la dernière édition.
J’avais déjà proposé un article sur mon blog, il y a 2 ans, autour de cette thématique du carnet de voyage. Je réitère le thème pour le traiter différemment, et parce que j’ai choisi le carnet de voyage comme fil rouge pour célébrer les 2 ans du blog, la Plume de Laurence.
Créer son carnet de voyage
Il n’est nul besoin d’être un grand écrivain ou un bon dessinateur pour créer votre carnet de voyage. Cela peut se faire très simplement, en fonction de vos envies.
En voyageant, en France ou dans un pays étranger, vous changez de perspective. Vous êtes obligé de composer avec une autre façon de vivre, parfois en cotoyant une langue inconnue. Le voyage vous révèle à vous-même. Vous avez d’autres repères, des impressions différentes.
C’est cela qui est très intéressant à consigner dans un carnet de voyage. Le voyage, pour un esprit ouvert et curieux, reste une découverte. Vous rapportez forcément des sensations, des émerveillements, des surprises, agréables ou pas. Cela fait partie de la panoplie du voyageur.
Ce voyage est donc l’occasion d’écrire toutes vos émotions, tous vos ressentis, toutes vos impressions, toutes vos découvertes. Ce que j’aime dans le voyage ou les vacances, c’est l’écriture justement. J’ai créé un rituel d’écriture pour que cela reste un plaisir, une invitation à penser mon voyage autrement.
Voici mon rituel: j’ai un petit carnet rouge pour noter rapidement ce que je vois ou ce que j’entends. C’est pratique, il ne prend pas de place dans mon sac et j’ai toujours quelque chose sous la main pour prendre des notes.
C’est impossible de se souvenir de tous les détails d’une scène, plus tard. Mais, en prenant des notes, il suffit de les relire pour que la scène me revienne en mémoire. Ensuite, je prends deux moments dans la journée pour écrire en détail les découvertes de la matinée, puis du reste de la journée.
En ce qui me concerne, cela me permet de me poser et de me reposer, car, pendant un voyage, je marche beaucoup pour visiter. Quand j’écris, je me sens en dehors du temps, de l’espace temps même.
En effet, je marche beaucoup en vacances, car ce mouvement induit une lenteur bénéfique à l’observation tous azimuts. Cela me permet de voir les personnes ou les choses en ayant le temps de les observer. Je m’arrête toujours quand je prends des notes. C’est une pause qui prépare à l’écriture pour après.
Quelques conseils pour créer votre carnet de voyage
Tout d’abord, suivez vos envies, plutôt que de refaire un modèle vu sur Internet. Vous créez un souvenir sur papier ou en version numérique, comme je le fais et comme ce que je vais vous proposer en accès gratuit dans cet article.
Choisissez un carnet qui vous inspire, pour la version papier. Vous pouvez alors le customiser à souhait. Mais, il existe des versions toutes faites du carnet de voyage, que vous pouvez trouver facilement.
Comme je l’ai déjà mentionné plus haut, il faut prendre des notes régulièrement, dès que vous voyez quelque chose qui attire votre oeil, dès que vous voyez quelque chose d’intéressant. Peu importe d’ailleurs la méthode que vous choisissez, il convient d’écrire tous les jours. Vous ferez la mise en forme et les choix définitifs à votre retour.
Une fois à votre bureau, il vous faudra sélectionner les photos à insérer dans votre carnet de voyage, les dessins ou illustrations, les tickets, les cartes, etc, bref, tout ce que vous souhaitez consigner dans votre carnet de voyage.
Si vous optez pour une version papier du carnet de voyage, testez la mise en page avant de la rendre définitive. Suivez surtout l’ordre chronologique de votre séjour, jour après jour.
Il est important aussi d’aérer votre texte, pour éviter que votre carnet ne soit trop dense. Vous pouvez également dessiner, si vous avez la fibre artistique! Cela amènera un côté sympathique à l’ensemble de votre création!
Le but est de rendre votre carnet de voyage tout sauf monotone. Vous n’avez donc que l’embarras du choix pour le traiter à votre guise et à votre image!
Vous pourrez ensuite, si vous le souhiatez, le publier sur certains réseaux sociaux, comme Pinterest ou Instagram. N’oubliez pas que le but est avant tout de vous faire plaisir et surtout, de terminer votre carnet de voyage!
Vous pouvez aussi créer votre carnet de voyage, façon scrapbooking. Si vraiment vous manquez d’inspiration, consultez des sites Internet qui vous permettront éventuellement de démarrer. Par exemple, le site “myAtlas” vous permet de créer un carnet de voyage en ligne.
Ce carnet sera original, et l’utilisation du site est simple et pratique. Le site vous donne ensuite la possibilité d’imprimer votre carnet de voyage. Comme le dit si bien le slogan du site en question, c’est “simple, beau et gratuit” (sauf si vous décidez d’imprimer!).
Je ne pourrai pas vous donner un nombre de pages à atteindre pour votre carnet de voyage. Cela dépend de votre envie ou de votre inspiration. Chaque voyage étant différent, le nombre de pages variera.
Le Salon du Carnet de Voyage à Clermont-Ferrand
C’est grâce à une amie de mon blog, Catherine, que j’ai découvert ce salon, que je ne connaissais pas. Comme je travaille, je n’ai pu m’y rendre. Mais, Catherine a eu la gentillesse de me faire part de ses impressions, que je vous convie à lire dans le paragraphe suivant. Ce salon a lieu mi-novembre. La version 2020 se déroulera du 13 au 15 novembre.
Pendant 3 jours, des carnettistes français et étrangers viennent exposer leurs carnets de voyage et rencontrer le public. Cela va de l’aquarelle à la bande dessinée, du carnet traditionnel aux carnets numériques et sonores. Bref, tous les styles sont représentés.
Jean-Pierre Ruffin était présent pour la version 2019 du salon, Nedim Gürsel proposait un café littéraire autour des “rives du Bosphore“. Des séances de courts-métrages autour du thème du “voyage” ont été organisées. Une table ronde “voyage 2.0” était consacrée au développement du numérique et de ses applications, qui a profondément modifié l’environnement des voyageurs. Raphaël Blanc proposait une conférence sur “Les voyages extraordinaires d’Ella Maillart”, sur laquelle je vous proposerai un article en ce mois d’anniversaire du blog.
Le programme du salon était très dense et très varié. La version 2020 du salon promet aussi un programme diversifié: des expositions de carnets, des rencontres littéraires avec des écrivains, des débats-rencontres, des projections de films, des ateliers animés par des carnettistes, des séances sonores, des live sketch, un programme jeunesse, un coin du voyageur pour partager les bons plans entre les voyageurs, un espace livre et boutique. De quoi satisfaire tout le monde!
La visite du Salon du Carnet de Voyage par Catherine
Voici le texte que Catherine a gentiment écrit à mon intention, suite à sa visite du salon du Carnet de Voyage à Clermont-Ferrand en novembre 2019. Je la remercie infiniment pour ce texte généreux, et surtout de l’avoir écrit exprès pour ce blog.
“Nous voici parties, les trois amies, pour Clermond-Ferrand, au vingtième Rendez-vous du Carnet de Voyage, pour une durée de trois jours.
Notre motivation : l’envie de raconter nos petits et grands voyages, pour se souvenir des émotions, des couleurs, des lieux, des impressions, tout cela in situ. Mais aucune de nous ne savait par où, ni même n’osait commencer…
Quelle belle immersion dans le monde du voyage ! Que d’aventures multiples partagées lors de ce salon ! Que de belles personnes rencontrées !
Des carnets de voyage minuscules, petits, moyens, gros, en format livre ou en accordéon, achetés ou faits maison. J’ai vraiment été attirée par ceux faits maison.
Cet homme, qui a traversé l’Ouzbékistan, fabrique lui-même ses carnets, avec des feuilles de papier Canson pliées en deux, insérées par cinq les unes dans les autres et attachées sommairement, le temps de les investir pleinement. Il remplit ainsi plusieurs livrets au cours de son périple, puis les rassemble en un seul livre qu’il fait relier définitivement par un artisan local, avec une peau de chèvre qu’il aura choisie sur place. Cet artiste peint, et écrit aussi beaucoup dans ses carnets, plus que tous les autres, mais en plus, il fait écrire dedans les gens qu’il rencontre. J’ai trouvé cette démarche très touchante.
Cette autre carnettiste est peintre de la Marine, c’est-à-dire qu’elle a rejoint le groupe de quarante artistes qui ont le privilège d’avoir accès à tous les bateaux de la Marine Nationale, pour une traversée inoubliable. Ainsi, elle a reçu un grade et un uniforme, et peut partir sur un porte-avions, ou dans un sous-marin (116h dans le sous-marin), avec son paradoxal mal de mer qu’elle perd quand elle est dans les profondeurs de l’océan. Elle peint pendant tout le voyage et fait une expo à bord avant de débarquer.
Ils sont plus de cent carnettistes à partager leur passion et à répondre aux questions des curieux. Les scolaires partent à la chasse aux dessins, collectionnant tous ceux réalisés pour eux par les artistes complaisants. Certains d’entre eux animent un « sketch live » pour qu’on les voit à l’œuvre en direct sur grand écran.
J’ai aimé écouter cet artisan, fabricant, dans sa salle à manger, des albums de croquis ou de dessin, dont il explique savamment les différents points de couture pour la reliure, dont les noms incitent aussi au voyage : couture belge, suisse, à la française, japonaise, copte… Cette passion est belle à écouter et à regarder.
Une jolie et jeune menuisière a inventé un cadre mural entièrement et facilement démontable, pour mettre en scène son carnet de voyage et changer de page tous les jours, juste en le renfermant dans son écrin vitré et cerné de bois lissé ou avec l’écorce encore apparente : elle trouvait dommage que les carnets finis dorment sur une étagère et a pris le parti de faire vivre le carnet dans le quotidien de la maison. Quelle belle histoire!
Des carnets de voyage sont truffés de dessins en noir et blanc, ou aquarellés. À chacun son style et son expression. Certains sont sans textes, d’autres ont des courtes annotations , d’autres de longs récits, mais tous invitent au voyage : voyage dans la matière (le toucher du papier est important dans le carnet), voyage dans un univers particulier à chacun, voyages dans les pays visités, voyage dans les émotions à travers les couleurs et les mots employés…
Des collégiens ont voyagé et réalisé des carnets de voyage : cela m’a beaucoup touché, dans cette vie où l’écrit tient moins de place qu’avant chez les adolescents. Leurs carnets sont aussi d’une richesse incroyable. Certains font réfléchir : j’ai en mémoire un carnet sur les migrants particulièrement émouvant, où les mots ont atteint ma sensibilité.
Et puis, il y a eu les ateliers avec des carnettistes. J’en ai fait deux qui m’ont enfin donné envie d’oser, sans complexe, parce que j’en ai simplement envie. Le premier intervenant nous a fait travailler la « skyline », une vraie découverte technique pour capter l’essentiel. Le deuxième nous a décomplexés par rapport au dessin, en nous amenant à dessiner vite, avec différentes techniques gestuelles, au stylo, ce qui interdit la gomme et nous oblige à accepter tous nos traits, maladroits ou non. Ces deux ateliers furent intenses en contenu, mais aussi au niveau de mon cheminement personnel vers le carnet de voyage.
Et puis, lors d’une pause au coin bibliothèque du salon, je me suis assise, et me suis mise à croquer, avec un grand plaisir, les gens autour de moi. J’ai même découvert qu’une femme me dessinait… en train de croquer les autres!
Une autre femme est venue s’asseoir près de moi. J’ai entamé la conversation avec elle et découvert que nous étions du même département. J’ai aussi appris qu’elle menait un groupe de Urban sketchers du Berry, dans le but d’aller dessiner ensemble les villages du Berry, une fois par mois, et j’y ai vu là une belle opportunité de me contraindre à dessiner in situ, seul moyen de progresser, pour un humble carnet de voyage berrichon.
Venir à ce salon a été d’une richesse culturelle incroyable, avec des films de voyage à visionner et des spectacles. Nous avons vu deux spectacles : le premier où un carnettiste croquait en direct sur les chansons de ses 2 acolytes, voyageurs eux aussi, le second où la BD se mettait au service de la protection des éléphants du Laos, car les carnettistes ont suivi une caravane de six pachydermes chargée de sensibiliser les populations, sur un trajet de cinq cents kilomètres, à pied d’hommes et pattes d’éléphants.
Bref, beaucoup d’émotions, de belles rencontres lors de ce salon qui nous suggère de revenir lors d’une prochaine édition. Nous repartons riches de mille idées et envies de créations… et/ou de voyages à narrer picturalement ou scripturalement, mais en tous cas, sur le vif. L’important, c’est ce qu’on ressent et ce qu’on veut garder en mémoire. Peu importe le niveau ou la qualité du dessin ou du texte : le carnet est avant tout intime et personnel, mais ne demande qu’à être partagé, pour voyager ensuite dans la tête des autres. J’y vois l’occasion de marier deux de mes centres d’intérêt : la peinture et l’écriture. Je ne sais si j’y arriverai, mais le chemin me semble attirant et enrichissant.”
Mon carnet de voyage sur le Portugal
Avec mon conjoint, je suis partie, en juillet 2019, dans les deux villes principales du Portugal, à savoir: Porto et Lisbonne. C’est un pays que je souhaitais découvrir depuis longtemps.
A travers presque 170 pages, et plein de photos personelles, je vous fais entrer dans l’univers de mes vacances portugaises. Bien sûr, pour les besoins du blog, j’ai réalisé cette version du carnet de voyage en ebook, pour vous le rendre accessible gratuitement sur le blog. Il vous suffit de vous rendre sur la rubrique “mes guides gratuits” et de le télécharger à votre guise.
J’ai pris un plaisir inouï à prendre des notes chaque jour, en observant plus que de coutume et en essayant d’y insérer quelques anedoctes vues ou vécues. J’ai aussi fait l’effort de restituer mes impressions. Il me semble un peu plus personnel que le premier carnet de voyage que je vous proposais sur le Pays Basque. Au début, ce n’est pas toujours facile de savoir comment s’y prendre. J’essaie tout au moins, et surtout, je persiste…
Voici le lien pour y accéder:
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En guise de conclusion
Cet article est bien différent de celui que j’avais écrit il y a 2 ans sur le blog. Ecrire un carnet de voyage m’a permis de m’exprimer à ma manière, de développer ma créativité en matière d’écriture, tout en gardant le souvenir de ce voyage bien présent.
Pendant un voyage, je ne saurai me contenter simplement de faire des selfies, ou de prendre des milliers de photos qui resteront ensuite dans mon ordinateur, certes sans prendre la poussière, mais en restant dans un oubli informatique.
Créer un carnet de voyage, quelle que soit sa forme et son style, permet d’immortaliser ses souvenirs. A l’heure où le tourisme de masse s’est développé, cela redonne plus de couleurs au séjour effectué, et le rend plus authentique et plus personnel!
Votre carnet deviendra alors un trésor cher à vos yeux, inspirant, que vous aurez toujours plaisir à regarder et à partager avec autrui!
Je viens de découvrir votre site. vos articles sont très intéressants. J’aime particulièrement votre article sur les carnets de voyages. Je suis moi aussi une passionnée des carnets en tous genres( carnets créatifs en général). Merci.
Merci Catherine pour ce gentil témoignage.