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Certaines personnes se sentent l’âme d’un écrivain et souhaitent se lancer dans l’écriture d’un roman. Le vécu, l’imagination et le talent d’une personne peuvent lui permettre de développer une belle histoire, mais la réussite nécessite un travail considérable. Il faut allier inspiration, qualité et style d’écriture.

Créer rend heureux. Normalement. Tout le monde le sait. Quand les gens lisent un bon livre, leur stress baisse de 60%. Pour les gens qui écrivent des histoires, leur stress baisse de 70%. Ces deux activités -la lecture et l’écriture- sont des formes de thérapie.

On peut écrire sur n’importe quoi; quand on a un problème, quand on est heureux, sur l’état du monde. Cela fait toujours du bien. Quand on peut être lu ou publié, il faut apprendre à se défaire de la peur d’être ridicule, de la peur de ne pas se sentir à la hauteur, de la peur d’être jugé. Nous somems toutes et tous légitimes pour écrire, car tout le monde a du potentiel.

Pour écrire cet article, je me base, en partie, sur le site “livreshedbo.fr”.

L’inspiration n’est pas innée; elle se travaille de diverses façons. J’ai déjà écrit des articles sur cette thématique dans le blog, mais je pense qu’il est bon, de temps à autre, de faire des piqûres de rappel pour convaincre les lectrices et les lecteurs qu’il est simple de trouver cette inspiration. Tout ce qui arrive dans votre vie est de la matière pour écrire, en bon ou en mauvais. La vie est une source inépuisable d’inspiration, et surtout la vie des autres.

Chaque vie humaine est un roman. N’en doutez pas un seul instant. Prenez le temps d’observer avec une grande attention. Observer beaucoup: comment les gens se comportent dans un lieu que vous connaissez ou pas, écoutez les propos que vous entendez. Chaque vie a des joies, des drames, des déceptions, des secrets.

Quand vous observez des gens, essayez d’imaginer leur vie. C’est un exercice fascinant qui aide bien à développer l’imagination: imaginez la vie d’une caissière une fois que sa journée est finie, ou d’un bûcheron, d’un employé quelconque. Il se pourrait qu’une personne à l’allure banale soit un champion anonyme de triathlon ou d’un super trail autour du Mont Blanc.

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Chaque vie est intéressante d’un point de vue d’un romancier, y compris celle d’un assassin. Tout le monde a une histoire de vie, a vécu des péripéties, a traversé des périodes de l’Histoire. Quelle que soit la vie d’une personne, elle est digne et doit être respectée. La vie est complexe, jalonnée de périodes de joies et de déceptions, de blessures plus ou moins graves, que ce soit pour l’écrivain ou pour ses personnages.

Quand on veut écrire, je pense qu’il est important de se poser beaucoup de questions sur soi et sur les gens que l’on rencontre. N’hésitez pas à poser des questions aux gens, notamment aux personnes âgées dans les maisons de retraite, qui seront ravies de partager leurs expériences. La vie quotidienne est aussi une source d’inspiration, ne l’oubliez pas.

Au début, quand on commence à écrire, il est bon de réfléchir sur soi, sur sa famille, sur son pays. Il est bon de réfléchir à son enfance, à ses blessures d’enfance, qui peuvent, malheureusement, se répéter à l’âge adulte. Ce sont des clés précieuses pour un écrivain. Un écrivain n’a pas pour obligation d’être forcément bien dans sa peau pour écrire.

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Lire avec une grande attention est aussi de la matière pour l’inspiration. On voyage quand on lit, on rencontre de sacrés personnages, qui en font naître d’autres. Quand on lit, on s’ouvre au monde extérieur. En un mot, vous l’aurez compris, tout est du matériel potentiel pour écrire.

L’écriture est un art difficile. Si chacun est censé savoir écrire, peu d’entre nous maîtrisent cet art au point de pouvoir être qualifiés d’écrivains. L’œuvre découle tout autant de l’inné que de l’acquis. Les dons du ciel ne sont magnifiés que par le travail ! Cela vaut pour tous les arts. Avant de devenir la référence qu’il est aujourd’hui à la peinture, Michel-Ange fut l’élève de Domenico Ghirlandaio, un maître florentin.

La vocation, toute-puissante qu’elle puisse être, n’est rien sans humilité et réalisme. La maîtrise de l’écriture, dans tous ses aspects, réclame assiduité et rigueur. Comme tout art, la littérature exige imagination, sensibilité, travail et persévérance. N’imaginez surtout pas vous jeter sur votre clavier sans un gros travail de préparation en amont. Si tel est le cas, je vous laisse à vos futures désillusions et vous n’irez pas loin dans l’avancement de votre roman.

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On ne s’improvise pas écrivain : un bon auteur est avant tout un grand lecteur ! Vous trouverez, chez vos auteurs préférés, et pas que, les techniques vous permettant de construire votre propre œuvre. Comme la construction s’appuie sur des lois architecturales, la création romanesque obéit à des règles incontournables. On ne saura trop vous conseiller de lire beaucoup, d’appartenir à un club de lecture et d’étudier la littérature.

Cette passion du livre et des bonnes histoires doit vous permettre d’assimiler progressivement tous les rouages de l’écrit. Vous orienterez probablement vos lectures vers votre genre littéraire de prédilection et ce n’est pas un mal. Les œuvres lues participent à votre connaissance de leurs codes et de leur univers. Attention, l’inspiration n’est pas plagiat !

L’inspiration honore l’auteur, le plagiat s’approprie illégalement l’œuvre d’un auteur. Volontaire ou non, le plagiat constitue une faute grave. Il est sévèrement puni par le Code de la propriété intellectuelle. Rassurez-vous, en vous concentrant sur votre histoire et en travaillant méthodiquement, vous éviterez assez aisément ce piège

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Boileau disait ceci : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. » Retenez l’adage et faites-en votre ligne conductrice ! Il vous faut tenir une bonne histoire à l’intrigue solide et servie par des personnages crédibles. Un bon roman conjugue structure et rythme. Avant de vous lancer, établissez un plan aussi précis que possible. Mais, ce n’est pas obligatoire non plus.

Progressivement plongé dans l’histoire, le lecteur doit être surpris par des rebondissements inattendus. Si certains sont adeptes de la planification chapitre par chapitre, on préférera à cette méthode son équivalent global. Plus vous saurez où vous allez, plus vous aurez de chance d’atteindre votre but sans perdre vos lecteurs ! De même, il vous faut définir à l’avance la personnalité, les traits physiques et les plus petites manies de vos personnages.

Bons ou mauvais, ils doivent avoir de la profondeur. Établir une fiche complète pour chacun d’eux s’avère indispensable. Fastidieux, ce travail au préalable n’en est pas moins indispensable. Comme le jardinier qui travaille son sol, il permettra une croissance plus rapide et plus solide de l’arbre. Ce labeur limitera au maximum le syndrome de la page blanche !

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Les techniques d’écriture donnent du rythme à la narration. Dans “Madame Bovary” de Gustave Flaubert, une métaphore saisissante illustre les limites de l’expression humaine : “La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles.” Cette comparaison souligne non seulement l’imperfection de la parole humaine, qui, loin de pouvoir émouvoir profondément, produit seulement des sons rudimentaires, mais elle met également en lumière l’écart entre nos aspirations et nos moyens d’expression.

Ce genre de métaphore, conjointement à l’utilisation réfléchie de l’assonance, de l’allégorie et de la métonymie, enrichit considérablement le style littéraire de l’œuvre. Leur maniement exige une grande maîtrise qui ne s’improvise pas. Celle-ci peut se travailler en atelier d’écriture créative ou par l’analyse des œuvres lues semaine après semaine.

Bien choisi, un atelier d’écriture conjugue apprentissage technique et développement artistique. Il peut grandement faciliter la progression de l’écrivain en herbe et lui permettre d’atteindre le niveau requis par l’édition. Les concours d’écriture sont aussi un excellent moyen pour donner de l’agilité à votre plume, quelles que soient les contraintes imposées par les organisateurs. Ils vous permettent de jauger votre maîtrise des techniques littéraires et d’identifier vos faiblesses pour mieux les travailler.

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Peu importe le genre choisi, une bonne histoire se nourrit de détails et de précisions propres à renforcer sa crédibilité. Les références historiques, géographiques, scientifiques et autres s’acquièrent par un minutieux travail de recherche. Pour ses romans, Jules Verne passait des heures à dévorer les publications scientifiques de son époque. Ce travail lui a permis de faire voyager des millions de lecteurs sous les mers, au cœur de la terre, autour du monde ou sur la lune !

Parce qu’il faut vivre avec son temps, vous pourrez, quant à vous, compter sur votre moteur de recherche préféré sur internet pour vous livrer les informations nécessaires. Les détails glanés et distillés dans votre narration contribueront à la composition d’un cadre réaliste. Ils vous aident à transporter le lecteur dans l’espace-temps de votre histoire et à le captiver. 

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La structure du récit, son rythme, les détails de la mise en scène, la justesse des personnages et de leur transformation, la progression émotionnelle de l’histoire, l’évolution du conflit, la cohérence et l’unité dramatique, l’adéquation thème-intrigue-narration, etc.: tout ces ingrédients sont importants dans la mise en écriture.

Vous imaginez, une idée révolutionnaire qui serait racontée sans cohérence, avec un récit qui se perd en digressions, qui n’a pas de rythme, porté par des personnages caricaturaux et monolothiques ? Beaucoup d’auteurs sont souvent obsédés par une seule question : “est-ce assez original ? Mon idée est-elle intéressante ?”. L’idée n’est rien, ce qui compte c’est que l’on en fait.

C’est d’autant plus vrai qu’une idée, lorsque vous la réalisez, change. Elle évolue, elle se précise, elle s’affine. Vous découvrez de nouveaux éléments sur vos personnages, sur leur quête, sur le sujet dont vous parlez. Une idée qui paraissait incroyable s’avère n’avoir aucune substance, une idée banale peut se révélre complexe et subtile.

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Ne passez pas tout votre temps dans de multiples formations peu sérieuses qui pullulent sur internet et qui n’ont qu’un seul objectif: souvent, vous faire vendre de la poudre aux yeux. Expérimentez au lieu de vous noyer dans des livres de conseils. Il faut en lire, certes, j’en publie moi-même. Mais, à un moment donné, il faut passer à l’action et se lancer.

Écrivez vos histoires, notamment des nouvelles, lisez les histoires des autres, en vous demandant quelle est la part de l’idée et la part de l’exécution. Et demandez-vous comment vous pouvez à la fois devenir un meilleur technicien et avoir de meilleures idées, tout en sachant quelle est la part respective de chacun dans la qualité d’un livre.

Vous l’avez compris, l’écriture d’un roman conjugue talent, méthode et persévérance. L’imagination, aussi féconde soit-elle, reste veine lorsqu’elle n’est pas suivie d’une importante capacité de travail. La prise de cours de français et de littérature est un excellent début ! N’hésitez pas à parler de votre projet à votre formateur ou formatrice. Ce dernier saura tester votre niveau d’écriture et détecter les points à travailler.

Rappelez-vous: les idées sont partout, pour qui sait prêter attention. En forêt, en promenade, en bus, au travail, une conversation captée chez le coiffeur ou dans le métro, un morceau de musique, une brève dans le journal local, la télévision, etc. Vous pouvez être interpellé par des petites idées du quotidien. Beaucoup d’idées de livres commencent par une toute petite idée de rien du tout qui va se mettre à grossir à mesure que vous allez y penser et l’alimenter.

L’écrivaine américaine Carla Neggers raconte ainsi qu’elle a eu l’idée d’un de ses livres lors d’une promenade touristique en bateau sur un canal alors qu’elle rendait visite à des cousins aux Pays-Bas. La visite guidée était en hollandais, et elle n’y comprenait rien. Du coup, elle a commencé à se demander : et si on découvrait un cadavre en train de flotter dans le canal ? Et si ce cadavre était celui d’un touriste Américain ? Hop, une histoire était née. A vous de jouer maintenant!


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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