En lisant d’autres blogs sur Internet, j’ai été surprise de découvrir qu’il existait un festival dédié aux nouvelles à Lauzerte en France.
Il est vrai qu’à travers mes recherches et mes lectures, j’apprends énormément de choses, et j’en découvre aussi. Ce qui me ravit par ailleurs.
Je ne suis pas une lectrice assidue de nouvelles, mais je pense que je vais renouer avec ce genre littéraire. Je pense aussi que je vais en écrire prochainement.
Je vais profiter de mes vacances estivales pour écrire quelques textes courts.
Un texte court, c’est pratique à lire, nous pouvons les amener partout avec nous.
La nouvelle est un genre littéraire adapté à nos vies modernes et trépidantes pour certains et certaines. C’est facile et rapide à lire dans les transports en commun ou pendant une pause au travail ou pendant le weekend.
Le genre littéraire de la nouvelle
La nouvelle est un récit habituellement court en prose, apparu à la fin du Moyen-Age.
A cette époque, la nouvelle s’inspirait du roman et était d’inspiration réaliste, se distinguant peu du conte.
Au XIXe siècle -époque où ce genre littéraire s’est vraiment développé et a pris son envol- les auteurs ont renforcé l’histoire, et ont inséré une chute.
Les thèmes se sont aussi élargis dans les domaines fantastique, policier et de science-fiction.
Guy de Maupassant, au XIXe siècle, a écrit plus de 300 nouvelles, dont le célèbre recueil, La Horla, de veine réaliste.
Les plus grands auteurs ont écrit des nouvelles: Honoré de Balzac, Gustave Flaubert –Les trois contes– , Stendhal, Alfred de Musset, George Sand, Emile Zola.
Le dramaturge russe, Anton Tchékov, a écrit plus de 620 nouvelles durant le même siècle.
Le popularité de ce genre littéraire ne se limite pas à la France. C’est un genre bien développé aux Etats-Unis et en Europe, particulièrement en Allemagne.
Le XXe siècle n’est pas en reste. Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute, entre autres, ont choisi cette forme courte pour s’exprimer.
Au XXIe siècle, Eric-Emmanuel Schmitt a aussi publié la nouvelle Concerto à la mémoire d’un ange.
Dans les pays anglo-saxons, la nouvelle se divise en 3 catégories selon sa longueur:
- l‘histoire courte
- la novelette (entre 7500 et 17.499 mots)
- la novella – presque un roman (entre 17.500 et 40.000 mots).
Les pays francophones font une distinction autre dans ces catégories :
- une nouvelle ne porte que sur un événement et n’a pas de temps de repos pour le lecteur.
- une novella comporte des événements qui se rapportent à un événement central (à la différence du roman qui comporte plusieurs événements).
La novella et le roman prévoit des temps de repos pour le lecteur.
La nouvelle française a un rythme rapide et peu explicatif.
La nouvelle anglaise ou allemande permet aux personnages d’exprimer leurs pensées ou de montrer leurs réactions.
La micronouvelle est un récit suggestif sur un ton souvent caustique, caractérisé par sa brièveté extrême (moins de 300 signes).
La nouvelle est un genre littéraire mal aimé, considéré comme mineur.
Ce phénomène est typiquement francophone.
Les huit points essentiels de la nouvelle à retenir
La nouvelle littéraire est un récit, donc un texte narratif dans lequel des péripéties sont narrées.
La nouvelle littéraire est une oeuvre issue de l’imagination d’un auteur.
La nouvelle est bien un genre littéraire, avec ses codes et conventions.
La nouvelle est un récit bref, qui peut être lue dans un temps limité et en une seule fois. Le récit comporte peu de personnages, peu d’événements et peu de lieux.
La nouvelle se concentre sur une action unique. Les intrigues ou les péripéties ne sont donc pas multipliées. L’action se réduit à un seul événement. Il se passe donc normalement peu de choses entre le début et la fin.
Entre lé début et la fin, le personnage principal de la nouvelle doit évoluer.
Dans la nouvelle, l’action est concentrée et le nombre de personnages est limité.
Dans la nouvelle, peu de lieux sont décrits, mais ils sont extrêmement importants. Chaque élément a donc son importance.
Le festival de nouvelles à Lauzerte
Lauzerte est une petite bourgade médiévale perchée dans le Quercy, dans le département du Tarn-et- Garonne. C’est proche de Montauban.
Ce village figure parmi les plus beaux de France. C’est une halte sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.
Depuis 13 ans, le festival “Place aux Nouvelles” se déroule dans ce lieu.
Ce festival a été créé en 2005 par Jacques Griffault. C’était l’ancien propriétaire de la librairie Le scribe à Montauban.
Son but était de sensibiliser la grand public à ce genre littéraire assez méconnu.
Depuis le début, il a fait se rencontrer les auteurs et leurs lecteurs.
Le festival se déroule cette année le 8 et 9 septembre à Lauzerte.
Cette manifestation est presque entièrement associative.
Elle ne reçoit que quelques subventions de la médiathèque de Lauzerte.
Jacques Griffaut a été de nombreuses années le président de l’association, mais i a passé la main à Hervé Couton.
Le festival est bien pensé et ne se contente pas que de voir des auteurs connus ou pas.
Il existe des ateliers d’écriture, des lectures sont organisées, ainsi que des échanges avec les auteurs invités.
Tous les ans, un auteur étranger est invité.
Cette année, Nedim Gursel sera présent.
Un concours de nouvelles est organisé à deux niveaux: la nouvelle et la nouvelle jeunesse.
Trois auteurs ont été retenus cette année, si cela vous intéresse de lire leurs œuvres:
- Tiphaine Hadet pour son recueil Parlez-moi de Simon aux Editions Ipanema.
- Hervé Mestron pour sa nouvelle Cendres de Marbella aux Editions Antidata.
- Leila Sebbar pour son recueil l’Orient est rouge aux Editions Elyzad.
En tout, 19 auteurs sont invités, auteurs de nouvelles et de nouvelles de bandes dessinées courtes.
Ils ont entre 15 et 20 minutes pour lire leur nouvelle ou pour présenter des ouvrages.
http://www.placeauxnouvelles.fr/category/actu-des-auteurs/
Ils participent également à des débats, rencontrent le public et se prêtent au jeu des dédicaces.
Le prix jeunesse de nouvelle a aussi été organisé en collaboration avec les classe de 4e des collèges du Tarn-et-Garonne sur le thème “Et si c’était vrai?“.
Qui est Nedim Gursel, l’invité d’honneur du festival?
Nedim Gursel est né en Turquie en 1951. Il est Turc mais vit à Paris.
Il enseigne la littérature turque à Paris à la Sorbonne et à l’Institut national des langues et des civilisations orientales, et aussi à Istanbul.
Il est l’auteur d’une vingtaine de romans, de nouvelles, d’essais et de récits de voyage, pour la plupart traduits en français et dans 25 pays.
Dans son écriture, il mêle le lyrisme, la romance, l’humour, l’épique, l’érotisme et même le fantastique.
Nedim Gursel a obtenu le prix de la meilleure nouvelle décernée par Radio France internationale en 1990.
Son inspiration principale lui vient de ses exils successifs, et de sa ville de prédilection, Istanbul, capitale de deux grands empires – l’Empire Byzantin et l’Empire Ottoman.
Pour Nedim Gursel, les rives du Bosphore sont au carrefour de toutes les histoires, comme de ses souvenirs.
Qui sont les trois auteurs retenus pour le concours de nouvelles du festival?
Tiphaine Hadet est née en 1983 et vit en Île de France.
Elle est chroniqueuse musicale et livresque, est passionnée de concours d’écriture et amoureuse des mots.
Elle a travaillé dans les Ressources humaines sans oublier sa passion pour la littérature.
En effet, elle écrit depuis son plus jeune âge.
Sa première nouvelle s’intitule Nuit publiée en septembre 2013.
Son rêve d’enfant était de raconter des histoires de tous les jours.
Elle est fan du comédien Jacques Wéber, des auteurs Guillaume Musso et Marc Lévy, des chanteurs Michel Fugain et Garou.
Hervé Mestron est né en 1963. Il vit à Aubervilliers.
Il est diplômé du Conservatoire national supérieur de musique de Lyon.
Il devient très vite un auteur aux multiples facettes, du polar à la comédie, du scénario au roman musicologique, de la fiction radiophonique sur France Inter à la littérature jeunesse.
Il a publié son premier roman en 1996. Il a écrit plus de 30 ouvrages à ce jour.
Certains de ses livres ont été traduits en plusieurs langues.
Leila Sebbar est née en 1941 en Algérie mais vit en France depuis les années 1960 où elle est venue pour faire ses études.
Son père était instituteur algérien et sa mère exerçait le même métier en Dordogne.
Elle a été professeure de lettres à Paris en se consacrant en parallèle à l’écriture.
Elle a écrit des essais, des carnets de voyage, des récits, des critiques littéraires, des recueils de textes inédits, des nouvelles et des romans.
Elle a collaboré pendant une quinzaine d’années à France Culture et au Magazine littéraire.
Ses œuvres sont principalement centrées sur l’exil et les relations Orient-Occident.
Elle a écrit quantité de nouvelles.
Des lectures possibles pour vous en cette fin d’été
Sur le site Internet de Place aux nouvelles.fr , vous pouvez lire des nouvelles en ligne, en accès gratuit.
Il m’est difficile d’insérer le lien pour une raison que j’ignore. Vous pouvez aller consulter le site et vous trouverez les nouvelles à lire en cliquant sur “festival littéraire” et en faisant glisser votre souris vers “nouvelles à lire en ligne”.
J’en dénombre 24 au total.
Si l’envie vous prend de commencer à écrire, cela peut être une bonne base pour vous y mettre et pour vous donner des idées!
En guise de conclusion
J’ai été surprise et ravie de lire des informations sur ce festival qui a l’air convivial et sympathique.
Je vais faire mon possible pour m’y rendre un de ces jours- peut-être pas cette année à cause de divers engagements.
Plus je fais des recherches et plus je lis pour mon blog, plus je découvre un univers que je ne soupçonnais pas.
Cela m’incite à poursuivre ce blog et à me mettre sérieusement à écrire.
Je vais commencer par écrire des nouvelles; après, on verra…
En tout cas, si vous décidez de vous rendre à ce festival, faites-moi signe et laissez-moi un message.
Je serai ravie de lire les commentaires de certains de mes lecteurs!