Crédit photo: simplifier-la-vie.com

Combien de personnes entendez-vous râler, se plaindre et dire qu’elles sont déprimées chaque jour? Un grand nombre… comme moi! Cela en devient même insupportable! Cela doit être même le sport national … du moins en France! Or, et ce n’est pas moi qui le dis, ce genre d’attitude est néfaste pour la santé.

Le négatif peut être changé en positif. Cela commence par les mots que l’on utilise au quotidien. Les mots façonnent notre façon de penser et obligent le cerveau à continuer dans ce chemin de traverse, si on n’y prend pas garde. Il est possible de devenir plus optimiste, plus ouvert à la vie et l’écriture peut nous aider en ça.

Penser positivement est une hygiène de vie, une philosophie de vie, un art de vivre, un outil de développement professionnel et personnel. L’écriture peut permettre d’atteindre ces niveaux où on se sent bien dans sa peau, à la bonne place. Mais, cela demande un travail intérieur.

Ecrire pour vivre mieux

Comme je l’ai déjà écrit dans un certain nombre d’articles, on se soigne en écrivant; on s’allège, on se transforme et on s’amuse. On est au courant des bienfaits de l’écriture, alors pourquoi ne passe-t-on pas à l’acte? Plusieurs raisons sans doute font que nous n’osons pas. Mais, si on n’ose pas, on ne peut pas évoluer, n’est-ce-pas?

Plusieurs études l’attestent: l’écriture a des effets bénéfiques sur la santé morale et physique. Que ce soit un journal intime, un journal de gratitude, de la fiction, des carnets de route, peu importe: le principal est de coucher sur le papier ce que l’on ressent tout au fond de soi. Donc, qu’importe la tournure pourvu que le bavardage incessant qui nous habite soit transcrit sur le papier ou sur l’ordinateur.

Pourquoi les programmes de développement personnel incluent presque tous des exercices d’écriture dans leur méthode? Pour laisser de la place à nos ressentis, à la personne qui se cache au fond de nous et à qui on laisse généralement peu de place. Le succès de plus en plus grandissant des ateliers d’écriture montrent que nous sommes de plus en plus nombreux à nous prendre au jeu de cette thérapie qu’est l’écriture.

Les freins à l’écriture

Le plus grand frein à l’envie d’écrire est l’expérience scolaire des uns et des autres. Certaines personnes gardent un mauvais souvenir des exercices obligatoires d’orthographe et de rédaction. Certains professeurs ont stigmatisé leurs élèves, décrétant qu’ils n’arriveraient jamais en rien en français. Mais, on ne peut pas laisser ce genre de frein nous bloquer toute notre vie.

Quand on sait que l’écriture permet de se retrouver, de mieux se connaître, de se relier aux autres, de s’amuser, de se défouler, de raconter des histoires et de transmettre: pourquoi passerait-on à côté de tous ces bienfaits juste pour quelques souvenirs douloureux? Arrêtez de vous dire que l’écriture n’est pas faite pour vous. Si vous avez envie d’écrire, écrivez! En essayant, c’est la seule façon de savoir si écrire correspond bien à votre envie et à vos rêves.

L’autre frein à l’écriture, c’est la fameuse page blanche. Cela peut bloquer, car on pense, à tort, n’avoir rien à dire. Je suis passée par là. Tous les auteurs en passent par là. Au début, quand on écrit, on a tendance à se reposer sur des événements qu’on a vécus. C’est un bon début et ça aide d’écrire sur des choses que l’on connaît. Un des meilleurs moyens de s’affranchir de la page blanche est de rejoindre un atelier d’écriture. En effet, écrire à partir d’une consigne a un côté rassurant et cela facilite la mise en écriture.

Crédit photo: edigo.io.fr

Ecrire pour chasser le négatif

Voici une liste de convictions négatives, maintes et maintes fois entendues. Nous finissons par nous convaincre que ce que nous pensons est la réalité. C’est pourtant une réalité déformée.

  • je ne vaux rien
  • je suis stupide
  • je suis nul/nulle
  • je suis faible
  • je suis mauvais/mauvaise
  • je suis égoïste
  • je suis insignifiant-e
  • je ne suis pas assez bon/bonne
  • je suis en échec
  • je suis un perdant-e
  • je passe inaperçu-e
  • je suis médiocre
  • je suis un lâche
  • je suis paresseux- euse
  • je ne suis rien
  • je suis étrange
  • je suis laid-e
  • je ne suis pas le-la bienvenu-e
  • je ne compte pas
  • je ne suis pas à ma place
  • je suis un fardeau
  • etc.

Crédit photo: dubonheuretdeslivres.com

Combien d’expressions comme celles-ci avez-vous déjà utilisées pour vous qualifier? A partir de ces convictions négatives, mettez des mots sur chacune des croyances négatives qui vous caractérisent. Essayez de nommer ce profond sentiment de rejet de vous-même, pour commencer à comprendre les racines du mal. Avoir ce genre de croyances sur soi est un mal qui ronge au fil du temps.

Les bienfaits de l’écriture

De nombreuses études se sont intéressées au bien-être que procure l’écriture. Un des premiers chercheurs à s’être intéressé à la pratique de l’écriture comme outil thérapeutique est le psychologue américain James Whiting Pennebaker de l’Université du Texas. Il a étudié l’impact positif de l’écriture sur des patients atteints de maladies ou ayant vécu un traumatisme.

Plusieurs bénéfices ressortent des études de James Whiting Pennebaker:

  • la réduction du stress
  • une amélioration du focntionnement du système immunitaire
  • une baisse des symptômes dépressifs.

James Whiting Pennbaker – Crédit photo: wilipedia.fr

Une étude de l’Université d’Arizona a demandé à 109 participants masculins et féminins d’écrire l’histoire de leur divorce, prononcé dans les 3 derniers mois. Ils ont été partagés en 3 groupes. Les premiers devaient écrire sur les sentiments qu’ils avaient ressentis pendant leur relation et lors de leur séparation. Les deuxièmes devaient également parler de leurs sentiments sous la forme d’un récit avec un début, un milieu et une fin. Et les derniers devaient simplement écrire sur leurs activités quotidiennes.

8 mois plus tard, de nouveaux tests montrèrent que les participants du deuxième groupe, ceux qui avaient écrit une histoire, avaient un rythme cardiaque plus lent que les deux autres groupes. Vous vous demandez peut-être comment revenir sur un divorce, qui est pour ceux qui l’ont vécu une expérience difficile? Comment l’écriture pourrait influencer positivement le bien-être ?

L’écriture vue comme une aide

Poser les mots sur le papier mobilise tellement notre esprit que cela permet de nous connecter à nos besoins, à nos ressentis, à notre histoire. Le cerveau est super bien fait. Il arrive à sonder notre moi profond, à trouver les mots justes pour décrire nos impressions et à organiser et/ou synthétiser notre pensée. Eh oui ! Tout ça en un coup et grâce au stylo ! Ecrire permet donc d’améliorer la connaissance de soi. Mais aussi de mieux se comprendre, de mieux vivre avec soi-même et les autres.

L’écriture met aussi à distance la réalité. Elle crée une distance émotionnelle parfois salutaire avec ce qui nous préoccupe. Ce qui nous permet de mieux gérer nos émotions et de prendre du recul par rapport à la situation décrite. Lorsque le récit est couché sur le papier, nous sommes comme allégés d’un poids. C’est un peu comme si nous l’avions sorti de nous.

Le professeur de psychologie de l’université de Californie, Matthew Lieberman, a démontré que le fait d’écrire nos sentiments négatifs allège leur impact sur notre bien-être. Cela réduit le stress et les angoisses en réduisant l’activité du cerveau qui est à l’origine de ces émotions.

Matthew Lieberman – Crédit photo: wikipedia.fr

L’écriture comme une force de connexion

L’écriture narrative est une expérience intime qui permet de mieux se comprendre ou parfois de se découvrir. Cependant, c’est aussi un outil de connexion aux autres. L’homme est un animal social et établir des relations saines et riches est une composante de notre bien-être durable. Or puisque l’écriture est un outil de connaissance de soi, c’est aussi un formidable levier de compréhension des autres. Nous sommes toujours un peu le miroir des autres, n’est-ce-pas? Aussi, si on arrive à analyser certains de nos comportements grâce à l’écriture, alors on va être capable de projeter ces mêmes réflexes ou comportements chez les autres.

Par exemple, on peut être frustré par quelque chose au travail et on peut avoir une attitude non constructive pendant une réunion. Après être resté dans son coin à ruminer, ou de rester fâché contre soi-même ou les autres, on peut se décider à écrire. Au fur et à mesure des mots, tout devient plus clair et plus léger. Et lors des réunions suivantes, on observera différemment ses collègues et leurs réactions. Au lieu de se braquer devant leur manque de participation, on peut essayer de se mettre à leur place et d’explorer les raisons de leur attitude pour les aider à s’engager dans la discussion.

Ecrire pour déclencher l’action

Qui n’a pas remarqué combien il devient efficace après avoir formalisé une bonne vieille “to do list”? On pourrait citer le personnage de Bridget Jones qui, dans cette scène mémorable du film, confie à son journal après une énième déception :« Deux solutions : renoncer et accepter ma condition de vieille fille à perpétuité et finir dévorée par des bergers allemands… Ou non… Et cette fois, je décide que non ! À la place je choisis la vodka et Chaka Khan ! ». Il est démontré que rédiger ses objectifs de vie augmente de 42% la probabilité de les réaliser selon le docteur Gail Matthews de l’université de Californie.

L’acte d’écrire ses objectifs est un premier petit pas. Ensuite, parce qu’une fois sur le papier, nous les appréhendons de manière plus rationnelle et évaluons naturellement mieux l’effort requis afin de les prioriser. Un esprit qui sait où il va est un corps en mouvement par la suite…L’écriture nous permet donc de mieux nous organiser.

Crédit photo: avoir-a-lire.com

Des exercices à la portée de tout le monde

On ne doit pas sacraliser l’écriture. Elle n’est réservée à personne en particulier, encore moins à une élite, et appartient à tout le monde. Chacune et chacun peut se l’approprier, à sa façon. Par exemple, voici un exercice simple à réaliser: les pierres de gué. C’est une idée qui nous vient du Journal intime intensif développé dans les années 60 par le psychologue américain Ira Progoff. C’est un exercice qui nous invite à identifier 10 à 12 moments forts. Des pivots dans notre vie, ceux qui nous viennent spontanément. Et ensuite à rédiger un récit en profondeur sur chacun d’eux.

Crédit photo: babelio.fr

Dasn les premiers temps, vous pouve aussi écrire avec des lieux communs ou écrire “à la manière de…”. Cela n’a pas d’importance. En travaillant régulièrement, on progresse et peu à peu, on arrive à s’affranchir des formules toutes faites et on finit par adopter son propre style.

Dans son livre “Bloum !”, Florence Servan-Schreiber propose plein d’exercices d’écriture aussi stimulants les uns que les autres. J’ai sélectionné “le chiffre x”, idéal pour se lancer.

  • Choisissez un chiffre au hasard entre 1 et 20. On l’appellera le chiffre x. Trouvez une étagère de livres chez vous, dans une librairie ou sur une galerie virtuelle.
  • En partant soit du premier livre sur la gauche de l’étagère , soit du premier livre de la liste virtuelle, comptez jusqu’au chiffre désigné.
  • Ouvrez le xième livre de la liste ou de l’étagère et ouvrez le à la page x. Puis lisez la phrase x de la page.
  • Notez la phrase complète sur une feuille de cahier ou sur votre écran d’ordinateur. Elle composera la première phrase de votre texte d’écriture libre.
  • Laissez-vous entraîner, par votre inspiration et votre imagination, et écrivez où cela vous même… Tout est permis. Au bout de 20 minutes, arrêtez. Mais pas avant ! Vous pouvez recommencer l’exercice autant de fois que vous voulez, avec un chiffre différent. Ou reprendre votre premier texte et le développer à l’envi si vous êtes très inspiré ? Ou vous vous lancez, à sa suite, dans un autre exercice!

Pour ce troisème exercice, il vaut mieux attendre le soir. Il s’agira ici d’écrire dans un cahier vos kifs du jour : chaque soir, vous noterez les trucs cools que vous aurez vécus durant la journée. Il peut s’agir d’événements positifs, de bonnes nouvelles, de petites victoires personnelles, ou de simples bonheurs quotidiens. C’est aussi un outil développé par Florence Servan-Schreiber.

L’objectif est de repasser sur sa journée pour se focaliser sur le positif, plutôt que de verser dans la routine ou de carrément sombrer dans la négativité. Là encore, vous constaterez que cet exercice vous aidera à mettre de la distance avec les émotions négatives. Après cela, vous aurez le cœur en joie et vous pourrez trouver le sommeil en ayant l’esprit apaisé. Cet exercice est idéal pour les personnes souffrants de problèmes d’endormissement.

Pour le dernier exercice, il s’agit d’écrire une lettre à celui (ou celle) que l’on était il y a 1 an, 1 jour, 1 mois, 10 ans. Ou à celui que l’on sera dans 1 jour, 1 mois, 1 an, 10 ans, etc. Les possibilités sont nombreuses. Imaginez un peu… si vous pouviez écrire une lettre à l’enfant que vous étiez, que lui diriez-vous ? Qu’avez-vous envie de raconter à cet enfant ?

Selon votre parcours de vie, ces lettres peuvent prendre une tournure assez inattendue, mais sans doute très réconfortante. Elles vous permettront de jauger de votre transformation personnelle, ou de visualiser votre progression future. On peut aussi s’écrire une lettre à ouvrir quand on aura abouti dans un projet ou une lettre pour le jour où on aura besoin de se souvenir pourquoi on a fait tel ou tel choix. Une sorte de capsule temporelle. Cet exercice a la capacité d’aller chercher de belles émotions en vous!

Crédit photo: loptimisme.com

En guise de conclusion

A l’heure de la digitalisation, écrire reste pour la majorité d’entre nous un moyen de nous exprimer et de transmettre à d’autres notre pensée. Pour certains, l’écriture est un exutoire, pour d’autres une résilience. L’écriture comporte de nombreuses vertus thérapeutiques. Une étude a montré qu’écrire permettrait à des personnes ayant une maladie d’améliorer leur qualité de vie et d’être plus positif.

Ainsi, l’écriture peut être vue comme un outil de santé. Elle se pratique au calme, en tête-à-tête avec soi-même. Cela ne prend que quelques minutes par jour et elle n’engage que vous. On prend l’habitude d’écouter son baromètre intérieur et de mieux digérer les émotions négatives.

L’idéal est de laisser son inconscient mener le jeu de l’écriture., en laissant couler ce qui vient au bout du stylo. Il vaut mieux éviter de penser à ce qu’on écrit. On peut se faire confiance de temps à autre: c’est le meilleur cadeau que l’on puisse se faire!

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Vous vous dites: écrire tous les jours, ce n’est pas possible!

Je vous rétorque que si, bien sûr que vous pouvez écrire quelques lignes tous les jours!

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Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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    Pas possible de télécharger tant les conseils gratuits que le livre 365. Par contre j’avais reçu le bouquin299 conseils etc …., j’ai beau changer de navigateur … refus

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