Susie Morgensten a publié plus de 150 titres, beaucoup pour la littérature jeunesse, dont de nombreux best-sellers. Selon ses dires, l’écriture fait partie de son idée d’une hygiène quotidienne: on se lève, on se lave, on mange, on se brosse les dents, on s’habille, on écrit. Normalement!
A ses yeux, l’écriture n’est pas un métier, mais une passion, plus que dévorante. Dans son livre “Ecrire, c’est respirer”, Susie Morgenstern ne propose pas de grandes théories ou de grandes stratégies. Elle évoque surtout son expérience, elle encourage, elle offre sa confiance envers ses lecteurs, et elle tente de convaincre les uns et les autres qu’écrire, c’est respirer.
Ce livre de 170 pages aux éditions leRobert est un véritable hymne à l’écriture. L’autrice nous entraîne avec humour et poésie dans les coulisses de la création, de sa création. Le guide est découpé en 6 temps, eux-mêmes divisés en 41 ateliers. Les ateliers proposés sont inspirants et Susie Morgentern y livre plein de conseils fort utiles.
Qui est Susie Morgenstern?
Susie Morgenstern est née en 1945 près de New York. Elle a eu une enfance heureuse, mais elle vivait dans une famille très bruyante avec des membres qui donnaient toujours leur avis. Elle n’a jamais pu placer un mot ni donner son avis. Elle a finalement découvert que le seul moyen de communiquer pour elle était d’écrire.
Elle s’enfermait donc des heures entières pour “parler” à ses cahiers qu’elle remplissait à vue d’oeil. A l’école, on la surnommait “Susie Shakespeare”, ce qui lui déplaisait fortement. Elle a toujours écrit, selon elle, depuis sa plus tendre enfance, et même pendant ses études dans différentes universités aux Etats-Unis, en Israël et à Nice en France à l’âge de 22 ans.
C’est lors de ce passage à Nice qu’elle rencontre son futur mari, un mathématicien français. Elle est donc restée en France, obligée d’apprendre la langue. Elle est devenue professeure d’anglais à l’université de Nice, tout en devenant autrice-illustratrice. Au fur et à mesure que ses enfants grandissaient, ses livres se sont allongés.
Crédit photo: lesartisansdelafiction.com
Tout intéresse Susie dans la vie: l’amour, les gens, les rencontres, la famille et les livres. Elle aime espionner la vie de tous les jours et elle essaie toujours de construire ses histoires autour du monde réel, qui lui sert de base à chaque histoire. Elle pratique une forme d’humour qui plaît beaucoup.
Dorénavant à la retraite, elle s’inspire beaucoup de ses quatre petits-enfants. Elle a toujours écrit en français, bien que ce ne soit pas sa langue maternelle. Ses filles corrigeaient ses manuscrits. Elle est “furieusement amoureuse” de la France. L’écriture, dit-elle, l’a aidée à survivre. En 2021, elle a publié un récit autobiographique, “Mes 18 exils”. Je vous le conseille, c’est un livre qui fait aimer la vie!
Pourquoi Susie Morgenstern écrit?
Pour expliquer les raisons qui l’ont poussée et la poussent encore à écrire, elle fait une énumération en 31 points. Les voici:
Les premiers pas de Susie Morgenstern
Ecrire, pour Susie Morgenstern, est quelque chose de normal et naturel. Elle est née femme et écrivaine. Ce n’est pas son choix. Elle dit être née avec un stylo dans la bouche. Avant même de savoir écrire, elle remplissait de nombreuses pages de boucles. Ecrire pour elle a toujours été un plaisir sensuel et physique. Cela n’a rien d’une activité intellectuelle.
Quand elle a commencé à écrire pour de vrai, elle a commencé un journal intime. Même à son âge, elle démarre chaque nouvelle journée en écrivant une page qui raconte ce qu’elle a fait la veille, et les petits riens. Ce rituel, c’est son échauffement pour commencer la journée.
Quand Susie était enfant, écrire était sa bulle de bien-être et cela lui donnait l’occasion de “parler” à sa famille exubérante. C’était le seul moyen à sa disposition pour se faire entendre, de façon muette, certes, sur le papier.
La famille de Susie Morgenstern se méfiait de cette passion de leur fille pour l’écriture. Sa famille se demandait bien à quoi cela pouvait servir, car le but principal de sa vie était de trouver un mari, selon ses proches. Ils avaient la certitude que les femmes intellectuelles effrayaient les hommes.
Ensuite, pour se faire la main et pour remplir ses cahiers achetés en grande quantité, elle recopiait des livres entiers, rien que pour le plaisir d’écrire. Elle lisait énormément; elle est devenue un rat de bibliothèque. Elle avait pour ambition de lire tous les livres de la bibliothèque de sa ville, ainsi que d’apprendre tous les mots du dictionnaire.
“Les Quatre Filles du Docteur March” de Louisa May Alcott a marqué la jeunesse de Susie Morgenstern. Pour lire des livres peu adaptés à son âge, elle s’est souvent cachée. C’est ainsi qu’elle a découvert le “Journal” d’Anne Frank et “Marjorie Morningstar” de Herman Wouk.
Le livre d’Anne Frank est celui qu’elle a le plus lu, avec les classiques anglais: Charles Dickens, Jane Austen, George Eliot. La lecture stimule et encourage Susie Morgenstern. Elle se lève tous les jours une heure plus tôt pour s’abandonner au luxe de la lecture et déguster un livre avant le café. A ses yeux, la lecture est le moteur qui engendre le désir d’écrire.
Pourquoi Susie Morgenstern lit-elle?
Les raisons que Susie Morgenstern donne pour lire et écrire ne concerne qu’elle. Chacun doit trouver ses propres trésors par lui-même. Elle est persuadée que plus on aime lire, plus on lit. Il en est de même pour l’écriture.
Susie est une lectrice boulimique. Elle était terrorisée dans son enfance d’être prise en flagrant délit de lecture, car c’était considéré comme une pure perte de temps, une activité inutile et néfaste qui allait lui abîmer les yeux.
L’intérieur de Susie Morgenstern
Susie Morgenstern peut écrire partout: dans le train, dans l’avion, dans sa voiture à un feu rouge. Elle a toujours avec elle un stylo et un cahier, car elle peut aussi bien écrire dans une salle d’attente, dans une queue au supermarché ou sous l’abribus.
C’est une femme hyperactive, qui a du mal à rester zen. Elle n’aime pas le silence, donc, elle parle à son cahier en cours comme quand elle était enfant. Elle dit qu’elle ne sait pas vivre, mais juste écrire. Elle a beaucoup écrit quand elle était professeure d’anglais. Certains jours, cela la démangeait tellement d’écrire qu’elle donnait une interrogation aux étudiants pour satisfaire son besoin. Et ce pendant 38 ans.
Susie aime surtout écrire chez elle. Elle vit dans une grande maison, et elle possède un grand bureau rien que pour elle. C’est surtout à partir de ce moment-là qu’elle s’est véritablement plongée dans sa vie d’écrivaine.
La bibliothèque de Susie Morgenstern
La bibliothèque de Susie Morgenstern est en pagaille. C’est le désordre, l’anarchie complète, selon ses dires. Une grande confusion règne dans ce lieu. Mais, comme le disait Albert Einstein: “Si la vue d’un bureau encombré évoque un esprit encombré, alors que penser de celle d’un bureau vide?”.
L’autrice passe une grande partie de sa vie à chercher les livres. Elle se promet toujours d’y mettre un peu d’ordre, sans jamais y parvenir. Les livres sont les seuls objets de consommation de Susie, ses seuls biens vraiment utiles.
De plus, elle adore les dictionnaires. Elle peut passer des heures à rêvasser sur tel ou tel habitant des pages de ses différents dictionnaires. Mais, comme elle écrit sur son ordinateur, ses précieux outils ne lui sont plus d’aucune utilité.
La routine de Susie Morgenstern
Susie Morgenstern ne peut écrire que lorsqu’elle est habillée, pas en pyjama. A la droite de son ordinateur, elle place sa tasse de thé aux herbes. Devant elle, elle a une fenêtre qui donne sur le jardin, la ville de Nice et au loin, elle aperçoit la mer.
Dès qu’elle se lève, Susie consulte son téléphone, branche son ordinateur, sa radio et la machine à café. Quand elle commence à écrire, elle éteint la radio, car écrire exige toute sa concentration. Cela ne la gêne pas néanmoins d’être dérangée par des coups de fil, par une visite ou par la vie qui s’en mêle. Elle écrit rarement plus de trois pages par jour.
Quand ses enfants étaient petits, elle écrivait la nuit. Maintenant, elle écrit à la lumière du jour. Susie a des habitudes solides. Elle a beaucoup voyagé pour donner des conférences ou animer des ateliers d’écriture. Parfois, il lui arrivait d’écrire 10 minutes entre deux visioconférences.
Susie Morgenstern commence tous les jours sa séance d’écriture par un échange de poèmes avec Bernard Friot, écrivain et ami. Ensuite, elle rédige une page dans son journal intime qu’elle envoie à la famille et à ses amis. C’est ce qu’elle appelle l’échauffement.
Elle fait attention aux moindres détails de la vie quotidienne. Les détails de la banalité sont précieux pour son écriture. Ce sont eux qui lui donnent le point de départ d’une idée d’histoire. Très souvent, les écrivains méprisent la vie quotidienne, car l’ordinaire n’a pas droit de cité dans les romans. Les auteurs ne font rien de leur routine, des réflexes, de l’essentiel des journées.
La réussite d’une histoire réside dans l’accessoire, dans le futile, dans l’anodin. Dans tout ce que les gens pensent d’insignifiant. Elle conseille d’inclure dans nos histoires tous les détails, les observations, les pensées, la banalité, les drames, les coups de fil, les conversations, les rêves du jour, les menus, les goûters, les déplacements, l’immobilité.
C’est quoi écrire pour Susie Morgenstern?
Quand Susie Morgenstern commence un roman, elle part à l’aventure. Elle a la conviction qu’écrire est de l’archéologie intime. Tout auteur fouille le stylo à la recherche de lui-même. Il-elle plonge dans les profondeurs d’une mer inconnue pour pêcher des poissons qui nagent à l’intérieur de nous. C’est la mine que l’on descend pour chercher l’or. C’est la cave à vieilles bouteilles de vin. C’est un chemin de pèlerinage, la chasse aux trésors, l’éternelle quête de soi-même.
Pour Susie, écrire doit être la priorité. Il faut écrire au quotidien. Mais, écrire doit rester un plaisir, une joie, un délice, un bain chaud de mots. En cela, l’inspiration peut venir de partout: un objet, un lieu, une chose que quelqu’un dit. Mais, c’est seulement au moment où elle tient son personnage principal qu’elle peut démarrer un roman.
Les idées peuvent tomber du ciel ou surgir de la terre. Elle avoue ne pas avoir d’idée tous les jours. Elle a beaucoup de mal à inventer une intrigue. Quand elle commence un roman, c’est qu’elle a déjà beaucoup réfléchi et qu’elle a assez de matière pour écrire le début. Deux mois peuvent se passer sans qu’elle puisse poursuivre le récit commencé.
Susie Morgenstern part à l’aventure à chaque fois qu’elle écrit et c’est presque comme si elle voyageait dans un pays inconnu sans guide. Elle se met dans les conditions du lecteur et se surprend en route. Elle est persuadée que l’idée doit tenir l’auteur tellement à coeur qu’elle l’obsède pendant tout le temps de l’écriture, nuit et jour. A ses yeux, seules les idées qui nous poursuivent et nous hantent sont les bonnes.
L’élaboration d’un roman est un processus très mystérieux. Elle essaie de stimuler son imagination en permanence. Chaque Premier janvier, elle achète un agenda dans lequel elle va écrire quelques chose tous les jours. elle note les petites choses qui l’inspirent comme une phrase qu’elle a entendue, un repas qu’elle a dégusté, un paysage qu’elle a aperçu, une dispute qu’elle a surprise.
Pour écrire, il suffit d’ouvrir les yeux, les oreilles et le coeur. Beaucoup d’idées peuvent surgir come ça au moment où on s’y attend le moins – d’où l’importance d’avoir toujours un carnet avec soi partout, tout le temps. La mémoire s’évapore vite et les idées disparaissent aussi vite qu’elles sont arrivées.
Susie Morgenstern écrit le quotidien, une tranche de vie, une tranche de cake, le banal, le miroir de la vie qu’elle connaît Elle a l’habitude de dire qu’elle n’a aucune imagination. Les gens autour d’elle l’inspirent. Elle se documente rarement et ne prend pas beaucoup de notes, sauf quand elle a plusieurs personnages pour éviter de perdre le fil.
Les astuces d’écriture de Susie Morgenstern
Susie Morgenstern n’est pas vraiment à l’aise pour donner des conseils aux futurs auteurs, car pour elle, elle s’est construite à force de tâtonnements sur une voie rocailleuse dans l’obscurité. Elle a éprouvé -et elle éprouve toujours- des moments exaltants où elle avait l’impression d’avoir compris, puis elle vivait des revers tragiques où elle a dû rebrousser chemin.
Mais, elle insiste néanmoins sur le fait qu’il doit y avoir d’abord l’idée. Pour elle, le reste n’est que mystère. Elle ne sait pas expliquer cette “technique” invisible, inconnue, insaisissable qu’est l’écriture d’un livre. Elle fait confiance à son imagination, à son observation. Quand elle commence à écrire, elle sait qu’elle arrivera au bout, d’une manière ou d’une autre. Ecrire, c’est comme un sentier zigzagant qui monte à pic.
Dans le meilleur des cas, élaborer un roman est aussi bien un art et un artisanat dont les étapes sont imperceptibles et floues pour elle. Elle est incapable d’inventer un univers magique romanesque à la Rowling ou à la Tolkien, auteurs qu’elle admire beaucoup, car elle se dit trop amoureuse de la magie de l’ordinaire, du banal, de l’anodin.
Le plus grand problème de Susie Morgenstern, c’est l’intrigue. Elle regarde pourtant des séries à rebondissements, retournements et suspenses. Elle a aussi suivi des cours pour construire un scénario. Elle a compris qu’il faut poser des questions à son histoire:
- quel est le but?
- quel est le contexte?
- quelle est la motivation des personnages?
Elle connaît la pyramide de Freytag avec son arc narratif -sujet sur lequel j’ai déjà écrit dans un des articles de mon blog (les structures narratives).
Il est difficile pour elle de donner des conseils, car quand elle a la première phrase d’une histoire, ensuite, les phrases se succèdent dans une inconscience complète, limitées par son ignorance de la grammaire française. L’élan est plus important que le reste et les fautes – que l’on peut corriger après. Le français est sa langue d’écriture depuis 50 ans!
Si on écrit pour la littérature jeunesse, il faut surtout ne pas ennuyer le jeune lecteur et lui donner envie de tourner les pages et de continuer à lire. L’ambition de Susie est d’écrire une belle histoire, dans une langue bienheureuse, correcte, précise, concise, drôle, entraînante, où chaque mot serait comme une bulle de champagne.
Ce n’est pas facile pour Susie Morgenstern de trouver la première phrase. Il lui arrive souvent de se tourmenter avant d’y parvenir. Puis, un jour, il y a un déclic. Le plus grand moment de tout commencement d’histoire, c’est la première phrase. C’est le début du voyage, l’euphorie du départ, tout le plaisir devant l’écrivain.
Concernant les personnages, Susie pose beaucoup de questions pour bien les connaître. Elle a créé une fiche de personnage, qui l’aide à s’organiser, à se rappeler qui est qui. Elle essaie de faire leur portrait avec des mots. En général, son personnage prend d’abord vie tout seul, puis il grandit avec l’histoire.
Susie Morgenstern est peu inspirée par les lieux, les paysages, la nature, ou seulement par la nature humaine. Il lui arrive d’écrire un roman à partir d’un titre qui lui trotte dans la tête. Elle écrit tout le temps. Elle est boulimique et nymphomane de l’écriture, selon ses dires. Ce qui est essentiel pour elle, c’est d’écrire. Elle a toujours un projet en cours, voire plusieurs.
Elle écrit tout le temps, y compris le dimanche et pendant les vacances. Même aux moments les plus intenses de sa chimiothérapie, elle a écrit. Rappelons-nous qu’elle a quand même écrit plus de 150 livres! Tout le monde ne peut pas en dire autant!
Les conseils d’écriture de Susie Morgenstern
Susie Morgenstern conseille de participer à des ateliers d’écriture. Car cette expérience acquise stimule l’imagination. A ses yeux, les Français pensent, à tort, que l’inspiration arrive par intervention divine. Elle aime suivre des ateliers parce qu’on écrit en temps réel.
Pour devenir auteur, il faut ECRIRE, écrit-elle en lettres majuscules. Elle voudrait rendre cette activité contagieuse. Elle aimerait que tout le monde écrive pour son épanouissement personnel, que chacune et chacun ressente l’émotion, la satisfaction, le bonheur de naviguer dans la mer de ses mots et d’ajouter son épice personnelle au bouillon gastronomique de la littérature.
Voici les conseils de Susie Morgenstern:
- Ayez confiance en vous.
- Ne remettez pas à plus tard la joie d’écrire. S’il le faut, réveillez-vous une heure plus tôt et faites-vous un cadeau à vous-même: une heure quotidienne pour écrire. Ecrivez tous les jours, c’est une musculation physique et cérébrale. protégez votre temps et votre espace.
- Commencez avec un texte court pour avoir la satisfaction de le finir. Etablissez votre routine. Pratiquez l’activité d’écriture comme un sport, testez votre endurance, soutenez votre rythme, respirez, prenez le temps et lâchez-vous.
- N’ayez pas peur! Fouillez au plus profond de vous-même pour trouver des trésors enfouis. Cherchez à être vous-même.
- N’attendez pas l’inspiration. Il faut la traquer sans relâche, la poursuivre avec acharnement. On n’a pas besoin de connaître la fin de son histoire avant de commencer. On s’achemine à travers le manuscrit comme une aventure mystérieuse. C’est l’histoire qui nous mène par le bout du nez. Vos personnages seront vos guides.
- On apprend à lire en lisant; on apprend à écrire en lisant aussi. Rêver un livre ne suffit pas, il faut l’écrire. Il faut beaucoup lire et beaucoup écrire.
- Soyez sans pitié. William Faulkner a dit “Quand vous écrivez, vous devez tuer vos excès chéris”. Quand Susie Morgenstern finit un manuscrit, elle le laisse reposer entre un mois et un an. Soyez féroce en procédant à des révisions assassines.
- Restez simple. Ne maquillez pas votre prose à mort. Ne défroissez pas chaque pli de la robe. Soignez la première ligne et soyez amoureux de votre texte.
- Soyez patient et persévérez. Allez jusqu’au bout! Osez! Prenez des risques!
- Créez vos propres lois d’écriture. Susie Morgenstern a reçu les leçons muettes des maîtres qu’elle a lus, mais lire ne suffit pas pour écrire.
- Imaginez. Susie s’est rendue compte que l’imagination est un muscle. Il faut donc la muscler. L’imagination ouvre la voie à tous les possibles.
- Sachez vous poser la question: “Et si …?”. Car cette question ouvre la voie à tous les possibles.
- Sachez observer avec un cahier à portée de main. Cela doit devenir une routine de noter plein de choses. Si vous regardez, si vous écoutez, si vous notez tout ce qui se passe autour de vous, les manies des inconnus, les vôtres ou celles de vos amis, tout cela vous donnera de quoi remplir des pages et des pages.
- Sachez composer avec votre emploi du temps. Ecrire aide Susie à sortir de la brume qui envahit sa tête.
- Sachez vous “ouvrir”. Etre ouvert, c’est être jeune, c’est accueillir et intégrer de nouvelles expériences. C ‘est être perméable aux émotions, aux frissons, aux fantasmes, à l’exploration.
- Sachez vous poser les bonnes questions. Posez des questions à vos personnages, à votre entourage, aux gens de tous les âges. Posez des questions aux objets, dialoguez avec eux. Interrogez les arbres et les fleurs, la mer et la terre. Commencez par “pourquoi?” et “comment?”.
- Sachez plonger. La page blanche, c’est comme être sur la corde raide. Faire fausse route dès la première phrase peut vous faire perdre le chemin.
Réflexions de Susie Morgenstern
On n’écrit pas pour pondre un livre. On écrit pour sortir le meilleur de nous-mêmes. On n’écrit pas parce qu’on veut être riche et célèbre. Cela ne marche pas. On écrit parce qu’on a l’ambition d’ajouter quelque chose de bien au monde, qu’on veut accompagner son idée jusqu’au bout, qu’on veut révéler quelques secrets de l’humanité à travers soi. Pour Susie Morgenstern, l’important c’est d’écrire. Elle n’est pas ivre de célébrité, elle est ivre de livres.
Selon Susie, la curiosité est une qualité suprême. Pour écrire, elle écarte les tentations. Elle ne lit jamais dans la journée. Elle n’aime pas les vacances, elle n’aime que travailler. Elle aime mieux écrire que parler car cela l’aide à clarifier la pagaille dans sa tête. Elle adore formuler une phrase, puis une autre, jusqu’à construire une histoire qui va prendre vie et peut-être devenir un livre. On est écrivain quand écrire est une priorité.
Susie essaie toujours d’injecter de la lumière dans ses livres, de l’optimisme et un point de vue positif. C’est sans doute pour cela qu’elle n’arrive pas à inventer des méchants. On peut observer avec les yeux, mais aussi avec les oreilles. Beaucoup d’écrivains s’installent dans des cafés ou dans le métro et créent des mondes en regardant autour d’eux. Les gens sont sa plus grande source d’inspiration.
Selon Susie Mortenstern, les questions sont les clés pour les portes de la compréhension du monde. Une de ses ambitions serait d’écrire tout un roman en questions. Elle ne va pas explorer la Lune ou Mars; quand elle écrit, elle part dans une exploration intérieure. Elle est toujours étonnée par les petites révélations qui ont surgi sans qu’elle ait fait exprès, sans qu’elle en soit consciente.
Elle sait d’expérience que les idées viennent quand on pousse fort la plume. Sa vie entière consiste à travailler, mais le mot “travail” n’est pas un gros mot. Plus elle a de travail, plus elle est heureuse. Un écrivain peut tenter de toucher l’infini, en tout cas aller au-delà de ses frontières, de ses limites, jusqu’à l’extrémité de son être. Investir la feuille blanche, là où il n’y a rien, un territoire vierge!
En guise de conclusion
Le livre de Susie Morgenstern se lit vraiment facilement. J’aime sa façon d’aborder l’écriture. En fait, cette autrice écrit surtout à l’instinct, et dit ne pas avoir de stratégies ou de théories à offrir. Elle partage son expérience avec beaucoup d’humanité. Elle encourage, elle offre sa confiance et sa conviction qu’“écrire, c’est respirer”.
Susie Morgenstern arbore des lunettes rose en forme de coeur. C’est une femme touchante, si joyeuse et pétillante. Qu’elle nous fait du bien! Elle publie de 2 à 4 livres par an. Elle ne s’arrête plus. Elle dit être dans une période très fertile, surtout depuis la pause due à la pandémie de la Covid.
Elle utilise beaucoup l’humour dans ses livres y compris pour évoquer son cancer, car l’humour rend tout supportable. Elle a pris cette étape de sa vie comme une aventure, sans dramatiser. Elle a un profond respect pour la vie, elle la croque à pleines dents et entretient un rapport fusionnel avec l’écriture.
Mes livres pour progresser sur le chemin de l’écriture
J’ai décidé de rassembler les textes que j’ai produits dans mon atelier d’écriture, créé en ligne en 2019.
Je donne des conseils pour aborder chaque proposition d’écriture.
Si vous voulez progresser et écrire des textes longs, voire des romans, il faut d’abord commencer par écrire des textes courts.
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Voici les commentaires reçus sur mon guide:
De Catherine
Je suis en pleine lecture de ton livre qui fourmille de formidables conseils et qui témoigne d’une riche culture. Je suis admirative, vraiment.
De Karine
Je me suis plongée tout de suite dans l’histoire, j’y étais, et j’aime l’avancée. J’aime beaucoup les descriptions, elles sont comme j’aime, simples, précises, évolutives, donc complètes sans être éternelles. L’écriture est facile à lire, ce que j’apprécie, vu mes difficultés. Facile à lire, mais riche, en vocabulaire et en images. J’avais vraiment l’impression des connaître ces femmes et leurs vies. Déjà fini ! Trop court à mon goût, et c’est rare que je sois si emballée dès le premier chapitre. Vivement la suite. Merci !
D’Isabelle
J’aime l’idée, et les personnages, je les trouve attachants.
De Françoise
J’ai téléchargé votre guide écriture à partir de Kindle Amazon. Je suis
dedans ! Très Intéressant, je vais m’en imprégner.
De Cécile
Je viens de lire l’article « lire et écrire donne des ailes » et cela m’a redonné une certaine confiance.
Je suis sur un projet d’écriture qui me tient à coeur mais je procrastine beaucoup et cela me met en colère, oui vraiment.
Je me fixe des objectifs de temps, essaie de m’organiser, me fixe une routine d’écriture, mais je me laisse polluer par l’extérieur, et me donne des tas de raison de remettre au lendemain , à plus tard… (mais quand?).
Et pourtant quand j’écris, je suis bien, heureuse d’avancer sur un sujet qui m’est cher (les migrantes avec qui je travaille) et l’envie d’aboutir dans mon projet est très prégnante.
J’ai acheté hier 299 conseils pour mieux écrire : une mine d’or même si certains items me sont familiers mais cela fait du bien de relire ce que l’on sait déjà.
Cela m’a boostée.
Je me suis bien évidemment reconnue dans ce que vous écrivez.
Je vous remercie Laurence.
De Céline
J’ai acheté hier 299 conseils pour mieux écrire : une mine d’or même si certains items me sont familiers mais cela fait du bien de relire ce que l’on sait déjà.
Cela m’a boostée. Je me suis bien évidemment reconnue dans ce que vous écrivez.
Je vous remercie Laurence.
De France
J’ai commencé à lire votre guide d’écriture… j’aime beaucoup votre guide qui donne beaucoup de conseils sur l’écriture … je n’ai pas encore fini le livre car il comporte beaucoup de pages… bravo pour le travail que vous avez fourni.. c’est un vrai plaisir de le lire.
De Jean—Michel
Merci Laurence votre guide est une mine qui réveille les mots enfouis qui fourmillent dans le fond de mes peut-être neurones je creuse vos conseils pas comme un mineur de presque de fond mais comme un lent aéronaute emporté par un ballon de mots que j’espère devenir poétique
De Céline
J’ai trouvé le guide remarquablement complet et bien expliqué. Je vais m’en servir pour faire des jeux cet été avec les enfants. Merci infiniment pour ce beau cadeau.
De Marie—Antoinette
Puis j’ai acheté votre ouvrage “299 conseils pour mieux écrire” que j’ai fait connaître autour de moi et enfin je me suis inscrite afin de recevoir vos propositions d’écriture.
Je trouve vos deux ouvrages formidables. Ils ciblent très bien les difficultés que rencontrent ceux qui souhaitent se lancer dans l’écriture. Toujours encourageante, toujours positive, c’est un plaisir de vous lire : je prends note de vos conseils. Après… eh bien, on a le talent ou on ne l’a pas. Moi je ne l’ai pas, mais…..j’ai plaisir malgré tout à écrire des souvenirs, raconter des faits, ou tout simplement transcrire la beauté de la nature et cela me convient.
Un grand merci à vous
Et pourquoi vous laisser tenter par mon guide sur le bien-être?
Beaucoup d’entre nous prennent des résolutions à chaque rentrée ou en début d’année, le but étant de les tenir et d’avancer….Combien d’entre vous y parviennent? C’est toujours la même histoire: vous êtes paré de bonnes intentions … qui ne durent jamais dans le temps!
Le guide que j’ai conçu pour vous va vous aider à tenir vos résolutions. En mettant mes 10 rituels en place, votre vie va changer au quotidien. Vous vous sentirez plus libre, plus efficace, plus organisé.
La situation actuelle vous oblige à évoluer et à avancer. Les plus grands de ce monde ont mis en place leurs rituels pour être les meilleurs.
Et vous? Qu’attendez- vous pour mettre en place mes 10 rituels?
A un prix défiant toute concurrence!
Qu’attendez-vous pour vous lancer? La fin de l’année approche et il serait temps de commencer 2024 avec le plein d’énergie!
Je vous offre un extrait du rituel N° 1:
Rituel 1 : écrire 3 événements positifs de la journée
Il paraît que 40% de ce que l’on fait est déterminé par des habitudes, et non par des décisions, ni des choix éclairés et conscients.
Ce rituel 1 que je vous propose est à mettre en place le soir, après votre journée. Dans votre lit, ou dans un endroit calme de votre choix, dressez le bilan de votre journée, uniquement d’un point de vue positif en choisissant 3 événements. Cela peut concerner des choses qui peuvent nous paraître insignifiantes, voire modestes, telles qu’écouter un oiseau gazouiller, le bruit du vent dans les feuilles
d’un arbre, un rayon de soleil qui caresse notre joue, le sourire d’un enfant ou d’une personne âgée, boire un café avec un collègue, une anecdote, un détail, une rencontre, une émotion, un bon petit plat, un épisode d’une série, etc.
Pour ce faire, choisissez un joli carnet. Vous inscrivez la date et vous notez ces 3 événements positifs. Cela ne vous prendra pas plus de 10 minutes.
Si vous êtes plutôt branché ordinateur, utilisez un fichier dédié à la pratique pour faire ce travail. Il existe aussi des applications sur votre téléphone portable, Smylife ou The Gratitude Garden, par exemple. Je l’ai testée pendant plusieurs mois et je valide, pour celles et ceux qui ne veulent pas prendre le stylo.
En vous appliquant simplement à identifier 3 choses positives par jour, vous finirez par changer de perspective sur votre vie. Il ne s’agit bien évidemment pas de se forcer de voir « la vie en rose », ni de nier l’existence d’événements négatifs qui peuvent survenir dans la vie de chacun.
L’objectif de cet exercice consiste plutôt à rétablir un équilibre en redonnant au positif la place qui lui revient. Tous les jours, pendant au moins trois semaines, soit 21 jours, mettez par écrit ces 3 choses positives. Pour chaque élément positif, essayez d’en identifier les causes.
Si vous vous contentez simplement de réfléchir à tout cela sans rien consigner, vous n’obtiendrez pas l’effet recherché.
Je ne ferai qu’exprimer ma reconnaissance à vous, Laurence Smits.
Merci de me faire vivre les expériences de la célèbre Autrice, Susie Morgensten,
Merci de me faire découvrir de nouveaux auteurs,
Merci de nous encourager à toujours écrire,
Merci car j’ai, à présent, vaincu la peur d’écrire,
Merci, car je commence à saisir les pistes pour écrire un roman.
Et merci, car le champ de ma compréhension s’étend sur l’art de l’écriture.
Avec le soutien de Dieu, nous atteindrons le but.
À très bientôt,
GANDONOU DÈGNIDÉ ÉLIE.