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Beaucoup d’autrices et d’auteurs s’inspirent de leur vie, de leurs aventures ou mésaventures pour écrire des histoires. On ne peut pas dire que ces romans soient autobiographiques. Mais, c’est une tendance dans les romans dits “feel-good”, par exemple. Avant de réussir à être publié, l’écriture est un parcours.

Ce parcours ne commence pas quand on a écrit le mot fatidique de ‘FIN’. Cela commence avant tout dans sa tête, dans son désir d’écrire, dans cette envie qui nous taraude, jour après jour, jusqu’à devenir obsédante. On ne naît pas auteur. Quand on comprend cette donnée, on peut faire en sorte de se former, d’être curieux, de développer ses compétences.

Cela prend du temps, beaucoup de temps, des années. C’est le prix à payer pour être publié un jour par un éditeur. Il faut savoir rester productif, rester motivé et ne pas abandonner au premier coup dur. Plus facile à dire qu’à faire, vous me direz! J’en sais quelque chose. A vous de voir ce que vous voulez réellement!

3 ingrédients pour publier

Dominic Bellavance conseille, dans son livre “Destination business bonheur” d’attirer les prospects pour se permettre d’avoir plus de visibilité, plus de liberté et plus de revenus. Ce guide est en accès gratuit sur son site. Il conseille de proposer un livre gratuit au format numérique sur son propre site pour attirer les futurs clients. Ce livre business va devenir un aimant à clients.

Une fois que les personnes ont été attirées par ce livre business, on peut utiliser le 2e ingrédient: il s’agit des emails. Il s’agit de tisser une relation étroite avec ses futurs prospects et aussi pour initier des déclics chez des futurs lecteurs pour leur donner envie d’être clients.

Le 3e ingrédient est de multiplier les démarches et possibilités de vente et les communications sur le livre qu’on est en train d’écrire. Ce sont les étapes que tout auteur à succès suit scrupuleusement.

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L’expérience de Mademoiselle Cordélia

Mademoiselle Cordélia n’aime pas s’autoproclamer écrivaine. Elle passe beaucoup de temps sur les blogs des écrivains, des romanciers, des auteurs et des poètes pour lire leurs articles ou récits. Comme je le dis souvent, c’est très formateur de lire ce que font les autres dans le domaine de l’écriture. Cette autrice, comme tous et toutes les autres sont passés par différentes phases.

Elle se souvient d’avoir écrit sa première histoire vers 7 ans. Puis, elle écrit son premier livre de science-fiction vers 9-10 ans d’environ 1600 mots. C’est au collège qu’elle développe son envie d’écrire des romans. Elle aime lire des livres de fantasy, comme Christopher Paolini qui a écrit “Eragon” à 15 ans, ou comme Flavia Bujor qui a écrit “La prophétie des pierres” à 13 ans.

Son modèle reste le légendaire Tolkien. Cordélia s’est mise à écrire tout un tas de choses au lycée – des chansons, des poèmes, des histoires avec des personnages maltraités. Cela lui a permis d’évoluer dans son écriture et elle trouve ça positif.

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Pendant ses études, elle se contente de lire, notamment de la fanfiction, comme Harry Potter, pour se détendre. Elle redécouvre un univers avec plaisir, notamment en créant des jeux de rôle. Elle apprend peu à peu à créer des personnags cohérents, des histoires passionnantes et à gérer les actions des autres personnages, au sein d’un groupe. Elle considère cette étape comme la plus formatrice de sa vie.

Pour être lue, publiée et éditée, elle se met à écrire des nouvelles. Elle redécouvre ce format qu’elle avait abandonné des années auparavant. Elle se rend compte que la nouvelle est un bon moyen de se faire la main et de continuer à apprendre quand on est apprenti écrivain. Par ailleurs, c’est l’idéal pour être lu sur Internet. Il existe le site Short Stories qui sélectionne des nouvelles pour leur site. C’est un moyen de découvrir le monde de l’édition.

Ensuite, Cordélia se lance dans la concours NaNoWriMo en novembre 2013, en étant très motivée. Suite à cette expérience, elle réalise qu’elle doit écrire des formats plus courts qu’un roman. Elle tient un blog “Chez cordelia” où elle donne des conseils, notamment pour s’autoéditer.

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Les 8 conseils de Cordélia pour s’autoéditer

Cordélia donne 8 conseils pour réussir dans le domaine de l’autoédition, qui consiste à publier soi-même son livre, sans passer par un éditeur. On n’a pas d’autre choix que d’apprendre sur le tas et de se retrousser les manches! En décembre 2016, elle a choisi l’édition pour publier son roman “Mon amie Gabrielle”.

  1. L’auto-édition: il est possible que l’autoédition de votre roman coûte de l’argent. Si vous optez pour une publication numérique, les frais sont limités. Avant de se lancer, il faut réfléchir à son propre financement et sur les retours sur investissement. Cependant, si vous faites tout vous-même, comme je le fais, cela ne coûte rien -ou presque- de se lancer dans l’autoédition. Juste un zeste de folie!
  2. La correction: avant de publier votre roman, il doit être impérativement corrigé. Vous devez au moins investir dans le logiciel Antidote, qui vous sera d’un grand secours, si vous n’avez pas les moyens de vous offrir les services d’un correcteur-correctrice. Sachez que les prix pour un tel service varient en fonction du nombre de pages. Ne vous fiez pas aux réseaux sociaux pour avoir un retour sur votre roman. Il vous faut trouver des bêta-lecteurs sûrs et avertis!
  3. La couverture: il est possible de créer sa couverture de livre soi-même. C’est ce que je fais en passant par le site Canva. Certaines couvertures sont gratuites, d’autres sont accessibles pour 2€. Bien sûr, il est préférable de recourir au travail d’un graphiste professionnel. Mais, si vous faites tout vous-même, consultez les sites avec des banques d’images libres de droit et gratuites, comme Unsplash ou Pixabay. Pas de panique: vous pouvez consulter des tutoriels sur Youtube pour comprendre comment on s’en sort pour créer sa couveture.
  4. La maquette du livre: vous pouvez engager un maquettiste si vous avez de l’argent. Il vous fera une mise en page propre, nette et professionnelle. Mais, en utilisant Word ou Scrivener, vous vous en sortirez. Le gros du travail consiste à gérer les marges et les sauts de pages. On finit par apprendre!
  5. L’impression: vous pouvez avoir envie d’imprimer vos livres pour les vendre par la suite. Où les stocker? Comment et où les vendre? Pour ma part, si des gens ont envie d’acheter la version papier de mes livres, ils choisissent cette formule et attendent de les recevoir. Je n’ai pas envie de m’occuper de cette étape. Vous pouvez vendre vos livres sur Amazon, ou le faire sur une plateforme d’édition qui les envoie ensuite sur les plateformes de vente. Pour ma part, j’aime bien travailler avec Book on Demand. Je choisis la formule à 19€ et BOD transforme mes livres au format voulu selon les différents plateformes de vente. Ainsi, que ce soit sur Amazon ou BOD, je ne m’occupe pas d’obtenir l’ISBN obligatoire pour chaque livre.
  6. L’administration: si vous désirez imprimer vos livres seul, vous devez impérativment obtenir un ISBN. C’est gratuit. Rendez vous sur Internet sur le site de l’AFNIL et vous obtiendrez la démarche à suivre. Une fois cette étape franchie et votre livre définitivement prêt, déposez-le sur le site de la BNF.
  7. La diffusion: à cette étape, vous n’êtes plus auteur-autrice. Vous devenez le commercial chargé de la publicité et du marketing pour vendre votre livre. Vous pouvez passer par les réseaux sociaux, votre blog, votre chaîne YouTube. Vous n’avez pas d’autre choix que d’avoir une présence en ligne, comme créer un site de vente par exemple. Vous devrez alors insérer un moyen de paiement, comme Paypal. Oubliez les influenceurs, les libraires qui ne vous donneront que peu de réponses favorables.
  8. La communication: vous devez apprendre, par tous les moyens, à diffuser le fruit de votre travail. Jusqu’à ce que vous ayez un éditeur officiel…

Crédit photo: mademoisellecordelia.fr

L’expérience de David Damour

David Damour est un artiste qui a publié un livre que la peinture “Pigments et Recettes” en 2019. L’écriture, à proprement parler, lui a demandé 3 mois. La mise en page lui a pris 7 mois. Ensuite, il a consacré plus de 4 mois pour la diffusion sur les réseaux sociaux, pour envoyer des lettres aux bibliothèques, pour faire de la publicité autour de son livre.

Crédit photo: lebroyeurdecouleurs.fr

David Damour a naturellement cherché un éditeur. Il a signé un premier contrat, qu’il a annulé 3 mois plus tard, car il ne touchait que 10% sur les ventes. Il a trouvé cette réalité inacceptable, alors qu’il avait passé 25 ans de sa vie à entreprendre des recherches. Il n’avait pas les moyens d’écrire un nouveau livre, sans des revenus honorables. Chaque auteur ne touche les droits d’auteur qu’un an après la publication du livre.

Il a donc pris la décision d’autoéditer son livre. Ce fut une réussite selon l’avis des acheteurs, mais pas une réussite commerciale. Sans couverture médiatique, il est difficile de toucher un public. La diffusion des livres est devenue une vraie jungle, quelle que que soit la plateforme de vente.

En guise de conclusion

Se faire connaître est très ardu. Ecrire un livre n’est pas l’activité la plus chronophage. Ce qui demande le plus de temps et de patience, c’est la mise en forme du livre, le graphisme, le choix de la couverture, etc. Cela demande un peu de temps pour être capable de manipuler l’envoi de son manuscrit sur des plateformes comme Amazon ou BOD.

Sachez qu’en plus, les plateformes n’ont pas la même demande quant aux formats. C’est donc très “marrant” de devoir reprendre un roman de plusieurs centaines de pages pour des plateformes différentes. On peut y perdre le peu de latin qui nous reste..

De toute façon, je ne cherche pas à décourager quiconque. Quand on écrit, compter son temps est dérisoire. La passion, la charge émotionelle et l’ardeur ne sont pas des critères de réussite. Malheureusement … Tout le monde ne devient pas J.K Rowling. Quand on n’arrive pas à devenir célèbre, on reste insignifiant. Une maison d’édition ne publie que 2 nouveaux auteurs par an. Il est vrai que sans logistique marketing, on passe sous les radars…au moins, on n’a pas de contravention…


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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  • Bonjour
    J’aimerais savoir s’il existe des auteurs connus, contemporains ou pas, qui ont commencé à écrire à plus de 60 ans?

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