Ca y est…j’ai couvert toutes les faces du dé: voici le 6e article du journal du confinement. C’est un rendez-vous que je me plais à prendre avec vous toutes et tous, et que je continuerai quelque peu après le déconfinement.
En attendant, ce qui fait le sel de beaucoup d’écrivains pour inventer des bases d’histoire, les faits divers – ils ont disparu de l’actualité. Le virus a réussi à pacifier la voie publique! Incroyable mais vrai!
Comme tout paraît feutré, nous avons la sensation de vivre dans un roman, dans du flou, de devenir des personnages de roman. La pandémie est un thème classique de la science-fiction, comme dans Le Fléau de Stephen King. Mais, aucun auteur de ce genre n’avait encore imaginé un confinement de la sorte de longue durée.
En tous les cas, nous sommes bien installés dans notre routine, avec des journées scandées par un tas de petites choses, auxquelles nous ne prêtions pas forcément attention avant.
Je vis bien mon confinement
Sans vouloir paraître ostentatoire ou prétentieuse aux yeux de certains, je dois dire que je vis bien mon confinement depuis 6 semaines. Comme je l’ai déjà dit dans mon premier article, j’ai la chance de disposer de conditions idéales pour ne pas subir de plein fouet l’arrêt brutal de toutes mes activités.
Je suis titulaire d’une certaine matûrité, il me semble, qui me permet de vivre ce confinement sereinement. Je ne m’agite ni dans mon corps, ni dans ma tête. Etre confinée ne m’empêche nullement de poursuivre mes activités professionnelles et personnelles. Certes, cette période est restrictive et impose des limites, parfois dures à supporter dans la durée.
Chez moi, j’ai à ma disposition tout ce qui me fait plaisir et qui me procure du bonheur. Il me manque surtout les échanges. Je souffre, comme tout le monde de ne plus voir mes parents, mes enfants et mes amis. C’est ce qui me manque le plus.
A part mes parents et mes fils, il ne me manque rien. J’avoue – et on me le répète assez depuis le début du confineemnt- que je me suis alignée sur un rythme de retraitée. Alors, je me dis que la reprise du rythme habituel va être particulièrement ardue.
Mes journée passent à une allure folle, ultra vite. J’ai l’impression de faire mille choses, puis en fin de compte, je n’ai pas fait grand chose de ma journée. Difficile à croire!
Je dois avouer que le déconfinement m’angoisse un peu. Je suis enseignante dans un lycée de plus de 1000 personnes en temps ordinaire et je me demande comment nous allons nous retrouver. Ne plus se serrer la main, encore moins s’embrasser, parler avec un masque, ne plus approcher des élèves, rester à l’écart, en jetant des regards obliques….c’est assez angoissant, non?
Mes lendemains déconfinés m’amènent à ressentir une certaine forme d’angoisse sourde et implicite. J’essaie en tout cas de sortir des méandres du questionnement perpétuel. Qui vivra verra! Je me tourne donc vers des choses qui m’allègent, vers des choses que j’aime.
Le confinement de Douglas Kennedy
Auteur américain ayant vendu 16 millions de livres dans le monde, Douglas Kennedy, confiné dans le Maine aux Etats-Unis, lit beaucoup, écrit forcément, se promène et maintient une communication verbale avec les autres pendant son confinement.
A ses yeux, vivre enfermé, c’est hallucinant, vertigineux et romanesque à la fois. Aux Etats-Unis, la situation est tragique et catastrophique. La population est revenue à une économie du XIXe siècle, selon ses dires. Il n’y a pas de sécurité, pas d’assurance, pas d’épargne. Selon lui, il y a deux Amériques. 10% de la population active est au chômage sans rien. Ce virus casse l’image du rêve américain.
Douglas Kennedy dit ne pas aimer le mot “quotidien”; il lui préfère le mot “voyage”. Il espère que tout le monde va réfléchir aux valeurs importantes après cette crise. Car la vie ne se résume pas à une question d’argent et de développement économique à outrance.
A son grand regret, aux Etats-Unis, les gens ont oublié la valeur de la culture, de l’éducation. Ils ont oublié les valeurs humaines.
Le télétravail et le confinement
En France, 40% des gens sont en télétravail depuis le début du confinement. Cela correspond à peu près à la moyenne européenne. Le virus aura au moins eu le mérite de faire avancer les choses dans ce domaine.
70% des gens n’avaient jamais travaillé comme ça avant. Là, bien sûr, ils sont forcés de travailler ainsi dans des conditions spéciales. Beaucoup d’entreprises ne pensaient pas cela possible ou ne voulaient pas s’y mettre. Le virus nous prouve que c’est possible et que ça marche!
Je reste persuadée que cette façon de travailler va perdurer dans le temps. Nous travaillons aussi efficacement -voire plus- quand nous télétravaillons. Nous ne nous imposons pas forcément d’horaires fixes, les échanges sont plus informels, mais cela ne nous empêche pas de communiquer entre collègues.
A la vérité, il peut parfois paraître difficile de se déconnecter. 60% des gens souhaiteraient néanmoins un télétravail partiel dans les mois à venir. Cela pourrait résoudre une partir de l’équation compliquée du déconfinement. Et à terme, cela résoudrait quelque peu les conditions difficiles de circulation que connaissent les grandes villes et les zones très urbanisées.
Les salariés demandent depuis longtemps une réorganisation et une évolution du travail. Il est vrai que la dimension collective du travail peut manquer à certains d’entre nous. Je pense que lorsque nous travaillons à la maison, nous travaillons mieux, plus vite et plus efficacement, isolés des autres, sans bruit, en oubliant la folie des bureaux ‘open space‘.
Etant curieuse de nature, je ne m’intéresse pas qu’aux blogs ou aux travaux sur l’écriture. Je suis donc tombée sur un blog concernant le monde des salariés, à la plume pertinente et proposant des solutions actives pour mieux vivre au travail, notamment comment repenser ces espaces de travail, entre autres.
Des chansons prémonitoires
Au fil des émissions radiophoniques que j’écoute pour préparer mes articles du confinement, j’ai entendu certaines chansons, écrites il y a un certain temps, nous offrant une certaine vision prémonitoire de ce que nous vivons à l’heure actuelle.
“L’espoir” de Bernard lavilliers avec Jeanne Cherhal.
Ou encore “Lonely avenue” de Ray Charles.
Et “Un peu d’amour et d’amitié” de Gilbert Bécaud.
Un petit clin d’oeil humoristique et déjanté, “Ca m’énerve’ d‘Elmut Fritz:
La littérature n’est pas en reste…
Evidemment, comment ne pas évoquer le confinement de l’adolescente Anne Franck à Amsterdam durant la Deuxième Guerre mondiale. C’est un livre poignant – Le Journal d’Anne Franck-, sur lequel j’ai déjà écrit un article:
Voici le lien vers le film qui a été réalisé à partir de ce chef d’oeuvre:
Le livre “Le pianiste” de Wladyslaw Szpilman est émouvant à souhait. L’auteur y raconte sa survie durant la même guerre. Il reste caché et cloîtré dans des conditions inimaginables. A lire et à voir pour le film, tiré de ce chef d’oeuvre!
Le confinement du commandant de l’Hermione
Yann Cariou a la chance de commander l’Hermione, la célèbre réplique de la frégate de La fayette depuis sa première sortie en mer en septembre 2014. Il est confiné dans sa maison au cap Sizun dans le sud du Finistère.
Cela ne lui pose pas vraiment de problème, car il pratique le confinement depuis 40 ans en tant que marin. Alors, il prend forcément du recul devant cette immobilisation forcée. Mais, il lui manque son équipage -sa famille- quand il est embarqué sur les mers du monde.
Alors, pour s’occuper l’esprit, il pense aux futurs voyages de l‘Hermione, au retour du dernier voyage de la frégate sur les côtes normandes en septembre 2019. Il caresse le rêve d’accomplir un périple sur les traces de La Pérouse, parti en 1785 à la découverte du monde et disparu quelque part dans le Pacifique en 1788.
Pour s’occuper durant ce confinement, Yann Cariou lit, car cela lui apporte de l’évasion et il peut naviguer par procuration, notamment en lisant “L’histoire universelle de la navigation” de l’amiral François Bellec.
Comme il ne possède pas de télévision, Yann Cariou écoute un peu la radio et surfe sur Internet. Il bricole beaucoup dans sa maison, profitant de ce temps chez lui pour avancer un peu.
Une confinée de l’île d’Aix
L‘île d’Aix est un caillou minuscule de 1.2 kilomètres carré, proche des côtes de Charente Maritime, au large du célèbre Fort Boyard et de Fouras, accessible uniquement par les bateaux navette.
Stéphanie Peronne est confinée avec ses deux filles et sa mère sur l’île déserte. Peu d’habitants résident à l’année sur cet îlot préservé et magnifique. Pendant l’hiver, les résidents ne voient personne et en ce moment, en pleine saison touritique de vacances de printemps, c’est désert.
J’imagine bien l’ambiance lugubre et oppressante, quand bien même les insulaires ont l’habitude du confinement, dû aux tempêtes, mais cela ne s’éternise jamais comme en ce moment. Il n’y a pas grand chose sur cette île pour distraire ses habitants insulaires, si ce n’est le paysage à couper le souffle! Tout est à l’arrêt forcément.
Plus que le confinement, Stéphanie souffre de l’isolement qu’elle a du mal à supporter. Le bateau est l’unique moyen de se relier au continent. Mais, il n’y a plus que deux aller-retour depuis le début du confinement. Donc, pour faire ses courses, cette habitante doit sacrément s’organiser pour nourrir 4 personnes.
En contrepartie de ces inconvénients, elle ne souhaiterait échanger sa place avec personne, car de chez elle, elle bénéficie d’un panorama exceptionnel.
Même sur l’île, les Aixois doivent limiter leurs sorties. Leur situation insulaire ne les protège pas du virus, surtout que la plupart des habitants ont plus de 60 ans. Leur confinement s’écoule néanmoins dans le calme, un peu au ralenti sans les hordes de touristes qui affluent dès le mois d’avril.
Les Aixois ont leur île pour eux tous seuls, mais à leur grande stupeur, ils constatent que des résidents secondaires sont arrivés malgré le confinement. La nature reprend ses droits, et oiseaux, lézards, poules faisanes se sentent complètement chez eux.
La terre heureuse pendant ce confinement
Comme des milliards de personnes sont confinées en ce moment, cela affecte et change la façon dont la Terre se déplace. Le confinement modifie le mouvement de notre planète. Qui l’eut cru?
Comme il y a moins de déplacements pour le travail ou les loisirs, sur les routes, par le rail et comme nous sommes si nombreux à faire moins de mouvements, cela a réduit les vibrations de la croûte terrestre. C’est un phénomène assez étonnant si l’on considère que notre planète pèse 6 milliards de billions de tonnes!
Les chutes des données sont spectaculaires. Les mouvements du sol en profondeur sont beaucoup plus faibles depuis la mise en place des mesures du confinement par nombre de pays dans le monde.
Des sismologues au Népal ont constaté une baisse d’activité, un ouvrier de l’Institut de physique de la Terre de Paris a déclaré que la réduction dans la capitale française était “spectaculaire”, et une recherche de l’université Cal Tech aux États-Unis a décrit la baisse à Los Angeles comme “sérieusement sauvage”.
Le coronavirus affecte drastiquement notre mode de vie et change le monde naturel. Le dioxyde d’azote diminue, gaz polluant émis par les voitures, camions, bus et centrales électriques. Le bruit au quotidien dans les villes a baissé avec une intensité incroyable: tout le monde a pu le constater et s’en félicite!
Réflexions de Fabrice Midal
Fabrice Midal est le fondateur de l‘Ecole occidentale de méditation. Il nous invite à faire de la solitude et du dénuement nos alliés.
Bien sûr, comme tout le monde, Fabrice Midal voit tous ses points de repère disparaître au fil des semaines de confinement – ses rendez-vous, ses programmes d’enseignement, ses sorties, notamment dans les librairies ou au cinéma, au concert.
Il ne s’avoue pas paniqué, mais désorienté. Il dit que c’est une expérience déconcertante et poignante. En une fraction de seconde, comme Robinson Crusoé après le naufrage de son bateau, nous n’avons plus rien auquel nous raccrocher. Nous sommes comme à nu.
Fabrice Midal pratique la méditation depuis 30 ans et cette période spéciale lui a enseigné une grande leçon: il faut prendre le taureau par les cornes! Il ne s’agit pas de chercher à être zen à tout prix, mais plutôt de faire l’épreuve de ce qui se passe chaque jour.
Chaque jour, en méditant, nous pouvons donc prendre le temps d’explorer ce que nous vivons, ce que nous éprouvons, y compris le sentiment d’être désorienté, même si cela n’est pas évident.
Le confinement de Piqthiu le Saintongeais
Piqthiu, chroniqueur radio de France Bleu et truculent personnage de la gastronomie saintongeaise et charentaise, vit un confinement heureux, chez lui à Gémozac, avec sa femme.
Il a un terrain, un potager, un verger. Il se dit avoir une chance extraordinaire car il a de l’espace. Il admire son coq, ses poules, à qui il va dire bonjour chaque matin et tenir compagnie le soir.
Il s’impose surtout le même rythme que quand il travaille. Depuis chez lui, il anime quotidiennement son émission “Restons beunaise et …confinés” sur France Bleu.
Il se lève vers 6h30 et il va tout de suite voir ses volailles. Il parle plutôt de ‘confinage’ que de confinement. Il fait du rangement et apprécie de travailler autant avec son épouse. Il jardine, prépare son potager et sème.
Le confinement n’affecte pas son moral, ni son envie de distiller du bonheur. Il conseille de revenir à la bonne tradition de faire des bocaux avec nos propores légumes, comme cela, on est tranquilles pour plusieurs semaines et mois. Au moins, on sait ce qu’on mange…C’est sain, économique et cela ne prend pas tant de temps que ça!
Le témoignage de Jessica Meir
Jessica Meir vient de revenir de sa mission de 8 mois à bord de la Station Spatiale internationale.
L’astronaute américaine de 42 ans, médecin urgentiste, s’apprête à entrer dans un nouveau confinement, dès son retour sur une planète en crise et bouleversée. Elle a échangé un confinement contre un autre.
Sauf que son confinement dans l’espace était volontaire. Les astronautes sont des pros de l’isolement, en passant en général 6 mois ou plus confinés dans la station spatiale.
Se confiner dans la station spatiale est même un rêve, l’accomplissement d’une vie, le fruit d’années d’entraînement. Leurs journées sont hautement réglées avec des missions à accomplir et un but précis.
Jessica Meir a peur de se sentir plus isolée sur terre que dans l’espace. Elle conseille de respecter un emploi du temps très précis. Comme de faire de l’exercice physique, pour respecter son hygiène corporelle, de faire attention à son sommeil.
Elle espère qu’avec ce confinement, nous allons apprendre à nous traiter les uns les autres avec plus d’humanité.
Voici les conseils de Thomas Pesquet, notre astronaute français préféré:
La beauté et la joie selon François Cheng
Invité dans une rediffusion de la Grande Librairie sur France 5, François Cheng nous dit de prendre du temps pour soi, notamment pour réfléchir. La beauté est autour de nous, mais on ne sait plus la voir.
L’Académicien, avocat de la joie, de la vie et de la beauté, nous dit aussi que l’homme est toujours en transformation, depuis la nuit des temps. Nous devons chercher la beauté là où elle se trouve. Sans doute nous trouvons cela difficile, car nous ne savons plus la découvrir, aveuglés par tout ce qui nous entoure. Nous ne nous étonnons jamais assez! La beauté est partout: une simple fleur est un miracle.
La beauté, ce n’est pas un simple ornement. C’est le signe de la création qui nous signifie que la vie a du sens. La beauté donne du sens à la vie. En ne nous faisant plus tourner en rond, elle nous amène à un cheminement.
La beauté montre aussi que tout ne se vaut pas. Par exemple, depuis l’Antiquité, l’or et le diamant sont les matières les plus nobles, indétronâbles sur le marché de la valeur. Pourquoi? Parce que ces deux matières sont belles.
La quête de la beauté est une quête de la spiritualité. La beauté, c’est une rencontre, par laquelle nous cherchons une certaine forme de vérité. la beauté donne de l’espoir, car elle donne envie d’aller à la rencontre de l’autre.
Pour atteindre la vraie joie, il faut passer par la souffrance. Autrement, la joie est factice. La vraie joie, c’est la gratitude envers la vie. En transfigurant la souffrance en lumière, on peut atteindre une forme de joie.
La Terre est devenue un abîme sans fond. Acquérir toujours plus de matériel n’aide pas à être heureux, ni à atteindre le bonheur, encore moins la joie pure. Pour atteindre cette dernière, il faut braver tous les malheurs. Le matériel n’aide pas; c’est un artifice factice. Seule la joie permet de vaincre un malheur.
Les vacances d’été 2020?
Nous sommes nombreux à avoir envie de préparer nos congés d’été. Bien sûr, par mesure de précaution, aucun voyage à l’étranger ne devrait être possible, si nous nous montrons raisonnables.
Bien évidemment, ce foutu virus chamboule nos projets d’évasion estivale. Nous nous demandons, d’ailleurs à juste titre, si nous allons pouvoir partir cet été ou rester encore chez nous à la maison. Nous devons continuer à rester prudents, et des destinations proches de chez nous sont recommandées.
Pour une fois, bon nombre d’entre nous profiteront sans doute de notre beau pays, ce qui aidera aussi par la même occasion les professionnels du tourisme, ancrés dans un profond marasme économique.
Quant à moi, si je peux partir, je privilégierai de rendre visite à des membres de ma famille. J’irai forcément à la plage, habitant non loin, mais en prenant toutes les mesures, comme je fais d’habitude d’ailleurs en me tenant éloignée des touristes de passage.
Comment envisager un été sans se baigner ni aller sur les plages? Ca paraît complètement fou et impossible à réaliser! Nous avons l’impression d’être des cosmonautes coupés du monde!
Je sais aussi que je passerai la plus grande partie de mon été, chez moi et dans mon jardin. Mes sorties se feront surtout aussi au restaurant, car nous avons plusieurs événements à célébrer en famille et avec mes amis, tous annulés à cause du virus.
Un pharaon chez vous
Comme nous ne pouvons plus nous rendre dans les musées, ce sont les musées qui viennent à nous, par voie numérique. Je vous ai déjà signifié quelques tuyaux, mais aujourd’hui, voici venue l’exposition sur le pharaon Toutânkhamon, qui se déroule à Paris jusqu’à l’été.
A l’occasion du centenaire de la découverte du tombeau de ce pharaon, 150 trésors sont exposés dans la capitale française, avant de rejoindre définitivement leur musée égyptien de Gizeh.
Tout changer…
Au travers de mes lectures diverses et variées, je lis des témoignages de Français désirant changer de vie après ce confinement. De remise en question à un projet qui prend forme, certains d’entre nous ont commencé à prendre un tournant plus que concret.
Nous avons du temps pour faire le point sur notre mode vie, et certains ne veulent plus de leur vie d’avant le confinement. Pour certains d’entre nous, demain sera différent. Pour les moins de 60 ans, nous n’avons pas connu mai 68, nous n’avons pas connu de guerre, mais nous aurons connu une pandémie.
Ces tournants de l’Histoire nous appellent à repenser ce que nous sommes. Nous serons, j’espère, plus enclins à nous tourner vers le local, sans tourisme de masse, mais une vie plus proche de la nature, loin de la ville et de ses tumultes, loin de l’agitation ambiante, plus vers une envie de se mettre au vert.
C’est peut-être un jour nouveau qui se lève pour beaucoup de Français! Certains n’envisagent plus non plus leur emploi de la même façon, et vont même s’interroger jusqu’à son utilité. Une quête de sens poussera certains à tout changer, à réfléchir sur les valeurs de la vie, à leur ouvrir les yeux sur le fait que la recherche de rentabilité n’est pas le bonheur souhaité ni idéal.
En guise de conclusion
Nous pouvons considérer ce Coronovirus comme un alien, qui nous plonge dans une torpeur, mais qui nous réveille en même temps. Il remet les choses en place. Nous reconsidérons celles et ceux parmi nous qui vont au charbon et qui prennent des risques pour nous soigner ou ravitailller le pays.
Nous les voyons désormais comme des supers héros: ainsi se révèle la nature humaine. Des gens simples, quasi invisibles avant, nous rendent des services. Le masque tombe; ENFIN! C’est en cela que cette période est fort intéressante.
Les Français sont motivés par une envie de retrouver certaines valeurs. Quelques petites semaines qui amorceront pour certains d’entre nous des virages à 180°, en espérant que comme moi, ce temps de réflexion imposé vous incitera à apprécier encore plus la vie!