Crédit photo: mlfmonde.org

On entend régulièrement dans les médias que la langue française serait menacée, envahie par les anglicismes qui prolifèrent de plus en plus. Alain Borer, poète, écrivain voyageur, romancier, dramaturge, critique d’art, essayiste et spécialiste d’Arthur Rimbaud, a alerté sur cette menace et incite à défendre notre belle langue. Pour lui, le français est menacé de substitution de et “désinvention”.

A ses yeux, parler français est devenu un bonheur périssable. La langue s’appauvrit, s’effondre sous nos yeux, et nous ne réagissons pas, sauf les derniers irréductibles que sont nos amis Québécois dans leur province du Canada, malgré tout grignotée par la puissance de l’envahisseur anglais.

Je pense qurtout que nous autres francophones méconnaissons plus notre langue qu’autre chose. Il n’y a qu’à constater le mauvais usage qui est fait du français dans les médias, mots et expressions sont repris et deviennent des modes de langage. Il est certain que le français en 2024 n’a plus rien à voir avec la langue parlée au XIXe siècle, pour ne pas remonter trop loin. Il reste les sacro-saintes règles de grammaire, de conjugaison et d’orthographe: qu’en faisons-nous au quotidien? Comment les jeunes francophones s’approprient-ils leur langue?

Crédit photo: lenouveleconomiste.fr

Selon Alain Borer, la langue n’est pas directement menacée de disparition (ouf!! grand soulagement!!) comme la langue gauloise, dont il ne reste que 40 mots dans le français d’aujourd’hui. Mais, la langue française pourrait s’effondrer en français pourri, en une sorte de dialecte de l’empire anglo-saxon tout puissant. Alain Borer est curieux des langues du monde et ne veut pas que nous perdions le goût de parler français.

Selon lui, deux choses au moins le menacent. D’abord, la substitution des mots français par des mots étrangers et, à partir de là, une forme de “désinvention”. Alors que notre langue s’est toujours nourrie d’une pluralité d’autres langues, pour décrire les objets nouveaux qui s’offrent à nous, nous n’inventerions plus des termes en français, mais dans un anglais imité, voire limité.

La substitution n’a jamais eu cours en langue française. Les mots étrangers innombrables ont toujours été transformés , remodelés par l’oreille francophone, comme le mot arabe “djouba” qui est devenu “jupe”. Rabelais, en son siècle, transforma “cervella” en “cervelas”. On préfère “mail” au mot français “courriel”,bashing” à “dénigrement”, “newsletter” à “lettre d’information”, “fake news” à “infox”, “hastag” à “mot-dièse”, “fooding” à “cuisine”, etc.

Le français est devenu un bonheur périssable, car la substitution et la désinvention sont des formes d’effondrement de la langue française. C’est, pour Alain Borer, une forme de soumission, un renoncement, alors que notre culture langagière est si riche et fut si prospère de par le passé. Qui dit substitution d’une langue dit aussi substitution d’une civilisation à l’autre, estime Alain Borer.

Il en appelle donc à chérir notre belle langue française, à la défendre, à ne pas la méconnaître. “ll s’agit de considérer avec Camus que “ma patrie, c’est la langue” et qu’elle est une patrie sans frontières. C’est en cela, disait encore l’écrivain, que nous devons préserver ce que nous sommes, pour garder la chance de devenir différents un jour.” 

“Les langues savent sur nous des choses que nous ignorons. Elles diffèrent non par les mots, qui voyagent et s’échangent par familles, mais par leurs idéalisations collectives, logées dans leur morphologie. Aujourd’hui, la langue française est en passe de s’effondrer en une sorte de dialecte de l’empire anglo-saxon — ce qui implique un autre Réel, autant qu’un infléchissement collectif des visions du monde et des relations humaines, dont aucun politique, semble-t-il, n’a la première idée.”

Crédit photo: wikipedia.fr

On ne présente plus Alain Rey, linguiste réputé et père du dictionnaire “Petit Robert”. Dans son ouvrage, “Dictionnaire historique de la langue française”, il a analysé l’évolution de la langue française, menacée par les anglicismes, toujours plus nombreux. Alain Rey, au fil de sa carrière, s’est transformé en archéologue de la langue. Certes, il avoue que la langue française est bien tourmentée et qu’elle démontre une certaine paresse de ses locuteurs, mais à ses yeux, elle n’a pas dit son dernier mot.

Les langues, comme tout autre domaine de notre société actuelle, évoluent vite, très vite même, parfois trop. N’oublions pas que nous parlons français sur les cinq continents. Certes, le français est en net recul par rapport à l’anglais, mais il est pratiqué à un niveau littéraire très élevé. Il se maintient parfaitement alors que l’anglais s’appauvrit en se diffusant largement.

Selon Alain Rey, les mots sont accumulateurs d’énergie. Chaque fois que l’on prononce un mot, on a affaire à une épaisseur. Derrière le sens actuel d’un terme, il y a une succession de sens qui ont évolué. Prenons le «pare-brise». Le mot existait avant l’automobile et désignait un accessoire de mode qui permettait aux dames de protéger leur visage du soleil et du vent. Or à leurs prémices, les automobiles étaient ouvertes. Il fallait les couvrir. On a donc réfléchi à un mot qui évoque quelque chose de transparent. C’est ainsi que l’on a pensé au «pare-brise».

Les mots ont un sens et une histoire. Et, nous francophones, avons une passion pour notre langue, qui vient du fait que cette langue s’est imposée tardivement en France. Au début de la guerre de 1914, dans les tranchées, tous les officiers pratiquaient le français, mais il n’y avait que 40% des soldats qui le connaissaient. Ils parlaient le breton, le basque, le lorrain, le picard, l’occitan… Savoir le français est devenu une nécessité de survie pour comprendre les ordres. Donc, la Grande Guerre a été une école spontanée de la langue française, même s’il y avait eu, avant, le travail de l’école laïque obligatoire.

Peut-être est-ce ce passé relativement récent qui explique que pour beaucoup de Français, elle est une langue de prestige, étrangère, qu’il faut maîtriser. Vers 1930, les Français savent majoritairement lire et écrire. Toute intervention sur la langue devient alors plus visible, donc plus difficile à faire passer. On peut réformer facilement une orthographe quand une population ne sait ni lire ni écrire. Ce qu’a fait Lénine en Russie en 1922-1923, ce qu’ont fait les Norvégiens à la fin du XIXe siècle. La langue française n’a pas suivi ce schéma. C’est une langue en expansion, avec des variantes.

De nos jours, les mots vont à la vitesse de nos techniques, c’est-à-dire qu’elles vont très vite. La langue change en même temps que l’ère dans laquelle elle se trouve: les médias d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes qu’hier. L’informatique a bouleversé notre monde et notre façon d’écrire. Le croisement entre l’écrit et l’oral n’est plus du tout de la même nature. L’usage change. Et ce changement est perpétuel. Finalement, personne ne connaît vraiment le français. Son apprentissage ne sera jamais terminé car la langue évolue tous les jours.

Pour Alain Rey, penser que la langue française s’appauvrit est un contresens complet. Ce que l’on remarque, c’est un appauvrissement de l’usage de la langue par certains de ceux qui la pratiquent. La langue française ne s’appauvrit pas, au contraire. Des mots nouveaux naissent chaque année. Regardez les régionalismes! Certains passent dans le français national. C’est le cas notamment des mots de la nourriture, comme le “magret de canard”. Aujourd’hui, on trouve le terme normal. Or, on devrait parler de «maigret de canard». Car le «magret» est un nom provençal, occitan qui veut dire «le petit maigre».

Le problème n’est pas d’employer des anglicismes, mais de n’avoir que ça à la bouche. Et ce n’est pas qu’un problème de jeunes. Employer les mots qui viennent de l’anglais entraîne un phénomène: le cerveau les accumule au détriment d’autres mots. Pour autant, nous observons que certains jeunes utilisent des termes issus de la bouche de leurs grands-parents. Ainsi, ils les réactualisent et empêchent la disparition de tout un vocabulaire.

Alain Rey, par contre, regrettait la disparition de la conjugaison. L’imparfait du subjonctif et le passé simple sont des temps qui disparaissent. Or, en se perdant, ils n’entraînent pas d’enrichissement. . Mais on ne va pas à l’encontre de l’usage. C’est lui qui aura toujours le dernier mot.

Les éditions 2024 des dictionnaires sont, comme le veut la coutume, enrichis de nouveaux mots. Entre anglicismes et mots familiers, ils se veulent le reflet de l’usage de la société. La langue de Molière est-elle en train de perdre sa superbe? “Wokisme, chiller, gênance, NFT, etc.” ont fait leur entrée dans les dictionnaires en 2023. Faut-il s’en insurger? « Notre langue française fait naufrage», «C’est une catastrophe », « On s’américanise beaucoup trop »: voilà les propos que l’on peut entendre régulièrement, à qui s’intéresse à la langue française. À peine l’annonce faite des nouveaux mots qui entrent dans les dictionnaires, les internautes mécontents font entendre leurs contestations sur les réseaux sociaux.

Ces personnes qui s’insurgent font-elles l’effort, au quotidien, de n’utiliser que des mots français, c’est-à-dire une une langue châtiée? Les dictionnaires ne sont pas là pour dire si c’est bien ou mal d’employer tel ou tel mot. Les mots entrent car ils sont utilisés. C’est donc l’usage qui tranche, comme le disait si bien Alain Rey. Les mots emprunts de l’anglais ne sont pas ajoutés aux dictionnaires pour les promouvoir. D’autant que des équivalents français sont bien souvent proposés. Alors, à qui la faute?

Les dictionnaires sont, en fait, des photographies de l’usage. Et l’usage est roi, en dépit de tout ce qu’on peut penser. Les mots s’adaptent à la situation, tout comme le font les vêtements avec la mode en cours. Inutile donc de penser que Molière se retournerait dans sa tombe s’il savait que «gênance » se trouve désormais face à « géliturbation »« Il ne faut pas confondre le fait d’enregistrer un mot et de l’expliquer, avec le fait d’offenser la langue française », pointe Jean Pruvost.

« Ce n’est pas parce que ce sont des mots utilisés par les jeunes ou employés par des militants, qu’il ne faut pas les y faire figurer », estime Mederic Gasquet-Cyrus. S’il n’y a pas lieu de s’insurger, c’est aussi parce qu’il est normal que notre langue évolue. « La langue française ne mute pas, elle vit simplement sa vie de langue »explique Mederic Gasquet-Cyrus. La langue française emprunte toutefois beaucoup à ses voisines. Mais « on ne peut pas empêcher l’usage de faire naître des emprunts, de récupérer des mots venant d’ailleurs », précise Jean Pruvost.

Et pour cause, cela a toujours existé. « Le verbe “scroller” par exemple vient initialement d’un verbe de l’ancien français, que les Anglais ont récupéré à leur compte, puis que nous avons à nouveau francisé », expose Géraldine Moinard. Donc, même si les Anglo-Saxons sont fiers que nous empruntions leurs mots, rappelons-nous que l’anglais a pour source principale le français du Moyen-Age, sans entrer dans les détails.

« Toutes les langues du monde sont en contact depuis plusieurs siècles et s’empruntent des mots ou des structures les unes aux autres », ajoute Mederic Gasquet-Cyrus. Les réseaux sociaux et la rapidité de la propagation de l’information ont toutefois accéléré ce phénomène. « La part de mots empruntés à l’anglais est plus forte qu’à une époque », reconnaît la directrice éditoriale du Petit Robert. La difficulté est de ne pas se laisser « inonder » par ces mots anglais, soulève Jean Pruvost. L’Académie française et la Direction générale à la langue française et aux langues de France sont là pour mettre des limites. Elles s’adonnent à un travail d’équilibriste pour continuer à laisser naître de nouveaux mots, sans en accepter de trop. Sinon, pointe le lexicologue, la langue « perd son âme ».

La langue française est chaque jour égratignée, abîmée, violentée. Personne ne peut le nier. Que nous a donc fait la langue française pour mériter cela? Est-ce dû à ses exceptions? Ses complexités et subtilités? Dans leur livre “Notre Grammaire est sexy”, (Stock), Laure de Chantal, normalienne et Xavier Mauduit, producteur sur France Culture pour Le Cours de l’histoire, redonnent le goût du français. Ils nous parlent de la sensualité des rimes embrassées, de la suavité des accents et de l’érotisme des points de suspension… Ni puristes, ni laxistes, ces deux amoureux du français offrent un voyage poétique, ludique et historique dans les arcanes de la langue.

Laura de Chantal et Xavier Mauduit- Crédit photo: lefigaro.fr

Ces deux auteurs sont issus chacun d’une génération où les enfants n’étaient déjà plus si forts en français et en orthographe. Adultes, nous avons davantage besoin d’une narration ou d’une explication pour mémoriser des leçons. Nous avons besoin qu’on nous raconte des histoires et ça tombe bien car la langue française en est pleine! La grammaire n’est pas une bête noire. Elle ne le drevrait pas. Elle peut être sexy. L’école ne nous l’a pas rendue ainsi, et c’est fort dommage. La grammaire, en général, fait peur. Nous nous souvenons du sacro-saint exercice de dictée, qui a laissé, à certaines et à certains, de mauvais souvenirs.

Comme la plupart des gens craignent de commettre des erreurs ( mot convenant mieux que celui de plutôt ‘fautes’!), ils recopient des phrases toutes faites. C’est fort dommage, parce que cela use la langue. Cela en fait une langue morte. L’une des particularités du français, c’est que cette langue valorise l’histoire donc, elle fonctionne par strates historiques. Notre langue porte en elle tout notre patrimoine depuis les édits de Villers-Cotterêts à nos jours. C’est un trésor pour l’éternité qui nous est donné.

Evidemment, la grammaire du français est très compliquée. C’est une logique historique, humaine et non mathématique. Si l’on fait donc des erreurs, en même temps, c’est l’occasion d’apprendre de nos erreurs. La grammaire permet un apprentissage constant, comme dans une relation amoureuse où il y a toujours des surprises et des choses à comprendre ou à réapprendre sinon l’amour meurt.

La maîtrise de la langue est devenue, au fil du temps, un instrument de pouvoir. Et par voie de conséquence, un instrument politique. En France, la langue est politique. Auparavant, nous aimions les grands discours. Aujourd’hui, ce sont les petites phrases, mais c’est un fait: notre langue est un instrument politique de prédilection, en témoigne la création de l’Académie française par le pouvoir royal par le cardinal de Richelieu, sous Louis XIII.

Cet aspect se constate de nos jours dans les débats autour de la féminisation des noms, titres, grades et métiers. Il y a un combat politique à mener par les mots et l’usage. Or, qu’est-ce que c’est que l’usage? Ce sont les gens, le plus grand nombre. À partir du moment où la majorité a le sentiment qu’il faut féminiser certains mots, — que les lecteurs et lectrices, par exemple, lisent des auteurs et des autrices, tout en respectant le génie de la langue—, c’est à la langue de s’adapter.

La disparition de certains temps n’est pas nouvelle. Nous sommes sur un phénomène de grande ampleur. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi ce passé était appelé «simple»? Alors, qu’entre nous, il n’est pas simple du tout à conjuguer. C’est parce qu’il était le temps le plus employé à l’oral il y a quelques siècles. Comme les temps changent! Il était un passé parlé et puis, il s’est déplacé vers l’écrit, puis dans le récit historique et enfin, dans l’écrit littéraire. Désormais, il est en voie de disparition: le passé simple passa pour le dire d’un jeu de mots. Son étrangeté, pour nous, vient justement du fait qu’il a été très utilisé à l’oral. Comme les choses dont on se sert beaucoup, on les déforme beaucoup. C’est pour cela qu’il nous paraît aujourd’hui si irrégulier et donc, si compliqué.

Cette accumulation de règles issues de l’histoire et encadrées par l’Académie Française fait également que nous pouvons lire tant d’auteurs du passé. Il ne faut pas brimer la particularité de notre langue française, mais au contraire la transmettre au plus grand nombre. Il faut décorseter la langue. Il faut prendre du temps pour comprendre sa langue et l’enrichir, quotidiennement comme dans une belle et longue histoire d’amour.

Depuis 20 ans, nombre de mots ont changé de sens et accepté de nouvelles réalités. Au temps de Facebook, on a commencé à parler de «like», puis avec celui de Twitter, de «hashtag». Chaque époque a son lexique. Mais que disent les mots de nous? Sont-ils si innocents? Julie Neveux, maîtresse de Conférences en linguistique à la Sorbonne et dramaturge, publie “Je parle comme je suis”, aux éditions Grasset, une mordante enquête linguistique sur le XXIe siècle et un essai fascinant qui éclaire avec acuité le vocabulaire de notre société.

Quand on parle, on parle avec son temps. Prenons en exemple les tics de langage, communément répandus, comme “genre, trop pas, du coup”. Il faut arrêter d’avoir peur de ces tics ou des mots étrangers. Il faut arrêter d’avoir peur des anglicismes et relativiser, en remettant l’histoire des échanges franco-anglais à une échelle plus large que notre époque.

Certes, ces angliscismes sont devenus plus visibles depuis l’avènement de la start-up nation, qu’est la Californie. Son modèle social et entrepreneurial s’exporte chez nous. Mais, rappelons-nous que lors de l’invasion anglo-normande au XIe siècle en Angleterre par Guillaume le Conquérant, le français a envahi l’anglais de l’époque de façon massive. Et aujourd’hui, près de la moitié du lexique anglais est composée de mots d’origine française.

Les échanges entre les langues sont permanents. C’est une forme de ping-pong. Bien sûr, ces échanges trahissent la domination d’une culture sur une autre. Cela étant, il est difficile de résister si le mot accompagne une pratique. On peut déplorer que le modèle de la Silicon Valley soit devenu si présent en France, mais c’est le cas, donc les mots viennent avec.

La langue française est capable de s’enrichir. Une langue qui s’appauvrit, c’est une langue qui a de moins en moins de lexique; or, ici elle s’enrichit d’autres cultures. Il se trouve qu’en ce moment, c’est l’anglais qui nous abreuve. Dans les années 1980, il y avait des mots italiens et demain, peut-être qu’on aura une vague de mots japonais, avec le succès grandissant et phénoménal des mangas. Dans cinquante ans, on s’affligera alors peut-être de cette nouvelle «invasion». La langue française est vivante. Elle est riche. Une langue pauvre serait aussi celle dont on n’emprunterait aucun mot. Or, nous envoyons nombre de mots à l’étranger! Il y a un phénomène d’import-export.

Les mots sont donc témoins de cette explosion technologique que nous traversons depuis quelques décennies. Ce n’est pas la première fois qu’une révolution scientifique donne naissance à de nouvelles pratiques linguistiques. Avec l’invention de l’imprimerie, les gens ont eu accès aux livres et notamment à la Bible. Cela a rendu possible un rapport direct aux mots écrits, à la parole de Dieu, qui s’est démocratisée, et des remises en question religieuses sont devenues possibles. C’était phénoménal.

Toutes les révolutions sont à l’origine de nouveaux mots ou de nouveaux emplois. Avec les Grandes Découvertes, il y a eu l’arrivée de mots autour de l’alimentation, des légumes et des fruits, comme la tomate, le maïs, la goyave. La Révolution française, elle, a amené un vocabulaire du droit, et imposé une nouvelle façon de s’exprimer entre «citoyens». Le «tu» est devenu de rigueur.

Si je considère mon expérience personnelle en tant qu’enseignante depuis quatre décennies, je constate que le niveau global de français a baissé, c’est un fait. Beaucoup d’élèves ne comprennent pas certains mots que j’utilise en cours, alors que cela ne posait aucun problème avant. Le niveau de compréhension a baissé, c’est sûr. Les élèves ont du mal à comprendre les consignes, sans parler de leurs difficultés multiples à rédiger.

Le fossé s’est nettement creusé entre les élèves qui lisent régulièrement et les autres. La plupart des jeunes ne lisent que ce qu’ils voient sur leurs réseaux sociaux préférés. Beaucoup lisent des mangas, avec ou sans texte. Je ne porte aucun jugement, mais c’est une simple constatation.

Beaucoup d’entre eux reprennent sans réfléchir les mots qu’ils entendent dans les médias, et possèdent beaucoup de tics de langage. L’expression “du coup”, par exemple, est très à la mode, et certains l’utilisent sans cesse au bout de 2 ou 3 mots. Globalement, pour une grande majorité, leur niveau écrit et oral s’est dégradé et s’avère pauvre. Ils utilisent plus de vulgarités qu’avant, et ce, sans aucun complexe. Chaque génération a on vocabulaire attitré depuis toujours. Mais, de nos jours, le fossé se creuse. Jusqu’où se creusera-t-il? Telle est la question…

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Voici les commentaires reçus sur mon guide:

De Catherine

Je suis en pleine lecture de ton livre qui fourmille de formidables conseils et qui témoigne d’une riche culture. Je suis admirative, vraiment.

De Karine

Je me suis plongée tout de suite dans l’histoire, j’y étais, et j’aime l’avancée. J’aime beaucoup les descriptions, elles sont comme j’aime, simples, précises, évolutives, donc complètes sans être éternelles. L’écriture est facile à lire, ce que j’apprécie, vu mes difficultés. Facile à lire, mais riche, en vocabulaire et en images. J’avais vraiment l’impression des connaître ces femmes et leurs vies. Déjà fini ! Trop court à mon goût, et c’est rare que je sois si emballée dès le premier chapitre. Vivement la suite. Merci !

D’Isabelle

J’aime l’idée, et les personnages, je les trouve attachants.

De Françoise

J’ai téléchargé votre guide écriture à partir de Kindle Amazon. Je suis
dedans ! Très Intéressant, je vais m’en imprégner.

De Cécile

Je viens de lire l’article « lire et écrire donne des ailes » et cela m’a redonné une certaine confiance.
Je suis sur un projet d’écriture qui me tient à coeur mais je procrastine beaucoup et cela me met en colère, oui vraiment.
Je me fixe des objectifs de temps, essaie de m’organiser, me fixe une routine d’écriture,  mais je me laisse polluer par l’extérieur, et me donne des tas de raison de remettre au lendemain , à plus tard… (mais quand?).
Et pourtant quand j’écris, je suis bien, heureuse d’avancer sur un sujet qui m’est  cher (les migrantes avec qui je travaille) et l’envie d’aboutir dans mon projet est très prégnante.
J’ai acheté hier 299 conseils pour mieux écrire : une mine d’or même si certains items me sont familiers mais cela fait du bien de relire ce que l’on sait déjà.
Cela m’a boostée.
Je me suis bien évidemment reconnue dans ce que vous écrivez.
Je vous remercie Laurence.

De Céline

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Je vous remercie Laurence.

De France

J’ai commencé à lire votre guide d’écriture… j’aime beaucoup votre guide qui donne beaucoup de conseils sur l’écriture … je n’ai pas encore fini le livre car il comporte beaucoup de pages… bravo pour le travail que vous avez fourni.. c’est un vrai plaisir de le lire.

De Jean—Michel

Merci Laurence votre guide est une mine qui réveille les mots enfouis qui fourmillent dans le fond de mes peut-être neurones je creuse vos conseils pas comme un mineur de presque de fond mais comme un lent aéronaute emporté par un ballon de mots que j’espère devenir poétique

De Céline

J’ai trouvé le guide remarquablement complet et bien expliqué.  Je vais m’en servir pour faire des jeux cet été avec les enfants.  Merci infiniment pour ce beau cadeau. 

De Marie—Antoinette

 Puis j’ai acheté votre ouvrage “299 conseils pour mieux écrire” que j’ai fait connaître autour de moi et enfin je me suis inscrite afin de recevoir vos propositions d’écriture.

Je trouve vos deux ouvrages formidables. Ils ciblent très bien les difficultés que rencontrent ceux qui souhaitent se lancer dans l’écriture. Toujours encourageante, toujours positive, c’est un plaisir de vous lire : je prends note de vos conseils. Après… eh bien, on a le talent ou on ne l’a pas. Moi je ne l’ai pas,  mais…..j’ai plaisir malgré tout à écrire des souvenirs, raconter des faits, ou tout simplement transcrire la beauté de la nature et cela me convient.

Un grand merci à vous

Et pour commencer et poursuivre l’année 2024 sur de bonnes bases, rien de tel que mon petit guide pratique que vous pouvez emmener partout.

Beaucoup d’entre nous prennent des résolutions à chaque rentrée ou en début d’année, le but étant de les tenir et d’avancer….Combien d’entre vous y parviennent? C’est toujours la même histoire: vous êtes paré de bonnes intentions … qui ne durent jamais dans le temps!
Le guide que j’ai conçu pour vous va vous aider à tenir vos résolutions. En mettant mes 10 rituels en place, votre vie va changer au quotidien. Vous vous sentirez plus libre, plus efficace, plus organisé. 
La situation actuelle vous oblige à évoluer et à avancer. Les plus grands de ce monde ont mis en place leurs rituels pour être les meilleurs.
Et vous? Qu’attendez- vous pour mettre en place mes 10 rituels? 

A un prix défiant toute concurrence!

Qu’attendez-vous pour vous lancer? La fin de l’année approche et il serait temps de commencer 2024 avec le plein d’énergie!


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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