Crédit photo: coolibri.com

Nous vivons toutes et tous des choses qui font que nos vies sont dignes d’êtres écrites. Même si vous pensez le contraire. Croyez-vous vraiment que les écrivains ont tous une vie plus belle et plus palpitante que la nôtre? Ils sont enfermés dans leur bureau à longueur de temps et travaillent beaucoup. C’est leur passion. Soit.

L’écrivain puise ses ressources dans son enfance, dans ses souvenirs joyeux ou pas, dans les gens qu’ils a rencontrés, dans des menus détails auxquels nous ne prêtons guère attention en général et dans ses réflexions. Tout cela sert la créativité. La créativité est en chacun de nous. Encore faut-il se persuader qu’elle peut jaillir si on lui en laisse la possibilité!

La créativité, ce n’est pas une étincelle qui jaillit sur nous, un beau jour, comme par miracle. Nous la possédons toutes et tous. Elle se travaille, on la bichonne. Les êtres humains sont tous des êtres créatifs. Nous vivons tous des choses qui peuvent devenir de la matière à écrire des livres.

Positiver sur sa vie

Il se passe tellement de choses dans nos vies au fil des années que nous oublions ce que nous avons vécu. Malheureusement. Combien de personnes renoncent à écrire le livre de leur vie parce qu’elles pensent qu’elles n’ont rien vécu d’intéressant? La question est: pourquoi pensons-nous que nos vies sont inintéressantes? Alors que nous avons vécu une quantité phénoménale d’aventures, de péripéties! Nos vies sont dignes de devenir un film, si on y réfléchit bien!

Il n’est nul besoin de se trouver au coeur d’un événement historique de grande ampleur. Le simple fait de vivre sa vie au quotidien est déjà en soi un acte extraordinaire. Quelle chance nous avons de la vivre cette vie! Même si on pense, à tort, que celle-ci est banale. Pensez-vous vraiment que les personnages dans les romans vivent une vie toujours extraordinaire?

Ils avancent, tâtonnent, font des erreurs, recommencent, évoluent, mais ils n’abandonnent pas. S’ils le faisaient, il n’y aurait plus de roman à vrai dire. Ni d’histoire tout court. Le problème, dès le départ, c’est l’entourage. Les personnes qui vous entourent ont tendance à dénigrer ce genre de projet, vous disant que vous ne serez jamais capable, qu’écrire un livre est réservé aux écrivains, que c’est trop dur, que vous n’avez jamais rien foutu à l’école, blablabla, etc.

Si vous souhaitez écrire un livre sur votre vie, évitez le contact avec les mauvais jeteurs de sort, les personnes en permanence négatives, les personnes toxiques. Evitez de parler de votre projet. Faites-le tout simplement. Les voix discordantes finiront par se taire un jour.

Comment faire pour avoir une vie d’écrivain?

Vous commencez à positiver sur votre vie. Tous les jours, vous écrivez 5 choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant. Ensuite, vous expliquez votre choix en quelques lignes. Vous allez vous rendre compte que c’est plus facile d’écrire qu’on ne le pense. Vous pouvez aussi raconter des souvenirs d’enfance, raconter vos voyages, des anecdotes qui vous font sourire. Si vous pratiquez ce genre d’exercices pendant 2 semaines, vous allez vous rendre compte que vous aurez, peu à peu, de la matière pour écrire.

Un écrivain a toujours un carnet à sa disposition, pour noter une idée fulgurante qui lui traverserait l’esprit au moment le plus inopportun. Une idée, par définition, est fugace et éphémère. Or, une idée peut se transformer en une pépite d’or pour raconter une histoire.

Vous vous sentez morose; le temps est maussade. Cessez de pester contre le sort qui vous joue des tours. Ecrivez pourquoi vous n’aimez pas la météo du jour, les raisons qui font que vous voyez la vie en gris et pas en bleu. Vous n’aimez pas l’endroit où vous vivez? Eh bien, écrivez sur l’endroit où vous voudriez vivre. Faites-vous plaisir. L’imagination n’a aucune limite. Les seules limites qui existent, ce sont celles que vous vous imposez!

Crédit photo: elle.fr

Pour vivre la vie d’un écrivain, vous devez vous lever assez tôt, avant le lever du jour. Aïe, j’entends déjà les commentaires de découragement, les mots à peine écrits! Je suis d’accord, quitter sa couette douillette, par un froid matin d’hiver, n’a rien d’enchanteur. Un écrivain ne respecte pas les horaires d’un fonctionnaire! Il ne pointe pas à l’entrée de son entreprise.

Quant à moi, une fois les animaux rassasiés, je me mets à ma séance de yoga matinal, soit 40 minutes, pour bien m’ étirer et me réveiller en douceur. Ensuite, je prends un solide petit-déjeuner. Comment voulez-vous que votre cerveau fonctionne bien si vous ne l’alimentez pas correctement?

Tout en pratiquant mon sport le matin, j’observe, je réfléchis mine de rien, et bien souvent je trouve de nouvelles idées pour mes articles, pour mon roman en cours, pour de futurs projets d’écriture. Cela fait désormais partie de ma routine. Après ma séance, je note rapidement les idées qui me sont venues pendant ma pratique.

Crédit photo: radiofrance.fr

Je me mets au travail une fois les menues tâches du quotidien assurées. J’allume mon ordinateur. D’autres tentations m’attendent. Elles s’appellent : mails en retard, tâches à accomplir absolument hors écriture, Netflix éventuellement … J’y résiste en ignorant délibérément ma boîte mail. Je mets mon téléphone sur mode silencieux, je ferme la porte de mon bureau, mon chien dort sur son tapis, je suis au calme.

Là, vous êtes en droit de vous demander si c’est bien là la vie d’un écrivain. OUI. Ils n’ont pas des vies différentes de nous. Moi, j’exerce une profession, alors j’écris soit l’après-midi ou le soir quand je suis disponible, soit les jours où je ne travaille pas. Une fois que je suis bien installée dans mon antre de création et que plus rien ne me dérange, je peux enfin ouvrir mon document « Roman » ou “articles de blog” ou “guide d’écriture” et m’atteler à deux heures d’écriture minimum en m’astreignant un objectif clair : écrire entre 500 et 1000 mots.

Une fois cet objectif atteint, je peux enfin me dégourdir les jambes et sortir de mon bureau, prendre une boisson chaude, faire rentrer mes chats pour lesquels je sers d’esclave-ouvreuse de porte. Vers midi et en fonction de ma liste de choses à faire dans la maison, je me mets à penser au déjeuner.

Crédit photo: radiofrance.fr

Sa vie à Laurence, vous pourriez conclure? Pas très folichonne! Je ne figure pas sur la photo ci-dessus; je n’ai donc pas les moyens de payer des gens pour entretenir ma maison et mon jardin, ni de rémunérer des employés pour m’aider dans mon travail d’écriture! Pas encore…

Toutes mes journées ne sont pas identiques. Il y a des imprévus, des idées qui viennent s’entrechoquer, des envies d’écrire certaines choses plus que d’autres. J’écris beaucoup le soir, comme un moment de détente. Tout ne fonctionne pas toujours de manière linéaire. Et finalement, heureusement. Car c’est aussi cela qui me permet d’avoir des histoires à raconter. Ecrire et vouloir gagner sa vie avec les mots est un véritable métier. Comme toute activité, il faut s’imposer des routines, des pratiques et s’y tenir, travailler d’arrache pied mais aussi parfois savoir lâcher prise pour en tirer partie. 

Une vie d’écrivain sous forme de questions

Tout écrivain a eu un métier avant de vivre de sa plume. Guillaume Musso était professeur d’économie, par exemple. Ernest Hemingway était journaliste. La vie d’un écrivain devient plus palpitante quand il commence à rencontrer le succès, à être connu. Dans le cas contraire, il jongle entre ses différentes activités. Mais, sa vie reste palpitante.

Je suis d’accord avec vous: il faut néanmoins posséder ou développer certaines aptitudes pour devenir écrivain. L’écriture est un travail de longue haleine, où la ténacité est une des premières vertus. C’est aussi une vie de doutes, de questionnements, de remises en question.

  • Avez-vous la passion d’écrire? Avant même le talent (notion énigmatique), posez-vous cette question. Un de mes chanteurs préférés, Jacques Brel disait : « Le talent, ça n’existe pas. Le talent c’est d’avoir envie de faire quelque chose. » Il avait raison. Si vous n’avez pas la passion d’écrire, je suis désolée de vous le dire, vous n’arriverez jamais à rien de concret. Cette passion est le terreau même de votre créativité.
  • Etes-vous une personne assidue? Vous pouvez vous sentir particulièrement inspiré dans certains lieux pour écrire. Mais, pour venir à bout d’un manuscrit, les moments où vous serez inspiré par la grâce divine ne suffisent pas. Tôt ou tard, il faudra vous coller à la réécriture de votre texte. Cela ne peut s’effectuer que par un travail régulier, qui donne de meilleurs résultats que des séances ponctuelles d’écriture.
  • Avez-vous le sens aigu de l’observation? Un bon écrivain est celui qui offre à son lecteur une invitation à contempler la beauté ou la laideur du monde. L’observation est à la base de tout travail d’écrivain. Un auteur est une personne plus attentive aux menus détails que le reste de ses congénères et qui sait poser un regard neuf sur tout ce qui l’entoure. C’est grâce à ce sens aigu de l’observation que vous pourrez enrichir votre texte d’une multitude de détails, qui seront plus vrais que nature.
  • Que faites-vous pour votre créativité? Sachez que la créativité seule n’est pas suffisante pour être écrivain. Il se dit dans le milieu du livre que pour être écrivain il faut environ 10 % de talent et autour de 90 % de détermination. Qu’en pensez-vous?
  • Etes-vous patient? Selon l’adage, Rome ne s’est pas construite en un jour. C’est la même chose pour écrire un livre. Un écrivain inspiré par on ne sait quelle force de l’au-delà qui écrirait en admirant son plafond n’existe pas. Il vous faudra plusieurs mois, voire quelques années, avant de parvenir au terme de votre projet d’écriture. Armez-vous de patience!
  • Etes-vous persévérant? La persévérance est en corrélation avec la patience. Vous le savez bien, les choses ne peuvent pas se faire toutes seules! Vous devez trouver en vous la force de persister dans votre travail d’écriture et ne pas perdre de vue l’objectif que vous vous êtes fixé. Si vous laissez tomber en cours de route, si vous vous découragez à la moindre anicroche, vous n’achèverez jamais votre livre…
  • Etes-vous perfectionniste? Écrire, c’est recommencer, encore et encore. Souvent. Sans cesse. Vous devez recommencer jusqu’à atteindre la perfection que vous souhaitez. Même si vous pensez que cela est impossible à atteindre, cela ne vous empêche pas d’en faire votre objectif prioritaire. Un vrai écrivain sait recommencer une page dix fois s’il le faut, ou plus.

En guise de conclusion

Avec mes conseils et mes questions, je ne vous garantis pas que vous allez devenir écrivain. Cela est un questionnement entre vous et vous-même Je ne suis que la petite voix qui peut faire résonner certaines envies en vous. Je ne suis qu’une messagère des mots, une passeuse d’idées.

Je tenais à vous convaincre qu’un écrivain n’a pas une vie plus extraordinaire que nous. Il mène une vie monotone pour parvenir aux objectifs fixés dans son travail d’écriture. L’argent qu’il peut gagner est un plus. Ce n’est pas l’objectif prioritaire d’un écrivain. Entre nous, si vous voulez vous faire rapidement de l’argent, choisissez une autre voie que celle de l’écriture. Vous allez au-devant de désillusions, à moins que vous n’ayez une idée de génie qui va faire de vous le Hugo du XXIe siècle! C’est tout ce que je peux vous souhaiter…

Les guides que j’ai écrits pour vous


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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