
Que veut dire exactement être écrivain? Est-on écrivain juste quand on écrit? Est-on écrivain parce qu’on publie des ouvrages? Est-on écrivain quand on a du succès? Voilà des questions intéressantes auxquelles il conviendrait de répondre. Si vous posez cette question autour de vous, on pourrait souvent: “on devient écrivain quand on a publié un ou plusieurs livres”.
Je ne pas sûre de partager cette manière de penser. A mes yeux, on devient écrivain quand l’envie d’écrire ne vous lâche plus. Quand, à un moment donné de votre vie, vous vous mettez à écrire, alors que ce n’était pas le cas auparavant. Et que vous écrivez tous les jours, voire régulièrement.
J’avais 55 ans quand l’envie d’écrire m’a sérieusement taraudée; sans savoir comment m’y prendre, ni quoi faire avec cette envie. Je parle d’écrire en utilisant son imagination, activité que j’avais délaissée à la fin de mes études d’anglais, prise par mes activités de mère de famille et mes activités professionnelles. J’ai toujours écrit, mais pas forcément de la manière qui me convenait. Depuis 2008, j’ai créé ce blog autour de lécriture et publié un certain nombre de livres. Comme quoi, tout est toujours possible …
Ecrire, cette force intérieure
Cette envie d’écrire qui se tapit au fond de nous est une force intérieure qui nous oriente irrémédiablement vers cette pratique artistique. Pour moi, c’est cela devenir écrivain, même si on n’a jamais rien publié. A partir du moment où l’envie d’écrire est constante en nous et nous souffle cette force qui nous pousse à agir, on devient écrivain. Je ne détiens aucune vérité, ce n’est pas mon genre, mais j’entends déjà ici ou là des réflexions répobatrices, du genre “mais pour qui elle se prend celle-là?”.
Cette question est un éternel débat, et personne ne détient la vérité. Chacun peut apporter sa définition du mot ‘écrivain’. Certaines personnes soutiendront qu’écrivain est un métier, comme d’autres, qu’il faut apprendre, comme n’importe quelle profession. Je ne peux qu’approuver. Ce qui fait débat en général, c’est que certaines personnes se prétendent ‘écrivain’ parce qu’elles ont écrit un petit truc sur les réseaux sociaux. Moi, j’ai publié 2 romans édités et plusieurs guides gratuits, 4 guides édités à ce jour. Je me considère donc comme une ‘écrivante’, en perpétuelle formation, une ‘écrivailleuse’, pourrait-on dire!
J’ai toujours été attirée par les mots, les livres, tout ce qui touche à la littérature, aux histoires. Je ne compte plus le nombre d’histoires que j’ai inventées pour mes enfants, le soir, tellement je ne supportais plus de lire et de relire les mêmes histoires. En tout cas, ce que je sais, c’est que je suis une grosse consommatrice de livres!

Crédit photo: twog.fr
Ce que je sais , c’est qu’au fond de moi, je me sens une artiste. J’ai toujours eu une âme d’artiste. J’adore écrire des articles pour mon blog et réfléchir à des idées de livres. On devient écrivain à ses yeux à soi, pas forcément aux yeux des autres. C’est déjà pas mal, même si on ne publie rien!
Ecrire, cette ouverture sur soi
Ecrire, c’est comme ouvrir une porte sur l’inconnu et le non-reconnu qui se chache tout au fond de soi et qu’on laisse se dévoiler peu à peu grâce aux mots. On ne sait pas d’où vient cette force qui nous pousse à explorer les tréfonds de notre envie d’écrire, qui nous pousse à utiliser notre imagination à outrance. A chaque histoire écrite, c’est toujours le même étonnement. C’est comme un petit miracle à chaque fois. Nous partons à chaque fois à la rencontre de nos profondeurs intimes!
C’est comme tout art, il y a une part de magie, un petit quelque chose qu’on ne contrôle pas. L’envie est plus forte que tout le reste, que les diplômes, que le regard des autres. On ne s’enrichit pas à écrire des livres, sauf quelques auteurs et autrices. Pour la plupart, on a de la joie à écrire.
Si on aime écrire, si on aime jouer avec les mots, si on écrit dès qu’on a une idée, si on aime la compagnie infinie des livres, alors, assurément, on est écrivain et cela constitue une part de nous. On se dévoile beaucoup à écrire des histoires. Certes, on utilise son imagination, mais elle vient bien d’une base. Cette imagination est une force invisible qui nous pousse à inventer des aventures.

Crédit photo: diacritik.fr
Cette envie d’écrire nous écartèle, en permanence, entre un quotidien de fiction et la réalité. Ce que je sais, moi, c’est que les mots peuvent être des armes redoutables, qui laissent une trace…indéniable!
Ecrire, ce besoin viscéral
Ecrire un livre est avant tout un besoin avant d’être une envie. Un besoin viscéral, nous sommes d’accord sur ce point. C’est une nécessité de dire, de raconter, de se raconter. Ecire est aussi une vocation. Mais, ce n’est pas un don inné et je me battrai toujours pour casser ce faux mythe du génie que certains auraient en eux pour produire des livres à succès. Ecrire est fastidieux, intense et requiert une discipline de fer. Pourtant, cela reste un besoin viscéral.
On écrit d’abord pour soi-même, ensuite pour les autres. Ecrire, c’est révéler le plus souvent sa vie privée, sa vie intime. On doit être prêt à s’exposer, à révéler certaines parts de nous-même. Comme toute activité, un écrivain a besoin de se former, de s’informer, de s’entraîner, de recevoir des conseils, pour progresser.

Les questions à se poser pour devenir écrivain
Vous avez envie de vous consacrer à l’écriture, même en amateur averti? Vous êtes prêt à vous soutraire du monde pendant cette période d’écriture, à oublier votre portable et les émissions attirantes à la télévision ou vos séries adorées sur Netflix? Ayez toujours à l’esprit qu’écrire, c’est s’abstraire du monde pour créer son propre monde.
Ecrivez-vous pour publier et éditer un livre? Vous devez alors impérativement connaître vos motivations. Ecrivez-vous pour gagner votre vie? Pour gagner les faveurs des médias? Pour être reconnu dans la rue? Ecrivez-vous pour vous? Pour connaître le succès, voire la gloire? Ecrivez-vous pour guérir? Pour guérir d’un passé traumatisant? Quoi qu’il en soit, pour écrire, il faut être et rester exigeant avec soi-même, tout comme votre lecteur le sera.
Lisez-vous beaucoup? Quel rapport entretenez-vous avec les livres? Pour devenir écrivain, il faut avant tout être lecteur. Même quand on écrit, on n’arrête pas de lire. Lire, c’est l’outil pour écrire, un outil précieux. C’est avoir une référence permanente des standards exigés. C’est aussi en lisant et en écrivant qu’on devient écrivain. Les leçons les plus précieuses sont celles qu’on s’enseigne soi-même, n’est-ce-pas?

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Comment trouver l’inspiration pour écrire? Comment fait-on pour avoir de l’imagination? L’inspiration vient de le plus souvent de sa propre vie, de ses observations. Les souffrances sont la matière de l’écriture. C’est en elles que se forge le vivier de sa force émotionnelle, donc de l’énergie créative. Ecrire, c’est une manière de prendre le monde à témoin, ou de régler un compte, ou de partager sa douleur. “Les gens heureux n’ont pas d’histoire”, dit-on. Peut-être est-ce vrai!
Les 6 forces nécessaires pour écrire
- Au commencement: le lecteur ne va pas attendre de lire 100 pages pour entrer dans un roman. Cela se fait dès les premières pages. L’accroche est donc essentielle. On peut utiliser une phrase simple qui inclut les éléments d’un contexte. Dès le premier paragraphe, on doit trouver une dynamique pour accrocher le lecteur, créer un rythme, pas mais effréné non plus. C’est bien de partir d’un détail ou d’un point de vue global pour lancer l’histoire. Les dialogues sont à proscrire.

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2. Au travail: écrire, c’est mettre en place une discipline d’enfer. C’est préférable d’écrire tous les jours, à son rythme et persister, quelle que soit la situation ou l’humeur du jour. Peu importe ce que vous produisez, écrivez. Trouver son style est aussi un travail préalable important. Pour le trouver, il faut beaucoup s’appuyer sur soi, sans emprunter des styles d’écriture. Il vaut mieux créer sa propre empreinte.

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3. La concentration: écrire un premier jet peut demander de 3 à 6 mois. Il convient de ne pas passer trop de temps sur un premier jet. C’est pourquoi il est préférable de ne mener qu’un projet à la fois pour bien se concentrer dessus. Bien se documenter est forcément indispensable, mais le but n’est pas de devenir un specialiste en la matière. La documentation sert un contexte, mais n’est pas l’histoire.

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4. L’exigence: il convient à chacun de trouver son rythme dans l’évolution de son histoire. Il vaut mieux accélérer le rythme et pratiquer des coupures pour ce faire. Toute scène doit avoir une raison d’être. L’inutile et le superflu sont des mauvaises décorations et décourageront le lecteur. De longues descriptions de paysages, de longs dialogues doivent être proscrits à tout prix. Avoir une bonne intrigue est indispensable. Tout ce qui est un plus doit la servir.

5. L’originalité: il faut toujours étonner et surprendre le lecteur à chaque page. C’est une question de politesse envers lui. La conclusion d’un livre est aussi essentielle qu’un bon début.

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6. Les personnages: si cela vous aide, vous pouvez écrire une biographie complète de vos personnages avant de les mettre en scène, comme l’écrivaine Katherine Pancol. Faites des fiches avec les caractéristiques physiques, les habitudes, le passé, les faiblesses de vos personnages. Vous saurez ainsi comment les faire réagir et les confronter à toutes sortes de situations. Vous les animez ainsi comme des marionnettes, à votre guise. Inspirez-vous de vos proches, des personnages présents dans vos séries.

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15 conseils pour devenir écrivain
- Osez écrire: allez au-delà de vous même. Ayez le culot de vivre et d’écrire. Croyez en votre force et en votre potentiel.
- Ecrivez à partir de votre expérience: ne craignez pas l’impudeur. Prenez des risques.
- Trouvez des lecteurs: écrivez avec les autres. Suivez des ateliers d’écriture.
- Lisez les bons auteurs: essayez de comprendre comment font les autres.
- Recourez aux contraintes d’écriture: elles aident beaucoup pour dépasser les moments de panne.
- Organisez-vous: construisez un refuge d’écriture. Respectez votre rythme personnel.
- N’attendez pas l’inspiration: écrivez régulièrement, même quand cela devient difficile. Persévérez.
- Protégez votre énergie: sans énergie, point d’écriture. Protégez-vous pour vous adonner à votre passion.
- Formez-vous: les techniques d’écriture s’apprennent, améliorer son français aussi.
- Fructifiez votre imagination: celle-ci se travaille comme un muscle. Plus on la fait travailler, plus elle nous rend service.
- Allez jusqu’à la fin: si vous commencez un livre, terminez-le.
- Ecrivez vraiment: n’imitez pas les autres. Recourez aux genres établis pour apprendre.
- Dévouez-vous à votre art: vous savez à quels sacrifices vous vous exposez en écrivant. Ne vous découragez pas!
- Pensez aux lecteurs avec respect: certes, vous écrivez pour vous, mais le lecteur a droit à tout votre respect.
- Restez vous-même: écrire ne vous place pas au-dessus des autres. Vous n’êtes pas le premier écrivain, vous ne serez pas le dernier.

Crédit photo: valentinauwercx.com
10 qualités pour devenir écrivain
- Un bon écrivain écrit chaque jour.
- Un bon écrivain lit beaucoup.
- Un bon écrivain est un bon observateur.
- Un bon écrivain se cherche toujours lui-même.
- Un bon écrivain cherche à être compris plutôt qu’à être aimé.
- Un bon écrivain a de l’empathie.
- Un bon écrivain aime fasciner son auditoire.
- Un bon écrivain persévère, envers et contre tout.
- Un bon écrivain se prend toujours en main.
- Un bon écrivain ne craint pas d’aller au bout de ses envies.

En guise de conclusion
La première des qualités d’un écrivain, c’est de suivre son instinct, ses envies. Ne copiez pas les autres, soyez et restez vous-même. Au fil du temps, vous trouverez votre propre style. Ne soyez pas dans la précipitation, même si c’est un des critères de notre société. Vous gagnerez à prendre votre temps.
Déveoppez un sens aigu de l’observation. Soyez attentif à tout ce qui se passe autour de vous. Observez le monde qui vous entoure. Cela vous donnera un panel d’idées à la longue et vous enrichirez ainsi vos personnages et votre intrigue. Cela vous donnera plus d’idées que vous n’en aurez besoin pour écire votre roman.
Avoir des idées, c’es bien; c’est un premier pas. Mais, c’est mieux ensuite d’aller plus loin et de concrétiser vos idées. Affinez vos idées, développez-les, organisez-les. N’abandonnez pas au premier écueil, au premier obstacle. Réussir sa vie signifie franchir des obstacles; tout le temps!
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