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K.M Weiland, dès l’introduction de son livre, “Structurez votre roman”, annonce que la structure pour écrire un roman est la partie la plus importance dans le processus de création. Quand la romancière américaine a commencé à écrire, elle a structuré ses histoires, sans même s’en rendre compte. Elle s’est confrontée aussi à de nombreuses théories sur la structure d’un roman.

Certaines approches d’experts en la matière perdent les futurs écrivains, pour la bonne raison qu’ils présentent des méthodes différentes. Par exemple, John Truby dans son célèbre guide “L’anatomie du scénario”, présente 22 éléments pour structurer une histoire. Syd Field, dans son célèbre “Screenplay” présente une structure en 3 parties.

K.M Weiland, dans ce livre sur lequel je me base pour écrire cet article, présente une méthode en 10 étapes, que l’on peut utilsier dans n’importe quelle histoire, sans oublier un élément d’importance, la structure des phrases. A ses yeux, la structure est un élément excitant, confortable et libérateur, et ce, tout le temps.

Qui est K.M Weiland?

K.M Weiland est une autrice américaine bien connue, qui a publié au fil des années, un grand nombre de méthodes à succès pour écrire son roman, ainsi que des romans, dans les genres heroic fantasy ou medieval epic. L’écrivaine vit dans des mondes imaginaires, dans lesquels elle survit grâce aux bonbons au chocolat et au café. Elle a obtenu des prix internationaux pour ses guides et ses romans. Elle vit au Nébraska.

Pour elle, les histoires sont comme la respiration. Elle ne peut concevoir sa vie sans une histoire dans sa tête. Elle adore sa vie, surtout parce qu’elle peut vivre plein de vies à la fois, grâce aux personnages qu’elle invente. Elle peut réinventer sa vie quand elle le veut, dès qu’elle s’assoit devant son écran d’ordinateur, devenir n’importe qui, à n’importe quelle époque. En fait, elle écrit parce qu’elle se sent libre.

K.M Weiland écrit 2 heures par jour, 5 jours par semaine, normalement le matin. Elle écrit quand elle est inspirée, à partir de 9 heures le matin. Elle passe la première demie-heure de son temps d’écriture à revoir ses personnages et à faire des recherches dans ses notes, ou à relire ce qu’elle a écrit la veille. Ensuite, elle met de la musique et plonge dans son monde d’écriture.

Il peut lui arriver d’avoir besoin de plusieurs années pour mettre au point ses idées, jusqu’à ce qu’elles finissent sur une page. L’écrivaine aime jouer avec ses idées, découvrir des personnages et imaginer des intrigues. Quand elle pense que ce processus est prêt, elle sort un carnet et elle esquisse les idées les contours de l’intrigue. Elle passe aussi plusieurs mois à faire des recherches.

La plupart des idées d’histoire de K.M Weiland commencent avec un personnage et un lieu. Par exemple, cela peut être un hors-la-loi dans le territoire du Wyoming, un chevalier mercenaire pendant les Croisades, un homme qui visite le monde parallèle de ses rêves, un orateur électoral au Kansas au début du XXe siècle ou encore un garçon doté de superpouvoirs dans l’Angleterre au temps de la Régence.

Pour K.M Weiland, l’inspiration est un don de Dieu, faits de morceaux, de petites idées, qui un jour, se transforment en trésors inespérés. Elle l’affirme : l’écriture est à la fois un don et un art. On doit l’aborder avec humilité, passion et discipline.

La structure d’une histoire

La structure est nécessaire dans toute forme d’art, y compris l’écriture. Que seraient la danse, la peinture, le chant sans structure? Pour amener une histoire jusqu’à son plein potentiel, il est nécessaire de lui offrir une structure. L’écriture n’est pas différente des autres arts. Tout auteur doit comprendre les limites de la forme, pour développer son histoire.

La structure ne limite en aucune cas la créativité. Très souvent, les auteurs craignent que la structure ne vienne inhiber leur talent créatif. La structure n’est pas juste une expression. C’est une boîte qui contient l’histoire. Elle offre une check-list des éléments obligatoires à insérer dans tout récit. C’est ça la structure et rien d’autre! Cette structure solidifie la maîtrise de l’art d’écrire. Alors, s’en faire une alliée indispensable est un gage de réussite!

L’accroche d’une histoire

K.M Weiland l’affirme: les lecteurs sont comme des poissons. Il faut les ferrer, les attraper. Malheureusement, ils ne se laissent pas attraper aussi facilement qu’on le voudrait. Un écrivain ne peut pas les attraper avec un leurre et doit embarquer ses lecteurs dès le premier chapitre. Cette accroche peut revêtir plusieurs formes. Un auteur doit piquer la curiosité de ses lecteurs. Pour ce faire, le début de chaque histoire devrait présenter un personnage, un lieu et un conflit. Car la seule question que le lecteur va se poser est : “que va-t-il arriver ensuite?”.

Un écrivain peut commencer son histoire avec un personnage qui se pose lui-même une question, implicite bien évidemment. Ceci doit être clair dans l’esprit du lecteur. Il est tout à fait possible de répondre à cette question préalable dans le paragraphe suivant, si vous introduisez une nouvelle question, et une autre, et encore une autre. Vous devez donner aux lecteurs une raison de tourner les pages à la recherche de ces réponses. Le début d’une histoire est ce qui fera vendre votre livre. Si ce début ne donne pas entière satisfaction, les lecteurs ne liront pas le livre jusqu’au bout.

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Certaines histoires débutent avec des personnages. Leur personnalité doit s’accorder avec les envies des lecteurs. Si vous échouez à nouer un lien entre les personnages et le lecteur, ils ne liront pas le livre jusqu’au bout. Une histoire peut démarrer sur un conflit. S’il n’y a pas de conflit, il n’y a pas d’histoire. Le conflit, c ‘est ce qui fait que le lecteur tourne les pages. Une histoire peut démarrer avec du mouvement. Les ouvertures de romans ont besoin d’autre chose que le mouvement: elles ont besoin d’action. L’action donne aux lecteurs un sentiment de progression.

D’autres ouvertures de romans peuvent démarrer avec le décor. Certains auteurs modernes ont peur de commencer avec des descriptions. Ceci dit, ce procédé permet au lecteur de se fondre dans le décor, donc, dans les conditions de vie du héros.

Il est important de se rappeler que le premier chapitre donne le ton de l’histoire entière. Vous devez offrir aux lecteurs des présuppositions claires sur le type d’histoire qu’ils vont lire. Et ce, aussi tôt que possible dans la première scène. Cela peut être dit dès la première phrase. Les lecteurs n’aiment pas être trahis. C’est un point de vigilance extrêmement importante!

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Les premières lignes d’une histoire

L’ouverture du premier chapitre de l’histoire est l’occasion pour un auteur d’attirer l’attention du lecteur et de lui donner une bonne raison de lire jusqu’à la dernière page. C’est un travail gargantuesque, juste pour une première phrase. Ces premières lignes doivent être mémorables.

Les première lignes peuvent être :

  • Une question implicite, qui comporte un point d’interrogation invisible.
  • Un personnage, qui doit, forcément, être intéressant pour le lecteur.
  • Le décor : c’est souvent ainsi que peut débuter un roman.
  • Une déclaration générale, comme dans les romans de Daphné du Maurier.
  • Le ton. Il faut donner le ton d’une histoire dès le début. Le lecteur doit savoir si le livre est drôle, moqueur, nostalgique, triste ou poétique.

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Le début d’une histoire ou l’incipit n’est pas obligatoirement long. Il peut être court, très court même, ou direct. En tout cas, ce début doit être approprié pour amener le lecteur dans la grande aventure qu’est votre livre.

La littérature et le cinéma regorgent de débuts mémorables. “Orgueil et préjugés” de Jane Austen présente, dès le départ, un conflit et fait savoir au lecteur que ni la femme en quête d’un mari, ni l’homme en quête d’une épouse ne trouvera la solution facilement. C’est le cas avec “Ender’s name” d’Orson Scott Card par exemple.

Les différentes accroches, tout au long de l’histoire, doivent être inhérentes à l’intrigue. Ces accroches n’impliquent pas forcément d’action, mais elles débouchent inévitablement vers des réactions qui mettent les personnages en action. Les accroches (ou les noeuds de l’histoire) ne doivent pas faire perdre de temps au lecteur, sous peine qu’il décroche rapidement.

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Par où doit-on commencer?

Les auteurs débutants ont tendance à vouloir commencer leur roman trop tôt. Ce n’est pas forcément la meilleure solution. Cela distrait les lecteurs de ce qui les intéresse le plus dans une histoire: comment le personnage réagit sous le poids de ses aventures. La question que l’on doit se poser avant de commencer est: quel est le premier événement dramatique de l’intrigue?

La réponse à cette question fondamentale est en fait le premier domino de l’intrigue. Cela vous aidera à choisir le meilleur début possible. Il convient d’être attentif sur le déroulé de la première pierre de l’intrigue. Si on commence son roman trop tôt ou trop tard, on dérègle l’équilibre de toute l’histoire. Donc, on ne part pas trop vite. On prend son temps pour commencer son histoire et présenter ses personnages. Comment intéresser son lecteur si on part trop vite?

Il n’y a en fait que 3 ingrédients principaux nécessaires afin de créer un début qui soit digne de ce nom:

  1. les personnages
  2. l’action
  3. le décor.

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Les personnages

Sans personnages, pas d’histoire. Pourquoi lisons-nous au fait? Parce que nous voulons nous égayer avec des héros qui ont des vies différentes de la nôtre, apprendre sur des gens différents de nous et vivre des aventures ou des expériences à travers les yeux d’un personnage qui vit dans un autre temps et un autre lieu que nous.

Les auteurs ne peuvent pas se permettre de retarder la mise en place de leurs personnages. Ils doivent introduire leur personnage principal tout de suite, dès le début. Quand on commence son roman avec des généralités, des faits historiques ou factuels, ou des descriptions sur le temps qu’il fait, on n’offre rien d’intéressant au lecteur. Lui, ce qu’il veut, c’est se connecter aux différentes personnalités qui vont composer le livre qu’il tient entre ses mains.

Les gens lisent des histoires en raison des personnages. On encourage souvent les auteurs à commencer leur roman avec de l’action. Le lecteur ne va pas forcément aimer une histoire tout de suite parce que le personnage principal est jeté dans une situation inextricable dès le départ. Il veut s’en imprégner peu à peu.

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Il est évident que l’action et le suspense sont au coeur de toute intrigue et sont des facteurs essentiels de tout bon départ d’intrigue. Cependant, ils ne vaudront pas grand chose si le personnage principal n’est pas introduit de manière forte. Le lecteur sera plus accroché si ce dernier se retrouve, dès le début, dans une situation qui jouera avec les émotions du lecteur. Cela lui donne une occasion de s’intéresser au personnage et de faire bloc avec lui.

L’action

Les personnages statiques sont ennuyeux. Au début d’une histoire, le personnage principal doit montrer une clé forte de sa personnalité. De même, un moment particulier de l’histoire doit insister sur un détail de son physique, sans tout révéler. Il doit faire quelque chose, dès le début. Sans quoi, l’histoire ne peut pas vraiment démarrer.

Si l’auteur désire insister sur le courage de son personnage principal, il le place dans une situation qui révèle ce trait de sa personnalité. Quel que soit le personnage que l’on choisit, on doit le faire s’engager dans l’action, ce qui fera tomber le premier domino de l’intrigue. Cela prépare le lecteur pour les pages suivantes pour suivre une intrigue cohérente et qui résonne dans sa tête.

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Le décor

Un décor soigneusement étudié dès le départ construit formidablement une intrigue. L’ouverture d’un roman doit donner le décor définitif du roman, pour un certain nombre de raisons.

  • Cela aide les lecteurs à se forger une opinion dès le départ. Ils peuvent cadrer le personnage dans son décor.
  • Cela place les lecteurs au même niveau que l’auteur. Ce dernier donne les clés à son public et ne le laisse pas remplir des blancs.
  • Cela donne le ton et définit l’histoire. Le lieu où une histoire se déroule la définit autant que tous les autres éléments.

En tout cas, n’ennuyez pas vos lecteurs avec de longues descriptions, surtout au début de votre intrigue. Personne ne vous oblige à écrire un prologue de 100 pages comme Charlotte Brontë en son temps, avant d’aborder l’histoire réelle. De nos jours, aucun auteur ne peut se permettre ce luxe. Il ne trouverait pas son public. Le lecteur veut aller au coeur de l’action, directement. On n’est pas obligé de tout révéler dans les détails, surtout dès le début.

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En guise de conclusion

Il est un conseil précieux pour tout auteur: il convient d’examiner son histoire de près, à la loupe. Où commence-t-elle exactement? Quel événement est le premier domino de l’histoire? Quel domino on doit faire tomber pour que l’intrigue se déroule par la suite? La première scène s’ouvre-t-elle avec un moment approprié qui introduit le personnage principal? (surtout en montrant plutôt sa personnalité, plutôt que de la décrire).

C’est précisément quand on répond à ces questions que l’on trouve la première scène marquante. Mais, la fin est le pendant de l’ouverture du roman. Ces deux parties sont le miroir l’une de l’autre. Si le début échoue, on ne pourra pas lire la suite. Si la fin échoue parce qu’elle ne répond pas aux interrogations du début, le roman entier échoue.

Dès le départ, l’auteur doit trouver LA question qui fera accrocher le lecteur: l’héroîne va-t-elle trouver l’amour? L’antihéros va-t-il se racheter? Les méchants vont-ils se confronter à la justice? A vous de trouver la question qui fera défiler toute l’intrigue! La fin que vous choisirez doit impérativement répondre à cette question. Elle doit être introduite dans la scène d’ouverture pour résonner dans l’épilogue. C’est au moment où vous répondez à cette question que le roman est terminé.

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Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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