Bonjour à toutes et tous,
Pour démarrer les vacances, rien de tel que de se mettre dans la peau des animaux et de penser comme eux. Ils sont tellement précieux!
Si tout le monde était à même de faire cet exercice, nous pourrions espérer que nos chers amis à autre pattes ne soient plus abandonnés pour les vacances d’été!
Pour cette semaine, vous allez vous piquer aux hérissons, sauter de fourmi en moustique et vous transformer en chat.
Il est vrai que nous menons la vie dure à certains animaux, surtout en période estivale! Pauvres bêtes…
Voici vos créations:
De Lucette de France
Avancez les petits, je vais vous apprendre la vie…
Une boule de poils tout noir traverse la route, ses deux petits suivant cahin-caha…Je suis dans la pénombre, je me méfie des prédateurs. Le hibou, la chouette, le renard, chiens et chats en font partie. Comment faire pour me protéger, moi, si fragile, ou aller pour trouver un asile bien tranquille ? Mes petits ont faim, ils doivent encore allaiter, ils me fatiguent, mais à deux mois ils seront adultes. A la nuit tombée, je vais de jardin en jardin, je renifle, je grogne, je gratte, et Oh ! Miracle je tombe sur une limace tapie sur des feuilles de salade, je continue ma balade nocturne, et là, un bel escargot tout fier sous sa maison me nargue, moi, qui suis sans abri. Ni une ni deux, j’en fais mon déjeuner » et oui même à minuit pour moi, c’est le déjeuner, le jour je dors…Je suis l’auxiliaire des jardiniers, je dévore tout ce qui est nuisible pour lui, mais un délice pour moi. D’ailleurs, c’est quoi « prédateur » « nuisible », nous sommes toujours le prédateur pour les uns et nuisible pour d’autres. Chacun dans la vie a son utilité, s’il n’y a pas d’insectes, pas d’arbres ou de forêts ; pas d’oiseaux. Pas d’eau, pas de vie, tout est indispensable à chacun. Chaque maillon de la chaîne de la biodiversité est nécessaire.
Bon j’arrête mon blablabla, moi, le hérisson qui suis-je pour donner des leçons ? Je suis myope, mais mon odorat est mon G.P.S. Mes petites pattes en forme de mains sont fines, mais pratiques pour gratter mes petits, je me mets en boule dès qu’un danger s’annonce. Et déjà mes petits m’imitent, ils font le mort comme personne, et bouge à nouveau, dès qu’ils se sentent en sécurité…Et vous les chauffards, vous ne me voyez pas avec vos phares ? Vous ne pouvez pas nous éviter ? Quatre de mes congénères sur 1000, deviennent adultes, et vous autres avec vos piscines, un vrai danger pour nous, on croit boire un peu d’eau, on tombe et on se noie. Une vraie hécatombe. Mais, bof, je ne suis qu’un modeste hérisson, ma vie ne fera pas pleurer dans les chaumières. Et mes petits, si je ne reviens pas, que deviendront-ils ? Ils seront affamés, mais à quoi bon vous parler, je n’arriverai pas à vous convaincre que nous sommes en voie de disparition, de moins en moins nombreux chaque année. Merci aux cultivateurs et aux jardiniers. Moi, je leur prélève tout ce qui peut être nocif pour leurs cultures, et eux déversent toutes sortes de poisons comme de l’anti-limace, des pesticides. Vous m’intoxiquez et j’en meurs de vos « saloperies ». C’est un comble d’être face à l’indifférence, ils n’ont pas de cœur, au nom de la rentabilité…
Ce soir, je suis rassasié, je vais pouvoir nourrir mes petits, qui piaillent en m’attendant, ils ont peur eux aussi que je ne revienne pas…
S’il vous plaît, quand je serai dans votre jardin, parlez moi doucement, voyez comme je serai stressé, faites moi une maison pour hérisson sous des feuilles séchées, dans un coin bien protégé. Certains jours, la tristesse m’envahit si un de mes petits a servi de festin à une buse ou autre « ennemi ». Mais aujourd’hui regardez mes yeux sont pleins de larmes de bonheur, je suis toujours en vie, j’ai traversé la saison sans problème, l’automne arrive, mon « ami » de 12 ans,- et oui, certains sont mes « amis »- m’a fabriqué un palace. Je m’y sens comme un poisson dans l’eau.
Je vous salue et vous dit à l’année prochaine si tout va bien.
De Nicole de Belgique
Une vie rêvée de chat.
Je me rêvais Lion, roi de la savane, je suis chat même pas tigré et je vis dans 7O m2.
Abandonné, je les ai séduits dans un refuge pour animaux, ils m’ont adopté.
Je réponds au joli nom d’Adelante (en avant en espagnol).
Cela pourrait indiquer un caractère aventureux mais moi lorsque la fenêtre est ouverte, grâce à une chaise je regarde à gauche, à droite guettant le moindre bruit, le moindre mouvement, jamais je ne m’aventure sur l’appui de fenêtre extérieure, je ne suis pas fou, nous vivons au deuxième étage quand même !
La vétérinaire me trouve trop gros, me voilà rationné, 75 g. de croquettes par jour.
Insipides ces croquettes, néanmoins je veux les mêmes, toujours.
Petit, je courais partout, grimpais sur les armoires, une fois je me suis perdu sous une armoire de coin, je jouais avec une souris verte comme celle de la chanson.
Ces jeux de gamin maintenant me fatiguent.
Le fils de la maison m’incite à faire “l’égyptien”, quand je me mets de profil, l’échine dressée, la queue gonflée et que je cours de travers.
Une petite gymnastique de croisière qui leur donne bonne conscience.
Après j’ai droit au repos et aux songeries.
Dans cet appartement peu de portes, je vaque d’un endroit à un autre, du lit de la mère à celui du fils, du fauteuil rouge au plancher plus frais en ces temps de grands chaleurs.
Ils sont doux avec moi, aimants, je suis soigné aux petits oignons: coiffé, manucuré (je n’aime pas), derrière nettoyé, j’ai du mal à atteindre cet endroit odorant, mon bac à litière régulièrement changé.
Je ne suis pas le roi de la savane mais bien le prince du logis.
Ce qui nous unit, bien plus que les caresses, c’est le sommeil, je les invite à l’assoupissement dans la chaleur et le ronronnement.
Dormir l’un à côté de l’autre durant des siestes entières est d’une intimité profonde sans besoin de langage.
Je leur donne une belle vie.
De Laurence de France
Je vis dans une colonie où nous sommes très nombreuses. Je travaille toute la journée, je suis dure au labeur, plus que des robots. Je n’arrête jamais, pour garantir la survie de notre reine. La société dans laquelle je cohabite est très complexe, bien plus que celle des humains qui veulent tout coloniser. Ils se plaignent toujours, mais moi, je n’ai pas le droit de revendiquer quoique ce soit. Je me tais, je bosse, je roule ma bosse, je trime, sans une seule heure de repos. En plus, je fais partie de la caste inférieure, celle des ouvrières de bas étage, et de petite taille de surcroît. J’obéis aux ordres, je vais par monts et par vaux pour assurer ma subsistance et celle de ma colonie. Je me nourris de tout, je ne suis pas difficile.
Je peux récolter des liquides aussi bien que des restes de nourriture que je porte sur mon dos, moi qui parait si frêle. A vrai dire, pour tout vous avouer, je préfère quand l’aliment que je ramène est sucré. Ne croyez pas que je m’en délecte. Pas du tout. Tout ce que je ramène, je dois le régurgiter à mes copines ouvrières nourrices, qui possèdent un statut un peu plus enviable que le mien. Elles accèdent à la reine et à ses larves, elles, pour les nourrir. Moi, je n’ai pas le droit de regarder notre reine dans les yeux, sous peine d’exclusion ou de danger de mort.
Contrairement à la reine, je ne vis pas aussi longtemps qu’elle, moi. Je ne franchis pas l’année complète. Quelle vie ! Je ne l’ai pas choisie, mais je sais que je suis utile dans mon monde. Je prends l’air, de ci de là ; je visite les chemins de campagne. Je ramasse, avec mes congénères, les déchets qui traînent et que les humains jettent sans aucune conscience partout. Je nettoie sans relâche, je participe à l’équilibre de la nature, moi.
Pas comme ces humains, ils sont terribles ceux-là ; ils achètent des produits chimiques pour nous chasser ou nous anéantir. Heureusement que les petits d’hommes nous apprécient plus. Ils m’observent beaucoup, et par chance, j’ai réussi à ne pas me faire écraser ; ça tient du miracle. Parce qu’ils peuvent se montrer cruels, tout de même, avec les plus petits qu’eux !
De temps à autre, j’aime m’agiter et faire des figures telle une acrobate : je suis capable de me dresser sur mes pattes. Mais, attention, chez mes copines et moi, c’est un geste d’agressivité.
Vous avez deviné ? Je suis bien sûr la fourmi !
Je suis un maringouin, un diptère ou un culicidé si vous préférez. Mon nom paraît assez pompeux, dit comme ça. Car, vous, les humains, vous ne m’appréciez guère. Je fais trop de bruit à vos oreilles la nuit et je pique. Je ne comprends pas pourquoi vous vous plaignez : j’orne de belles plaques rouges votre corps si blanc et nu ! J’ai besoin de votre sang pour enfanter, vous pourriez au moins avoir quelque compassion à mon égard !
Quand j’ai grandi, ça frappait beaucoup autour de moi. Je croyais que c’était une danse, ou un jeu. Plus ça frappait avec les mains, plus je gigotais pour danser la salsa. Je trouvais cela comique. Mais quand j’ai aperçu quelques unes de mes congénères par terre, le nez dans la moquette, à plat, je n’ai plus rigolé du tout. Vous êtes vraiment cruels, vous les humains, à vous débarrasser sempiternellement des plus petits que vous.
Vous ignorez sans doute que je suis utile à l’équilibre de la nature. Si vous croyez que nous avons une belle vie. Nous avons une quantité incroyable de prédateurs. Nos jours sont comptés dès notre naissance. Les oiseaux insectivores, tels les hirondelles, les martinets, raffolent de notre chair et les chauves-souris, un animal de votre espèce, nous apprécie tout autant. Sans parler des grenouilles, des libellules qui nous lorgnent avec appétit. Nous avons, comme vous pouvez le constater, beaucoup d’ennemis.
Mais, le pire de nos ennemis, c’est vous, Messieurs et Mesdames les humains. Vous nous tuez sans vergogne, juste parce qu’on vous gêne. Ce n’est même pas pour remplir votre estomac. Vous nous chassez à coups de bombes insecticides, de prises dans vos pièces pour nous éloigner, juste pour que votre sommeil soit paisible. Et, moi, je fais quoi si je ne peux plus vous piquer ? Comment vais-je me nourrir et survivre ? Je suis bien chez vous, j’ai mon garde-manger à domicile sans me casser la tête, je me sens protégé. Pour le peu de temps que je vis –environ un mois si je suis une femelle, dix jours si je suis un mâle- vous pourriez rester sympathiques avec moi tout de même et éprouver de la compassion à mon égard. Je ne suis qu’une petite créature, j’ai un cœur qui bat comme le vôtre…
Vous aurez deviné que je suis le moustique !
J’appartiens à la famille des canidés, dont je suis un digne représentant. On me compare souvent à deux personnages de fiction : bouffe-tout, vous connaissez le fantôme dans le film « SOS Fantômes » et à Scoubidou dans le dessin animé du même nom, parce que j’ai peur comme cet animal !
Je bouffe tout, que voulez-vous ! J’ai le syndrome de l’estomac vide, perpétuellement vide. Je suis boulimique à un point que vous ne pouvez pas imaginer. Je ramasse tout ce qui tombe dans la cuisine, ma pièce préférée. Miette après miette, l’estomac se remplit. J’aime aussi vider les poubelles intérieures ; je ne suis pas difficile, celle de la cuisine ou de la salle de bains. Je peux aussi me concentrer sur les composteurs au fond du jardin. Je fais le tri, je nettoie, plus besoin d’éboueurs avec moi. Je bouffe tout ! Je ne suis en aucun cas difficile ; je ramasse, je lèche, je renifle, je cherche, tel un limier, je suis toujours sur une nouvelle piste, au cas où !
Je ne sais pas pourquoi je suis dans cet état ; cela agace mon maître et je me fais souvent disputer à cause de mes bêtises. Je suis le père la bêtise. Je prends une rouste à chaque fois que je vide une poubelle. Je comprends, je suis compatissant, c’est mérité, j’en mets partout. Le plus drôle, ce sont les coquilles d’œufs qui collent partout au sol sur le carrelage ! Je me planque, car mon maître est furieux dans ces cas-là.
Mais, le mieux, c’est quand je vais chez ma mémé en vacances, car chez elle, c’est le paradis pour moi. Elle a un superbe jardin et un potager digne des rois. Je mange ses fruits, y compris les framboises sur leurs pieds, les épines ne me font pas peur. J’aide ma mémé, je ramasse des melons, et je mange tout : il ne reste rien. Avec moi, les déchets ont la vie dure ! Je ramasse aussi les concombres, ça me change du sucré. Mais, le pompon, c’est l’été quand les mirabelles tombent. Alors là, c’est un festin royal. Une année, j’ai passé du temps chez ma mémé, et j’ai avalé plus de cent prunes. Je suis sympa, elle n’a pas eu besoin de les ramasser.
L’automne, ce sont les figues qui m’attirent : je les gobe, bien mûres, et hop, elles descendent toutes seules dans mon gosier. Mon estomac grossit alors à vue d’œil, et mon maître me restreint après. Il est toujours à vouloir me réduire mes rations de nourriture. Il est obsédé par mon poids, pourtant je ne suis pas gros à force d’être rationné quotidiennement.
Le jour de Noël, chez ma mémé, j’ai participé au festin. Elle avait entreposé une terrine de pâté fait maison avec des pommes duchesse du réveillon dans son cellier. Elle a malencontreusement oublié de refermer totalement la porte en allant prendre sa douche. J’ai réussi à me faufiler, j’ai dégusté la moitié de la terrine et avalé toutes les pommes duchesse. Dès que j’ai entendu qu’elle sortait de la salle de bains, j’ai repris ma place sur le fauteuil, incognito avec un visage d’ange. Evidemment, j’ai été puni, j’ai pris une claque et elle a crié, ce qui est rare chez elle. Je n’ai pas passé un Noël très agréable, ma foi !
Il faut me comprendre, je suis perturbé psychologiquement, j’ai été abandonné, attaché à un arbre dans un bois à l’âge de dix mois. Puis, direction la SPA. Heureusement, je n’y suis resté seulement qu’un mois. C’est grâce à ma mémé que j’ai pu sortir et être adopté. Elle voulait reprendre une chienne après la mort de son chien. Donc, mon maître s’est laissé tenter. Et me voilà dans cette super famille ! On est sortis de l’enfer avec ma chérie un 26 décembre. Eh oui, je l’aime ma chérie, elle est plus petite et plus âgée que moi, mais on fait des bonnes parties de jeux ensemble.
Je ne peux même pas vous dresser la liste de toutes mes bêtises, tant elle est longue. Je suis heureux dans mon état, j’ai une famille aimante et plus qu’aimante, je me promène, surtout chez ma mémé. L’année dernière, mon maître est parti deux semaines en vacances. Direction chez ma mémé à la campagne. Elle avait décidé que ma chérie et moi, on marcherait cent kilomètres en deux semaines. On l’a fait ; mais, je peux vous assurer que j’étais sur les rotules. Je ne tiens pas la distance, tellement je tire au bout de ma laisse. Au bout de dix jours, je ne tirais presque plus, j’étais claqué ! Elle m’a bien eu, ma mémé ; avec elle, les vacances sont sportives !
Je suis d’allure racée, j’ai de beaux yeux noisette soulignés par du mascara, et je suis adorable, un peu trop collant aux dires de ma famille.
Je m’appelle Pongo.
Je vous souhaite une belle lecture et une belle semaine créative.
Comme je pars quelques jours en vacances, les envois de vos textes seront quelque peu décalés, mais vous retrouverez mes propositions d’écriture comme il se doit.
Vous avez reçu une nouvelle proposition d’écriture concernant une puce… laissez aller votre plume et votre créativité…
Tout le monde peut se mettre à créer et à écrire de cours textes.
Pensez à visiter mon blog, La Plume de Laurence
Créativement vôtre,
LAURENCE SMITS, La Plume de Laurence