La proposition d’écriture N° 147 nous a plongés directement dans l’hiver, ici en France. 

Il fait froid, on allume le chauffage à fond, le feu de la cheminée crépite, la montagne se pare de blanc, la bise souffle, on a ressorti les équipements hivernaux.

Bien sûr, il est des pays qui ne connaissent nos frimas de l’hiver. Ici, nous avons 4 saisons plus ou moins bien marquées selon la région dans laquelle nous habitons. 

En ce qui me concerne, froid ou pas, je marche tous les jours, car mon chien se moque de ces balivernes et tous les jours, à peu près à la même heure, il quémande son dû.

Voici vos propositions d’écriture. Je vous en souhaite une belle lecture.

De Françoise V

L’HIVER !

Période d’introspection.
Période de réflexion, de projets pour cette saison.
Un repli constructif.
Des idées prolifiques, riches.
Moments de récompenses, de gourmandises sucrées
Et quand l’effort m’a fatiguée
Vite un chocolat chaud
C’est plaisir et c’est chic après la rando !
Il faut se l’offrir
Il donne le sourire

Retourner à l’atelier, rejoindre mes pinceaux,
Peindre des tableaux
Dans des coloris chauds.

Écouter la musique toute une après-midi.
C’est tout ce dont j’ai envie.
Lire au coin du feu,
Regarder la flamme, en prendre plein mes yeux.
Hiver, froid, gel, bise, vent… me couvrir de bonnet, de doudoune ou de laine
Tout ce que j’aime !
Éblouie par la neige, cette immaculée
Cette déesse est une fée,
Celle qui pare les prés
De son manteau argenté.

Me cacher le nez,
Regarder le soleil éclairant mes pensées.
Pouvoir sortir chaque jours,
Même si grisaille du jour.
Un stimuli quotidien qui flirt avec hibernation
Vécue avec passion.
Rentrer le soir tôt
Retrouver le doux et le chaud
D’une maison accueillante
D’un accueil bienveillant.

C’est l’hiver et je l’aime
Comme le chocolat ce suprême !

Qui est le lauréat
Qui fond et s’en va
Qui fait recette
Avec noisette ?

C’est bien le chocolat !

On le fête
Il régale
Rien en fait
Ne l’égale

Il est déco
Nous rend accroc
Sa délicate
Nous épate

On l’a goûté
Et savouré
Un éphémère
Extraordinaire

Mon chocolat, moi je l’aime !

De Catherine M

Mes saisons

Printemps
Est-ce toi ma saison préférée ?
Ta douceur
L’éclosion des fleurs
En cachette
Les premiers baisers

Été
Est-ce toi ma saison préférée ?
Ta chaleur
Cette moiteur
Sur le sable
Les corps enlacés

Automne
Est-ce toi ma saison préférée ?
Tes couleurs
Cette fraîcheur
Sous nos pieds
Le craquement des feuilles tombées

Hiver
Est-ce toi ma saison préférée ?
Ta blancheur
Cette langueur
Et ce picotement
Au bout de notre nez ?

Je ne peux pas choisir
Je préfère vous le dire
Mes meilleurs souvenirs
Sont tous tricotés
Tout au long de l’année

D’Agnès

Parmi tous les petits bonheurs que m’offre l’hiver, il en est un particulièrement cher à mon coeur: les retrouvailles avec les copines dispersées pendant les beaux jours!
” Nos papotages
Tranches de vie, thé, citron,
Mes amies d’hiver”.

D Asma

Voici la suite de l’histoire de Jasmine :

L’hiver d’une vie

La nuit venue, elle redevient le rêve, la vie et la mort. Puis elle s’engloutit dans le silence profond de la nuit pour se purifier l’âme et l’esprit.
Il faisait tellement froid cet hiver-là! Le sommeil quitta discrètement ses paupières fatiguées. La journée était dure. Son cœur survolait encore une fois le château ambulant de ses souvenirs froissés.
Éveillée, elle contemplait à travers la vitre tremblante qui embrassait les nuées de minuit.
Le spectacle était ensorcelant ! La neige , luisante tels des rubans argentés, embellissait les alentours.
La pleine lune, fière, chérissait cette beauté unique. Les flocons de neige telles les plumes d’un cygne blanc vinrent recouvrir la prairie endormie. Le feuillage d’arbres frissonnaient sous les charmes de la gelée.
Les gazouillements d’un oiseau solitaire l’avaient remontée au soleil de son enfance. Etait-ce un songe! Peu importe. Une étincelle renaissait des cendres aux tréfonds de son cœur. Cette enfant qu’elle choyait tant.
Sereine, son cœur battait tendrement. Tant qu’il y a la foi. L’espoir sera à notre rencontre.
Libre et frêle, Jasmine réveilla sa colocataire et elles sortirent jouer telles des gamines enchantées dans ce vaste blanc qu’elles virent pour la première fois de leur vie .

D’Elodie

Beauté de l’hiver
Respiration et repos
Vérité ancrée

D’Anne-Laure

Si j’étais l’hiver,
Tout d’abord, je reviendrais chaque année à grande neige,
Je ne laisserais aucun enfant m’attendre infiniment,
Une année sans moi, c’est déjà bien suffisant …
Si j’étais l’hiver,
J’embrasserais les adultes dans mes bras rassurants
365 jours sans moi, c’est fatigant …
Je suis l’hiver, la saison du repos de la nature, la saison de la réflexion des hommes sur leurs actions dans notre Univers
Si j’étais l‘hiver,
Je serais cette petite voix qui te dit ‘repose-toi’ le temps est venu de mourir pour mieux renaître.

D’Anne-Marie

La belle saison : l’hiver

Et voilà, la neige est apparue, blanchissant les hauteurs mais pas seulement, les prés, les piquets arborent un petit chapeau donnant une indication sur le nombre de centimètres tombé. Les branches d’arbres ont revêtu comme une pelisse blanche. La campagne est grise et noire. Dans les zones où la profondeur est plus importante, on y voit du bleu, comme dans les icebergs. Le ciel est gris. On ressent la froideur du jour. Mais, le plus intense est le silence qui s’installe. Tous les pas sont feutrés, les gestes sont ralentis, la vie s’apaise. Quelques vaches restées dehors acceptent sur leurs dos ce léger flocon, et les autres qui les blanchissent peu à peu. Chaque pas s’imprime dans le sol et laisse une empreinte. Le chien court après les flocons, il a de quoi faire! La neige qu’il mange à pleine bouche l’énerve un peu, il fait le fou. En ville, la neige est vite salie et vite débarrassée. Elle est plus gênante. Mais, elle créée malgré tout une ambiance particulière, faite de désirs, de rêves, de nostalgie et peut-être d’un peu de bienveillance. Les adultes se rappellent leurs Noëls anciens, des parfums, des arômes, des gourmandises, et les souvenirs d’enfance envahissent leur mémoire et effacent peu à peu la vitrine devant laquelle ils s’étaient arrêtés pour contempler les automates.
Ils voudraient redire aux enfants qui sont là ce qu’était Noël pour eux, les jeux qu’ils organisaient dans la neige, il n’y avait pas de Noël sans neige. Mais, tout cela disparaît peu à peu dans leur mémoire et dans la réalité du climat actuel.
La neige dépose un manteau comme un voile éphémère pour nous soustraire à nos soucis du moment. On sait bien qu’elle ne restera pas et après, après elle, le printemps reviendra et l’espoir des beaux jours.

De Roselyne

Feuille enneigée
S’ouvre la froide saison
Sublime l’hiver

Le FUYU Japonais flirte avec le GHEIMHRIDH Irlandais, qui lui-même s’amuse avec le MUA DONG Vietnamien qui file vers le WINTER Anglais, qui va chercher l’INVIERNO Espagnol. Celui-ci s’accoquine avec le NEGUA Basque qui va danser avec l’HIVERN Catalan qui bondit vers l’EBUSIKA Zoulou, qui poursuit sa route vers le MANGSA Javanais et revient vers l’HIEMS Latin pour clamer le VINTRO de l’Espéranto.
A petits pas feutrés, les matins deviennent un peu plus frileux. Le gel fait son apparition, le brouillard s’installe, mais ce n’est pas encore le frimas froid et épais qui glace en tombant, l’astre solaire est encore assez puissant pour percer ce voile qui découvre l’horizon.
J’aime ces premières journées, la nature en est tout étonnée et les hommes aussi d’ailleurs. Les belles balades font partie de l’hiver. Lorsque celui-ci se corse un peu plus, que la morsure du froid oblige à se vêtir comme un inuit. Peu importe, j’aime aller, appareil photo en bandoulière, capter les trésors emprisonnés dans la glace. Les stalactites qui se forment en pendentifs perlés, les toiles d’araignées, le long desquelles des gouttelettes givrées se sont formées, s’exposent comme une dentelle, c’est une véritable merveille. Parfois, il arrive que l’écume de l’océan soit prise dans la glace, lui donnant l’aspect de petites montagnes (bien sûr, ce n’est pas le Spielberg). Avec, de l’imagination, tout peut arriver. La lumière sur l’océan est particulière en cette période. Elle est plus blanche, le soleil est plus rasant, ce qui donne un éclat argenté sur l’eau.
La faune, quant à elle, cherche de quoi se nourrir. Mais, l’être humain est bienveillant envers les petits oiseaux des jardins. La flore s’est laissé surprendre par le froid et la rose fleurie sur sa frêle tige est parsemée de givre qui fait d’elle un joyau qui scintille dans le soleil hivernal.
Mais, cette saison est celle du cocooning, du chocolat chaud après une belle randonnée, du feu de cheminée où l’on se laisse aller à rêvasser, à fermer les yeux, à ne rien penser, à prendre un bouquin, à ne rien faire, juste à s’abandonner à la douceur qui enveloppe notre corps et rester dans cette volupté le plus longtemps possible.
Puis, vient la fête tant attendue par les petits et les grands, Noël. C’est joyeux, la maisonnée est en effervescence, le sapin, les décorations, les odeurs qui règnent dans la maison, dues aux différentes préparations culinaires, la joie, le partage. Tout cela fait un beau remue-ménage.
La saison hivernale n’est pas une saison morte. Au contraire, elle permet de se concentrer, de se recentrer sur les choses plus essentielles, de vagabonder, de se projeter, de créer, d’écrire pourquoi pas … de faire les choses que l’on remet toujours à plus tard… Période de repos, il ne faut surtout pas déprimer, c’est une période faste et en même temps belle. Mais, je suis une amoureuse de la nature, j’aime tous ces cycles car chacun d’entre eux est chargé de découvertes.

La feuille givrée
Sur sa tige argentée
Au vent vacille


De Martine

HIVER

Je t’ai cru disparu, anéanti
Il ne restait rien de toi
Pas le moindre frisson
Où étais-tu caché quand je crevais de chaud ?
Tu riais ? Et bien viens que je te brûle
Avec mes bûches et mes tisanes
Viens que je te consume
J’ai espéré ton souffle au cœur du brasier
Rien ! Et maintenant, tu me glaces, tu me mords !
Repars et ne reviens jamais
Reprends ton manteau de brume, tes étoiles de givre.
Et laisse-moi vivre un printemps éternel.


De Lisa

Inspiré de la chanson « tombe la neige » de Salvatore ADAMO

Regarde la neige
Elle est venue te voir
Regarde la neige
Elle t’apporte de l’espoir

Ce don du ciel
Qui réchauffe le coeur
Près de la cheminée et un bol de café

Elle est là ce soir
Le jour de Noël comme par hasard
Regarde la neige
Ce cadeau tombé du ciel

Regarde la neige
Elle est venue te voir
Regarde la neige
Un ange qui te parle

Duo formidable
Le froid et la solitude
Ce magnifique silence
Te fait oublier l’hiver

Elle est là ce soir
Le jour de Noël comme par hasard
Regarde la neige
Ce cadeau tombé du ciel


De Nicole

L’hiver en enfance


Je vis dans un pays où les hivers sont parfois rudes.
Mes souvenirs d’enfance me parlent de bonshommes de neige aux nez en carottes.
De batailles de boules de neige.
De glissades sur les pentes ardennaises avec un frisson de peur.
De joues rougies de froid et le nez glacé.
Et aussi de chocolat chaud et de cramique aux raisins…

Descentes de luge
Joues rouges de plaisir
L’hiver en frimas

Sur le lac gelé
Les parents en surveillance
Glissent les enfants

Flocons volent au vent
Sapins sentinelles blanches
Chouette frileuse


De Dominique

Magie de l’hiver

L’aube diffuse une pâle lumière à ma fenêtre.
J’écarte le rideau et je contemple le jardin endormi.
À l’est, le soleil tente une percée à travers les nuages gris, lourds de neige à venir.
Le nord s’emmitoufle dans son écharpe et bonnet de laine, tandis que le sud s’éloigne de plus en plus vers le sud et Les oiseaux frileux le suivent… Vagabonds du ciel.
À mon horizon, l’ouest s’invite en pleurant bien sa neige, elle virevolte somptueuse et légère, immaculée.
Elle danse en ballets de flocons poudreux qui viennent se déposer sur les branches des arbres nus. Son manteau d’abord léger, se densifie et finit par recouvrir tout l’espace.
Je pense au bonheur des enfants qui, tout à l’heure, se réveilleront les yeux écarquillés comme des billes.
Ah, combien de bonhommes de neige au nez de carotte naîtront sous vos mains gantées de moufles ? Combien de batailles de boules de neige enjouées vont éclater en rires tonitruants ?
Les merles, les grives, les moineaux se sont réfugiés dans les buissons serrés pour se cacher de mon chat qui les surveillent du coin de l’œil. N’ayez crainte petits amis ailés, il préférera s’endormir près du feu de bois plutôt que de risquer une patte dans la poudreuse.
Il n’y a que le rouge-gorge qui défie la neige, lui que l’on repère à tout coup dans son cache-nez, rouge vif. Soyez patients petits passereaux, vos graines et vos boules de graisse réconfortantes seront bientôt distribuées dans vos maisons de bois.
Hiver, j’aime tes tableaux enneigés qui ont inspiré les grands maîtres ; Breughel, Sisley, Monet, alors que me vient l’envie de sortir ma palette et mes pinceaux mais, dans quel tiroir vais-je trouver le talent, dites-moi ?
Hiver, tu me fais contemplatif et serein dans tes décors changeants aux reflets bleutés qui réveillent l’âme poésie :

Neige, ta glaciale beauté
Sublime les transparences
De tes matins ouatés,
Aux éphémères élégances.

Ciel, paré de mille diamants
Tu nous offres tes reflets
Dansant de flocons blancs
En de somptueux ballets.

Hiver, la nature qui patiente
Sous ton manteau de neige
S’enjolive et s’invente
En précoce perce-neige.

Neige, ciel, hiver, sous ton dôme
Repose le printemps, la graine.
Humblement faite d’automne,
Elle qui au soleil, redeviendra la reine.

De ce nouveau matin, d’un autre soir,
Prête pour une autre histoire !

De Jacques

Il neige

En me levant ce matin, il neigeait un peu, mais selon « MétéoMédia », ce sera au moins 30 cm avec des rafales à 80 km. Une tempête, la première de l’hiver. Après mon petit déjeuner, je vais entrer le bois pour le foyer, vérifier la génératrice dans le cabanon et m’assurer que le gaz a été livré. C’est une simple précaution. Suite à cette corvée, je vais m’installer dans mon fauteuil, près du foyer, la face tournée vers la fenêtre.
À côté de moi, sur ma table, mon carnet de notes et mon porte-mine Technico de Staedtler, puis le dernier roman de Nahia Zutebegilea : La lumière. Quelle belle journée ce sera. Je n’ai pas l’intention de sortir aujourd’hui. D’ailleurs, cela ne sert à rien. Autant attendre à demain après-midi, à ce moment-là, la tempête sera terminée. J’aurai toute cette période pour jouir du grand air, pour dégager l’entrée (30m sur 15m), ce n’est pas rien. Il y aura aussi la terrasse, les perrons et le chemin qui mène au cabanon.
Assis confortablement dans mon fauteuil, je regarde par la fenêtre cette belle neige toute blanche. Je me mets à rêvasser. Il me vient ce poème d’Élodie Santos :

Toile d’hiver
La neige est si belle sur les arbres
lorsque s’empilent petit à petit
tous les flocons qui tombent du ciel
Tout est blanc et couleur d’écorce
et quelques oiseaux qui brillent comme des étoiles
au milieu de ce ciel de jour où le bleu est parti
Un rouge-gorge
Une mésange
Orange
virevoltent autour de la mangeoire
Et le grand pré est si blanc
Blanc
Comme une toile moelleuse
Comme une toile d’Hiver
Où les couleurs de vie
ne partiront jamais

Je me cale dans le fauteuil bercé par le vent, le crépitement du feu, la musique de Louis-Antoine Dornel et d’Étienne Richard. Je regarde les arbres danser au gré des rafales… puis je m’endors.


De Laurence H

Hiver

Le vent a dénudé les arbres,
Le froid a saisi les oiseaux frileux
Les brumes ont recouvert les collines alentours
Le givre a blanchi la campagne
La nature s’est endormie pour quelque temps
Mais
C’est bientôt l’heure du goûter
Et devant le feu de cheminée, où le bois crépite
Un bonheur gourmand est à partager

De Dolma

L’HIVER

La voici revenue, cette saison que j’adore, l’hiver. Car je suis une fille du froid, née dans la région où se trouve le village le plus froid de France dans le Doubs. Dès que les températures baissent, c’est un vrai plaisir de ressortir les doudounes, pulls, bonnets, gants et les chaussures fourrées et d’imaginer la douceur de se lover dans la laine chaude et moelleuse. Et je commence à penser à tous les autres plaisirs que l’hiver va nous apporter. Au petit matin, en buvant ma tasse de thé bien chaud, j’admire le givre qui recouvre l’herbe et les arbres formant des dentelles. Les plats réconfortants qui mijotent longuement sur le poêle à bois avant d’être dégustés avec la famille et les amis. Les longues balades dans la forêt où l’on marche dans les tapis de feuilles, les dernières, jaunes, oranges, marrons ou rouges encore accrochées aux arbres se détachent et tourbillonnent avant de se déposer devant nos pieds ou parfois sur nos têtes. Au retour, la saveur d’un thé parfumé aux châtaignes et myrtilles accompagné d’une tranche de gâteau de ménage. S’installer dans le canapé, sous un plaid, et lire ou regarder la nuit tomber.
Réfléchir au menu de Noël, aller en ville pour acheter les cadeaux, admirer les vitrines et les décorations. Prendre le train pour aller au marché de Noël à Montbéliard, y retrouver son âme d’enfant devant les chalets remplis de jouets, déambuler, s’arrêter pour regarder l’artisanat ou goûter des spécialités, boire un verre de vin chaud, faire quelques emplettes de nourriture et de cadeaux, quand le soir tombe admirer les illuminations, puis reprendre le train pour rentrer. Décorer le sapin de Noël, préparer la fête en famille. Espérer que ce sera un Noël blanc comme lorsque j’étais enfant. Mais, ça n’arrive quasiment plus, dommage !
Après Noël, ce sera le Nouvel An avec les amis, on va se souhaiter une bonne année, mais que va-t-elle nous apporter ? C’est chaque fois la grande question, on aimerait bien savoir mais uniquement si ce sont de bonnes choses !
Juste après, voici l’Épiphanie, mois de la galette, mais pas celle à la frangipane, non, la savoureuse galette comtoise, bien plate et dorée, avec sa pâte à choux parfumée à la fleur d’oranger. C’est l’occasion de se recevoir pour faire goûter chacun sa recette.
Chaque jour, je guette l’arrivée de la première neige, et puis un matin au réveil, je ressens une grande impression de calme et de silence. Avant d’ouvrir les volets, je sais qu’elle est tombée cette nuit, j’aime rester devant la fenêtre, voir les flocons danser, virevolter et se poser pour former un tapis blanc. Malheureusement, souvent elle ne reste pas très longtemps ici.
Mais, elle est bien tombée dans le Haut-Jura et le Haut-Doubs. Alors on ressort les raquettes et nous montons pour de petites randonnées à la journée, heureux de respirer l’air pur et de dessiner nos traces dans la neige fraîche. C’est seulement l’entraînement, car avec les amis on a loué un grand chalet pour une semaine, et là c’est parti pour de longues randonnées dans les forêts de sapins et d’épicéas. Au bord des lacs gelés, la nature est sublime sous son manteau blanc, le ciel bleu intense, le soleil qui nous chauffe, les pique-niques face aux montagnes. Nous observons les traces des animaux, peut-être verrons-nous des chamois. Au retour, nous buvons une grande tasse de chocolat chaud, puis partageons des jeux de société avant de préparer le repas : fondue comtoise ou raclette, accompagnées d’un verre de Savagnin. Après le dîner, rassemblés devant la cheminée, nous bavardons, rions, certains lisent ou jouent, en savourant une tisane ou un verre de liqueur de sapin et en nous disant que l’hiver c’est vraiment la saison du bonheur dans notre belle Franche-Comté !

De Zouhair

Féerie d’un matin d’hiver

J’ouvre mes volets en bois ce matin
Quelque chose résiste
J’insiste et je pousse
Lorsque j’arrive enfin à les ouvrir
Un spectacle féerique s’offre à moi
La neige a sculpté les arbres durant la nuit
Les branches de l’érable se détachent étincelants
Sur le fond gris-beige du ciel de décembre.

De Claude

POURQUOI NEIGE AUCUN FAIBLE POUR L’HIVER ?

Vous savez comment on dit : « il fait froid » en japonais ? Sakaï ! Sakaï ! Comme chez nous. Les températures ici ont dégringolé au-dessous de zéro. Le fond de l’air effraie. Qui aime l’hiver, je vous le demande ? A part les Esquimaux (pas ceux de l’entracte) qui ont pour devise : « Pour vivre heureux, vivons cache-nez. ». Et qui, pour un rendez-vous galant prévu à la demie, sont prêts à attendre leur fiancé(e) jusqu’à moins dix (degrés, bien sûr !).
Ou à part les assureurs qui, eux, sont toujours bien couverts. Je m’étais promis de faire comme on me le demandait, de dire tout le bien que je pensais de l’hiver, mais je n’y arrive pas ! Je traverse une forêt dans une brume gelée où l’air est pur, certes, mais où les arbres, après un long strip-tease, sont complètement nus, et où les marrons que j’avais l’habitude de ramasser sur un tapis de feuilles en automne, sont devenus des marrons glacés ! La météo nous prédit même de la neige ! (Ah, chiche ! diront ceux qui aiment la poudre).
Il paraît même qu’au Canada, on ne retrouve pas de SDF morts de froid dans la rue en plein hiver… On les retrouve seulement au printemps, quand la neige a fondu.
Il fait un froid de canard aujourd’hui. Pourquoi sommes-nous obligés de sortir, de quitter la chaleur douillette de notre maison, alors que tant d’animaux, les marmottes, les tortues et les hérissons, par exemple, ont choisi d’hiberner ?
Et les jours sont courts. Chaque jour de plus en plus courts. A cinq heures de l’après-midi, il fait déjà une nuit d’encre, et je manque singulièrement d’énergie. Est-ce déjà l’heure d’aller se coucher ?
Je me console en me disant que chez nous, un froid n’est pas coutume, mais cela fait une semaine que cela dure ! Non, ne me parlez pas des Scandinaves qui supportent très bien, sans se plaindre, ces températures glaciales et la faible luminosité. Savez-vous aussi que pour compenser ce manque de lumière, les Danois, pour ne citer qu’eux, consomment plus de six kilos de bougies par an et par habitant ?
Ce que je ne vous ai pas dit, c’est que je suis de très mauvaise humeur aujourd’hui. Parce qu’un rhume m’a pris en grippe. Je porte déjà une grosse écharpe pour éviter d’avoir le cou vide. Ainsi, contrairement aux idées reçues, le froid ne tue pas les microbes et les bactéries pathogènes, ni les virus, même à des températures négatives. Au mieux, il les met en sommeil: ils ne prolifèrent plus, mais hibernent, eux aussi, en attendant le retour de températures plus douces.
La neige, symbole de l’hiver, fait, en revanche, rêver beaucoup de mes amis. Ils sont en admiration devant cette couverture blanche et pelucheuse qui dévoile un panorama à la fois irréel et pittoresque. Ils adorent les batailles de boules de neige… et le ski !
En ce qui me concerne, et pour dire skier, le ski, ce n’est pas ma tasse de thé. Mais je comprends fort bien qu’on puisse aimer ce sport. Dévaler de la montagne, faire une belle glissade dans la poudreuse, quelle merveilleuse sensation de bien-être, me dit-on ! Alors, sur les pentes, allons !
Non, sans moi, s’il vous plaît.
Moi, je ne suis pas givré, mais j’ai trop peur de faire trop d’ski et de virer à gauche. Je ne suis pas un bon skieur et surtout, je pense qu’il ne faut pas mélanger les torchons et les soviets.
Ce qui est vrai, cependant, c’est que le froid, paradoxalement, crée des ambiances chaleureuses autour d’une fondue ou d’une raclette, près d’un bon feu de cheminée. Et l’hiver, c’est avant tout Noël et le Nouvel An. C’est l’occasion de réunir la famille, de faire et de recevoir des cadeaux (qu’il faut parfois, hélas, vendre sur le Bon Coin ou refourguer à Emmaüs) et surtout d’abandonner tout régime pour se régaler de foie gras, d’huîtres et de toutes sortes de friandises. De boire un chocolat chaud, en y ajoutant pourquoi pas, des guimauves et de la crème chantilly parce que c’est l’hiver et que tout est permis. L’été est encore loin et faire bonne figure sur la plage n’est pas une préoccupation majeure.
Je suis bien obligé de reconnaître que, malgré le froid, c’est aussi un plaisir de se promener dans le centre-ville, d’admirer les illuminations et les décorations de Noël, de sentir l’odeur de crêpes ou de marrons chauds, de déguster un verre de vin chaud…
Mais le plaisir suprême, c’est de rester sous une grosse couette molletonnée, à faire des câlins, et à rouler des patins à sa (son) bien-aimé(e). Et après moi, des luges !

De Catherine G

Hiver

D’aucuns trop sévères
Diraient que l’hiver
N’est que revers
Voire même calvaire

Que n’ont-ils les yeux assez larges ouverts
Pour admirer la majesté sévère
Des grands arbres de leurs atours découverts
Aux graphismes harmonieusement linéaires
Sur fond de ouatine cendrière

La froidure de l’hiver
Perturbe leur univers
Pourtant se la joue joaillière
Quand poudroie neige sucrière
Et brille la glace comme du verre
Ouvrant à des jeux divers
Que seul permet Sieur Hiver.

De Catherine G (proposition d’écriture N° 146)

Tricheur un jour’ tricheurs toujours ?

« Que celui qui n’a jamais triché me jette la première pierre », pourrait objecter un fieffé tricheur pris sur le fait.
Quel petit enfant n’a pas truqué le cours d’un jeu pour arracher sa propre victoire, tant il lui aurait été douloureux de s’incliner dans une partie de billes ou de cartes ? Quel enfant n’a jamais traité de tricheur un autre joueur lui extorquant son propre graal, tant il lui était inconcevable d’accepter la réussite de l’autre à son détriment ?
Ces petits défauts de l’enfance ne comportent aucun risque, car sans enjeu sociétal ni financier. Il n’en n’est pas de même du tricheur plus âgé , à commencer par celui qui tronque les résultats d’un devoir ou d’un examen par des truchements divers. Au-delà des résultats falsifiés qui pourraient l’exclure à jamais de tout autre examen, qui trompe-t-il ?Les autres qu’il est ravi d’avoir bernés, ou lui-même, incapable de prendre ses responsabilités dans sa marge d’apprentissage et donc d’aller plus avant ?
Celui qui triche aux jeux d’argent n’a d’yeux et de bonheur que pour, et dans, l’instant vibratoire du gain, mais ne voit-il pas se profiler à l’horizon des dangers qui mettront sa vie en péril ?
L’homme politique intègre existe-t-il ? N’use-t-il pas de stratagèmes et de tromperies pour filouter autrui et ainsi parvenir à ses fins ? Un jour ou l’autre, sa mise en avant sera immanquablement sujette à caution et alors s’appliquera l’adage : « Tel est pris qui croyait prendre! »
La tricherie est-elle donc inhérente à la nature humaine? Cela reste encore à prouver. Des chercheurs américains tendent à démontrer que le tricheur invétéré est victime d’un problème hormonal… Attendons patiemment la clôture des investigations pour l’amnistier définitivement. Ce que je peux constater, c’est que la diphtongue TR est amie du TRicheur : TRicher, TRomper, TRuander, inTRiguer, TRucher, TRuquer, TRonquer, sTRatagème, Trahir… La rudesse de la diphtongue doit rappeler qu’il vaut mieux ne pas s’aventurer dans ces travers, car « qui a bu boira « et donc « qui a triché trichera ».
De petite tricherie à grosse tricherie, il n’y a qu’un pas qu’il est si facile de franchir qu’il sera un jour trop tard pour « jurer mais un peu tard qu’on ne l’y prendra plus ».

D’Elie

L’hiver, une marque de la diversité dans un coin planétaire.

L’hiver est l’une des quatre saisons de l’année dans les zones tempérées et polaires de la terre. L’hiver est placé dans les dispositions afin de jouer son rôle missionnaire au sein des hommes qui se plient et qui s’adaptent à ses lois. Ces derniers ont pourtant le privilège de vivre les délices de l’hiver, mais aussi le devoir d’exploiter sa rage, tant de richesses pour l’existence.
Je désire le découvrir, cet hiver qui exerce sa souveraineté.
À cet effet, l’honneur m’est échu de faire une rencontre providentielle avec mon neveu, Franck, qui est revenu de Montpellier.
Piqué par une curiosité, je rendis l’opportunité propice à une discussion florissante sur l’hiver.
J’amorçai la question et invitai mon neveu Franck à me parler de l’hiver.
—L’hiver est avant tout une saison qui commence du 21 décembre au 21 mars, la période la plus froide de l’année dans l’hémisphère nord.
En sa saison, il neige et la terre et les arbres forment une couverture très blanche à l’image des nappes de coton répandues au sol. Il neige et des pluies verglaçantes se posent sur les rues, les véhicules et tous les objets. Ils sont la source de la fraîcheur mais n’entravent pas les activités du quotidien.
—Pour t’avoir entendu, Franck, je comprends que le besoin d’un mécanisme s’impose pour profiter de l’air pur, des escarpements et les vallées qui, tous, apportent du plaisir et la joie de vivre.
Ces merveilleux joyaux, ces dons de Dieu à l’homme , jouent en réalité un rôle dans l’organisme. Nous en récoltons des gains pour vivifier le sang. Du sang neuf et riche en substances nutritives. En cela, Maillet Antonine a déclaré dans son livre PointPointe- aux- coques : « La neige possède ce secret de rendre au cœur en un souffle la joie naïve que les années lui ont assez ça.»
—C’est bien juste la vérité de Maillet Antonine. Sur ces paysages que forme la neige, le privilège de dévaler les pentes constitue un atout unificateur, en parlant de la vie relationnelle, entre les amoureux du sport. Skier, surfer voilà les soufflets qui procurent de l’énergie vitale contre la fraîcheur glaciale de l’hiver.
D’une façon générale, les observations du phénomène démontrent que pour tenir bon en ces moments de l’hiver, nous avons l’obligation de se vêtir de la rage de vivre. Cette rage qui doit conduire à l’excellence dans les recherches techniques et scientifiques afin d’apporter les solutions adéquates à la condition de l’heure.
—Ainsi donc, je désire m’informer d’un autre style de vie qui fait l’objet d’évasion et d’instruction. Cela m’inspirerait certainement une réforme de la jouissance en profitant de l’immensité des richesses de l’Harmattan et de la saison sèche aux abords de nos lagunes, les fleuves et l’océan Atlantique, des dons naturels du Ciel. Franck, voyant mon admiration et ma soif à connaître au sujet de l’hiver, a poursuivi l’entretien.
—Après le sport, l’organisme ressent un besoin vital de se détendre. C’est donc l’occasion d’oublier les activités habituelles et respirer un air pur et frais qui donne au sang une nouvelle force et loin de toute pollution mentale due aux soucis de la vie, et de celle de l’environnement. A la suite de cette relaxation, c’est d’apporter au corps de l’énergie par la sauna, le manger et passer son temps, soit à la télévision et les lectures de son goût. Ces informations nourrissent le mental, inspirent pour la culture du beau et une nouvelle manière de penser et vivre.
—Je suis dans l’admiration que nos différences, qu’elles soient naturelles, morales et physiologiques, contribuent au bien-être de l’homme.
—Mon oncle ! vous avez le flair et l’intelligence pour comprendre les sciences.
—En vérité, l’hiver est un gain authentique et mérite de la reconnaissance pour ses atouts. En France, comme les autres zones tempérées, l’on ne souffre pas aux mains des insectes, les guêpes, les moustiques et des mouches.
Pas d’infections ni trop d’odeurs pour nuire à la santé. Il y a de quoi festoyer en saison d’hiver. Toutes les grâces sont données à l’homme au travers des œuvres dont nous sommes les possesseurs sur la terre et sur tous les astres. Jouis de la vie mais sainement.

De Marie-Josée

Hiver

L’automne s’est éclipsé,
l’hiver s’est installé,
par la porte entrebâillée.
Le ciel est bas,
le brouillard couvre de son drap,
les rues et les toits.
Un pale soleil,
tente de le déchirer au réveil,
en lambeaux vermeils.
Le combat est vain,
les frimas engrangent les gains
et parviennent à leurs fins.
Sur les marchés,
c’est le retour des marrons grillés,
des sapins et des guirlandes illuminés.
Sous l’œil médusé des mésanges,
la neige transforme les branches,
en arcades blanches.
Cygnes et canards ont déserté
les étendues d’eau gelées,
patinent sur les berges glacées.
Les promeneurs emmitouflés,
se dépêchent de rentrer,
réchauffer les mains et les pieds.
Se retrouver autour d’un feu de bois
à casser et déguster des noix
des friandises en veux-tu en voilà.
L’hiver malgré ses tracas
Nous invite au retour à soi
Au partage et à fêter Noël dans la joie.

Poème de Caroline Baucher, « Jolie même », proposé par Françoise T (hors proposition d’écriture)

Jolie môme aux joues charnues,
Le vent d’automne se joue
De mes pensées, belle ingénue.
Votre œil fatal, votre gorge menue
Aguichent mes sens devenus saouls
Dans l’ivresse de votre innocente beauté
J’y plongerai mon inspiration avec volupté
Je sculpterai l’ivoire de votre peau
Aux soupirs de mes yeux éblouis
De vos lèvres, bouton de rose à peine éclos,
J’y sculpterai le plus beau sourire
Dans la porcelaine de vos rires cristallin:
Je cisèlerai les larmes de vers
Aux souvenirs de vos jeux enfantins.

Plus que 2 semaines, et nous serons dans les festivités de Noël.

Que le temps passe vite!

Comme l’année 2022 est passée vite, avec son lot de joies et de tristesses. C’est incroyable!

Je vous souhaite une belle semaine créative.

Portez-vous bien et prenez soin de vous, avec tous ces virus qui traînent!

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la dernière proposition d’écriture de l’année 2022!

Créativement vôtre,

Laurence Smits, LA PLUME DE LAURENCE

 


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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