La proposition d’écritrue N° 127 sur le printemps vous a inspiré beaucoup de poèmes.

C’est un genre qu’on exploite peu en atelier d’écriture, c’est vrai. A tort!

Le printemps, on l’adore, mais je pense aussi à toutes celles et à tous ceux qui en souffrent, qui éternuent à n’en plus finir, qui se mouchent sans cesse, qui ont les yeux pleureurs, qui souffrent d’asthme.

Alors, non, le printemps, ce n’est pas toujours idéal!

Voici vos textes. je vous en souhaite une belle lecture.

De Chloé
Par quels coeur seras-tu accueilli ?
Roulements de tambours
Il est temps que les fleurs sourient
Négociant les retours
Tant attendus des ballades démasquées
Et des regards dégagés aux joues rosies
Maintenant, avant les élections qu’on oublie,
Parce qu’ils aménagement le temps en parcelles
S’ingéniant par la suite et ne créant que querelles.

De Tavana

Arrête de te cacher, le sommeil ne peut te révéler.
Seule la lumière ouvrira la porte de la tour de tes secrets.

Enlève cette carapace de tortue qui t’empêche d’être toi.
Quand celle-ci aura disparu tu seras heureux comme un poisson dans l’eau.

Et comme un aimant, tu attireras en toi tous les bienfaits de ce renouveau.
Ta vie sera alors comme une fontaine ou l’eau s’écoule paisiblement.

D’Isabelle

Chanson pour enfants /LES SAISONS

Elles sont comme toi et moi
Elles changent de paysages
De manteau de visage
Les saisons

Le printemps meurt de froid
Il pleut dans ses bagages
Il n’a plus jamais l’âge
De raison

La terre a emporté
Les fleurs le long des routes
Sur les prairies des gouttes
De goudron

Au loin le vent d’été
Balaie coûte que coûte
Les oiseaux et déroute
Leurs chansons

Mais où est sont donc passés
Les printemps les automnes
Les feuilles qui s’abandonnent
Les coquelicots des prés
La nature a changé
L’été il pleut il tonne
Même l’hiver qui s’étonne
N’est plus ce qu’il était

En hiver les flocons
Balayaient les alpages
On rentrait sous l’orage
Les moutons

Le Printemps prenait l’temps
De voir les hirondelles
Passer à tire d’aile
Sur les champs

L’été se reposait
Sur la mer des vacances
Le soleil en silence
S’endormait

Et l’automne arrivait
Valsaient les herbes folles
Dans la cour de l’école
On chantait

Mais où est sont donc passés
Les printemps les automnes
Les feuilles qui s’abandonnent
Les coquelicots des prés
La nature a changé
L’été il pleut il tonne
Même l’hiver qui s’étonne
N’est plus ce qu’il était.

De Minan

Ode au printemps

Le printemps
C’est le bon temps
Temps du renouveau
Que c’est beau!

Le printemps
C’est le temps de l’éclosion
Éclosion des bourgeons
Commencement de la vie

Le printemps
C’est les fleurs qui renaissent
Renaissent nos espoirs
Réveillent nos désirs

Le printemps
C’est l’amour
Amour toujours
Tout aimer

Le printemps
C’est la gaieté
Gaieté de coeur
D’une envie retrouvée

Tous mes sens sont éveillés
Je respire, je respire
Je goûte et je ris
Je revis
J’entends la vie
Une chaleur nouvelle caresse ma peau
Je suis émerveillée
Une telle beauté
Les adieux aux temps frileux
Comme une évidence
Et la hâte de continuer…

De Joëlle

Haïku
Des chants et des fleurs,
Fin des nuits interminables,
Printemps, te voilà !

Acrostiche

Joliment fleuries,
Orange et jaune mêlés,
Narcisses intemporels
Qui annoncent le printemps.
Unanimement reconnus,
Ils illuminent les pelouses,
Les bois et les bords des chemins.
Les corolles en trompettes
Eclairent de tous leurs feux,
Sentinelles joyeuses du printemps arrivé

D’Annie
Ode à Fleur

Dans le secret de mon jardin
Vit une fleur mystérieuse.
Ses doux pétales de satin
Et ses feuilles voluptueuses
Embellissent dès le matin
Une bordure miséreuse.
Elle a su trouver son chemin
Petite graine voyageuse.

Quand les larmes de la rosée
S’attardent sur son cœur offert
Le soleil dépose un baiser
Celui du matin qu’on espère
Elle est si fine et veloutée
Si petite dans la lumière
On pourrait bien sûr l’oublier
Car la beauté est éphémère.

Je rends visite chaque jour
A mon jardin qui se réveille
Il revit avec les beaux jours
Et bientôt il sera merveille.
Les bourgeons jusque-là cachés
Gonflent et s’écaillent, endimanchés.
Ils s’apprêtent, ils vont éclater.
La vie bouillonne.

Petite fleur, toi la première
Tu as montré le renouveau
Qui es-tu ? Garde ton mystère.
Une fleur au jardin, secrète
Il n’est rien de plus beau.

De Mac

LE PRINTEMPS

Voilà le printemps qui revient :
Ça se voit dans tous les coins,
À de minuscules petits riens,
Dont nous avons tant besoin !

Il redessine les verts pâturages,
Les profondes vallées encastrées,
Les torrents furieux et sauvages,
Et les toits des villages oubliés.

Le ciel devient bleu plus clair,
L’air se charge de senteurs,
Le vent chante sans manière,
Et le soleil réchauffe les cœurs.

Il conduit les bêtes aux alpages,
Les paysans à leurs noirs sillons,
Alors que s’élève dans le feuillage,
Le pépiement joyeux des oisillons.

Sur les bancs des parcs publics,
Naissent de nouvelles romances,
Sous les voûtes de pierres antiques,
Se confirment les alliances.

Mais oui, le printemps est là,
Chante, chante, gai pinson,
Il restera pour quelques mois,
Chantons tous à l’unisson.

De Lisa

Inspiré de la chanson « Y’a le printemps qui chante » de Claude François

Dis ça fait combien de temps que tu n’es pas venu voir tes parents
Si tu as quelques chagrins pour les oublier, je te conseille de prendre le premier train
Change de ciel, viens voir la famille, voir les amis et les gens qui t’aiment

Viens dans ta maison , le printemps revit
Viens dans ta maison, où ce petit oiseau te sourit
C’est ton anniversaire et 50ans se fêtent
Sans oublier la famille, au cimetière, qui t’aime

Viens dans ta maison , le printemps revit
Viens dans ta maison, où ton filou te suit
Sans compter les poules qui t’attendent
Et ton âme-sœur qui pleure

A l’aurore tu partiras pour courir à travers le bois
Et puis le temps passera où tu oublieras ses cris et son baratin
Tu ouvriras la porte du bonheur et ton cœur te dira « je t’aime »

Viens dans ta maison , le printemps revit
Viens dans ta maison, où ce petit oiseau te sourit
C’est ton anniversaire et 50ans se fête
Sans oublier la famille, au cimetière, qui t’aime

Viens dans ta maison , le printemps revit
Viens dans ta maison, où ton filou te suit
Sans compter les poules qui t’attendent
Et ton âme-sœur qui pleure

Viens dans ta maison , le printemps revit
Viens dans ta maison, où ce petit oiseau te sourit.

De Francoise V

LE PRINTEMPS

Adieu l’hiver
Hèlent les primevères
Enfilons nos robes bleues
Nos ors lumineux

Chaque fleur se salue
Se souhaite bienvenue
Oubliant le jardinier
Tout se passe dans l’amitié

Salut giroflées
Parfumées
Rouge sang
Jaune éclatant

Et vous tulipes altières
Comme vous êtes fières
Dressées comme des I
Avant d’être cueillies

Hello fraîches jonquilles
Vous êtes les jeunes filles
Épanouies tous les ans
Au pied de chaque banc

On vous entend chuchoter
Jolies violettes des prés
Mais timides comme vous êtes
Êtes-vous prêtes pour la fête ?

Avec tous ses nymphéas
Ses oiseaux d’opéra
Le printemps rend heureux
Comme Tristan et Iseult. 
De Ben
Aujourd’hui, c’est le 21 mars.
La vitre du vasistas est crasseuse, intérieur comme extérieur. Poussière, coulées, traces de doigts, et même les restes d’une toile d’araignée datant de Mathusalem, dans un coin. Pas nettoyée depuis des lustres.
Pourtant, le carré de ciel que j’aperçois à travers ma vitre dégoûtante est d’un bleu azur, pur, sans tâche. Une sorte de perfection qui détonne avec le reste. L’air est tiède, pas besoin de le toucher, ça se devine à travers la vitre aussi, et je peux voir quelques branches qui ont commencé à se parer de bourgeons tendres sur le point de fleurir.
C’est l’horreur.
Je sais, je sais, vous allez me dire : c’est la vie qui renaît, tout le monde est content, les gens sourient, les oiseaux chantent, les grenouilles coassent et se font bouffer par les oiseaux, les p’tites fleurs et tout ça …
Justement. Je déteste le printemps !!!!
Pour être bien sûre, je finis par quitter le lit et j’ouvre le vasistas. Enfin, j’essaie. Il résiste. Aucune manœuvre depuis… fin septembre, quand il y a eu ce gros orage. Au moins six mois.
Six mois sans aérer ma piaule, c’est impossible, je dois me tromper ! Je réfléchis. Et merde, j’ai de compte à rendre à personne !
Le vasistas finit par céder dans un craquement sinistre. J’ai sûrement cassé quelque chose.
L’air du dehors envahit tout, chargé de senteurs printanières (c’est comme ça qu’on dit ?), du chant des oiseaux et du coassement des grenouilles rescapées. Et du chant d’une guitare classique, aussi. Villa Lobos, lot de consolation.
J’imagine l’air pur qui rentre, qui fait une grimace de dégoût en se frottant à l’air vicié, lequel, profitant de l’aubaine, ne s’attarde pas sur place, se carapate pour aller voir ailleurs si j’y suis. Il m’a assez vue comme ça.
C’est vrai que six mois avec ma pomme comme seule compagnie, ça doit filer la gerbe et des envies de poudre d’escampette !
J’attrape une canette et je vais me recoucher, le vasistas entrouvert. J’en vide la moitié d’une traite et je ferme les yeux. J’imagine le jardin de Montmorency qui fait la fierté de mes parents. Le prunus doit être complètement rose, « mer-veil-leux » comme dit ma mère. L’herbe vert tendre, les primevères en pleines couleurs, les massifs taillés au millimètre, prêts à rejouer le scénario de l’an dernier et des précédents…
Je comprends pas ce qu’ils ont tous à célébrer ce moment de l’année, comme s’il y avait une quelconque magie, comme s’il y a avait de quoi provoquer l’extase, chasser la tristesse, se réjouir de sentir monter la sève.
Le printemps revient. Et moi je suis toujours là.
Merde, un de plus !
Je referme le vasistas. Enfin j’essaie, la poignée me reste dans la main.
Je finis la bière. C’était la dernière. J’enfile un jean crade, un T-shirt, je prends même pas le temps de mettre un soutif. Je file réapprovisionner chez l’épicier en bas.

De Lucette
Le printemps…
Coucou ! C’est moi le printemps qui vous rend visite. Vous étiez impatient de me revoir, n’est-ce pas ? Eh bien, moi aussi, vous m’avez manqué, tant de mois sans vous, que c’est long…
J’ai su que vous étiez passés par bien des complications avec ce foutu covid. Je croyais bien qu’avec ma venue, il vous laisserait tranquille. Eh bien non, il continue, il est tenace, ne lâche rien, persiste à vous perturber. Quand enfin va-t-il vous laisser tranquilles ? Je crois que vous allez devoir vivre avec lui en prenant vos précautions…
Eh puis, moi, je ne veux vous apporter que des nouvelles réjouissantes en vous éblouissant de tous mes rayons, et qu’apprend-on ? Il y a la guerre en Europe, en Ukraine, à cause d’un dictateur, d’un mégalomane qui met ce pays à feu et à sang. Pouvez-vous être heureux en pensant à toute cette folie, cette furie ?
Vous, vous les plaigniez, mais vous n’êtes pas chez eux, pas dans leurs têtes, pas dans leurs corps. Ils vivent dans le froid, sont séparés de leurs familles, mais beaucoup ont la dignité de ne pas abandonner leurs animaux, eux aussi innocents de ce massacre. Ils se battent comme des guerriers, ne lâchent rien, paient de leur vie pour que leur patrie retrouve sa souveraineté.
Moi, printemps, je m’unis à vous pour leur apporter un peu de chaleur, sinon humaine, en tout cas que mes rayons leurs réchauffent le cœur…
A partir de maintenant, mettez les mauvaises nouvelles dans un coin de votre tête, et écoutez les oiseaux chanter dès le matin. Et le soir avez-vous déjà entendu leur sérénade ? C’est un magnifique orchestre sans aucune fausse note.
Pensez aussi à regarder les abeilles butiner, rien n’est plus beau que ce miracle de la vie. La fleur ne rêve pas d’abeilles, elle fleurit et l’abeille vient à elle. Ces ouvrières travaillent sans compter leurs heures, pour que vous puissiez dans un avenir proche, goûter un délice qu’est leur miel. Quand on y pense, c’est vraiment prodigieux !
Ah ! oui, il va falloir que votre gazon soit tondu. Mais il faut quand même vous donner un peu de peine, pour après pouvoir apprécier un bon déjeuner à l’extérieur avec ceux que vous aimez.
Les fleurs se dévoilent petit à petit. Je vous vois avec un sourire en admirant les bourgeons de vos arbres, il n’y a pas de doute, je suis arrivé !
En pensée, rassemblez arbres, fleurs, abeilles, ciboulette, menthe, romarin, sauge, etc. rêvez, rêvez en pensant à moi.
Profitez-en, car parfois je ne suis pas toujours aimable avec vous. Je vous envoie de la grêle, je gèle les plantations, j’en suis désolé. Mais après les cicatrices, vous m’attendrez une nouvelle fois, la saison prochaine en reprenant espoir…
Le soleil n’est pas dans le ciel, mais dans votre cœur, pour vous souhaiter mille merveilles. Pour chaque lecteur de ce blog, j’envoie un bouquet de printemps, qui vous donnera le sourire. Le sourire est à la beauté, ce que les fleurs sont au printemps…

De Nicole

Printemps 2022

En exergue une strophe de l’addition chantée par Yves Montand

Une bombe sur une école
Et les oiseaux qui chantent après
L’avion ne l’a pas fait exprès

Ici ce serait plutôt l’a fait exprès…

Du gris de l’hiver En plis d’argile
En passager clandestin Fleurie de coquelicots
Le printemps s’en vient Ourle le petit bois

Japon millénaire Toile d’araignée
Au parfum d’imaginaire Aux fils entremêlés d’or
Fleur d’origami Mouche dévorée

Coccinelle rouge Ciel outremer
Tes points noirs donnent ton âge De porcelaine fragile
Image de joie Soleil en fil d’or

Nous l’attendions Zéphyr de printemps
Ce ciel passager d’or Perséphone ton alliée
20 Mars Equinoxe Voici l’allégresse

De Laurence D

PRINTEMPS

Premières fleurs
Renoncules et boutons d’or
Iris et jonquilles
Nouvelle saison !
Température qui remonte
Emerge un soleil brillant
Majestueux et resplendissant
Par-dessus les toits.
Souriez, il va faire beau !

De Claude

UNE HIRONDELLE NE FAIT PAS…

Quand j’entends le mot « saison », je pense aussitôt à Vivaldi (Attention, je n’ai pas dit : Vive Aldi ! je ne fais pas de pub, même si celle-là pourrait supermarcher.)
Cet hymne à la nature, quand il ne s’agit pas de la musique d’attente téléphonique de la Sécurité sociale ou de celle de mon dentiste quand j’ai une rage de dents, m’épate et me ravit (au lit, ou ailleurs). C’est simplement grandiose !
Son « Printemps » n’a rien de monotone. Ses concertos divers – et variés -, peuvent être écoutés (on pourrait même dire dégustés… comme une délicieuse pizza) à satiété.
Je viens de fêter mes… (tiens, j’ai oublié le nombre !) printemps.
Et je ressens le poids des ans.
Mais c’est le retour des beaux jours ! La nature se réveille. Les arbres revivent grâce notamment aux pluies fréquentes. La sève remonte, et cela ne concerne pas seulement les arbres car tandis que les feuillages s’épaississent et verdissent, la douceur des températures permet à la gent féminine un effeuillage progressif jusqu’à l’été (est-ce à dessein ?), ce qui ne laisse aucun mâle indifférent. Comme dirait Shakespeare, c’est le songe d’une nudité !
C’est d’ailleurs aussi le moment où les oiseaux migrateurs reviennent et ceux qui hivernaient se réveillent. C’est aussi la saison de reproduction des animaux. Pas étonnant qu’on surnomme le printemps la saison des amours.
On sort de l’hiver, froid et sombre, pour entrer dans la lumière. Malgré les nouvelles alarmantes, on est ou on essaie d’être plus optimiste. Avec le renouveau de la nature, c’est pour chacun une re-naissance. On soumet notre corps à un nouveau régime alimentaire, on fait plus de sport, comme si on voulait effacer la moindre trace de l’hiver et repartir tout neuf avant l’été. Ce qui fait la joie des clubs de fitness et surtout des magazines dont les rubriques : « régimes amaigrissants » grossissent à vue d’œil.
Mais n’est-ce pas une gageure que de vouloir transformer un corps d’obèse en corps beau… et séduisant ? Mon épouse, en tout cas, qui est aux antipodes de l’anorexie, présente quelques charmants bourrelets. Je l’appelle souvent, affectueusement bien sûr, ma « miss en plis ». Je sais, ça décoiffe !
Pourtant s’il y a une chose qui pourrait lui faire perdre quelques calories et soulager sa balance, c’est bien le grand nettoyage de printemps. Elle s’y adonne avec enthousiasme, vidant armoires et placards, astiquant meubles et bibelots (ce qui la rend caustique) et ouvrant grand toutes les fenêtres pour que les chambres aèrent. Pendant que moi, je jardine, taillant les haies (hêtres ou ne pas hêtres), tondant la pelouse, donnant de l’engrais aux pâquerettes, aux tulipes et aux jonquilles ou plantant radis, carottes et oignons. Un jardinier en herbe, malgré tout.
L’ennui, c’est le pollen. J’éternue sans arrêt et une boîte entière de mouchoirs en papier y passe. Je repense alors à cette blague : Un homme éternue ; machinalement sa femme lui répond : « À tes souhaits ! ». Deux jours après, il était veuf.
Les tristes nouvelles qui font la une de tous les médias aujourd’hui nous rappellent ce que l’on croyait être, il y a une cinquantaine d’années, un printemps particulier, celui de Prague, écrasée finalement par les chars russes. C’est le même scénario qui se joue aujourd’hui. « Marche ou Kiev » est devenue la devise des ukrainiens. Souhaitons-leur un bel été !
Je me sens fatigué, las tout en étant ici, quand demain déjà, avec l’heure d’été, je sais que je vais perdre une heure de sommeil ! Mais vous allez me dire que je vais gagner en même temps une heure (de soleil ?) dans la journée ! Ce qui n’est pas faux.

De Marie-Josée

Printemps

Le bonhomme de neige a tiré sa révérence
L’hirondelle a construit son nid
Jonquilles, pâquerettes et pervenches
Ont étalé dans les prés leur tapis.

Les bourgeons éclatent sur les branches
Des milliers de pétales se déploient
En grappes de fleurs roses et blanches
Qui frissonnent sous les derniers frimas.

Les pissenlits envahissent le territoire
Leurs aigrettes oscillent dans le vent
Drap moelleux de douceur et d’espoir
Bulles éphémères que soufflent les enfants.

Les abeilles honorent chaque fleur d’un baiser
Haies et buissons vibrent de l’intérieur
Les papillons viennent nous saluer
Ravissent nos yeux et nos cœurs.

Le soleil à nouveau réchauffe et brille
De la rosée du matin à la fraîcheur du soir
La vie investit la moindre brindille
Seul le printemps a ce pouvoir.

De Jacques

Printemps

Assis dans un parc
Emmitouflé de chaleur
Face rivière
Échancrure du temps
Paresse du vent
La blancheur déguise l’automne
L’air humide s’entête
Froid de neige malgré
Images aigres de l’hiver qui s’attarde, accroché
Diktat du nord

De jour, de nuit
En un brouillard
Le chaud, le froid
L’air humide
Boucherie du froid
À force, à fort, à guée
Embarquement immédiat
Camaïeu de ciel
Couvert et le recouvert
Découverte du sol
Le pré et les vols
Retour soufflé et volatile

Semi et non demi
Terres d’odeurs
L’air froissé et sillons dévoilés
Outardes en ailes
Passage en baie
L’élargi du fleuve et les champs en eau
Pour le temps du temps
Et en attendant humer le plaisir
À regarder les boisés bourgeons
Ce début de tout, une naissance

L’onde, le cri strident
Peu à peu un soupir
La force, la douleur, la déchirure
Qui se déploie en un rire comme la mecine[1]
Et voilà le printemps

1-remède du Xie siècle

De Catherine

Le printemps est là

Le printemps est là, le printemps est là !
Les grues s’en étaient douté
Et leur retour avaient hâté.
Les hirondelles l’ont confirmé,
Tandis que coucou s’est remis à chanter.

Le printemps est là, le printemps est là !
A chassé l’hiver et ses froidures
Qui avaient muselé Dame Nature.
Sa liberté reprend à coup sûr :
Impossible que l’hiver perdure !

Le printemps est là, le printemps est là !
La sève a retrouvé sa vigueur,
Le soleil fait exploser les couleurs.
Le renouveau est dans tous les cœurs
Qui palpitent de bonheur !

Le printemps est là, le printemps est là !
Nature est en espoir de famille.
Les arbres résonnent de mille trilles.
Papillons oublient qu’ils furent chenilles.
Biche qui enfante point ne cille.

Le printemps est là, le printemps est là !
La nature explose de bonheur,
Mille couleurs et délicates odeurs.
Il neige doux des pétales de fleurs.
Les bourgeons éclatent tous en chœur.

Le printemps est là, le printemps est là !
Qu’il soit de Bourges ou muse des poètes,
Le monde entier veut faire la fête.
Dans grand ménage chacun se jette
Ou préfère conter fleurette.

Le printemps est là, le printemps est là !
Son orchestre joue la plus belle des symphonies.
Mais là-bas, au loin, quel est ce bruit
Qui résonne et fait pleurer la vie ?
Quelle infamie trouble cette harmonie ?
Les fusils crachent et mettent mon cœur en berne.

Poème de Nashmia Noormohamed, « O mots », proposé par françoise T (hors proposition d’écriture)

Plonger dans un mot,
S’y perdre et s’y retrouver,
Fondre dans son onde,
L’apprivoiser et le libérer.
Aller dans un sens,
Tourner en rond,
Inverser la cadence,
Revenir sur ses pas.
Écouter dans un silence,
Les pensées affluer,
Idées chenits (chenilles) ou papillons,
S’attarder puis s’évaporer.
Aller dans un sens,
Tourner en rond,
Inverser la cadence,
Revenir sur ses pas.
Articuler dans un flot,
Le ressenti souffler,
S’époumoner avec brio,
Les sentiments révéler.

On peut aisément avouer, qu’en France, cette semaine, le printemps nous a gâtés. On est sortis un peu de notre torpeur avec tout ce qui se passe de maléfique à quelques pas de nous…

Je vous souhaite néanmoins une belle semaine créative et je vous attends pour la proposition d’écriture de la semaine prochaine.

Ne tardez pas, à vos plumes!

Portez-vous bien et prenez soin de vous!

Créativement vôtre,


Laurence Smits, LA PLUME DE LAURENCE


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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