La proposition d’écriture N° 128 concernant un problème de bronzage sur la plage des Sables-d’Olonne vous a bien inspirés. Concernant la phrase que j’ai proposée d’insérer, je vous confirme que je l’ai bien lue dans un journal local. Je n’ai rien inventé du tout!

Voici vos textes. Je vous en souhaite une belle lecture.

De Zouhair (proposition d’écriture sur le printemps)

Sous le soleil radieux,
De la terre encore froide
Émerge le crocus.
Le torrent, longtemps figé,
Caracole en contrebas
Et le tétras lyre, de son sommeil hivernal,
S’ébroue.

De Zohra (proposition d’écriture sur le printemps)

Elle est partie en chantant, ma belle hirondelle
Faites comme elle , prenez la pause
Suffit d’un instant
Abrites sous ses deux ailes
Partez dans le vent
suivez votre rêve
La vie est tellement brève
Laissez passer le temps
Le temps d’une trêve
Le temps d’un poème

Elle est partie en chantant
Ma belle hirondelle

Libre avec un grand
Partez dans les cieux
Quittez la grisaille
Pour un beau ciel bleu
Voyez comme il suffit de peu
Elle est partie en chantant
Ma belle hirondelle

Soyez libre là où vous êtes
La plus belle des libertés est celle d’être soi même

De Gérard

Le soleil brillait, le temps était radieux pour le grand week-end de l’Ascension.

Le jeune stagiaire journaliste faisait les cent pas sur la grande plage des Sables d’Olonne, traquant le touriste disponible.
Quel sujet imbécile, maugréait-il, la rédaction ne sait vraiment plus quoi inventer pour remplir les pages de son canard !

« Pardon madame, que pensez-vous de la décision de la mairie de fermer la plage cet après-midi ? »
Tranquillement allongée, Emma se retourna, jugea d’un coup d’œil le blanc-bec qui l’importunait, puis lança, de son air le plus sérieux et le plus contrit :
« C’est un pur scandale ! Je ne peux même pas finir mon bronzage ! »
Puis elle se remit à plat ventre sur sa serviette, et tourna sa tête à gauche, protégée par sa paire de Ray-Ban haute protection UV.
De ce côté, tout proche en raison de l’exigüité de la plage à marée haute, Olivier n’avait rien raté de la réplique d’Emma :
« Pardon madame, vous connaissez peut-être la Côte sauvage ? »
Emma se redressa, se tourna vers ce nouvel interlocuteur qui lui souriait avec un regard bienveillant :
« La Côte sauvage, c’est loin d’ici, non ?D’un coup de vélo, vous y serez vite, c’est au Nord, à quelques kilomètres. Vous pourrez terminer votre bronzage sans soucis dans les dunes.
Vous me conduiriez ? »
Le lendemain matin, sur la terrasse de l’Hôtel Atlantic, après une délicieuse soirée inaugurée par un plateau de fruits de mer chez Loulou, ponctuée d’une nuit de partage, Emma et Olivier profitaient tranquillement des viennoiseries du buffet quand le journal du jour leur fut proposé.
A la lecture de la Une, ils éclatèrent ensemble d’un grand rire libérateur.
La vie avait encore beaucoup de choses à apprendre au jeune journaliste.

De Lucette

Plage des Sables d’Olonne
Par une belle journée d’automne, le soleil est annoncé partout. Avant les tristes jours qui précèdent l’hiver, les longues soirées, le froid, la pluie glaçante, chacun profite de ce weekend à partir du vendredi après-midi, jusqu’au dimanche fin de matinée.
Gilles et Anna ont loué un mobile-home en Vendée. Ils ont parcouru les 350 kms pour être au plus proche de la plage et profiter de la douceur qui réchauffe la côte.
Le voyage terminé, aussitôt, ils vident la voiture et s’installent sur la terrasse en sirotant une boisson bien fraîche et bien méritée.
Gilles se pavane en discutant avec ses proches voisins, Anna, elle, file sur la plage à 300 mètres de là.
Elle étale sa serviette, se sent vraiment privilégiée d’être là, en écoutant le roulis des vagues. Elle déguste chaque seconde qui passe, sent le soleil couchant qui lui caresse sa peau. Anna veut que cet instant ne s’arrête jamais. Au bout de 40 minutes, la fraîcheur de fin d’après-midi la rappelle à l’ordre. L’obscurité saisi toute la surface de la plage, et engloutit la mer dans un soleil couchant pourpre de toute beauté pour les yeux.
Elle arrive ravie, radieuse, se fait câline auprès de son chéri qui lui servira un apéritif sans qu’elle bouge de son transat…La soirée se passe, et se dit-elle « vivement demain » pour revenir avec un bronzage à faire pâlir d’envie mes collègues qui sont restées enfermées avec gosses et maris. Elles doivent m’envier, pense-t-elle.
Le lendemain, un peu de lèche vitrine, un tour au marché qui attire toujours les chalands. Déjeuner dans un resto face à la mer. Une petite sieste, et retour sur la plage.
Gilles l’accompagne, même si ce n’est pas sa tasse de thé, rester inactif pendant que Madame se bronze, ça le dépasse.
Au bout d’une heure, les pompiers annoncent dans un micro que la plage sera fermée dans un quart d’heure tout l’après-midi…
La cause de cette fermeture est que des dauphins sont en perdition, et que les sauveteurs vont tout faire pour qu’ils repartent au large.
Bien sûr les médias diffusent à tout va cette information. Aussitôt des pigistes, à l’affût de la moindre information, sont déjà sur place.
De mauvaise grâce, Anna replie sa serviette, les raquettes et ballons sont rangés et avec Gilles, ils s’apprêtent à rentrer en maudissant les dauphins qui ont choisi ce jour-là, comme par hasard…
Un micro sous le nez, Anna s’entend répondre « Je ne peux pas finir mon bronzage » et demain c’est déjà le départ. Le pigiste prend un air éploré et lui dit que c’est quand même important de sauver ces dauphins, sinon c’est la mort assurée pour eux.
Rien à faire, Anna ne décolère pas. Gilles, lui, sourit sournoisement, puisqu’il est délivré de cette corvée de plage.
Le mobile-home n’a plus l’air aussi accueillant que la veille. Gilles lui propose une balade qu’elle refuse. Rien ne lui convient, c’est non à tout ce qu’il lui soumet.
Las, il regarde le sport à la télé et elle, prend un livre. Pour une journée qui était prometteuse, c’est un fiasco. La température monte entre eux, ils sont au bord de la dispute, quand soudain il lui propose d’aller au bowling.
Elle fait contre mauvaise fortune bon cœur, et les voilà dans un univers bruyant, le contraire de ce qu’elle était venue chercher.
Ils doivent attendre 40 minutes avant qu’une piste leur soit réservée. Ils commandent un rafraîchissement en attendant de pouvoir faire « TILT ».
Les voilà enfin à caresser les boules. Les sourires reviennent, mais Gilles l’a battue à plates coutures. Elle est vexée d’une si piètre performance, et refait le museau…
Décidément ce n’était pas son weekend. Lundi devant ses copines, que va-t-elle inventer pour sauver la situation, à savoir son visage pâle et son air renfrogné…
D’ici, elles voient les sourires dans son dos, elle qui s’était tant vantée de son weekend à la mer.

De Françoise V

« La plage des Sables d’Olonne fermée dans l’après-midi ».

L’info tourne et tourne en boucle au Sables d’Olonne
Toutes les férues de bronzage se téléphonent
Pour trouver une plage que ces dames affectionnent.
Journaliste à « LA PAGE »
Monsieur Frisson reçoit d’une estivante un témoignage :
– Bonjour Chère Madame,
Cet évènement va-t-il perturber votre programme ?
– « Je ne peux pas finir mon bronzage »
– Mais vous pourrez aller sur une autre plage
– Non, Monsieur, je suis une curiste à l’hôtel de cette plage, une habituée
Je ne viens ici qu’en thalasso et en été
Et c’est essentiellement ici même pour bronzer
Rendez-vous compte
Je vais rentrer à Quimper et j’aurai honte
Je n’oserai plus me présenter
Devant mes amis à qui j’ai confié
Que la plage des Sables d’Olonne
Est un endroit mieux qu’une côte Bretonne
Et puis j’ai payé ma pension
Pour jouir de cette consommation.
Dites-moi, Monsieur Frisson
Quelle en est la raison ?
– Chère Madame, je vais vous expliquer
Loin de ce que vous pouvez vous imaginer
Il est arrivé un grand malheur
Au pétrolier de notre armateur
Il s’est renversé et a coulé
Une nappe de pétrole s’est échappée
L’océan est pollué
La plage doit être fermée
Le sable devra être nettoyé.
Nous cherchons des volontaires
Pour assainir de concert
Cette plage souillée
Et la rendre dorée.
D’ici plusieurs semaines
Vous aurez cette belle aubaine
De pouvoir rejoindre le doux sable fin
De cette côte et belle région de marins.
– Mais d’ici là je serai partie !
Mes vacances et ma cure seront finies
Je vais rentrer au pays
Pâle comme ce n’est pas permis.
Je n’ai plus que la plage de Concarneau
Espérant y avoir du beau.
– A vous de voir Chère Madame,
Si vous tenez à nous aider à nettoyer ou en faire un drame.

De Zouhair

Le bronzage clandestin

Du fait de la destruction de la couche d’ozone dans l’atmosphère, les UV solaires étaient devenus très dangereux. En effet, le nombre de cancers de la peau avait explosé. Par conséquent, les autorités avaient commencé à réguler les accès aux plages et aux solariums. Des barrières et des grillages avaient été installés autour des plages et l’on ne pouvait accéder à celles-ci que par des portes contrôlées par des policiers.
Il fallait, bien sûr, présenter le Pass Solaire sur son téléphone portable.
L’agent enregistrait l’heure d’entrée sur son scanner et si jamais à la sortie vous aviez dépassé l’heure de bronzage hebdomadaire autorisée, vous payiez une amende de 30 euros par quart d’heure de dépassement.
En cette belle journée ensoleillée, Marie-Chantal avait à peine commencé son bronzage que son fils l’avait appelée. Sa voiture était tombée en panne et il lui demandait de venir le récupérer au plus vite. Son heure de bronzage fut donc perdue. Lorsqu’elle revint dans l’après-midi, le policier qui gardait l’entrée de la plage des Sables d’Olonne l’informa que, par arrêté municipal, celle-ci était fermée pour cause de pic alarmant d’UV.Mais ce matin je n’ai pas fini mon bronzage ! s’écria-t-elle, très contrariée. Le policier rit intérieurement de l’importance que pouvaient accorder des dames comme Marie-Chantal à une activité qui lui paraissait si triviale. Il vérifia toutefois son Pass Solaire et lui dit qu’elle pourrait rester une demi-heure de plus la semaine prochaine.Cela ne la consola pas. Elle était invitée à une réception le soir même et comptait sur son teint hâlé pour séduire.
Elle fit alors mine de s’éloigner puis longea la plage jusqu’à l’endroit où des rochers barraient le passage. Les municipaux savaient que c’était un passage clandestin mais ils ne pouvaient mettre des policiers partout ni se permettre d’y planter un grillage au risque de dénaturer le paysage.
Marie-Chantal escalada les rochers tout en jetant des coups d’œils furtifs en arrière pour s’assurer que des policiers ne faisaient pas une ronde. Mais comme elle n’avait pas eu le temps de repasser chez elle pour changer de chaussures, elle avait encore ses talons hauts. Le premier talon se cassa d’entrée de jeu. Elle quitta alors ses chaussures et continua pieds nus. Elle ne vit pas le tesson de bouteille laissé par des fêtards qui fréquentaient beaucoup ce site la nuit et s’ouvrit le pied.
Mais rien ne pouvait la décourager.
Elle continua bravement son escalade et redescendit de l’autre côté. Le sable chaud dans lequel elle enfonça ses pieds endoloris l’apaisa immédiatement. Elle alla jusqu’à la mer pour y tremper les pieds, espérant que l’iode allait aider à la cicatrisation de sa plaie.
Puis elle étendit sa serviette et s’allongea.
Solar Impulse traversait lentement un ciel sans nuage. C’était l’unique transport aérien autorisé maintenant. Elle le suivit des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse. Puis elle s’endormit. C’est un cauchemar qui la réveilla en sursaut, deux heures plus tard. Un soleil rouge, de plus en plus gros se rapprochait inexorablement de la terre et allait finir par tout brûler.
En réalité, c’était sa peau qui brûlait. Elle découvrit avec horreur ses bras et ses jambes cramoisies et parcourues de cloques. Sa tête bourdonnait. Elle essaya de se lever mais elle fut prise d’un vertige et se rassit aussitôt. Comment allait-elle pouvoir rentrer chez elle ? Le seul fait de traverser les rochers en sens inverse lui parut un exploit impossible, une aventure extrême.Madame a pu finir son bronzage ? fit une voix dans son dos.Malgré son désarroi, elle reconnut la voix moqueuse du policier qui lui avait annoncé la fermeture de la plage en début d’après-midi. Mais, à sa grande surprise, il ne lui fit aucun reproche et ne lui dressa aucun procès-verbal. C’était un policier humain (eh oui, ça existe!) qui, voyant l’état dans lequel elle se trouvait, la prit par la main et l’emmena tranquillement vers la mer. La fraîcheur de l’eau calma immédiatement les brûlures du soleil et elle lui en fut reconnaissante. Le policier lui conseilla même de se rafraîchir la tête en se mouillant les cheveux, ce qu’elle fit. Elle reprit peu à peu ses esprits.Alors, qu’allons-nous faire maintenant Madame la resquilleuse ? dit-il d’une voix mielleuse.
Je vous en prie, Monsieur, faites votre travail, je suis pleinement fautive.Ce fut le début d’une fausse histoire d’amour.
Le policier fit monter Marie-Chantal sur le cheval qui lui permettait de faire ses rondes. Encore faible et ne tenant pas bien assise, elle entoura la taille du policier de ses pauvres bras cloqués. Il se laissa faire et, clopin-clopant, l’emmena au commissariat.

De Mac

NICE

Au jardin du Luxembourg à Paris, les chaises dispersées çà et là sous les arbres centenaires sont vertes.
A Nice, elles sont bleues. Elles sont 440 très exactement. Lorsqu’on s’y installe, on s’y sent bien. D’ailleurs on peut affirmer qu’elles sont devenues le vrai symbole de la ville et que ces objets d’art se déclinent sous forme de photos, de cartes postales, de magnets, de porte-clés, de marque-pages. Des reproductions en sont même faites sur des toiles.
Sagement alignées le long du littoral, ces chaises invitent le promeneur à se poser un instant face à la mer. Certains méditeront ou s’enthousiasmeront devant ce bleu si changeant. D’autres viendront faire une pause, lire, bronzer, s’embrasser, ou tout simplement rêver.

Quelles que soient les raisons, les chaises bleues sont là, face à la Méditerranée sur la plus célèbre Promenade, la plus élégante aussi, avec ses hôtels de luxe et ses palmiers.
Si vous êtes attentifs, les chaises bleues, qui n’étaient pas encore installées lors de la création de la Promenade, vous raconteront des histoires susurrées par le vent. Des histoires de têtes couronnées, d’aristocrates, de villégiatures, de soirées mondaines. Mais ça c’était autrefois.

J’habite Nice depuis quelques années déjà, et je ne me lasse pas de cet endroit que je trouve toujours aussi captivant. J’adore traînasser le nez en l’air, dans les ruelles étroites et obscures du vieux Nice, m’enivrer des parfums du marché aux fleurs, ou chiner dans les brocantes (où il n’est pas rare que je parvienne à dénicher un objet d’un autre temps), m’arrêter sur une placette et déguster une bière bien fraîche sur une terrasse ombragée.
Et que dire du Carnaval, qui est certainement l’un des plus célèbres au monde, avec ses chars aux couleurs éclatantes !
Il est vrai que je dispose de tout mon temps depuis que je suis à la retraite.
J’aime observer les gens autour de moi : des jeunes, des vieux, des touristes pressés, des étrangers, des sportifs. Ils viennent à pied, à vélo, en rollers… Je m’installe quelques instants face à la mer et j’admire cette étendue immensément bleue dont la luminosité est variable et conditionnelle.
Hier, je n’ai pas fait attention. Je me suis assis sur un journal, oublié là, par un promeneur étourdi. Je me suis levé et je l’ai pris dans les mains. J’ai regardé autour de moi afin de m’assurer qu’un promeneur n’allait pas me le réclamer. En regardant de plus près, je me suis aperçu qu’il s’agissait d’un exemplaire Ouest France qui datait du 25 août 2020. J’ai commencé à en lire les titres :

À la une :
« Solitaire du Figaro. Xavier Macaire remporte la première étape à Lorient » ;

« Gérald Darmanin démissionne samedi de son mandat de maire de Tourcoing. Gérald Darmanin démissionnera samedi de son mandat de maire de Tourcoing (Nord). Selon la jurisprudence instaurée par Lionel Jospin en 1997, un ministre ne peut pas diriger un exécutif local ».
Puis en feuilletant :

« La première étape de la 52e édition de la Solitaire du Figaro a sacré Xavier Macaire (Groupe SNEF), l’un des favoris de cette édition 2021, jeudi matin à l’arrivée à Lorient. Le reste de la flotte est attendu dans la journée ».
« Les Sables-d’Olonne. L’épave du Cimcour enfermait deux crânes et des ossements. Le bateau a coulé en 1940. Le 2 août 2020, des plongeurs ont découvert un crâne dans l’épave, au large des Sables-d’Olonne (Vendée). Un deuxième crâne et des ossements ont ensuite été retrouvés ».
« Comment avoir jusqu’à 64 jours de vacances en ne posant que 27 jours de repos en 2020 ? » ;
« Aux Sables-d’Olonne, la Ville veut surtaxer les logements secondaires et vacants » ;
« Plage des Sables-d’Olonne fermée dans l’après-midi »
Réaction d’une estivante : « Je ne peux pas finir mon bronzage !! » avait-elle dit au journaliste qui l’interrogeait.

Curieux ce dernier titre : la désinvolture et la puérilité de la réaction de l’estivante m’agace suffisamment pour ne pas me donner envie de poursuivre la lecture d’informations, après tout obsolètes. Non vraiment, je préfère m’imprégner de la beauté du paysage comme les mille reflets du soleil sur cette immensité bleue mouvante, et cette écume toute blanche, mousseuse, et si légère qui finit par s’étaler telle une immense nappe de dentelle sur le sable clair de la plage.
De l’autre côté, me suis-je dit, il y a l’Egypte et ses pyramides, la Lybie qui se reconstruit, la Tunisie et ses circuits, l’Algérie de Leila Slimani, le Maroc que Régine Ghirardi a si bien décrit dans son livre « la Villa des Orangers » avec ses parfums, ses jardins luxuriants, ses rythmes lancinants, ses couchers de soleil fascinants. Des hommes, des femmes comme moi, contemplent peut-être, en ce moment-même, de l’autre côté, la mer et sa ligne d’horizon, en rêvant de la France. Que du bonheur !

De Claude
  LE SOLEIL, C’EST MON RAYON !

J’adore me bronzer au soleil aussi nue qu’au jour de ma naissance. Etendue sur un drap de plage multicolore, j’exhibe pendant des heures, le recto et le verso (c’est mon signe !) de ma personne à cet astre radieux, sans me soucier des regards obliques des passants (pourquoi ai-je l’impression d’avoir déjà entendu cette phrase-là ?). Je pense, sans me vanter, leur offrir un vrai spectacle « seins et lumière ». Il paraît que c’est comme ça que mon amie Carla brunit.
Beaucoup de gens prétendent que le soleil est un désastre. C’est vrai, c’est un des astres, et pas le moins chaleureux, ardent même !
En tout cas pour moi, il dope mon moral et évite à mon médecin de me prescrire de la vitamine D. Il faut savoir aussi que les ultraviolets peuvent provoquer des dommages irréversibles, parfois mortels et qu’on dit le plus grand mal des expositions prolongées au soleil. Sur la peau, il provoque des coups de soleil, un vieillissement prématuré, des allergies et, dans les cas les plus graves, des cancers.
La médecine a sans doute raison mais moi, je me protège de façon optimale… Jugez-en par vous-même : lunettes et crème solaires (IP 30) et mon huile d’avocat (indice 30, il faut bien se défendre !), c’est la crème des huiles.
Le croirez-vous, moi, qui suis ici en vacances pour une semaine en Vendée, j’ai lu tout à l’heure, sur un panneau que la plage des Sables-D’Olonne sera fermée dans l’après-midi ».
Je serais venue ici pour quoi, alors ? Pour être honnête, avant tout pour épater les copines de Lille (non, pas l’île). Oui, c’est là-bas que j’habite, Je m’y suis fait une place au soleil malgré un temps … En parler me donne déjà des frissons !
J’hésitais entre les Sables-D’Olonne et Cannes, mais j’ai voulu éviter la foule car au moment du festival, les gens aiment bien faire leur cinéma. Ai-je fait le bon choix ?
On sort à peine du déconfinement et voilà que déjà, on limite nos libertés !
Interdiction, d’accord, mais sans en préciser le motif. D’ailleurs pourquoi interdire la grève aux touristes ?
Y aurait-il des attaques de requins, comme dans les Dents de la mer? 
J’en reste médusée car pour moi, les requins sont plus nombreux et plus dangereux sur la terre ferme.
Un tsunami en prévision peut-être ? Qui serait donc doublé d’un tremblement de terre Dieu seul sait où…
Une autre possibilité serait une attaque de la marine russe, comme à Odessa, mais dans ce cas-là (comme on dit à Milan), tout le pays serait déjà en alerte !
Alors quoi ? Une marée noire et une eau qui serait trop polluée pour être eau nette ?
Je sais que les maires peuvent décider d’interdire les baignades si des prélèvements d’eau ne respectent pas les normes bactériologiques en vigueur. Ceci afin d’éviter, de façon préventive, toute contamination.
Il y a aussi la recrudescence de l’épidémie de coronavirus et certains maires ont décidé de fermer leurs plages trois heures par jour.
Il arrive également lors de pluies importantes, que certains réseaux d’assainissement, vieillissants et mal entretenus, débordent. Certaines régions ferment alors leurs plages… ce qui n’est pas très apprécié en pleine saison estivale.
La rumeur qui court aujourd’hui, c’est qu’il s’agit de désamorcer une bombe de plusieurs kilotonnes qui date de la Deuxième Guerre mondiale. Cette nouvelle a fait l’effet d’une bombe mais surtout n’a pas provoqué une explosion de joie mais plutôt de colère.
Je suis allée me plaindre à la mairie en leur expliquant qu’il ne me restait que deux jours de vacances pour finir mon bronzage et que j’avais justement choisi Les Sables-d’Olonne pour son solaire minimum garanti.
C’est là que j’ai vu une employée étouffer un rire quand une autre avait la plus grande difficulté à garder son sérieux devant moi. Vexée, je suis partie. Sans un mot.
Mais j’ai cependant eu le temps d’entendre dans mon dos, cette remarque désobligeante : « Elle est sénégalaise et elle se fout vraiment de nous ! Je le crois pas ! »
« Mais bon, ça la regarde si elle veut continuer à se laisser hâler ! »

De Marie-Josée

Journée ubuesque

Franck a retrouvé le sourire, il ne l’avait pas vraiment perdu mais il était devenu moins éclatant au fil des jours .C’était son arme fatale à lui, pas besoin de se déguiser en tahitien, en ananas ou en melon pour se différencier de la concurrence qui était pourtant rude. Pas besoin d’être diplômé d’une Business School prestigieuse, sa technique de vente avait fait ses preuves et réussissait à convaincre même les indécis qui n’avaient pas faim ou soif. Il n’était jamais à court d’arguments auxquels les filles ne résistaient que rarement. Il parvenait à les faire craquer pour une canette de soda ou une glace même si elles culpabilisaient après de faire une entorse à leur sacro-saint régime. Le job de vendeur ambulant était idéal pour contribuer à financer ses études et ce week-end prolongé de l’Ascension s’annonçait prometteur.
Les premiers promeneurs arpentaient le Remblai et les fanatiques du bronzage commençaient à étaler leur drap de bain et planter leur parasol sur la grande plage.
Après des semaines de confinement, les touristes prenaient d’assaut les bords de mer.
Franck était arrivé aux Sables d’Olonne la veille, content d’échapper à son studio et de retrouver des amis. Ils avaient fait la fête et il s’était octroyé une grasse matinée. Un soleil éclatant le réveilla, il va falloir se manier s’il voulait se faire un petit pécule. Il allait enfin pouvoir inaugurer ‘’ La boîte à délices’’, sa nouvelle carriole qu’il avait bricolée pendant les heures d’isolement forcé. Il l’avait décorée avec soin et même surmontée d’un toit. En parfait écologiste, elle était entièrement constituée de matériel de récupération et il était fier de son travail.
Le thermomètre affichait déjà plus de 20 degrés, ce serait plutôt une journée soif que faim. Il chargea la glacière à bloc de canettes et de glaces, elle s’imbriquait à la perfection dans la carriole. Il ne restait plus qu’à tester sa maniabilité quand il faudra slalomer entre les serviettes qui joueraient sans aucun doute à touche-touche cet après-midi. Il avait quand-même prévu quelques beignets et sandwichs pour ceux qui avaient un petit creux et ne voulaient pas abandonner leur place au soleil qui ne serait plus libre à leur retour.
Affublé d’un chapeau de paille, de lunettes, d’un masque anti-virus, la tournée pouvait commencer.
Il s’était très vite rendu compte que son arme fatale était devenue obsolète, son sourire caché à présent ne faisait plus recette. Il va falloir trouver autre chose pour convaincre les adoratrices du soleil pour acheter chez lui plutôt que chez Tara qui tentait de les envoûter avec ses mélopées africaines. La gente masculine était de toute façon conquise par les formes généreuses de Cynthia avec lesquelles il ne pouvait rivaliser que lorsqu’il tombait sur des amateurs de foot ou de rugby, alors ce coin de sable se transformait en troisième mi-temps.
Il aurait volontiers troqué son masque en papier contre un masque de plongée mais cet inconvénient ne l’empêchait pas de se sentir privilégié à pouvoir à nouveau arpenter cette plage qui avait fait son bonheur par le passé. Contrairement à toute attente, les affaires marchaient plutôt bien. Les touristes étaient moins regardant et semblaient apprécier ces petits plaisirs du quotidien dont ils avaient été privés.
La carriole, maniable à souhait, lui valait quelques compliments et lui permettait d’échanger à propos du réchauffement climatique, thème qui lui tenait particulièrement à cœur.
Son moral était au beau fixe comme le temps estival jusqu’à ce que le son d’une corne de brume retentisse dans les haut-parleurs. Abasourdi, il vit les gens plier bagages et s’en aller. Il ne réalisa pas tout de suite ce qui se passait. Y aurait-il menace d’un tsunami ? L’océan était pourtant calme, pas le moindre nuage à l’horizon, il se retrouva bientôt seul avec sa carriole. Un officier de police l’interpella, l’informa que la plage était fermée dans l’après-midi et lui ordonna de quitter les lieux. Il s’exécuta à contre cœur mais n’eut pas d’autre choix, de toute façon sa journée était compromise. Il remonta lentement sur le Remblai et passa à côté d’un journaliste qui interrogeait les badauds quant à leur ressenti à propos de cet arrêté municipal et s’ils étaient contrariés.
Il entendit une jeune fille répondre : « Je ne peux pas finir mon bronzage » et la vit s’engouffrer dans une boutique, sans doute, pour se consoler de sa frustration par l’achat de quelques babioles. Le journaliste ne lui demanda pas son avis. Il lui aurait dit qu’on l’empêchait de travailler, que son chiffre d’affaire était amputé de plus de la moitié et le serait également les jours suivants mais il comprenait. Il suivait toutes les consignes même si elles lui paraissaient parfois absurdes, il était bon citoyen, et s’agissant de la sécurité et la santé des autres il était prêt à tous les sacrifices.
Il rangea sa carriole et se rendit dans une petite crique dont il était l’un des rares à avoir accès. Le virus, les policiers, les vigiles n’ont qu’à venir l’y chercher. Il enfila sa combinaison de plongée, se laissa glisser dans les eaux cristallines, la liberté était au bout des palmes.

De Catherine

Oups !

Gwendoline, les yeux rivés sur le journal du matin, resta interloquée. Elle ne pouvait croire ce qui était écrit en caractères gras sur la page 2 réservée à sa ville de villégiature. Tous ses plans s’effondraient et elle se sentait soudain en panique. Ils n’avaient pas le droit de lui faire ça ! Elle relut encore et encore, mais la sémantique demeurait invariable ! O rage, ô désespoir, sa vie était fichue si ce que disait ce vieux torchon s’avérait vrai ! Ce ne pouvait être qu’un canular ,ou un poisson d’avril ! Ben non, on était en juin ! La plage des Sables d’Olonne fermée aujourd’hui : impossible, impensable, inadmissible… Elle devait en avoir le cœur net !
Elle s’habilla en toute hâte, mais n’omit surtout pas d’enfiler en tout premier lieu son maillot de bain payé si cher et si dépourvu de tissu. Son sac de plage à l’épaule, elle allongea son pas, d’ordinaire plus langoureux et propice aux admirateurs. Pas de temps pour ces balivernes, l’heure était à l’inquiétude grandissante à mesure qu’elle s’approchait du front de mer. Un mur de planches se dressait sur toute la longueur entre le parapet et la plage, occultant la vue vers les horizons lointains. Des camions militaires étaient garés ici ou là, mélangées avec des véhicules de police.
Gwendoline sentait la rage l’envahir. Elle s’estimait spoliée, dépossédée de son bien le plus précieux : la plage, SA plage, avec ses vastes étendues de sable où elle devait impérativement user des rayons du soleil et montrer son maillot de bain. Elle était venue exprès passer un week-end prolongé et on lui volait l’essence même de son séjour. Des gens s’agglutinaient pour essayer d’avoir des infos auprès des soldats qui demeuraient imperturbables et raides comme la justice. Elle se mit à en invectiver un, déclamant que c’était honteux de priver les honnêtes citoyens d’un bien commun à tous et surtout gratuit, que c’était injuste d’empêcher les gens de profiter de leur week-end pour se reposer en bordure de mer, que la mer était à tout le monde et qu’on n’avait jamais vu ça…
La voyant déchaînée, un journaliste entreprit de l’interviewer. Un instant interloquée, elle accepta.
— Mademoiselle, que pensez-vous de la situation ? Savez-vous de quoi il retourne ?
— Mais Monsieur, vous croyez qu’on nous a donné des explications ? Mais non ! On nous traite comme des moins que rien ! On nous prive de notre bien ! Je suis venue exprès passer quelques jours ici dans ma résidence secondaire et tout est fichu par terre… à cause de…. à cause de … on ne sait pas qui , ni quoi ! C’est une honte ! Je paye mes impôts et j’ai le droit de profiter de la plage !
— Vous avez l’air très en colère, mais en quoi êtes-vous lésée ?
— En quoi ? Je repars ce soir et je ne pourrai pas finir mon bronzage avant de repartir !
— Vous pensez que votre bronzage est plus important que la vie d’êtres humains ?
— …?
Des sirènes annoncèrent l’arrivée en trombe d’un véhicule militaire portant une inscription en rouge : « artificiers ». L’accès à la plage fut libéré instantanément puis vite bouclé à nouveau.
Le lendemain, dans le journal local, Gwendoline apprendra que les artificiers auront fait exploser une bombe de la dernière guerre, sortie dont ne savait où et venue s’échouer sur la plage la nuit précédente, mettant en danger toute personne s’aventurant sur le sable. La honte avait changé de camp !

De Dominique

La plage interdite

Munie de son parfait attirail de bronzage dans son sac de plage, Cécile fulmine. Elle a pourtant tout organisé pour que ses vacances soient parfaites. Et voilà que ce jour en arrivant sur la digue de son lieu de villégiature, elle découvre un arrêté municipal lui interdisant l’accès à la plage.
“Plage des Sables-D’olonne fermée cet après-midi.”
Un journaliste, couvrant l’événement, recueille les impressions des estivants très déçus, dont celui de Cécile :
« Je ne peux pas finir mon bronzage ! » s’exclame-t-elle.
Un peu surpris par cet argument Tom, reporter au “Vendée matin”, poursuit son interview :
« Qu’est ce qui fait que votre bronzage ne puisse souffrir de quelques heures sans soleil ? »
Cécile est une jeune artiste de cinéma qui a dans le contrat de son prochain casting une clause particulière :
“La comédienne veillera à obtenir une peau harmonieusement hâlée.”
« Sans cet ensoleillement, je risque de rater le rôle de ma vie. », lui dit-elle.
Voilà maintenant près de quinze jours que Cécile veille à se badigeonner méthodiquement le corps de crème et de produits bronzants. Ce n’est pas cet arrêté municipal qui va “chambouler” mon rituel rigoureux. Elle interroge le journaliste :
« Savez-vous Combien de temps durera cette interdiction ? Et pensez-vous que La municipalité puisse faire une exception ? »
Elle pensait :
« Ce rôle pour lequel je me suis tant préparé ne doit pas m’échapper pour la simple raison qu’une plage est inaccessible ! Je dois bronzer un point c’est tout ! »
Tom, ayant dans son répertoire les coordonnées téléphoniques du Maire, qu’il a suivi pendant sa dernière campagne électorale, prend son portable et compose le numéro de Yannick Amélineau, maire des Sables. Quelques tonalités plus tard, l’édile décroche son appareil :
« Oui Tom, j’ai reconnu ton numéro d’appel, tu as besoin de mes services ? (les journalistes, il vaut mieux les avoir dans sa poche.)
— Bonjour Yannick, je fais actuellement un article sur ton arrêté de fermeture des plages et j’aurais besoin de connaître la durée de l’interdiction d’accès. »
Le maire, après s’être accordé un instant de réflexion, lui répond :
« Ah oui, cette fameuse décision qui ne fait pas que des heureux, effectivement le conseil municipal a décidé une semaine de fermeture le temps des grandes marées. Le vent a un peu forci et nous craignons des vagues de submersion. Nous craignons des accidents qui pourraient se retourner sur les élus, nous ne voulons pas faire de vagues, si tu vois ce que je veux dire ! », dit-il en ricanant.
Tom avait laissé son haut-parleur ouvert afin que la jeune naïade puisse entendre les arguments avancés :
« Merci Yannick, j’ai donc des réponses pour mon prochain article. »
Le reste de la conversation n’étant que banalités et purs échanges de politesse, le journaliste coupa son interphone et laissa Cécile dans une consternation déprimante. Comment allait-elle résoudre son problème ? Ses plans de “starlette” l’obligeaient à prendre sa plus belle couleur de peau afin de s’afficher devant le public de la parade des skippers du Vendée globe qui viendrait bientôt. La première des règles pour « devenir vedette » est de profiter de la médiation opportune des événements locaux.
Sera-t-elle obligée de s’exiler sous des cieux plus ensoleillés ? Elle n’en a pas les moyens et ce journaliste saura peut-être l’aider !
« Cher Monsieur, peut-être pouvez-vous me conseiller une autre plage dans les environs et sans interdiction d’accès ? »
Tom toujours prêt à rendre service à son prochain, surtout s’il est de sexe féminin, et plutôt joli lui rétorqua :
« Vous savez, il n’y a pas qu’à la plage que l’on bronze ! Vous avez la possibilité d’aller au solarium, les Sables ont quelques adresses prestigieuses, ou encore acheter des pilules de carotène, il semblerait que ce soit efficace, ou alors essayez le bain de chicorée ! »
Cécile, amusée mais pas très convaincue des solutions proposées, lui répond :
« C’est très bien tout ça, mais le soleil, il est gratuit et brille pour tout le monde ».
Tom, un peu gêné d’avoir taquiné la future “Bardot”, lui propose une autre solution :
« Écoutez, vous m’êtes sympathique et je vous offre une alternative. J’ai une maison de campagne dans l’arrière-pays. Elle est dotée d’une piscine et d’une terrasse attenante, là vous pourriez finir de bronzer en paix ».
Cécile, qui voulait s’assurer d’avoir bien entendu, reformula la proposition :
« Vous me laissez votre maison de campagne jusqu’à la fin de l’été c’est ça ?
— En échange vous me donnez quelques interviews exclusives, et si votre carrière démarre vraiment, je deviendrai votre “découvreur”, mes articles se négocieraient à prix d’or. Qu’en pensez-vous ? Ma proposition se veut honnête, et en tout bien tout honneur bien sûr. »
Cécile, heureuse de sortir de son embarras, et sans plus réfléchir, sauta dans les bras du journaliste très “providentiel”. “
“Considérez que je veux donner la chance à la jeunesse artistique en devenant un découvreur de talents !”
— Procurez-moi les coordonnées de la maison et je file rassembler mes affaires.” dit Cécile tout enchantée de sa bonne fortune.
Tom était satisfait de son idée et content de partager avec la “jolie starlette”, une proximité qui lui semblait très attrayante, son charme ferait le reste.
Tôt le lendemain matin, Cécile arriva à l’adresse susdite et s’installa avec dans ses bagages :
ses costumes de scène, son chien “kiki”, ses produits bronzants, ses maquillages, ses deux enfants Lola et Bruno, sa vieille maman qui lui prodigue tant de bons conseils et Jean-Eudes de la Coutelière son mari et fan de la première heure.
PS : toute ressemblance avec des situations existantes ou des noms de personnes réelles, n’est que pure coïncidence.

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la nouvelle proposition d’écriture!

Je compte sur vous!

A vos plumes!

D’ici là, portez-vous bien et prenez bien soin de vous, avec ce froid qui revient en France!

Créativement vôtre,


Laurence Smits, LA PLUME DE LAURENCE


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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