Comme c’était amusant de créer des poèmes à partir de noms de pays, de prénoms, de villes, d’animaux, comme je vous l’avais proposé. Je pense que nous avons réellement pris cela pour un jeu!
D’ailleurs, tout travail d’écriture devrait être pris pour un jeu, car seul le plaisir compte dans cette activité!
Quel bonheur de créer des histoires ou des poèmes à partir d’une proposition. Cela nous amène vers des horizons nouveaux. Nous nous ouvrons aux personnages ou situations que nous créons.
Voici les créations de cette semaine:
De Lucette de France
Mon amoureux est espagnol
Il m’affole, il me cajole
M’emmène dans sa farandole
Où j’y fais la fofolle
Enchantée, j’en reviens avec des babioles.
En voyageant en caravelle
Pour un voyage culturel
Assis à côté d’une belle demoiselle
Elle pleure, qu’a-t-elle ?
Dans cette vie actuelle
C’est sûr qu’il nous faut une bonne cervelle…
Avez-vous connu Yvette, Toinette et Arlette ?
La première a les yeux et l’odeur d’un sconse dite « mouffette »
La seconde, repliée sur elle, est plus discrète
Cadette de la 3ème, qui est secrète et belle comme une violette.
Me voilà embarquée avec mes voisines pour l’Asie
Je croyais partir en Algérie ou en Tunisie
Là-bas, pas d’ailloli, mais bien accueillie
Ainsi va la vie avec mes amies
Que se soit l’Albanie ou la Russie, c’est le paradis
A toutes, je leur crie Merci.
L’été les enfants traînent en espadrilles
Ce n’est pas le temps des jonquilles
Au détour d’une allée, je vois des myrtilles
Continuant à batifoler, je me déshabille
Tout à côté, l’étang nous fait signe
Avec ma famille, je me fais toute gentille
Dans ma poche, j’ai toujours mes billes
Je suis fatiguée, j’attends ma camomille
Bientôt je retourne à Séville, les soirées là-bas grésillent…
De Nicole de Belgique
|
|||
|
De Laurence de France
Avec ma chienne Blanca
Pas de blablabla
Ni de tracas
Bon petit soldat
Sans tralala.
Elle aime les chipolatas
Sans jouer la corrida.
Mes chats, Java et Fripouille,
N’aiment pas les chatouilles.
Ils chassent la grenouille
Mais n’aiment pas la ratatouille.
Chaque jour, ils patrouillent
Et à leur guise vadrouillent.
Ils fouillent et fouillent
Mais rentrent toujours bredouilles.
Mon pays la France
Vit dans l’abondance.
C’est un pays immense
Où on vit dans l’aisance.
C’est un pays dense
Qui vous regarde avec bienveillance.
Au fond de ses provinces, il y a cette brillance
Comme une belle récompense.
C’est un pays fait de connaissances
Qui ne vit pas toujours dans la constance.
C’est un pays de croyances
Et aussi de discordance et de désobéissance.
Moi, je l’aime ma douce France
C’est le pays de mon enfance.
Mon village charentais
N’est pas antillais,
Mais plutôt proche du Bordelais.
Il n’est pas hollandais
Ni japonais, encore moins javanais.
Ses champs sont ses palais
Pour sûr, plein d’engrais !
Mais, tout n’est pas mauvais
Dans ce coin imparfait.
Parfait pourrait être ce portrait
Si jamais tu le rencontrais.
Mon amie Mireille
Assise sous sa treille
Au grain veille.
Elle est assez vieille
Et elle surveille
Toujours son oseille.
Elle n’entend que d’une oreille,
On la croit en sommeil
Sur son transat au soleil.
Elle n’a pas son pareil
Pour raconter des merveilles.
Notre-Dame-de-Paris
A péri dans un incendie.
Nous sommes tous ahuris
Pour ne pas dire abasourdis.
Notre belle Dame est défraîchie
Pour la première fois de sa vie.
Mais, à nouveau, elle sera embellie
E ce mauvais souvenir sera enfoui
Dans quelques années, elle sera guérie
De ce toit détruit.
Je te reverrai anoblie
Belle et flétrie.
A l’avance je souris
Car tu ne seras plus meurtrie.
Dans mon atelier d’écriture,
Il n’y a aucune autocensure,
C’est la grande aventure.
Toutes les semaines, ç carbure,
Dans un environnement pur.
Nous cachons nos blessures
Sous toutes les coutures,
C’est comme une cure
Sans désinvolture.
Tout est dorure
Comme une ouverture,
L’imagination comme enluminure.
Les mots pris en filature
Pour se transformer en parure,
Les mots enfouis sous leurs fourrures
Pour cacher nos fêlures.
On trace des coutures,
C’est presque de la littérature !
Mon jardin
C’est mon seul bien,
Qui rime comme un alexandrin.
Je m’en occupe à la main,
Hier, aujourd’hui et demain.
Je m’y détends avec un bouquin.
Il trace son chemin
Avec les arbres pour voisins,
Loin du bruit citadin,
Il recèle mille parfums.
Mon jardin me semble divin
La verdure dans tous les coins
Je me délecte en son sein
Pour oublier le temps assassin.
Mon jardin n’est pas hautain, il est à mon image, simple et serein.
De Michèle de France
|
|||
|
Quel plaisir de lire tous ces beaux poèmes! merci beaucoup à mes fidèles créatrices!
Je vous souhaite une belle lecture et une belle semaine créative. J’espère que vous oserez écrire et m’envoyer vos créations via la rubrique “me contacter” de ce blog.
Créativement vôtre,
LAURENCE SMITS, La Plume de Laurence