La proposition d’écriture N° 149 qui consistait à parodier une chanson comique en a amusé certaines et certains d’entre vous. Je pensais que c’était une bonne chose de commencer l’année sur une note positive. cela fait du bien, car les infos au quotidien n’inspirent pas vraiment la joie ni le ravissement!

Voici vos textes. Je vous en souhaite une belle lecture.

De Françoise V (proposition d’écriture sur l’hiver)

Période de réflexion, de projets pour cette saison.
Un repli constructif.
Des idées prolifiques, riches.
Moments de récompenses, de gourmandises sucrées
Et quand l’effort m’a fatiguée
Vite un chocolat chaud
C’est plaisir et c’est chic après la rando !
Il faut se l’offrir
Il donne le sourire

Retourner à l’atelier, rejoindre mes pinceaux,
Peindre des tableaux
Dans des coloris chauds.

Écouter la musique toute une après-midi.
C’est tout ce dont j’ai envie.
Lire au coin du feu,
Regarder la flamme, en prendre plein mes yeux.
Hiver, froid, gel, bise, vent… me couvrir de bonnet, de doudoune ou de laine
Tout ce que j’aime !
Éblouie par la neige, cette immaculée
Cette déesse est une fée,
Celle qui pare les prés
De son manteau argenté.

Me cacher le nez,
Regarder le soleil éclairant mes pensées.
Pouvoir sortir chaque jour,
Même si grisaille du jour.
Un stimulus quotidien qui flirt avec hibernation
Vécue avec passion.
Rentrer le soir tôt
Retrouver le doux et le chaud
D’une maison accueillante
D’un accueil bienveillant.

C’est l’hiver et je l’aime
Comme le chocolat ce suprême !

Qui est le lauréat
Qui fond et s’en va
Qui fait recette
Avec noisette ?

C’est bien le chocolat !

On le fête
Il régale
Rien en fait
Ne l’égale

Il est déco
Nous rend accroc
Sa délicate
Nous épate

On l’a goûté
Et savouré
Un éphémère
Extraordinaire

Mon chocolat, moi je l’aime !


De Roselyne (sur l’exercice d’écriture du 1er janvier « Pourquoi écrire? » de mon calendrier d’écriture)

Pourquoi écrire ?

L’envie d’écrire s’est probablement déclenchée vers l’âge de douze ans (évidemment, ce n’est pas original), l’âge où l’on se trouve entre deux eaux, mal dans sa peau, cette impression de n’être pas comprise, ce moment de révolte qui transpire par tous les pores.
Alors, comme j’étais déjà attirée par les mots, je me suis mise à les pencher, à les poser sur les feuilles blanches d’un cahier. J’ai ainsi pu décharger le mal être de l’adolescence, la colère, les pleurs, le blues, l’injustice surtout, celle du monde. J’étais très sensible à la misère, notamment celle des enfants que je ne comprenais pas. Les pages du cahier se noircissaient.
L’écriture est devenue nécessaire. C’est un privilège, une évasion, l’absolue immersion vers un autre monde. Rien ni personne ne peut pénétrer cette bulle, c’est mon refuge, je suis imperméable à tout ce qui se passe autour de moi, je suis tapie, blottie dans mon antre.
L’écriture est un exutoire, elle permet d’apaiser les tensions, elle est libératrice. Lorsque l’on écrit pour soi, la plume est libre, rien n’arrête le flot des mots, c’est tellement salvateur. L’écriture autorise de libérer les émotions qui parfois sont difficiles à exprimer oralement. Sur le papier, les mots s’enchainent, se déclinent, se déversent comme une cascade dans le creux de la main.
Le temps de l’écriture rassérène, réconforte, avive l’imagination, permet la recherche du bon terme.
L’écriture est magique, elle accepte la sagesse, la modération, l’envol poétique, l’exubérance, la folie.
L’écriture donne le courage d’affronter certaines situations compliquées, difficiles à appréhender.
L’écriture c’est comme une naissance, une bonne respiration, une méditation, un état de quiétude, de tranquillité, de sérénité.
L’écriture, une auréole de lumière qui nimbe la vie du quotidien.

De Joëlle

Chanson choisie : Ah … si tu pouvais fermer ta gueule … de Patrick SEBASTIEN

CHANSON PARODISIAQUE pour Caroline, une fille braque.

J’te nommerai pas collègue de l’année,
Tu ne fais rien qu’nous casser les pieds,
La seule chose qui t’rend heureuse,
C’est d’te faire remarquer.

Fagotée comme l’as de pique
Les yeux smoky
Y’a d’quoi s’moquer
Ta seule présence m’irrite.

Ah … si tu pouvais fermer ta gueule …
Ce serait paradisiaque
Ah … si tu pouvais fermer ta gueule …
Exaltée, t’es vraiment trop foutraque !

Et puis y a ceux qui ont les yeux rivés sur leur écran
Ceux qui sont centrés mais cons … sérieux ?
Ceux qui causent et décausent
Mais avec toi, c’est clair, j’suis à cran.

Fagotée comme l’as de pique
Tu forces le trait
T’as pas d’attrait
Ta seule présence m’irrite

Ah … si tu pouvais fermer ta gueule …
Ce serait paradisiaque
Ah … si tu pouvais fermer ta gueule …
Exaltée, t’es vraiment trop foutraque !

Et puis y a moi au milieu de tout c’fatras
Et pourtant j’peux t’dire que j’prends sur moi
Ordinaire, j’suis p’t’être pas extra
Mais au moins j’en fais pas tout un plat

Fagotée comme l’as de pique
Les yeux smoky
Y’a d’quoi s’moquer
Ta seule présence m’irrite

Ah … si tu pouvais fermer ta gueule ..
Ce serait paradisiaque
Ah … si tu pouvais fermer ta gueule ..
Exaltée, t’es vraiment trop foutraque !

T’en fais toujours trop, tu blablates
Tu pourrais pas t’écraser pour une fois ?
Tu traînes des pieds, tu sautilles
Tu jacasses, tu parles fort, souvent pour des broutilles

J’t’en veux pas, j’te promets,
T’as l’droit d’t’exprimer
Mais j’ai quand même envie d’clamer ….

Ah … si tu pouvais fermer ta gueule ..
Ce serait paradisiaque
Ah … si tu pouvais fermer ta gueule ..
Exaltée, t’es vraiment trop foutraque !

Cette chanson, j’l’ai écrite pour toi,
Caroline, archétype de l’anti-héroïne
Sans caractère ni grand mystère
Pour toi, je chanterai cet hymne ….

Ah … si tu pouvais fermer ta gueule ..
Ce serait paradisiaque
Ah … si tu pouvais fermer ta gueule ..
Exaltée, t’es vraiment trop foutraque !


De Laurence H

Voici ma parodie de « Salade de Fruits » de Bourvil :

Salade de fruits,
Pêches, ananas, kiwis
Ta saveur est douce,
Ton odeur est suave,
Salade de fruits
Fraises et bananes, kiwis
Tu séduiras bientôt les appétits

Nos mères nous ont nourris de viandes en sauce
Et de pâtisseries
Pourtant, Nos ancêtres eux savent bien
Que c’est du jardin,
Que sort le meilleur…

Salade de fruits,
Pêches, ananas, kiwis
Ta saveur est douce,
Ton odeur est suave,
Salade de fruits
Fraises et bananes, kiwis
Tu séduiras bientôt les appétits

Hamburger, Pizza, et kebbab sont notre quotidien
Le monde savoure,
La santé trinque,
Et c’est le malaise
le surpoids qui nous guette

Salade de fruits,
Pêches, ananas, kiwis
Ta saveur est douce,
Ton odeur est suave,
Salade de fruits
Fraises et bananes, kiwis
Tu séduiras bientôt les appétits

Revenir au jardin, au local, c’est revenir au goût
Vive les marchés, les produits frais
Et c’est là l’espoir
D’une vie équilibrée !

De Marie-Josée

Oh ma bouillotte (Parodie de « Oh mon bateau » d’Eric Morena)

Gla,gla
Gla, gla
Chaque jour le même problème
Malgré les éoliennes
L’énergie faut économiser
Les radiateurs, vaut mieux oublier
Mettre un col roulé
Bruno l’a conseillé
Moi j’ai recherché
Oh ma bouillotte
Bien que vieille
Tu es la plus belle
Remisée aux oubliettes
Tu fais à nouveau recette
Couverture et chaussettes
Sont chaque jour de la fête
Mais c’est toi la plus douillette
Blottie sous la couette
Avec toi c’est chouette
Rien ne peut t’égaler
Pour réchauffer mes pieds
Oh là, là
Toi, ma bouillotte
Cette année, sous le sapin
Tu étais le cadeau malin
Pour parer au fiasco
Des stratégies de ces rigolos
Qui ne jouent que du pipeau
Et nous mènent en bateau
De leurs slogans ils nous ont martelé :
Baisser, éteindre, décaler
Tous leurs conseillers
Grassement payés
N’ont pas pensé
A toi, ma bouillotte
Pourras-tu jamais me pardonner
De t’avoir troquée
Contre la modernité.
Face à l’adversité
Les méthodes du passé
Sont à nouveau d’actualité
Pour nous éclairer :
Une loupiotte
Pour nous réchauffer
Une bouillotte.

De Dominique

Les bancs publics.


Le printemps était doux dans ce parc qui sentait bon l’herbe coupée et le muguet, un banc était libre, j’allais m’y asseoir.
Les yeux fermés, je pensais à la chanson de Georges Brassens « les amoureux des bancs publics ». J’imaginais ce banc où des amoureux débutants étaient assis sous le regard réprobateur des « passants honnêtes. »
Tout à mes pensées, c’est alors que j’entendis des pas légers s’approcher de l’endroit où j’étais installé. Une charmante dame s’avançait dans ma direction. Arrivée à ma hauteur, son foulard fut emporté par une saute de vent soudaine. En homme bien élevé, je me suis levé et je fis quelques pas pour le lui ramasser. À peine l’écharpe dans mes mains, la charmante dame avait pris la place à côté de la mienne.
M’adressant à cette jolie inconnue, je lui dis :
« Mademoiselle, permettez-moi de vous rendre votre foulard tombé de vos épaules à l’instant même — Merci beaucoup monsieur mais, je tiens à vous préciser que c’est madame et non pas Mademoiselle, en tout cas je vous remercie pour votre attention. »
Le front haut, le regard détaché, je me rendis compte que « Madame » n’était pas d’humeur à se faire courtiser, ni même à entretenir une conversation amicale. Cependant et, bien que le sujet fût délicat, il me fallait lui confier le trouble qui était le mien dès lors qu’elle se fut assise près de moi ! L’homme timide que je suis, se sentait bien embarrassé pour lui parler du détail qui me tracassait. « Mademoiselle, me permettez-vous de… Et sans avoir le temps de terminer ma phrase, elle me reprit vivement — C’est madame et non pas Mademoiselle, le faites- vous exprès ? »
Par maladresse, j’avais ravivé son mécontentement et son dédain pour moi. J’ai alors pensé : « Pas commode la dame, il va falloir prendre des « pincettes » pour lui dire ce que j’ai sur le cœur. »
« Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics… Bancs publics », ça n’était pas vraiment cette expérience-là que j’avais envie de partager avec « Madame iceberg ». Quelle idée aussi de venir s’asseoir juste à côté de moi, des bancs, le parc en possédait bien assez pour éviter celui sur lequel j’étais placé, pourquoi donc avait-elle choisi précisément le mien ?
Ce moment de paix, de sérénité que j’étais venu chercher dans ce parc allait être gâché par cette maudite mégère. À ce moment de l’histoire, je n’avais qu’une envie, celle de m’en aller, filer à l’anglaise pour lui laisser toute la place. Une seule idée m’obsédait, fuir et marcher vers le banc le plus éloigné de la dame acariâtre.
Comment dans ces conditions, lui faire part de mon embarras ? Je tentais une nouvelle approche :
« Madame, bien que vos charmes et vos attraits puissent vous faire penser que j’essaye d’entreprendre des manœuvres de séduction pour vous adresser la parole, je vous prie de ne pas vous méprendre sur mes intentions, tout à fait respectables au demeurant. C’est un détail bien navrant qui me fait venir vers vous. »
Me dévisageant de la tête aux pieds et d’un ton condescendant, elle me dit :
« Vos tactiques d’approche se voient comme le nez au milieu du visage messieurs, vous êtes tous les mêmes et d’ailleurs n’y pensez même pas, car je suis mariée et j’attends que mon homme vienne me chercher après son travail. Je préfère vous prévenir, il est plutôt du genre jaloux et susceptible. »
Un silence lourd régna. Je n’osais plus dire un mot. Comment dans ces conditions, lui exprimer mon tourment ? Et si je tentais l’humour ? Les femmes aiment bien les hommes qui ont de l’esprit. Vais-je être obligé de lui faire mes plus belles grimaces pour la dérider ou lui sortir le nez rouge que portent tous les clowns dignes de ce nom ?
Allez, lançons-nous !
« Connaissez-vous le comble du docteur, lui demandais-je ?
— Non me répondit-elle, où voulez-vous en venir ?
— C’est d’ouvrir un crayon pour voir s’il a bonne mine ! »
Pas l’ombre d’un sourire ne vint éclairer son visage. Décidément, voilà bien l’être le plus distant et froid qu’il m’ait été donné de rencontrer.
Il est manifeste que je l’agace, je pensais :
« Si tu ne veux pas attendre la fin de la journée pour te sauver mon gars, il va falloir que tu te lèves et que tu lui annonces sans appréhension l’objet de ton trouble. »
Prenant mon courage à deux mains, rassemblant mes esprits et pesant bien les mots à utiliser pour lui annoncer mon problème, je lui dis :
« Pardonnez-moi Mademoiselle, heu non Madame, mais ce que j’essaye de vous exprimer depuis tout à l’heure, c’est que vous vous êtes assise sur mon chapeau et que j’aimerai bien le récupérer avant de vous céder la place ! »
La dame, toute confuse et à présent souriante, se leva pour me laisser récupérer le couvre-chef qui avait séjourné, bien au chaud, sous son séant.
Ah comme les bancs publics… Bancs publics, peuvent nous faire vivre de situations cocasses.

De Michèle

Parodie satirique, piquante, d’une chanson de Brassens « Une jolie fleur dans une peau d’vache »



Jamais sur terre il n’y eu tant d’affreux
Qui manipulent avec tant d’affinage
Mais les cerveaux devenus adipeux
Au quart de tour plongent dans l’allumage

Un pauvre mec dans un beau corps de femme
Une jolie femme qui n’est donc qu’un leurre
Très visuelle et qui vous enflamme
Mais rapidement vous brise le coeur

Le mec s’était couvert de falbalas
Qui ne demandaient aucune retouche
Son visage maquillé en fiesta
S’était aussi doté d’une belle mouche

Un pauvre mec dans un beau corps de femme
Une jolie femme qui n’est donc qu’un leurre
Très visuelle et qui vous enflamme
Mais rapidement vous brise le coeur

Comme disait Desproges, il n’avait pas
Pour irriguer le cerveau et les couilles
Suffisamment de sang qui coulera
Pour utiliser et grossir sa cagouille

Un pauvre mec dans un beau corps de femme
Une jolie femme qui n’est donc qu’un leurre
Très visuelle et qui vous enflamme
Mais rapidement vous brise le coeur

Tant qu’il ne touchera pas aux enfants
Il peut changer et retourner sa veste
Et les adultes qui tomberont dedans
Auront vite fait de fuir cette peste

Un pauvre mec dans un beau corps de femme
Une jolie femme qui n’est donc qu’un leurre
Très visuelle et qui vous enflamme
Mais rapidement vous brise le coeur

Le monde devient quand même bien-pensant
Réfléchit aussi pendant qu’il tâtonne
Mais il s’expanse à coeur et à sang
A la lumière pour qu’enfin elle rayonne

Un pauvre mec dans un beau corps de femme
qui a inventé ce monde d’acteurs
Tentant d’inverser tout, jusqu’à l’âme
Pour pourrir l’humanité au coeur


De Gérard

Marseillaise 2023



Allons enfants de la gabegie

Le compostage est arrivé

Face aux fléaux de la chimie

L’étendard végan est levé
L’étendard végan est levé

Constatez-vous dans nos campagnes

Agir ces toxiques substrats

Ils viennent jusque dans vos plats

Gangrener vos fils et vos compagnes

Végans républicains !

Végétariens bouillons

Buvons, buvons

Compost bio pur, Engraisse nos sillons !!!


De Lisa

Inspiré de la chanson de « Les cornichons » de Nino Ferrer



On est chez Georgette pour l’anniversaire de Gaston
Faire tous ensemble un grand repas qui est en plus celui de Noël
En s’entourant des enfants, et de la Belle-mère,
Et « Cornichon », le fiston

On n’avait rien oublié, tout est préparé
Pour ce grand festin fait par Mam’ Nova
Pour se retrouver une fois dans l’année
C’est la famille bien aimée

Dans tous ses états, Monsieur « Cornichon »
Décide d’interpréter une chanson
Où tous les légumes et les fruits
Y passent pour le « plaisir » des grands et des petits

Des kiwis
Des ananas
Des petits pois
De la banane
De la frisée
Des haricots secs
Le jus d’orange etc…

De Catherine

Sur l’air de « J’ai la rate qui s’dilate » de Evrard

Depuis quelques années en arrière

C’n’est pas rigolo entre nous

La France est d’une santé précaire

Ça s’arrange vraiment pas du tout.

On a beau regarder partout

C’est sûr que rien n’va plus du tout

Y a l’Covid

Qui a fait l’vide

L’hôpital

A fièvre de ch’val

Les soignants

Qu’ont l’mors aux dents

Y a plus d’médecins

Sonnez l’tocsin

Les policiers

Sont chahutés

Et y a l’école

Qui dégringole

Y a les hackers

Qui s’font du beurre

Et les dealers

Qui font très peur

Le harcèlement

Tue des enfants

L’électricité

Qu’on va t’couper

Y a plus d’fournée

Chez l’boulanger

Y a les retraites

A perpète

Et des lois

A coups d’49/3

Ah mon Dieu que c’est navrant

D’ voir s’écrouler la France

Ah mon Dieu qu’c’est énervant

Que fait l’gouvernement ?

D’Ania

à partir de la comptine pour enfant “le poussin piou”

 
A la radio il y’a une fille, à la radio il y a une fille ; et cette fille elle a mal, cette fille elle a mal, cette fille elle a mal, cette fille elle a mal.
A la radio il y a une famille, à la radio il y a une famille, une famille qui est déchirée ; et cette fille, elle a mal.
A la radio il y a un père, à la radio il y a un père, un père impuissant, un père qui boit, un père qui tente de cacher ses émotions ; et cette fille, elle a mal.
A la radio il y a une mère, à la radio il y a une mère, une mère impuissante, une mère qui implore le ciel, une mère qui frappe à toute les portes et cette fille, elle a mal.
A la radio il y a des amis, à la radio il y a des amis, des amis impuissants, des amis qui ne se rendent pas compte, des amis qui se préfèrent à terme ; et cette fille, elle a mal.
A la radio il y a des larmes, à la radio il y a de la confusion, il y a un effet domino qui plonge peu à peu tous ceux qu’elle aime dans le noir le plus total. Il y a, elle, qui devient aveugle à tout ce qu’elle possède déjà ainsi qu’à l’avenir qui pourrait lui arracher un sourire et lui faire dire : je suis heureuse de t’avoir attendu…
A la radio, il y a la nuit, à la radio il y a les insomnies, il y a cette voix qui au début chuchotant, hurle et la terrorise à présent ; cette voix fasse à laquelle elle n’a plus envie de résister. A quoi bon ? puisqu’elle finira par revenir de toute façon.
A la radio il y a des pilules, à la radio il y a un sommeil sans rêves, qui a le pouvoir de l’apaiser, qui l’aide à s’évader, qui lui permet d’arrêter d’avoir mal et de faire mal autour d’elle, ou du moins d’en être témoin…
A la radio il y a la solitude, qui lui fait peur mais qui la rassure en même temps…
A la radio il y a l’extérieur, qu’elle évite, s’enfermant entre quatre murs du matin au soir et du couché au réveil.
A la radio il y a les gens, dont la présence la met mal à l’aise comme si elle n’était pas à sa place, comme si elle ne méritait que le droit d’exister… Oui, elle ne faisait qu’exister, que subir sans jamais rien oser ni rien demander.
A la radio il y a le passé, à la radio il y a ses ruminations, à la radio il y a l’isolement, à la radio il y a le monde, à la radio il y a le désespoir, à la radio il y a une prison, à la radio il y a cette fille piégée entre deux peurs.
A la radio il y a enfin ce jour, à la radio il y a cette fille, à la radio il y a la résignation, à la radio il y a cette fille, à la radio il y a l’apaisement, à la radio il y a cette fille, à la radio il y a la culpabilité, à la radio il y a cette fille, à la radio il y a une décision, à la radio il y a cette fille, à la radio il n’y a plus d’hésitations, à la radio il y a cette fille, à la radio il y a les somnifères, à la radio il y a, pourquoi…

 De Claude

Sur les paroles de : « Je ne suis pas bien portant » de Vincent Baptiste Scotto, Georges Konyn et Gaston Emile Ouvrard.

…Depuis que j’ai été élu président
Ce n’est pas toujours rigolo. Entre nous,
J’en prends plein les dents
Et j’me fais du mouron pour tout
J’ai beau vouloir me requinquer
Je n’arrive pas à respirer
J’ai la gauche
Qui m’accroche
J’ai la droite
Qu’est pas droite
J’ai le centre
Qui se recentre
Les séniors
Qui pérorent
Les médecins
Vous voulez un dessin ?
Les ch’minots
Au repos
Les boulangers
En danger
Les traiteurs
Mal traités
La justice
Qui dévisse
Les syndicats
J’en parle pas
Et les profs
Catastrophe
L’énergie
Un défi
Le nucléaire
en galère
Les gilets jaunes
Qui cartonnent
Pour l’hôpital
C’est une dette abyssale
Le covid
C’est un bide
Et la presse
Qui m’agresse
J’ai l’cerveau
En lambeaux
Ah ! bon Dieu ! Être élu président
C’est pire qu’un accident !

Afin d’améliorer la situation,
Un soir tout dernièrement
J’suis allé causer à la télé
Un journaliste m’a demandé
Comment j’comptais continuer
C’est bien simple que j’lui ai répliqué.
J’ai la gauche
Qui m’accroche
J’ai la droite
Qu’est pas droite
Et puis j’ai
Ajouté
Voyez-vous
C’n’est pas tout
Les infirmières
Sont en colère
Les généralistes
Ils persistent
Les députés
Sont dépités
Et les Verts
Quel calvaire !
Les raffineries
C’est l’anarchie
Les chasseurs
Me font peur
Et quand j’vois les prix
J’suis abasourdi
Le prix d’l’essence
En pleine errance
Le prix du gaz
C’est kamikaze
Celui d’l’électricité
Qui n’fait qu’flamber
L’inflation
En expansion
Et pour couronner l’tout
Les retraites
Insatisfaites
J’ai le cœur
En fureur
Et l’esprit
Rabougri
J’ai l’moral
Qui va mal
En plus d’ça
J’vous l’cache pas
J’en ai ma claque
D’être insomniaque
La politique
C’est toxique
J’rêve maintenant de vacances
Et d’mettre fin aux ordonnances.

D’Elie

 Thème : Le lévirat, un sujet de pleure.

L’artiste, Anicet Pépé du Bénin a observé le traitement inhumain que vivent certaines veuves et leurs enfants dont les maris étaient riches. Il en a parlé afin d’amener une prise de conscience et changer de comportement.

Chanson : voici un sujet de pleurs. Veuillez pleurer avec moi.

—- Est-ce parce que l’on est devenu orphelin depuis l’enfance,
que l’on ne puisse jouir de ce qui est à soi ?
—- Oui, on peut en jouir, mais moi qui suis l’oncle et le chef de la collectivité, je dois veiller sur la mère en la prenant seule pour mon épouse car elle est trop belle.
—- S’il n’y a pas un tuteur digne et de bonne foi, voyez-vous quel sera le malheureux sort des enfants ?
—- Il n’y pas un problème en ce point. Les trois enfants de mon frère, le défunt, j’enverrai les trois à ma sœur Pauline à Parakou au nord-ouest du Bénin.
Ensuite, je vais m’occuper de leur mère et de toutes les richesses de mon frère défunt.
—- Ne penses-tu pas que les enfants mèneront une vie d’atrocités car ta sœur est très pauvre pour garder les enfants du défunt?
—- Oui les enfants, Dieu s’occupera de leur sort avec ma sœur à Parakou.
Un jour, un des enfants se soulèvera avec ses frères pour revendiquer leurs droits. Il diront :
— Ce qui nous appartient, cédez-le nous. Car c’est à l’ancienne corde que se tisse la nouvelle. Toi, tu veux seulement jouir de la mère et des richesses.
—-D’où viendront-ils ? Je les chasserai tous. Ils sont très petits pour réclamer quoi que ce soit.
—- La nature a ses lois qu’on ne viole jamais. Respecte les lois de Dieu et tu vivras en paix.
—- C’est quoi la paix dont tu parles ?
Je ne la connais pas et je ne veux rien entendre mon ami.
On en était à ce niveau quand Jean fit son entrée dans la pièce du chef de la collectivité pour une préoccupation.
Son Excellence grand-frère :
—- Je suis venu t’exprimer mon fort désir de prendre Solange, la femme de notre frère, le défunt, en mariage.
Je lui ai déjà fait la cour et hier, elle m’est revenue avec une réponse positive.
Bouleversé de cette information, le chef de la collectivité se leva, furieux, et commença par déverser sur son frère, Jean, des imprécations et des incantations.
Jean riposta par des injures et imprécations.
Le bruit qui surgit dans la concession attira une grande foule, qui se remplit de femmes, d’ enfants et de jeunes.
Pendant ce temps, trois tantes et des cousins lâchèrent l’information suivante :
—- Nous avons appris hier que les enfants de notre feu frère appartiennent à Segnonan, l’instituteur du village.
Cette dernière fausse nouvelle a mélangé la famille.
L’ami en visite répond en disant au chef de la collectivité:
—- Sache que l’éléphant est le roi des animaux de la forêt, cependant c’est la petite fourmi qui le fait courir. Il n’y a jamais un tout-puissant dans la vie. Confirme ta position d’aînesse par la sagesse.
Nous avons besoin dans ce monde de comprendre et rechercher la sagesse pour bien mener la vie.
— Mon frère, si un jour ton père, décède et que la famille complote dans la pensée de détourner ton héritage, les membres de la famille remplis de mauvais desseins diront:
Que ta mère est l’auteur de la mort de ton père. Que les enfants sont issus de la prostitution.
Enfin, la femme est expulsée de la maison avec les enfants.
— Tous ceux qui héritent les veuves,
Ne le sont pas pour relayer le défunt
Dans les responsabilités qu’il a laissées.
—- Le Dah, chef de la collectivité, désire prendre en mariage la veuve.
Jean désire prendre en mariage la veuve.
Paulin désire prendre en mariage la veuve.
En quelques mots, la veuve devient un sujet de rivalités et des haines fratricides.
—- Vous les tantes, pigeons voyageurs, divorcées et revenues en famille. Partez et allez vous faire une place ailleurs.
—- Les tantes coureuses d’hommes en hommes,
Les oncles paresseux, et accapareurs d’héritage.
Si les bouchées de nourriture ne rassasient pas,
Le léchage des doigts le pourrait-il ?
—- De telle méchanceté ne se commet pas
Mais des tantes le font.
De telle méchanceté ne se commet pas.
Mais des oncles le font.
—- Ce que votre frère, le défunt a laissé,
N’est pas pour les membres de la famille.
C’est pour les enfants et leur mère.
—- Mon frère, on ne viole pas les principes de la vie.
Et les tantes l’ont fait,
Gardez le silence et vous verrez la suite…
C’est bien eux, les membres de la famille qui ont tué le défunt.
Et qui poursuivent son héritage.
Toute la sagesse dans ce monde n’est-elle pas un trésor pour l’homme ?
—- Le plus grand trésor que l’homme puisse posséder, c’est l’enfant.
Et quand des épreuves tragiques frappent l’homme, il doit mettre le couteau à sa gorge et apprivoiser toutes sortes de cupidité, de convoitises et d’individualisme pour viser le devenir des enfants.
Ce sont eux la gloire des familles s’ils sont bien entretenus et éduqués.
Par ailleurs, tous les actes des hommes sont mis au peigne fin de la justice divine.
—- Si quelqu’un désire voir Dieu, il doit renoncer à l’héritage des orphelins et des veuves acquis injustement.
Si quelqu’un désire vivre la paix et voir Dieu, il doit vivre la justice.

J’ai beaucoup aimé ces parodies. Cette semaine, notre cher Georges Brassens était à l’honneur. 

Je vous attends pour la proposition d’écriture N° 150 et je vous espère plus nombreux.

J’espère qu’en ce début d’année, tout va bien pour tout le monde.

Ici, dans mon coin de sud-ouest de la France, le soleil et le temps sont au rendez-vous au moment où je clos cette missive.

Je vous souhaite une belle semaine créative.

Portez-vous bien et prenez soin de vous!

Créativement vôtre,

Laurence Smits, LA PLUME DE LAURENCE


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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