Le format de la fable vous a inspirés et je suis ravie que vous ayez apprécié cet exercice d’écriture pour la proposition d’écriture N° 166.
Voici vos textes. Je vous en souhaite une belle lecture.
De Huguette Le concours de la gloireIl était une fois, dans une belle forêt luxuriante d’un pays qui hébergeait une bonne partie du patrimoine carbone du monde, dans les grandes forêts du Congo, deux animaux bien différents les uns des autres : un singe malicieux et une tortue sage. Bien qu’ils aient des caractères très différents, ils étaient de bons amis et passaient beaucoup de temps ensemble. Ils marchaient pour aller dans les sentiers à la recherche des fruits, des insectes pour se nourrir, mais aussi quelques fois pour simplement se rendre à la rivière pour boire un peu d’eau avant que les humains n’arrivent pour les chasser. Ils devaient faire attention parce que leur population se décimait à cause de la chasse, de l’habitat et des pratiques humaines. En gros, ils menaient une vie paisible dans leur milieu naturel, surtout lorsqu’ils s’éloignaient des endroits trop fréquentés par les humains. Un jour, alors que les deux amis se promenaient dans la forêt, le singe se mit à se vanter de sa grande agilité et de sa rapidité. Il affirmait être le plus intelligent et le plus important de tous les animaux de la forêt. Il disait aussi qu’il était proche des humains et donc plus évolué que les autres animaux. Cette révélation de proximité avec les humains surprit beaucoup la tortue lorsqu’elle pensait à ce que les humains pouvaient avoir comme jeux. Le singe continuait en disant qu’il se demandait pourquoi ne ferait-il pas mieux de quitter la forêt pour se rendre dans la ville voisine et vivre dans une maison ? Il grimpa rapidement aux arbres, effectua des acrobaties impressionnantes et se moqua de la tortue pour sa lenteur. La tortue, calme et réfléchie, n’a pas répondu aux moqueries du singe. Elle savait que la vitesse n’était pas la seule qualité importante dans la vie. La tortue était connue pour sa sagesse et sa persévérance. Consciente de porter un précieux trésor sur son dos, elle avait appris à coordonner sa démarche. Elle préférerait prendre son temps pour bien faire les choses plutôt que de se précipiter. Elle continuait néanmoins à s’interroger sur le changement de ton du singe et son besoin de se raconter, d’avouer une ressemblance avec les humains. Ce jour-là, le paon, avec ses plumes colorées et son allure gracieuse, n’était pas loin. Elle, de nature très hautaine, s’est mise à réfléchir. Pour que les deux amis ne le voient pas, il se cacha pour mieux entende ce qu’ils disaient. Il écoutait les paroles du singe avec amusement. Mais, il n’était pas du tout d’accord avec l’attitude prétentieuse du singe. Il prit conscience que chaque animal avait ses propres talents et qu’il était important de respecter les autres, peu importe leurs différences. Il se mit à réfléchir pour mettre au point un bon plan qui pourrait permettre de taire ces divergences qui pourraient avoir des conséquences néfastes sur l’équilibre de la communauté animale. Vis-à-vis des humains chasseurs, il valait mieux rester soudés et prudents. Alors, des semaines après, le paon imagina une activité qui pourrait donner une leçon à toute sa communauté et particulièrement au singe. Il organisa un concours pour déterminer quel animal était le plus important aux yeux de tous. Il proposa un défi où chaque animal devait mettre en valeur son propre talent. De nombreux animaux se présentèrent. A la tête, le singe. Il demanda à son amie la tortue de se présenter également, car c’était l’occasion rêvée pour que désormais tout le monde apprenne une fois pour toute que le singe était l’animal le plus évolué de tous. La tortue, dans sa sagesse et sa modestie, accepta pour faire plaisir à son ami qui y tenait tant. Fidèle en amitié et modeste, la tortue n’y voyait aucun inconvénient. Tous les concurrents se sont présentés sous leur plus beau jour, portant des habits de fête et des accessoires de tous genres, soit pour être admirés, soit pour impressionner. Ils se mirent en file indienne et chacun reçut son ordre de passage. Le singe fut le premier à passer. Il se lança dans une série d’acrobaties et de pirouettes impressionnantes. Mais lorsqu’il atterrit, tout le monde était silencieux. Les autres animaux regardaient sans expression. Ils étaient habitués à la vantardise du singe et cela n’était pas nouveau. Le porc-épic passa, arborant ses épines. L’éléphant aussi barrit plusieurs fois, repoussant tous les animaux sur son passage pour se faire une place. Même le caméléon arriva changeant de couleur chaque fois pour bien cacher son jeu et embrouiller le jury. La girafe eut du mal à se faire entendre, elle chantait mais sa voix était emportée par le vent tellement elle était grande. Vint le tour de la tortue. Elle commença à marcher lentement, très lentement. Mais à mesure qu’elle avançait, elle montra sa persévérance en surmontant tous les obstacles sur son chemin. Les animaux de la forêt commencèrent à applaudir et à encourager la tortue pour son dévouement et sa détermination. Après que chaque animal eut montré ses talents uniques, le paon délibéra pour annoncer le vainqueur. Il regarda le singe et lui dit : “Cher ami, tu es très doué pour les acrobaties et la rapidité, mais la vie ne se résume pas à cela. Chacun de nous a ses propres talents et qualités. Il est important de ne pas se prendre pour le centre du monde et de respecter les autres animaux autour de nous. Notre différence n’est pas une raison pour nous mesurer aux autres, mais une richesse”. Le singe, après avoir réfléchi, réalisa qu’il avait eu tort de se vanter et de se moquer des autres. Il comprit que la diversité des talents rendait la forêt plus belle et plus intéressante. Depuis ce jour, le singe et la tortue restèrent de bons amis et partagèrent toujours une grande admiration pour les talents uniques de chacun. Et ainsi, les animaux de la forêt apprirent la précieuse leçon de ne pas se prendre pour le centre du monde, mais plutôt de valoriser et de respecter les différences de chacun. Et ils vécurent heureux en harmonie, en comprenant que la diversité était la véritable richesse de leur monde enchanté. Le paon, qui du reste était très orgueilleux de nature, avait appris la leçon en organisant cette compétition. Il finit par dire à toute l’assemblée que ce concours avait pour but non pas de désigner le meilleur, mais de faire une sorte de prise de conscience collective. La morale de cette histoire est qu’il est essentiel de ne pas se prendre pour le centre du monde. Chaque personne, chaque animal, et chaque être vivant a sa propre valeur et sa propre beauté. L’humilité et le respect envers les autres sont les clés pour trouver sa place dans le monde et vivre en harmonie avec ceux qui nous entourent.De Françoise V (Proposition d’écriture N° 165) BRAS CASSES, DES IDÉES Le jour où j’ai glissé dans les escaliers de l’immeuble, je me suis cassé le bras bêtement. Je venais de déménager. Plus de bras, plus d’activité. Pour que ma nouvelle vie ne soit pas un calvaire, il fallait que j’occupe mon temps à regarder des émissions à la télévision. Des idées arrivent en regardant « Silence ça pousse ». Je n’ai manqué aucune émission. Cette distraction alimente mon imagination. Pourquoi ne pas faire de mon balcon un jardin de ville ? Dans mon nouveau lieu de vie, au 7ème étage de mon immeuble, je n’ai pas de verdure sur le balcon. Ce triste béton doit être végétalisé, je ne supporte plus le béton. La verdure me manque. J’ai envie de retrouver le jardin de la maison que j’ai été obligée de quitter ; cette maison que j’ai habitée pendant 27 ans, cette maison qui me manque et que j’ai tant aimée. Le jardin me ressourçait, je m’y prélassais, je lisais, j’écrivais, j’observais les oiseaux. C’était un jardin d’Eden. A côté du salon de jardin que je choisirai, je ferai installer de grandes jardinières tout le long du parapet. Mon cher voisin Guillaume m’aidera, j’en suis certaine. Je crois même qu’il choisira avec moi le salon de jardin. Nous avons pris l’habitude de prendre notre café ensemble une fois par semaine. Nous nous rencontrons tous les jours dans l’ascenseur. Il a ce petit « quelque chose » d’attirant : son sourire séduisant, son regard insistant et sa gentillesse à toujours vouloir m’aider dans mon quotidien. Je pourrai planter un weigelia rouge, il fleurira au printemps. A côté, je ferai pousser des fougères, mi-ombre, mi-soleil comme celles du fond de mon jardin. Dans mes souvenirs, le vent les agitait en les caressant …ces caresses que j’aimerais tant retrouver. Je sèmerai les graines de giroflées que j’ai soigneusement mis de côté. Je savais qu’un jour je serais contrainte de partir, et que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. L’odeur, le parfum qu’elles dégageaient m’annonçaient l’arrivée du printemps, le renouveau. Leurs arômes remplaceront ceux du lilas, celui qui me manquera, celui qui faisait voler ses parfums violets, et ses pétales odorants, envahissants, tenaces. Ses effluves enveloppaient tout l’espace du jardin et le tour de ma maison. J’installerai des géraniums vivaces. Ils prendront une grande place et me diront « nous sommes toujours là, nous ne mourons jamais, nous sommes à tes côté ». J’ai récupéré les ognons de tulipes avant mon déménagement. Cette réserve va me permettre de les replanter dans les jardinières face à ma porte-fenêtre. C’est encore au printemps que le soleil les feront sortir de terre, réveillant leur coiffure ébouriffée, colorée, juste après les gelées. Je prendrai le risque de semer les graines de nigelles que j’ai eu soin de réserver avant de partir de chez moi, celles qui se font belles après les folies des giroflées. Elles pourront montrer leur dentelles bleues et blanches dans leur décolleté de robe de mariée. Se plairont-elles sur mon balcon ? Je tenterai ma chance. Elles vivaient libres à leur convenance dans un grand espace verdoyant, comme moi… Mais je sais que je ne me tromperai pas si j’autorise les pousses du lierre à longer la barrière. Il ira se promener en surplombant la rue, la ville, la circulation. Il regardera loin devant lui pour scruter l’avenir et le destin du 7ème étage.De Jean-Claude Dans une très grande plaine, une vallée verdoyante. Un hérisson et un bison, deux êtres charmants. Leur amour était profond, sincère et touchant. Ils défiaient les conventions animales, brisant les attentes. Le hérisson, si petit, avec ses épines acérées, le bison, si imposant, avec sa force inégalée. Malgré leurs différences, ils se sont trouvés, pour vivre un amour interdit, mais qu’ils ont assumé. Ils se promenaient côte à côte, sans se soucier Des regards désapprobateurs de la société. Le hérisson se lovait sur le dos du bison, qui se baladait fièrement, comme en procession. Leur amour était unique, leur lien indéfectible Ils se comprenaient sans mots, d’un regard sensible. Ils se protégeaient mutuellement, avec tendresse Le hérisson dans ses bras, le bison en forteresse. Mais un jour, les autres animaux se rebellèrent Ils criaient à l’absurdité, à l’union éphémère. Le hérisson et le bison étaient si différents, Leur amour était-il voué à l’échec, ou au néant ? Pourtant, un sage hibou survolant la scène, Observa avec sagesse cette idylle incertaine. Il rassembla les animaux, leur contant une fable, Pour leur ouvrir les yeux, briser les préjugés diables. “Un hérisson et un bison, unis par l’amour, Montrent qu’au-delà des apparences, l’amitié court. Il ne s’agit pas de taille, de forme ou de couleur, Mais de ce qui réside au cœur, sans peur.” La morale de cette histoire, amis lecteurs, C’est que l’amour ne connaît pas de frontières. Il transcende les limites, les différences apparentes, Et unit les êtres avec une force étincelante. Que vous soyez hérisson ou bison dans la vie, N’ayez pas peur de l’amour, de la différence qui vit. Soyez comme ces amants, forts et résilients, Et laissez votre cœur guider vos pas sereinement.De Lisa La rivalité du guépard-père face au guépard-fils sous le regard des hyènes Il est un guépard connu dans la savane Il est reconnu par ses pairs pour son talent Il ne sait jamais rabaisser devant les hyènes Il est un combattant au vu de ses guerrières En revanche, il est très gentil pour sa déesse Il est fort timide devant sa bien-aimée La mère de ses enfants Il se fait tout petit devant sa guéparde Où il est fou amoureux comme par hasard Il se fait tout petit devant sa guéparde Gare à ceux qui touche à sa femme Mais un jour, avec ses « copains » Ils tombent sur ses guerrières Mais un petit souci est de la partie Son fils est dans la troupe Comment va-t-il s’en sortir ? Reconnu par ses pairs Va-t-il se rabaisser Pour récupérer la chair de sa chair Il a les larmes aux yeux Car les griffes le démangent Il doit respecter son rôle de félin Pour sa réputation de chasseur La morale est en tant que père, où est sa place ? De Christine Dans la cour de la ferme de Pierrot, Quand Pauline nourrit les animaux, Le dindon déplie sa queue en éventail Pendant que ses petits bataillent, Pour un grain de blé, Ou une poignée de millet. Avez-vous fini de vous chamailler ? Depuis deux jours, n’avez-vous point manger ? Leur dit-il en gonflant son poitrail. Indifférents, les petits ferraillent. Ils continuent ardemment leur baston, Même quand leur père glougloute après ses rejetons. C’est plus rigolo quand on s’amuse à se battre Répond le plus intrépide des quatre. Le dindon soupire et s’éloigne pour trouver sa pitance, Tout en maintenant de loin sa surveillance. Il déterre un ver de terre et s’apprête à en faire son dessert, Quand il repère une buse planant au-dessus de la basse-cour. Holà, la buse, que cherches tu ? Fais demi-tour ! Si tu oses t’attaquer à un de mes petits, Il risque d’en cuire pour tes abatis, Lui crie le dindon, rouge pivoine d’énervement. Mais la buse continue son manège, ignorant l’avertissement. Elle fond tout à coup sur sa progéniture, Les petits n’ont pas vu arriver leur mésaventure. Le dindon se précipite tout ergot dehors Pour essayer de chasser le butor. Halte là, sale bestiole Je vais te mettre une torgnole, Crie le dindon au rapace Et pour avertir sa progéniture de la menace. Cela alerte le plus dégourdi des dindonneaux, Qui pousse ses frères et sœurs dans les roseaux. La buse, penaude, renonce à son butin et va vers d’autres cieux et autres festins. Père, nous l’avons échappé belle, Piaule le petit rebelle. Tu as raison mon petit, mais que cela vous serve de leçon, Dans la vie, il vaut mieux rester solidaires Plutôt que de se bagarrer pour un ver de terre. L’union fait la force, À nous tous, nous pouvons combattre les plus féroces On y arrive mieux à sauver sa peau, Que de la défendre en solo. De Catherine G L’huître et la Saint-Jacques Dame de Saint-Jacques, Coquille de son état et pas peu fière de sa parure, se dandinait et se pavanait sur lit de sable, tout près du rugueux rocher où l’huître demeurait accrochée, sans d’autres « bougements » que d’ouvrir par intermittence son clapet, le temps de gober quelque plancton. La danse de La Saint-Jacques lui importait peu, même si l’envie d’esquisser ondulation la titillait un tantinet : on est toujours envieux de ce qu’on n’a point. Ivre de sa liberté, la Saint-Jacques vint narguer la sédentaire, esquissant sous son nez volutes gracieuses et ondulations de la barbe qui gansait son corps intérieur, si divin de son point de vue. — Que ne viens-tu danser avec moi ? Regarde comme belle et gracieuse je suis ! — Point ne peux. Je suis accrochée à mon rocher et ne peux m’en départir. — Quel besoin avais-tu de le coller de si près ? Maintenant te voilà prisonnière ! Moi, je peux aller où bon me semble, où je veux, quand je veux ! Je suis liiiibre ! — J’aurai bien trop peur de cette liberté ! ici, je ne risque rien. Le rocher me protège : nous sommes de la même couleur lui et moi et j’ai pris mêmes aspérités. Ainsi, nul ne me perçoit. — A quoi sert de n’être point vu ? Moi, je veux qu’on me voit, qu’on admire ma parure et mes courbes intérieures. J’aime à avoir le public qui envie mes pas de danse sur le sable. Ton rocher n’est qu’aspérités coupantes tandis que mon tapis de sable n’est que douceur. Viens donc t’y essayer ! — Point ne peux, te dis-je. J’y suis ancrée à vie et m’y sens bien ! Point n’ai besoin de me trémousser ! — Quelle sotte tu fais, dit avec mépris la belle encoquillée qui s’éloigna de celle qui d’elle faisait si peu de cas. Soudain, l’huître la vit s’aplatir en tremblant sur le sol granuleux, si doux était-il, essayant de s’y camoufler à grands renforts de mouvements saccadés et précipités. Un énorme treillis de corde passa, raclant tout sur son passage, le sable et tout ce qu’il cachait, emportant la belle vaniteuse si imbue de sa personne qu’elle en avait oublié toute prudence, trop occupée à ses prestations virevoltantes. L’huître la vit emportée, traînée avec d’autres semblables, prisonnière d’un voyage involontaire à travers les mailles d’un filet. Elle se félicita de son rocher protecteur qu’aucun filet n’osera jamais défier sous peine d’être déchiré. A chacun sa liberté. Rien ne sert d’être libre si c’est pour finir dans les mailles d’un filet. La sédentarité peut être gage de liberté, si de ce qu’on est, on sait se contenter. Ceci n’est que le point de vue d’une huître et n’engage pas autrui. De Francis Les mille pattes et le hérisson Max le mille pattes parcourt des kilomètres et des kilomètres dans la forêt, rien ne le fatigue, il est très agile, rien ne l’arrête, tandis que Hugo, le hérisson va son petit train train tranquille, le museau bien en avant à la recherche de ses friandises, les limaces, les escargots et bien d’autre délices. Il est lent mais très intelligent. Au hasard de leur pérégrinations, Max et Hugo se croisent et se saluent poliment. C’est la première fois et ils engagent une conversation pour faire connaissance. -Je m’appelle Max et toi ? -Je m’appelle Hugo. – Max, « tu as certainement entendu parler de moi, je suis la créature la plus rapide de la forêt. Je peux parcourir de grandes distances en peu de temps. » Hugo sourit. -C’est formidable Max, tu dois en connaître des choses après avoir parcouru tous ces horizons. Mais cela t-a-t-il apporté le succès ? – « Que veux-tu dire par là Hugo ? » Je vais t’expliquer : « Il y avait une fois une tortue et un lièvre. Comme toi, le lièvre était très rapide et se vantait de sa vitesse. Il méprisait la lenteur de la tortue et décida de la défier en course. Tout le monde croyait que le lièvre remporterait facilement la victoire. La course commença, et comme prévu, le lièvre prit rapidement une large avance. Mais, le lièvre était si sûr de lui qu’il décida de faire une sieste en chemin. Pendant ce temps, la tortue continua à avancer lentement mais régulièrement. Lorsque le lièvre se réveilla, il réalisa qu’il avait perdu la course. La tortue avait franchi la ligne d’arrivée en premier, grâce à sa persévérance. » Max écoutait attentivement et comprit la leçon que Hugo voulait lui enseigner. Il réalisa que la vitesse n’était pas la seule clé du succès, mais que la constance et la persévérance étaient tout aussi importantes. Désormais, Max adopta une nouvelle approche. Il ralentit un peu pour apprécier la beauté de la forêt et prit le temps de découvrir de nouveaux endroits et de rencontrer de nouvelles créatures. Pendant ce temps, Hugo partagea ses connaissances et sagesse avec Max, calme, réflexion, écoute, voilà autant de qualités à cultiver. Au fil du temps, Max et Hugo devinrent de grands amis. Max apprit à être patient et à considérer toutes les facettes d’une situation avant de prendre une décision. Hugo, quant à lui, apprit à être plus audacieux et à saisir les opportunités lorsque le moment était propice. Finalement, Max et Hugo réalisèrent qu’ils étaient complémentaires. Leurs forces et leurs faiblesses s’harmonisaient parfaitement et leur amitié était précieuse. Ils comprirent que la véritable réussite réside dans l’acceptation des différences des autres et dans la coopération. La morale de cette fable est que la vitesse et l’intelligence peuvent être des qualités admirables, mais elles ne sont pas suffisantes pour atteindre le succès. La persévérance, la patience et la collaboration sont tout aussi essentielles pour triompher dans la vie.De NicoleL’OIE ET L’EPERVIER – DESTINEES Le froid prend ses quartiers d’hiver. Je fais partie de la tribu des oies cendrées. Sans frontière, en un vol éperdu je passe au-dessus de toi l’épervier. Toi le discret avide de passereaux et autres petits oiseaux. Me regardes-tu avec envie ? Rien de toi ne pourra monter aussi haut que moi. Et pourtant, belle oie sauvage, ma vie me plaît, mon vol moins majestueux que le tien me conduit où je le désire selon des opportunités gustatives. Par grand froid, je niche dans un vieux mur de pierre. Je te regarde avec plaisir, jamais ne t’envie. Morale Les destinées sont différentes, l’une n’est pas meilleure que l’autre. A chacun sa vie, à chacun son destin…D’Elie (proposition d’écriture N° 165)Tout être humain vit et s’épanouit dans l’environnement où la pratique de l’hygiène suit des normes consistantes. Et en cela, tous les membres d’une famille, ou ceux de toutes les associations doivent se donner le plaisir et la spontanéité à s’investir dans la salubrité de son milieu de vie. C’est bien cette routine de la vie qui est devenue la mienne dans ma famille. Animé par le sentiment de vivre la propreté et laisser libre circulation à un air pur, je résolus de sacrifier les vingt neuvièmes jours du premier mois de l’année 2022 à la salubrité de ma maison. J’ai commencé ce travail depuis l’aube matinale de ce jour. Le clair de lune et la fraîcheur du temps étaient propices à la circonstance. La ferveur et le plaisir me donnaient de l’élan au travail de salubrité. J’y avançais sans heurts. Aussi, je me proposais d’atteindre mon objectif au bout d’une heure de temps. En balayant le plafond du grand salon par un coup d’œil, je découvris que des toiles d’araignées étaient tissées et tapissées dans les angles. C’est en cet endroit que les araignées, excellents tisseurs de toiles, avaient pondu et couvé leurs œufs. Ces toiles d’araignées, de toute évidence, constituent leurs demeures. Ces endroits ne sont nullement bienséants à la vie de l’homme. Ils sont des vecteurs aux microbes et virus préjudiciables au bien-être de santé de la famille. A la lumière de cette connaissance, je soupçonne que des épidémies dans l’ombre nous assiégeaient. Comment ne pas être saisi de la hargne dans le cœur contre ces ennemis invisibles à l’œil nu ? Et n’est-il pas nécessaire de déclencher la guerre contre ces derniers ? Oui, il le faut. Je plaçai une échelle au mur que je montai avec la pensée de terminer le travail de dégagement des toiles d’araignées. Par mégarde, je posai mon pied droit dans le vide. Je perdis l’équilibre pour chuter sur un sol dur et rocailleux. Après ceci, je constatai qu’il m’était impossible de bouger mes membres inférieurs. J’ai été fracturé au tibia droit et constatai une entorse au pied gauche. Dorénavant, j’étais condamné à l’immobilité pour trois mois. Dans les conditions d’immobilisation actuelles, ma souffrance n’était pas que physique. Elle l’était aussi sur le plan moral. Comment combler le vide moral et psychologique jusqu’à ma sortie de cette prison ? Je ne sais si elle était providentielle ? Ou étais-je simplement en train de subir les conséquences de mon inattention ? J’étais en pleine réflexion et ressassais des tortures morales quand mon oncle Léon et les autres membres de notre famille vinrent me visiter. -Mon oncle, Léon dit, ne couve pas en toi des pensées fulminantes et toxiques en toi. Car concevoir des illusions peuvent autant fragiliser l’immunité du corps que la fracture. Aie le cœur serein et sois dans les imaginations qui te sont utiles et aux autres. Je laisse à ta disposition, ces livres d’art, ceux des sciences et des vidéos pour la musique que tu vas manipuler à ton gré. Cela te permettra non seulement de combler des vides en toi mais aussi de te nourrir des plus belles mélodies et philosophies propices à la vie. Par ailleurs, je voudrais que tu saches que tout ce qui arrive à l’homme apporte soit des leçons à la vie et qui conduisent aux plans providentiels de Dieu. A la suite de ces conseils, je tins rigueur pour lire les livres et manipuler les vidéos. Ils m’ont tous aidé à chasser les pensées funestes et rudes à l’âme. Aussi, ces livres ont contribué à poser en moi les nouveaux fondements de la formation à l’endurance, et à accepter le fait de mon immobilisation durant ces trois mois. Pendant que mon oncle et les autres membres de ma famille prenaient congé de moi, le Docteur Houénontin était venu me visiter, accompagné de l’infirmière, Sossi, munie de matériaux de soins. Le Docteur s’adressa à moi avec la ferveur d’esprit et l’humour qui le caractérisaient. -Tu seras rétabli si tu suis les instructions qui te sont données. Ou bien voudras-tu devenir un cadre handicapé ? Et les femmes n’aiment pas jouir de la vie, en général, avec les handicapés. Tu as de l’intérêt de respecter les recommandations qui te sont données. -Et à l’infirmière, Sossi de confirmer les propos du Docteur Houénontin disant : -C’est bien vrai. Nous, les femmes, n’aimons pas les handicapés en général. Et de surcroît, qui ne nous écoutent pas à leur tour. Suite à ces propos, j’éclatai de rire à gorge déployée. Je promis respecter les recommandations dans toute leur entièreté. Néanmoins, comment vite sortir de ma condition et entreprendre mes activités ? L’ennui et la solitude peuvent aussi ruiner. Le médecin, avec un ton sérieux, m’invita à la patience et l’endurance. Il ajouta que des appareils appropriés contribueraient à ma rééducation dans quelques semaines. Le temps indiqué ne tarda pas à décliner vers sa fin. Un mois plus tard, après vingt séances de rééducation, tout était remis en place pour me déplâtrer. Je conclus, à l’issue de cet accident, que l’héroïsme exige de la discipline, de l’endurance et de la foi dans l’action. Mais, à titre préventif, à bien de situations difficiles, l’homme est invité à se garder de l’orgueil et le non-respect des recommandations. Enfin, nous avons le devoir de vaincre les ennemis de l’esprit et de l’âme au risque de tomber dans les problèmes liés à l’inattention.D’ElieL’amitié biaisée du Crocodile d’avec l’Autruche.Un crocodile sortit de jour de son marais à côté d’un champ et fit la rencontre d’une autruche en promenade. Le crocodile lui suggéra une amitié franche entre eux deux. L’autruche éprouva de la réticence, mais elle finit par accepter cette amitié. Dans ce champ, plusieurs animaux, tels que les volailles, les bovins, étaient élevés par le fermier Tognon. Un jour, le crocodile sortit pour espionner les lieux d’habitation des petites autruches qui avaient besoin d’être surveillées pendant leurs sorties. Il était en position de capturer quelques autruches bébés et ignorait que l’autruche-mère surveillait ses démarches hypocrites. Soudain, les enfants de l’autruche sautèrent de plusieurs bonds à cinquante centimètres d’altitude. En quelques secondes, les jeunes autruches avaient déjà franchi une distance considérable du lieu où se trouvait le crocodile, leur prédateur. Plus en furie, la mère autruche rejoignit ses enfants, sous la terreur et désappointées, et demanda ce qui était leur était arrivé. Les six jeunes autruches, stressées, racontèrent unanimement que le crocodile, son soi-disant ami, lança la gueule pour avaler leur jeune frère, mâle. -Nous nous sommes échappées de justesse. Pendant ce temps, l’autruche-mère rassembla ses enfants loin du marais. Elle prit la résolution de surveiller le crocodile et de lui donner des avertissements. L’autruche était à réfléchir sur l’attitude du crocodile, ce dernier ruminait d’autres stratégies pour saisir l’autruche et ses enfants. Une seconde fois, il guetta les jeunes autruches et en arracha deux, y compris huit pintades et trois poules. Sur les abords du marais étaient éparpillés les lambeaux de chair des victimes et leurs plumes. Le crocodile, de façon discrète, fila en vitesse pour se plonger dans le marais cette fois-ci. Pendant qu’il plongeait, les autres catégories de volailles comme les dindons, les poules de races, et même les bovins, tous se mirent à courir éperdument alertés par l’autruche-mère et ses enfants. Les plus jeunes autruches, voyant leur avenir en danger, dirent à leur mère : – La quiétude et la liberté d’aller et venir pour aller à la chasse des chenilles, et picorer les grains ne sont plus depuis trois lunes passées. L’Autruche mère rassura les enfants qui lui restèrent. L’autruche se résolut à demander secours à l’éléphant, sachant que et lui et le Crocodile n’avaient plus le même langage. -Bonjour mon ami Eléphant. Viens et secoure-moi des mains du Crocodile. Il a détruit la vie de trois de mes enfants. L’éléphant, pris de colère, décida de l’aider. Ensemble, ils allèrent explorer les lieux de ces opérations. L’Eléphant et l’Autruche adoptèrent une politique de pointe pour mettre la main sur le Crocodile. Un matin, aux environs de quatre heures, les deux amis étaient déjà en embuscade aux abords du marais. Quelques instants après, le Crocodile sortit de l’eau et fit la rencontre des deux amis, l’Eléphant et l’Autruche. Au combat qui s’engagea, l’Eléphant, de sa trompe, saisit le Crocodile et le fit chuter quatre fois d’un arbre. Le Crocodile, mort, fut relâché et chuta au sol. Il fit gicler son sang sur les herbes et le sol but de son sang. Enfin, nous retiendrons que la véritable amitié doit son fondement sur l’honnêteté, la fidélité, l’amour et l’héroïsme.De SaxofLE PIGEON ET L’ARAIGNEE Sur la place Saint Marc, Leo le pigeon exprime sa liberté chérie en dansant, en virevoltant, en frôlant les touristes. Il aime retrouver sa compagne la tourterelle, le soir, à la nuit tombée. Depuis huit jours, il est troublé par la présence constante d’une superbe araignée qui régulièrement lui monte sur le dos et lui offre sa dentelle de fils. Il ne sait quoi en faire et dépose ses cadeaux dans son pré carré au pied de la gouttière. Elsa, l’araignée, adore s’envoyer en l’air sur le dos de Leo qu’elle aime d’amour, ce qui n’est pas le cas de son avion vivant. Il a compris qu’Elsa voulait se marier lorsqu’elle lui a offert une couronne de sa dentelle magnifique. Ne pouvant lui refuser verbalement, il a décidé, pour la désillusionner, de la déposer à chacune de ses arrivées dans les innombrables fils de son pré carré. Pour Leo, LE MARIAGE EST LA MORT MORALE DE TOUTE INDEPENDANCE.De Françoise V LE PIGEON, L’ÉCREVISSE, ET LE BROCHET Un pigeon et une écrevisse revenant d’un voyage Sont allongés sur la plage L’écrevisse lui déclare : « T’as d’beaux yeux mon gars ! » A ses mots, le pigeon ne sent plus sa joie Mais tient à rester gentleman et courtois. Plissant ses yeux d’un regard doux et aimant Il lui sourit en l’admirant. – Mais tu es déjà mariée, lui fait-il remarquer. – Oui, mais mon vieux brochet est trop usé Je recherche ma liberté. Et comme toi je voudrais voler Changer d’horizon, Quitter ma maison. Être accompagnée d’un jeune fonceur dynamique Serait pour moi fantastique Je veux changer de mari. Je le veux à tout prix Je suis leste et frétillante. Ma cuirasse est encore brillante. – Monte sur mon dos, lui propose le pigeon, je vais te faire planer, Te faire voir le bleu d’un ciel étoilé, tu vas adorer. Décollage. Envol depuis la plage. Pigeon fonce telle une étoile filante Et montre combien sa vitesse est puissante Mais l’écrevisse a le mal de l’air. Ses origines sont une frontière ! Au bord de l’évanouissement, Elle passe un mauvais moment A bout de sa patience, très autoritaire, Elle demande en urgence de retourner sur terre. Pigeon est vexé par son langage Il la trouve bien sauvage Il s’énerve et à tire d’aile accélère Ne supporte plus cette atmosphère. Dans un mauvais virage Dame écrevisse glisse, tombe, à côté de la plage Dans la rivière juste en dessous. Heureusement loin des cailloux. A cet instant, Sieur Brochet passe par là Sort sa tête brillante tout en éclat Puis attrape la vieille rougie par le soleil En voulant choper une abeille D’un saut leste et habille Il montre qu’il est agile C’est ainsi qu’il la croque de ses dents acérées. Pour n’en faire qu’une bouchée. Et maintenant, qui des deux est le plus agile ? Qui des deux est sénile ? Les prétentions de l’un ne sont pas toujours à la hauteur de la situation. Modestie et respect sont les meilleurs garants de belles relations. De Marie-JoséeL’ours et le phoqueL’ourson savourait à l’avance sa proie, dans ses gènes, c’était inscrit. Un bébé phoque et un ourson blanc, sur la banquise, se sont égarés. Ces deux-là, loin de leur maman, n’avaient que leurs yeux pour pleurer. Ils glissaient hagards sur la glace, quand soudain, ils se sont fait face. Hébétés, ils se sont regardés, ils n’étaient pas de la même race. L’ourson était une menace pour le petit phoque effrayé. Tremblant, ne sachant que faire, tantôt, il avançait, tantôt, il reculait. Fuir ou se résigner à faire la guerre, défendre sa vie, son mètre carré? Ils étaient pourtant dans la même galère, perdus dans cette immensité. Il n’avait pas vraiment le choix, de tout temps, c’était ainsi. Le bébé phoque en était conscient, il savait qu’il risquait sa peau. Il n’était pas assez grand, pour affronter ce costaud. Subitement, lui vint une idée pour se tirer de ce mauvais pas, Il pourrait peut-être négocier pour éviter le combat. L’ourson n ‘était pas vraiment affamé, goguenard, il se prêta au jeu. Ils prirent la décision de s’allier, chacun faisant de son mieux. Il y avait de la nourriture à profusion, ils pêchèrent ensemble des poissons. Ils firent table rase du passé mais la trêve fut de courte durée. Quand ils retrouvèrent leurs congénères, les vieilles croyances solidement ancrées, En ont refait des adversaires, ils devaient se conformer. Comme on pouvait s’y attendre, un jour arriva l’inévitable. Incités par ceux qui leur ont raconté des fables, Oubliant leur entente passée, sur la banquise ils se sont affrontés. Le phoque a succombé, vainqueur, l’ours a paradé. Conditionnés, ils ont obéi à la loi, et pourtant, Gagnant et perdant auraient pu vivre sans répandre le sang. De Françoise B La loutre et le castor Une loutre, sentant toute proche la naissance de sa progéniture, sut que le moment était venu de préparer une demeure digne de les accueillir. Elle observa son voisin le castor qui ne cessait de construire barrage, ériger pont, creuser galerie et autre. Une activité incessante qu’elle scrutait avec intérêt, étudiant l’ingéniosité de son voisin bâtisseur. Elle décida de s’inspirer du savoir-faire de son riverain. Elle rassembla branchages, rameaux qu’elle lia en fagots. Elle transporta maints abattis desséchés, vieilles souches, bois flotté. Aucun rejeton, aucune pousse qui ne lui échappa. Elle ne ménagea pas ses efforts, jusqu’à la limite de l’épuisement. Elle brûlait d’ériger une tanière qu’elle voulait digne de sa descendance. Elle creusa sans répit la terre de la rivière pour former l’entrée de son terrier. Un enchevêtrement de végétation révélait un vestibule. Un vaste corridor menait à deux chambres spacieuses. L’endroit était confortable et douillet. Enfin satisfaite de son chantier, et considérant son travail achevé, elle demeura là, à attendre l’heureux évènement. Quand l’heure arriva, elle déposa sur une fraiche litière les fruits de son lignage. Elle ne cessait de se réjouir de tant de merveilles. Tout le long du jour, elle admirait ce cadeau de la nature. Jusque-là, la hutte avait bien tenu, résistant à la chaleur, aux faibles ondées estivales, aux douces brises du soir. Mais, après la touffeur de l’été, vint le mauvais temps de l’automne, puis les frimas de l’hiver. Au solstice, un terrible orage s’abattit sur toute la contrée. Personne ne put nier avoir tremblé sous ce déferlement de violence. La pluie ne cessa pendant trois jours et s’infiltra partout. Rien ne résista à cet épisode dévastateur. Une crue soudaine emporta la fragile hutte de la loutre. Les nourrissons partirent à la dérive dans le courant impétueux de la rivière. Les cris désespérés des loutrons retentirent dans la nuit sombre. Rapidement, les castors unirent leurs efforts pour sauver les nouveaux nés. A l’aube, la loutre pleura de soulagement et de reconnaissance, en retrouvant ses rejetons. Les castors décidèrent d’offrir pour refuge, à la famille éprouvée, une de leurs tanières restées intactes. A chacun son art. La loutre sut, à jamais, qu’avant de faire il faut connaître. Copier n’est pas égaler. De Roselyne LEZARD VERT ET LIBELLULE Le Lézard Vert, en plein soleil fait sa sieste. De temps à autre, au ralenti, sa tête Comme un parfait métronome oscille. Dans ce mouvement, il voit La Libellule. La Libellule se pose tel un aéronef. Lézard Vert dit « tu as emprise sur mon fief » Libellule surprise « oh ! Mille pardons » Je ne suis ni friponne, ni vagabond. Sur tes nobles terres, court une rivière Oses-tu refuser ce flot qui désaltère ! Aux créatures qui ne demandent que l’eau ? Mais jamais, je n’ai pensé un tel procédé ! Moi je suis pacifiste, j’aime donner J’aime la vie et rire, j’aime questionner. Mais alors, dit Libellule tu t’es moqué ! Tu as fait ton arrogant pour me provoquer ! Lézard Vert regarde Libellule perdue, Son nuage de tristesse est continu. Libellule vexée, rage de colère Accablée, elle verse des larmes amères. Lézard Vert, les yeux mi-clos, comme un penseur Dit ceci à Libellule avec ferveur : Rien ne sert de se mettre en colère, sinon le jugement s’altère. La vie n’est faite que d’interrogations et de questionnements. A nous de chercher et trouver une réponse qui puisse satisfaire notre satiété de savoir et de comprendre la vie de ce monde. Soyons sereins et soyons capables de partager tout ce qui est en notre pouvoir pour vivre en bonne intelligence. J’ai vraiment apprécié les morales que vous avez insérées à la fin de vos fables. J’ai aussi beaucoup apprécié le style que vous avez utilisé, en prose ou en vers. C’était vraiment plaisant de vous lire! L’été approche, avec son lot de contraintes, comme les orages par exemple. Dans mon coin de France, non loin de Bordeaux, la météo alterne entre le soleil, les nuages, le temps orageux et les orages. Des vignes du célèbre nectar, le Cognac, ont été détruites par la grêle, sans parler des gros orages que les gens dans le Midi ont subi dernièrement. Je vous souhaite une belle semaine créative. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine. Créativement vôtre, Laurence Smits, LA PLUME DE LAURENCE |