Quel bonheur de lire autant de textes pour cette proposition d’écriture N° 87! On peut dire qu’elle vous a inspirés! Incroyable mais vrai… Vous faites mon bonheur et grâce à vous mon blog vit! Merci à toutes les participants et à tous les participants! Tous vos textes mettent du baume au cœur. Nous sommes nombreux à avoir écrit sur ce fichu Covid. Ca nous fait tellement de bien de nous défouler un peu! Voici vos textes. Je vous en souhaite une belle lecture. De Cécile (proposition N° 86) Elle ne cèderait pas sur le petit-déjeuner. Sautant du grille-pain, la tartine croustillante ne demandait qu’à absorber son lot de beurre. Elle la posa à côté du bol de Louisette. A sa grande surprise, l’enfant s’ébaudit. Le margouillis de céréales au lait ne semblait pas un regret. Nul besoin de l’accagner pour la convaincre. Ce premier matin était de bon augure. Son neveu l’avait emberlucotée pour la convaincre de lever le verrou de son havre solitaire. « En deux jours, Louisette ne connaîtrait pas l’ennui » assurait-il. L’idée ne l’avait pas effleuré qu’elle puisse craindre davantage sa propre réaction que celle de l’enfant. Crapouille ou pas, la fillette pénétrerait par effraction son refuge de douleur. Elle n’aurait que billevesées à lui conter, pas même de remembrances d’un passé en couleurs. En elle tout était sec, vide. Aucune postéromanie n’avait en son temps avivé son deuil de la maternité. Mais, alors, elle était vivante, si avide de transmettre par-delà la filiation. Le beurre fondu venait de se frayer un chemin sur l’uni rouge du pyjama de Louisette. La petite riotait timidement, cherchant la clémence de sa grand-tante, méconnue et distante. Cet éclat d’enfance la pénétra. Se pouvait-il qu’une joie revienne ? D’Odile D’après « Gabrielle » de notre Johnny national ! Emmanuel, Tu t’prends pour un génie Surtout tu mens à l’infini ! C’est l’enfer, et c’est mon désespoir De t’entendre le mardi soir Je veux échanger autre chose que cette pandémie ! Profiter de la vie, embrasser mes amis ! Oh, fini, fini pour moi Je ne veux plus voir un masque sous mes yeux Gestes barrières et caetera Attestations, amendes caméras Et bonne chance à celui qui veut ma place ! Gestes barrière et caetera Attestations, amendes cameras Et j’ai refusé Finir ma vie confinée ! Emmanuel, Tu sais qu’avec la peur Les labos vont faire leur beurre Et tu parles, tu es le président D’un théâtre comme intermittent Je n’veux pas remplacer le Covid par le vide Je veux vivre une vie qui n’me rend pas livide ! Oh ! Sais-tu vraiment ce que tu nous fais faire ? Je ne serais plus l’esclave des somnifères Gestes barrière et cætera Attestations, amendes, cameras Et j’ai refusé Finir ma vie confinée ! De Sylviane sur “J’ai la mémoire qui flanche” de Jeanne Moreau J’ai le moral qui flanche, je ne vais pas très bien Comme on a plein de conseils et qu’aucun n’est pareil Mon masque doit-il aller jusqu’aux oreilles Et puis j’ai pas trouvé de gel J’ai le moral qui flanche, je ne vais pas très bien Sera t’on vert, sera t’on rouge, il y a même de l’orange Dans ma tête tout se mélange, paraît même qui sont trompés Je ne sais plus à quel saint me vouer J’ai le moral qui flanche, je ne vais pas très bien Quand je vois Véran sur l’écran, je trouve ça flippant Quand je vois Philippe, je flippe Alors je guette une nouvelle goguette J’ai le moral qui flanche, je ne vais pas très bien Je ne sais plus si je peux caresser mon chien Y paraît même que ça touche les chats J’vais être obligée de me toucher moi J’ai le moral qui flanche, je ne vais pas très bien Pourra t’on se déconfiner le 11 mai Même en se déconfinant, il faudra rester prudent Est-ce que ça va durer encore longtemps J’ai le moral qui flanche, je ne vais pas très bien Heureusement que sur mon écran, j’ai croisé les Goguettes Grâce à elles, je me sens toute gaite Puisque c’est çà je repars en goguette J’ai le moral qui flanche, je ne vais pas très bien 100kms, c’est vrai c’est chouette Mais 100 kms c’est plutôt bête Quand 101 me séparent de toi J’ai le moral qui flanche, je ne vais pas très bien Après le déconfinement, Il faudra vivre autrement Oui mais comment, oui mais comment? De Lucette Chanson parodiée en m’inspirant de Félicie aussi… C’est dans l’île Bourbon que j’ai aperçu Gaston Arrivant sur son canasson J’ai eu une drôle de vision Sa gueule pleine de boutons Gaston que t’es con ! En bord de mer il fait chaud Avec son air bête, il m’éclabousse dans l’eau Son short est un vrai fléau Il ne ressemble à aucun badaud Gaston que t’es con ! Vraiment tu n’es pas beau Ton regard est vide et faux Gaston que t’es con ! Je déguste un chichi Lui m’admire tout déconfit Gaston que t’es con ! Pour lui j’ai de l’aversion, Ce mec n’a aucune ambition Gaston que t’es con ! Maintenant il mange une tomate, En même temps il se gratte Je n’avais pas vu sa natte Ma parole il y cache des blattes Il mesure combien, il est tout en pattes J’ironise avec son allure indélicate Gaston que t’es con ! Il sort une épuisette Je rêve…Dans son dos une musette Gaston que t’es con ! Il n’est sûrement pas marié Ce type est un zonier Gaston que t’es con ! T’es un couillon qui a bu le bouillon Décidément, il est vraiment con ce Gaston !!!! De Véronique La voix d’or, parodie des “Mains d’or” de Bernard Lavilliers Un gros nuage noir foudroie la vallée Dans l’obscurité, une terre désolée Point de ménestrels, plus de troubadours Ni notes de musique, pour chanter l’amour Sinistre virus, complètement cynique Etre microscopique, pouvoir diabolique A emprisonné notre belle vie d’avant Pour la transformer en monde glaçant J’voudrais rechanter encore, rechanter encore Faire sourire les gens avec ma voix d’or Rechanter encore, rechanter encore Scène, public et voix d’or Ma raison de vivre , c’est mourir sur scène Le rideau tombé, le visage en berne Ecoles de musique, art polyphonique Beaucoup de passions en répétitions (pont) Projecteurs éteints, théâtres endormis Calme assourdissant, blessés par l’ennui Exit la culture pour sécurité Ya plus d’expression, envolée liberté J’voudrais rechanter encore, rechanter encore Faire sourire les gens avec ma voix d’or Rechanter encore, rechanter encore Scène, public et voix d’or J’peux plus m’exprimer moi Véhiculer des valeurs moi Prôner l’ vivre ensemble là Je n’peux plus rien dire A cause du covid, J’ai la tête vide J’ai perdu l’envie d’avoir A la fois 100 ciels mais non essentiel Devenu paria qui a la part belle J’peux plus m’exprimer moi Véhiculer des valeurs moi Prôner l’ vivre ensemble là Je n’peux plus rien dire J’voudrais rechanter encore, rechanter encore Faire sourire les gens avec ma voix d’or Rechanter encore, rechanter encore Scène, public et voix d’or J’voudrais rechanter encore, rechanter encore Faire sourire les gens avec ma voix d’or Rechanter encore, rechanter encore Scène, public et voix d’or J’voudrais rechanter encore, rechanter encore Faire sourire les gens avec ma voix d’or Rechanter encore, rechanter encore J’voudrais rechanter encore, rechanter encore Faire sourire les gens avec ma voix d’or Rechanter encore, rechanter encore Scène, public et voix d’or De Bernard Pauvre Hervé , d’après “Capri c’est fini “ Nous n’aurons plus jamais Des s’maine de quarantaine Nous n’aurons plus jamais L’envie de confiné Nous n’aurons plus jamais Envie d’voir BFM Nous n’aurons plus jamais Covid c’est fini Et dire que ça part en vrille Après tous leurs discours Covid c’est fini Je ne crois pas Que j’pourrais dire ça un jour Covid c’est fini Les labos mercantiles Sont les rapaces du jour Covid c’est fini Je ne crois pas Qu’on m’vaccinera un jour Nous n’aurons plus jamais Des sortie quotidiennes Nous aurons pour de vrai Des bons d’ sortie signés Parfois je voudrais bien Croire qu’nous y arriv’rons Mais je perds le courage En voyant tous ces cons Covid c’est fini Et dire que ça part en vrille Après tous leurs discours Covid c’est fini Je ne crois pas Que j’pourrais dire ça un jour Covid c’est fini Les labos mercantiles Sont les rapaces du jour Covid c’est fini Je ne crois pas Qu’on m’vaccinera un jour D’Isabelle Merci (du groupe Madame Monsieur) Ils se lèvent chaque matin On leur dit merci C’est un père ou une mère Face à l’ennemi, Merci C’est un long chemin, les soignants l’ont pris Ils ont ça dans la peau, de sauver des vies Oh oui de sauver des vies Pour protéger leur fiston, mener la guerre Certains quittent leur maison, ils sont prêts à perdre Leur nom, leur santé, leur vie Ils se lèvent chaque matin On leur dit merci Ils nous tendent la main Sans rien par envie Ils refusent qu’un enfant De plus meurt ici Une blouse et des gants On leur dit merci Et là devant nos yeux le virus enn’mi La peur de nos aïeux confinés sans bruit La peur ils en connaissent le prix Surgissant d’un couloir, un docteur sourit A redonné sa chance à cette mère qui prie Son mari va bien, son bébé aussi Ils se lèvent chaque matin Usés par la nuit Ils dorment dans un train Du pas loin d’ici Dans les appartements D’un frère d’un ami Où prêté par des gens Qui leur disent merci D’un balcon, d’une main On leur dit merci Merci, merci, on leur dit merci Merci, merci, de sauver des vies Merci, merci, on leur dit merci Merci, merci, de sauver des vies Aux soignants d’abord (sur le modèle des Copains d’abord de Georges Brassens) Non, ce virus c’est pas des mots Il met à mal nos hôpitaux Qu’on se le dise il fait du tord Partout où il mord Quand tu navigues de bar en bar Dans un parc ou sur un trottoir Pense un peu aux soignants d’abord Aux soignants d’abord Sec fluctuat nec mergitur Ce virus vit même en voiture N’en déplaise à celui qui sort A celui qui sort Son ADN et ses picots C’est pire que des enfants d’salauds Il tue il frappe franco de port Les soignants d’abord Les gens scotchés à leur Velux De la Belgique au Benelux Protègent ces héros ces cadors Mieux qu’un anticorps Confinés de jour comme de nuit Sur les balcons quand t’applaudit Tu sauves des vies tu les honores Les soignants d’abord Ils travaillent tous à flux tendu Docteurs infirmiers du SAMU Un simple masque toutes voiles dehors Toutes voiles dehors Soigner des gens, trouver des lits C’est leur unique litanie Leur Credo, leur Confiteor Aux soignants d’abord Ils se battent mieux qu’à Trafalgar Aux urgences et dans les couloirs Manquent de moyens du Sud au Nord Oui du Sud au Nord Peux-tu comprendre leur détresse Quand leurs bras lancent des SOS Reste chez toi, ils te l’implorent Les soignants d’abord Les rendez-vous entre copains Tu peux leur poser un lapin Fais- toi un skype, fais un effort Prends pas les transports Car oui jamais au grand jamais Ceux qui meurent par manque de respect Cent ans après, coquin de sort Il manqu’ront encore. Des hôpitaux y’en a beaucoup Pas un seul ne tiendra le coup Si les malades arrivent encore Enfants ou seniors Dans ton salon reste peinard Si t’en as mare lis une histoire Pense un peu aux soignants d’abord Aux soignants d’abord Le virus corona (sur le thème du poinçonneur des Lilas de Serge Gainsbourg) J’suis le virus Corona Celui qu’on croise et qu’on n’remarque pas Je contamine la terre entière Drôle de croisière Je tue sans bruit et comme la peste Car il n’y pas assez de test Sur internet il y’a écrit Que des gars meurent en douce à Miami Pendant ce temps je fais l’zouave Car l’heure est grave Parait qu’y’a pas de sot métier Moi je fais des morts par milliers J’fais des morts oui des morts encore et encore J’fais des morts oui des morts encore et encore Des morts qui trépassent Des morts et j’en passe J’fais des morts oui des morts encore et encore J’fais des morts oui des morts encore et encore Des morts qui toussent des morts qui toussent Des morts qui toussent des morts qui toussent J’suis le virus Corona Pour pas crever il faut rester chez soi Je vis au cœur d’la planète J’ai dans la tête Une couronne de maladies J’en amène juste dans ton lit Les médecins quand j’y pense N’ont de moi que très peu de connaissance Si je t’infecte tu divagues Je fais des vagues Tu t’enrhumes et tu le transmets Sur un bateau ou sur un quai J’fais des morts dans les ports et du Sud au Nord J’fais des morts dans les ports et du Sud au Nord Tous ceux qui s’embrassent Tous ceux qui s’enlacent J’fais des morts dans les ports et du Sud au Nord J’fais des morts dans les ports et du Sud au Nord Des morts de frousse des morts de frousse Des morts de frousse des morts de frousse J’suis le virus Corona Arts et métiers partout je fais la loi Si t’en as marre que les gens claquent Surtout à Pâques Me laisse pas jouer la fille de l’air Remets ta casquette au vestiaire Et ne sors pas je t’assure Où je pourrais m’évader dans la nature Je pars déjà sur la grande route N’ai pas de doute Ce n’est pas moi mais tous ces gens Qui partiront les pieds devant J’fais des morts et des morts pas qu’chez les seniors J’fais des morts dans les sports, les aéroports Tous ceux qui se tassent Aux bars aux terrasses Je fais des morts encore des morts sans aucun effort Mais si tu sors que pour bosser pour aller au drugstore On entendra plus parler d’moi plus parler d’moi Plus parler d’moi au moins jusqu’à la prochaine fois. Le corona (sur le thème de Casser la voix de Patrick Bruel) Si ce soir tu sors pour te bourrer la gueule Si ce soir t’as pas envie d’rester chez toi Si ce soir tu préfères tenter la battle Si ce soir t’as envie de chopper cent fois Le corona Le corona Le corona Le corona J’peux pas croire, que tu veuilles tenter l’aventure J’peux pas croire, que tu jettes les autres en pâture Je suis là pour les p’tits cons d’après midi M’en veux pas, si je leur donne la maladie Le corona Le corona Le corona Le corona Tes amis qui s’en vont en une nuit, un clin d’œil Parce que t’as fait le con, t’es sorti par orgueil Un rendez-vous manqué vaut-il mieux qu’un cercueil Qu’un jeune dans les urgences ou un vieux qui meurt seul Ces actus qui débitent à la télé chaque jour Que je suis un salaud plus rapide qu’un bonjour Ces hôpitaux qui peinent à sauver plus de vies Ont peur que je survienne d’un coup sans préavis Le corona Le corona Le corona Le corona Les infirmières la nuit qui ne voient plus le jour Ceux qu’on couche dans un lit des tuyaux tout autour Et les docteurs honteux que tant de gens y passent En s’disant c’est dégueu mais j’suis pas dégueulasse J’suis né dans un labo sous l’regard des savants Et maint’nant ils ont beau prendre avec moi des gants J’infecte quand je peux je donne le mal de gorge Peu importe si tu portes un masque un soutien-gorge T’as l’corona T’as l’corona T’as l’corona T’as l’corona Si ce soir, tu écoutais un peu Google Si ce soir, tu te vautrais dans ton fauteuil Si ce soir, plus personne ne sortait pour voir Si ce soir, je s’rais p’tit mort à vous de voir Le corona Le corona Le corona Le corona Voir un de vous (sur le thème de Voir un ami de Jacques Brel) Bien sûr y’a des mesure à prendre Que tu n’prends pas et c’est le pic Bien sûr je ne suis pas un tendre Et c’est bien pire en Amérique Bien sûr, l’argent manque aux docteurs La pénurie leur pend au nez Bien sûr, je marche sur vos fleurs Mais, mais voir un de vous résister Bien sûr, j’applaudis vos défaites Et puis la mort qu’est tout au bout Le corps médical fait la tête Etonné d’être encore debout Bien sûr la TV m’est fidèle Trois milliards d’humains confinés Bien sûr vos cœurs perdent leurs ailes Mais, mais voir un de vous résister Bien sûr ces villes désertées Par ces enfants et leurs parents Bien sûr la distance va t’aider Sauf si pas d’bol t’as mal aux dents Bien sûr je sais que l’on m’évite Les métros se trouvent à l’arrêt Bien sûr je tue et ça va vite Mais, mais voir un de vous résister Bien sûr les mouroirs sont intègres Que tu sois puissant, noir ou juif Je m’attaque aussi à la pègre Je crains le savon et le suif Mais tous ces hommes qui sont vos frères Par skype et tous mobilisés Tout cet amour ça me lacère Mais, mais voir un de vous résister Hymne à distance (sur le thème de l’Hymne à l’amour d’Edith Piaf) Le ciel bleu sur nous s’est effondré Et la terre s’est mise à trembler Pour tous les gens que l’on aime On a dû se confiner Les bonjours et les poignées de mains Faire son sport dans la rue le matin Est devenu un problème Pire bien pire qu’un OGM C’est fini le tour du monde Le coiffeur se teindre en blonde Même si tu le demandais Comment décrocher la lune En restant dans ma commune Les TGV restent à quai Je panique pour ma fratrie Je panique pour mes amis Pour un peu on f’rait la paix On peut bien rire de moi Je ne sors plus de chez moi Même si tu le demandais Si un jour ce fichu corona Me pollue je rest’rai loin de toi Salle de bain cuisine ou même La chambre et les pieds du lit Nous aurons après l’éternité Dans le bleu de toute l’immensité A distance il faut qu’on tienne Dieu réunit ceux qui s’aiment Gare au Covid (sur le thème de Gare au gorille de Georges Brassens) C’est avec son poids de brindille Que la Maggie dans l’opinion Nous a dit c’est une broutille Elle n’a de la grippe que le nom Soyez sans peur c’est une chimère Il n’arrivera pas ici Et quand bien même c’est bon je gère Sortez buvez je vous le dis Gare au Covid Tout à coup, les prisons explosent Ça chauffe à la maison centrale Les visites ils n’y ont plus droit Trop tard pour le clan carcéral L’virus est sorti de sa cage Il a traversé les frontières Il s’invite dans les ménages Les homes sont en état de guerre Gare au Covid Les patrons ferment l’industrie Criant ça craint pour le pognon A la télé devinez qui S’est tout planquée dans sa maison Quand l’virus a conquis la France S’est rué dans les hôpitaux Au lieu de profiter d’la chance Maggy a sorti son drapeau Gare au covid Bah soupirait la visionnaire On a des masques et des idées Ce serait extraordinaire Qu’on tombe à court avant l’été Les docs hurlaient mais impassible Elle resta sur ses positions C’est complètement impossible La suite lui prouva que non Gare au Covid Supposez qu’un med’cin puisse être Sans matériel obligé de Sauver un jeune ou une ancêtre Lequel choisirait-il des deux ? Qu’une alternative pareille Un de ces quatre jours m’échoie Je lui dirai t’as vu la vieille Faudrait te retrousser les bras Gare au Covid Mais par malheur Maggy persiste Et regarde avant tout le prix Commander des masques elle hésite Et pour le reste elle doute aussi Lors, au lieu de trouver du gel De le faire fabriquer ici Elle pinaille sur une ficelle Un emballage ou un faux pli Gare au Covid Les scientifiques se mettent à table Porter un masque serait un mieux Maggie soutient que c’est des fables Que ça protège même pas un peu Elle a tout bien fait elle est fière Pourtant des morts y’en a beaucoup Alors qu’un contrôle aux frontières Aurait pu lui trancher le cou Gare au Covid Marinette (sur le thème de Marinette de Georges Brassens) Quand j’ai couru fourrer mon p’tit virus à Marinette La belle la traitresse avait déjà le choléra Avec mon petit virus j’avais l’air d’un con ma mère Avec mon p’tit virus j’avais l’air d’un con Quand j’offris une place dans l’hélico à Marinette La belle, la traitresse, avait déjà rejoint l’hosto Avec mon hélico, j’avais l’air d’un con ma mère Avec mon hélico, j’avais l’air d’un con Quand j’ai couru porter mon masque FFP2 à Marinette La belle la traitresse respirait dans un tube Avec mon petit masque j’avais l’air d’un con ma mère Avec mon petit masque j’avais l’air d’un con Quand j’ai couru tout chose, au rdv de Marinette La belle la traitresse était déjà dans d’autres bras Avec mon bouquet d’fleurs j’avais l’air d’un con ma mère Avec mon bouquet d’fleurs j’avais l’air d’un con Quand j’ai couru brûler une p’tit chandelle à Marinette La belle était déjà sanglée morte et incinérée Avec ma p’tite chandelle j’avais l’air d’un con ma mère Avec ma p’tite chandelle j’avais l’air d’un con Quand j’ai couru, lugubre, à l’enterr’ment de Marinette, La belle, la traîtresse était déjà réssuscitée… Avec mon corona, j’avais l’air d’un con, ma mère, Avec mon corona, j’avais l’air d’un con Insoumise (sur le thème de Comme ils disent de Charles Aznavour) J’habite seule depuis longtemps Dans un Epadh où les soignants Ont l’cœur en rade J’ai pour me tenir compagnie Une tortue deux canaris Et des Malades Les politiques nous ont laissés On ne vaut rien sur le marché De la combine Je range, je lave et j’essuie Mes larmes et le temps endormi Sous ma poitrine Le Covid nous fait vraiment peur Seuls mes enfants font mon bonheur Est-ce égoïste Le plus compliqué c’est la nuit Quand je regarde couler la pluie Mais je résiste Ma voisine est à l’hôpital Pour garder notre élan vital On lui dit cheese On fait des photos mais pas que On se souvient on chante un peu Que des vieilles âmes oh Insoumises Vers les trois heures du matin Je me réveille le ciel en main Ou c’qu’il en reste Trois rues c’est tellement loin déjà Par skype on se parle on se voit Mais je proteste Pourquoi nous a-t-on confinés On nous renvoie des condamnés On nous lapide Les soignants n’ont que leur amour Devant la mort et tout autour Des chambres vides On n’va pas se laisser bouffer On va épater la tablée De somnambules Nos ministres sont en caoutchouc Ils se couvrent les pauvres fous De ridicule Ils gesticulent ils parlent fort Ils jouent les divas les ténors De la bêtise Nous les faux culs les quolibets Nous laissent froid, puisque c’est vrai Nous sommes de vieilles âmes Insoumises A l’heure où nait un jour nouveau On espère retrouver bientôt Nos habitudes J’ai moins de cils moins de cheveux Tant d’amour dans mes os si vieux De gratitude Je me couche mais ne dors pas Je pense à vous à toi tout bas A tes victoires A mon garçon beau comme un dieu A ma fille mes petits neveux A nos histoires Ma bouche et mon corps sont en paix Vous connaissez mon doux secret Oui je vous aime J’habite seule depuis longtemps Vous me consacrez du bon temps Et des poèmes Nul n’a le droit en vérité De nous lâcher de nous laisser Et je précise Qu’un masque peut nous sauver la vie Un peu de gel beaucoup d’envie Je suis une vieille âme Insoumise De Catherine Faut rigoler (Sur l’air de « Faut rigoler! » de Henri Salvador) REFRAIN : Faut rigoler, faut rigoler, Avant qu’le ciel nous tombe sur la tête, Faut rigoler, faut rigoler, Y’a aucun doute, ils vont nous sauver ! Ils ont dit que les Chinois Avaient l’virus dans l’baba Que nous on ne risquait pas Que le virus resterait là-bas ! REFRAIN Le virus a traversé Mais pas grave juste grippés Bientôt des gens ont trépassé Et les hôpitaux sont débordés ! REFRAIN Surtout pas de masques porter Oublié d’en commander Interdiction d’gambader Tout le monde est chez soi confiné ! REFRAIN Final’ment faut masque porter Donc il faut les fabriquer Couturières allez piquez On sera masqués et confinés ! REFRAIN On nous dit d’nous écarter Pour ne pas s’contaminer Dans l’métro proximité Car le virus ne veut pas y’aller ! REFRAIN A l’école faut continuer Périmètre délimité Restos bars théâtres cinés A perpétuité sont condamnés ! REFRAIN Confinés pour se prom’ner Kilomètre pas dépasser Quand liberté retrouvée A 20 kilomètres on peut aller ! REFRAIN On vient de nous alerter Masques tissus prohibés Virus ne peuvent pas filtrer Les couturières vont s’rhabiller ! REFRAIN Couvre-feu est décrété Virus s’est replanifié A dix-huit veut attaquer Mais ses plans on va déjouer ! REFRAIN Braves gens oyez oyez Virus a l’métro trouvé Interdiction de parler Sinon vous serez contaminés ! REFRAIN Le virus est toujours là Mais le vaccin le vaincra Quand il sera arrivé Et qu’y aura des seringues pour piquer ! REFRAIN Le virus doit bien s’marrer De nous voir en rond tourner Il déroule ses marées Un jour finira par reculer ! REFRAIN De Roselyne Sur « Peuple des fontaines » – Francis Cabrel J’ai confié ma peine au peuple des fontaines Pour qu’un jour tu reviennes te pendre à mon bras Dimanche et semaine ne sont qu’une chaîne De ces jours gris qui n’en finissent pas Des rues où je traîne toujours, toujours Toujours me reviennent ces instants trop courts Le Rhône, ou la Seine, Rimbaud ou Verlaine Rien ne m’en consolera Princes et souveraines, simples comédiennes Comme des dizaines d’amants maladroits Ont gravé les mêmes stupides rengaines Les mêmes soupirs aux mêmes endroits Des rues où je traîne toujours, toujours Toujours me reviennent ces instants trop courts Les seules qui comprennent qui sachent où ça mène Fontaines, dîtes-moi Vous qui en avez tant écouté Vous qui ne sauriez pas mentir Est-ce qu’elles savent pardonner ces belles pour qui l’on respire Les avez-vous vues s’approcher Penchées sur vos reflets saphir Dire qu’on peut tout recommencer Cherchez bien dans vos souvenirs Cherchez bien J’ai confié ma peine au peuple des fontaines Pour qu’un jour me revienne le bruit de tes pas Je donnerais tout Göttingen Toutes les Suzanne de Cohen Pour ce jour béni où tu me reviendras Ma parodie J’ai confié ma peine à Emmanuel Pour qu’enfin tu ne sois plus pendue à mon bras. Je vais mettre un mètre et une muselière Crois-moi, fini, elle ne t’embêt’ra pas. Devant BFM toujours, toujours, Pendant des semaines, confinée, c’est lourd. Mais, aux grands maux, les grands remèdes, Elle a gobé les blablas. Elites souveraines, médecins hors d’haleine Comme des penseurs dans leur droit Ont tous rabâché les mêmes rengaines Espérant qu’à force, on y croit. Devant BFM toujours, toujours, Pendant des semaines, confinée, c’est lourd T’y es allé fort quand même et où ça mène Eh, Manu, dis-le moi. Toi qu’on a beaucoup écouté Toi, élu pour ne pas nous mentir Est-ce qu’on a raison de plier et de tant t’obéir. Je voudrais la revoir respirer Chanter, danser, crier, sourir’ Me poursuivre et même me gonfler, ça nous fera des souvenirs Tu veux bien ? J’ai confié ma peine à Emmanuel Et je le regrette. Non, il ne m’aura pas. Que spectacles reprennent, Ciné, resto, on en rêve De ce jour béni où on revivra. De Danièle sur « Si tu n’existais pas » de Joe Dassin Et si tu n’existais pas Satané virus de mes deux On pourrait s’embrasser, se toucher Sans crainte et sans regret. Et si tu n’existais pas Satané virus de mes deux Comme avant on irait au ciné S’évader un long instant Et pour rêver encore. Et si tu n’existais pas Satané virus de mes deux Des familles à nouveau réunies Qu’on aimerait voir plus souvent. Et si tu n’existais pas Satané virus de mes deux On volerait par-delà les frontières Chercher de nouveaux sourires Dont on a tant besoin. Hélas tu existes bien Satané virus de mes deux On t’aura, te cassera, te brisera Pour ne jamais plus t’ revoir. Hélas tu existes bien Satané virus de mes deux Nos efforts, nos médocs, nos vaccins Bientôt ils auront ta peau Et ce sera ta mort ! De Laurence Sur le modèle du « Zizi » de Pierre Perret Afin de tout nous expliquer O gué o gué On sait plus où on en est O gué o gué On porte des masques Et on devient tout flasques. On met du gel sur nos mains Du matin au soir, du soir au matin Des ministres pas trop compétents Nous en expliquent tous les aboutissants. Ils nous plantent le décor O gué o gué Et avec leurs décisions tout se détériore O gué o gué Ils s’accrochent à leurs idées Dans leur tête pas bien ancrées Quel est ce monstre microbien Qui réduit nos libertés de citoyens Et sans hésiter on nous confine Avec un tas de nouvelles consignes. Tout, tout, tout Vous saurez tout sur le Covid Le vrai, le faux Tous les défauts Tous les morceaux Qu’on nous fait avaler en gros Les mensonges et les faux prétextes Sans aucun complexe Les grands de ce monde Nous mènent dans une ronde Tout, tout, tout Je vous dirai tout sur le Covid. Des gens entassés dans le métro O gué o gué C’est pas trop rigolo O gué o gué Mais aussi dans les bus bondés Où la distance n’est pas respectée Mais ils peuvent pas aller dans les remontées En montagne sur les pistes enneigées Ils peuvent s’entasser dans une classe au lycée Mais point à l’université Maintenant faut plus mettre Les masques en tissu O gué o gué Faut qu’on se soumette A des décisions d’hurluberlu O gué o gué Quand cela va-t-il finir Dans notre vie y a plus d’élixir Tout, tout, tout Vous saurez tout sur le Covid Le vrai, le faux Tous les défauts Tous les morceaux Qu’on nous fait avaler en gros Les mensonges et les faux prétextes Sans aucun complexe Les grands de ce monde Nous mènent dans une ronde Tout, tout, tout Je vous dirai tout sur le Covid. Le Covid embrouille tous les esprits O gué o gué Ça ressemble à de la sorcellerie O gué o gué Les gens sont confinés Depuis plus d’une année On faisait du sport avant On dînait dans les restaurants On adorait le cinéma Où est passé tout cela ? On ne peut plus rien faire O gué o gué Tu parles d’une atmosphère O gué o gué Faut qu’on attende, y a pas le choix P’être trouver une autre voie J’veux pas faire la rabat-joie Mais j’ai perdu la foi J’voudrais vivre comme autrefois J’me mets à penser quelquefois Quand je pourrais embrasser mes enfants Ainsi que mes parents J’suis même plus enragée Tout, tout, tout Vous saurez tout sur le Covid Le vrai, le faux Tous les défauts Tous les morceaux Qu’on nous fait avaler en gros Les mensonges et les faux prétextes Sans aucun complexe Les grands de ce monde Nous mènent dans une ronde Tout, tout, tout Je vous dirai tout sur le Covid. Sur le modèle de « Ma liberté » de Serge Reggiani Ma liberté Depuis un an je t’ai oubliée Comme une perle rare Ma liberté Quand je te reverrai Pour larguer les amarres ? On faisait ce qu’on voulait Et tout roulait On était insouciants Comme des enfants On voyait nos amis Y avait pas de pandémie. Ma liberté On t’a perdue Tu passes inaperçue Ma liberté Tu faisais partie de moi Comme des sœurs et des frères siamois Et combien désormais je souffre De vivre dans ce gouffre Je voudrais te retrouver Ce n’est plus possible J’dois me montrer docile Tout m’est refusé. Ma liberté Toi tu as disparu Et on se retrouve tout nus Ma liberté C’est comme dans un cauchemar Dans un drôle de tintamarre. Toi, tu nous faisais sourire Maintenant, on pousse des soupirs Toi tu nous faisais vivre Maintenant on est figés dans le givre Toi tu nous rendais joyeux Maintenant on est grincheux Ma liberté Qu’est qu’on t’aimait avant Tout est écrasant Y a bien le vaccin Qui nous cause bien du chagrin ; Ma liberté Un jour je te retrouverai Ensemble, on dansera Enlacés dans nos bras Encoure une fois je t’épouserai… De Patrick Merci la Cnav – parodié D’après « Merci patron » des Charlots Quand on était à l’usine On avaient des tristes mines L’idée de faire nos huit heures Nous remplissait de douleur Ha, ha, ha, ha, oui Aujourd’hui à la retraire Plus question de faire la tête Fin de mois c’est l’addition On va toucher le pognon La ï ti la, la ï ti la, ï hé Merci la Cnav, merci la Cnav Quel plaisir on a recevoir de vous Notre pension et plein de sous Merci la Cnav, merci la Cnav Ce qu’on espère ici-bas Qu’un jour elle augmentera Quand on pense à tout l’argent Qu’en fin de mois on vous prend Tous avons un peu honte D’être aussi près de nos comptes. Ha, ha, ha, ha, oui Ne rien faire à la maison Ou bien vivre nos passions Vous êtes notre bon ange Et nous chantons vos louanges La ï ti la, la ï ti la, ï hé Merci la Cnav, merci la Cnav Quel plaisir on a recevoir de vous Notre pension et plein de sous Merci la Cnav, merci la Cnav Ce qu’on espère ici-bas Qu’un jour elle augmentera Pour ceux qui travaillent encore Qui transpirent de tous les pores Nous voulons vous remercier Sans vouloir vous offenser Ha, ha, ha, ha, oui Oui vous êtes nos idoles Car vous nous faites l’obole Tous les mois quelques Euros Ah vous êtes nos héros La ï ti la, la ï ti la, ï hé Chers salariés, chères salariées Quel plaisir de cotiser pour nous Vous êtes heureux comme des fous Chers salariés, chères salariées Et ce que vous faites pour nous Nous le ferons pas pour vous La ï ti la, la ï ti la, ï hé (x4) AMI (E) Ami, amie – d’après la chanson « Partir » de Julien clerc Depuis l’enfance, on est toujours en errance On va, on vit, contre les jours sans ami Ami, Amie on a toujours un ami dans le cœur L’émotion qui s’envole pour le meilleur Et ce n’est pas un leurre Ami, amie même loin de chacun ou de chacune Mais tout près contre les infortunes Oh ami on s’inspire Vivre en s’entraidant et en s’amusant Et comme un élan on serait puissant Mais c’est vrai le temps joue à contre temps …. Ami amie, pas trop loin de la région du cœur Comme un cadeau contre les douleurs Ami comme une lueur Ami, amie comme nos matins sont bleus Quand on y pense Et nos sweet home joyeux, quand on y chanteOh ami c’est tout dire Mais c’est vrai le temps joue à contre temps Mais nous on s’éveille pour d’autres soleils Et comme un printemps on est vivants…. Ami, Amie on a toujours un ami dans le cœur L’émotion qui s’envole pour le meilleur Et ce n’est pas un leurre Ami amie, pas trop loin de la région du cœur Comme un cadeau contre les douleurs Ami comme une lueur Ami, amie comme nos matins sont bleus Quand on y pense Et nos sweet home joyeux, quand on y chante OH ami c’est tout dire Ami, Amie on a toujours un ami dans le cœur L’émotion qui s’envole pour le meilleur Et ce n’est pas un leurre J’espère que vous vous êtes régalés comme moi en lisant toutes ces merveilleuses parodies. Cela aura eu au moins le mérite de nous occuper et de nous sortir de la morosité ambiante! Je vous souhaite une belle semaine. Gardez le moral! Portez-vous bien et surtout faites attention à vous! Ecrivez, écrivez, écrivez! Ecrire permet de garder le moral! A bientôt de vous lire! J’ai hâte de lire vos créations! Créativement vôtre, Laurence Smits, LA PLUME DE LAURENCE |
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Bonjour Laurence. C’est la première fois que j’écris sur votre blog, découvert la semaine dernière. Quel plaisir de lire ces textes !!!! Cette belle dynamique me donne envie de continuer à vous suivre !!! Encore merci pour le partage du guide des jeux d’écriture. À bientôt. Roselyne
Bonjour Roselyne
Je suis ravie que mon blog ait provoqué cet effet sur vous! Merci pour votre gentil commentaire!
Au plaisir de vous lire…