
En vous proposant de décrire la couverture d’un livre de votre choix pour la proposition d’écriture N° 97, je ne m’attendais pas à recevoir autant de textes touchants et vibrants. Quand la réalité rejoint l’émotion vécue, elle dépasse de loin la fiction! Merci infiniment pour avoir partagé avec els lectrices et les lecteurs de ce blog autant de vérités criantes! Voici vos textes. Je vous en souhaite une belle lecture. D’Ariane Cette couverture est un tissu fleuri, un liberty dans des tons frais de rose et de mauve. Certains pétales sont finement ourlés d’un liseré gris foncé. Un élastique vient fermer le livre sur le dessus. Dans le coin droit, en bas, une tache brun rougeâtre dessine comme une fleur de sang séché. S’agit-il de vin, de sauce tomate, d’encre ? A-t-elle renversé son café alors qu’elle écrivait ? Ce n’est pas un livre posé devant moi. C’est un des journaux intimes de ma fille Ondine décédée le 10 février de cette année. Combien de larmes, combien d’heures tristes se sont écoulées avant de me décider à faire glisser l’élastique pour lire l’illisible ? Combien de regrets à peine conscients auront éclos dans ma mémoire pour que je puisse ouvrir les pages et reconnaître cette écriture fine et régulière qui disait les tempêtes, les douleurs physiques, les blessures ? Cette écriture dansante, effilée qui posait les mots d’une vie trop lourde, de combats perdus et de trahisons ? Cette couverture que j’avais cousue pour elle, est comme un geste dérisoire d’attention d’une mère à sa fille. Elle est l’exact contraire de son contenu. Cette couverture d’un livre intime est venue soudainement hurler la complexité de l’enfant que je croyais connaître, ma si proche. Fleurettes joyeuses s’ouvrant sur des pages d’amertume et de tourments. Fillette spirituelle, plaisante, si jolie, emportée sans crier gare, dans le foudroiement d’un abîme tyrannique. De Maïla Bonsoir chers lecteurs, aujourd’hui je me suis faufilée sur la couverture de votre livre de chevet. Vous me voyez ? Eh oui, c’est moi, Maïla et je viens vous tenir compagnie cinq minutes. Je vous imagine confortablement installés, plusieurs livres entamés sur votre table de chevet. Selon votre humeur du moment, vous dédierez votre soirée à un polar, une autobiographie, le dernier manuel de permaculture pour les nuls ou une douce histoire d’amitié et de rencontres improbables. Dans cette opulence, comment vais – je réussir à vous distraire et attirer votre attention ? Si votre regard se pose sur la page de couverture, vous me voyez assise, une tasse de café en main. J’ai l’air d’une jeune fille calme, posée, les traits de mon visage sont délicats, ma coupe de cheveux est soignée, quelques mèches encadrent mon visage. Je n’oserai tenter ici une quelconque familiarité avec La Joconde, néanmoins quelque chose dans mon portrait intrigue et questionne. J’ai la bouche close, comme si le flux des mots avait coagulé dans ma gorge par manque de partage. Mes yeux scrutent un coin du cadre, j’ai l’air songeuse, un peu inquiète et ma pause-café perd ici toute sa zénitude. D’ hier à aujourd’hui, le tumulte du temps joue sa fanfare tout autour de moi. Certes, il m’est arrivé de prendre l’avion pour aller à la rencontre d’autres pays, d’autres cultures. J’ai notamment beaucoup apprécié les couleurs et l’ambiance rythmée du Sénégal. J’ai souvent avalé des kilomètres de bitume au volant de ma voiture, entre la capitale et l’Alsace, ma région d’adoption. Mais aujourd’hui je suis là, assise, avec l’immeuble d’en face pour tout horizon, lorsque je quitte mon travail. J’essaie de me ressourcer dans mon petit intérieur coquet, mais mon mental tourne en boucle, tel un juke-box des temps déjà lointains. Je voudrais voir la vie en bleu, mais ce sont de gros nuages qui chapeautent mes rêves. Il faudrait que je me booste, que je prenne de la hauteur, comme pour contempler mes jours du haut d’une échelle et n’en percevoir que la substantifique moelle, mais j’ai le vertige ! La valse du monde se joue de moi et je ne tiens pas la cadence ! Ermite des temps modernes, la solitude pourtant me ronge, moi qui rêve d’une grande maison emplie de rires d’enfants. Je me sens prête à ouvrir mon cœur et j’oscille entre dépit et espoir. Pour meubler mes soirées, je scrute les fenêtres de l’immeuble d’en face et d’un petit rien je m’invente des histoires. Telle Shéhérazade, si vous acceptez de me suivre, je pourrai vous raconter mille et une histoires, comme autant de tranches de vie, jusqu’à voir percer sur vos lèvres de timides sourires, de ceux qui disent oui à la vie ! Poème d’Aliette Griz, « Tout jour là », proposé par Françoise T Chaque seconde, chaque souffle est une victoire Qu’on ne mesure pas Chaque clin d’œil Un ange comète passe S’achève la trajectoire D’une vie légère À porter Une vie Cachée dans l’éternité La perfection d’un espoir Qui décide qui peut vivre ? Chacun.e donne tant de secondes Chaque jour élastique Charge pour des mois et des années Chacun.e pressé.e de vivre D’accumuler Des étapes dans les bouches Une naissance Et l’amour possible La vie prénommée Aimer Chacun des jours ensemble Une unique aventure Aimer Toutes les secondes illimitées Aimer celui qui vient Aimer celui qui part Et dans l’intervalle accordé S’assurer Qu’il ne sera pas oublié Il y a des rencontres éphémères Des vies à longue-vue Des vies microscopes Cadeaux trop vite disparus Douleur trop vite apparue Quelque chose d’inaudible À dire Chercher des mots Les yeux fermés Des mots pour embaumer Une comète précieuse qu’il faut apprendre À laisser repartir Alors qu’elle venait juste D’arriver. De Garance Duarte, « Je suis le futile » Je suis le futile, l’inutile, l’éphémère Le gardien de l’imaginaire ! Vous n’êtes donc pas essentiel ? Non… Je suis ce petit carré bleu dans le ciel Ce vieux carnet planqué tout au fond d’un tiroir Je suis sans doute bien dérisoire Vous savez, je ne sauve pas des vies, je raconte des histoires Alors, êtes-vous vraiment nécessaire ? Je n’en sais rien, la belle affaire ! Je ne sais pas, je ne sais plus Je suis le fou du roi, le farfelu Je suis ce tout petit rien qui tressaille Et puis qui plonge dans les failles Je suis l’intime, l’infime L’oiseau tout en haut de la cime Le livre ouvert Sur le rebord de l’étagère Je suis l’hurluberlu Qui croit à l’infini des choses superflues De Martin (proposition d’écriture N° 96) Maux partagés Égaré aux méandres de leurs brumes nocturnes Morphée aux bras longs, forts, pour eux où donc es-tu Blasés de tant de veilles, épuisés, taciturnes Insomniaques, leurs cœurs sous cage, aux coups durs rompus La nuit longue de leur pensée loin va, seule gravite En veille pour toute guise de compagne des cieux, que lune Comme eux solitaire, tournant encore en orbite Au bout de leur misère, vont sans complice d’infortune Qu’est le mal qui ainsi les habite, les afflige Fièvre ardente qui encore les prend, les torture Aux torts admis qui ainsi vont vifs, désobligent À vivre clos, imperfections sous pièces d’armure Alors qu’ardemment, cruellement ils s’échinent Douces et belles pour seuls pays, l’amour s’amenuit Voix allant encore sans répit, assaillent et minent Par le fil des jours aux soleils morts de minuits Solitude rude, aux taverniers ils tardent, loin d’elle Quant à ses côtés, blottis de deux, fautes expiées Éclairés images, face à la lueur de chandelles Esquisses d’écrits, à souiller d’encre noire papier Au mal d’aimer ne savent plus d’homme caricatures Au passé composé maux ne sachant pas dire Images scabreuses revenant, portées affreuses, dures Aux ressentis de leurs horribles souvenirs Vinrent aveux séditieux, l’éveillé cauchemar? Ils tinrent à taire la frayeur d’un champ de bataille Au commun pourront-ils cesser de boire, soulards Sale besogne, pour mes frères, heures tristes sous la mitraille Tuer sans gloire, revenu du front, sottes les armes Sauront-ils de grands bagages pour tout mieux oublier? À leurs malheurs ils ont versé rivières de larmes Et dans leurs torrents vifs, ils se seront noyé Eux qui aux tentations auront tenté de fuir Ils vécurent tous les paradis artificiels Désormais seuls, leurs visions malsaines les déchirent Ils vivront entre bouteilles à maudire le ciel Meurtre impie, connerie, politique leur guerre Impuissants témoins aux affres d’un génocide Comment exister à misères, comment voix taire En eux subsiste un front sanglant, un pareil vide Saurai-je encore à route d’une vie continuer Et malgré la mort survivre à mon écrit Comment mes frères trépassés, amis, oublier Et mon long chemin poursuivre, libre de cris J’aurai vu le pire, le merdier, la cruauté Encore humanité, cependant à l’affût Assaillis de mauvais rêves qui viennent m’habiter Pourtant à pas feutrés, en vie, je continue Pour mes opinions et loyaux sévices rendus Orné de rubans, décorations, sottes médailles Choses n’étant que bouts de métal, sur moi, pendus Polycopie, marqué au fer comme du bétail Polichinelles nous fûmes aux dangers inconscients Commandés aux grands terrains par des généraux Nous étions dans la boue, la peur, la mort, d’autant Eux dormaient en des lieus, très loin desdits bourreaux Merde à leur connerie, à vaines décorations Qui ne m’évoquent désormais plus que maux admis Puissé-je revoir au Walhalla mes compagnons Yeux fermés d’éternité enfin endormis Génération d’hommes de notre Terre sacrifiés Grande boucherie à occire l’étranger de pairs Mission donnée au parapet, à Dieu confié Le sang tantôt déversé ramène à poussière Aujourd’hui à l’heure qui s’effrite du front sorti Et je suis loin campé de l’immonde ligne de front Encore et pourtant j’abhorre, je peste, je maudis Viol d’innocence, bouseux, vote populaire, à fond À vues prolétariennes j’emmerde ceux qui les votent Ils siègent et ils règnent sur nous tous au parlement Sur leurs culs assis ils siègent, tant vont et ergotent À capitale ordres donnés hâtivement À les entendre mûrir la chose est si belle Aux champs d’honneurs, ils en appellent au sacrifice À convaincre, ils disent que guerre est jouvencelle Sombre constat, on n’y verra jamais leurs fils Chute de rideau, grand jeu au bonheur essaimé Imparables attaques contrant temps d’idéal Pour les acteurs de leurs rôles le terrain est miné Repris de justice, jugé déjà marginal Ne reste plus à l’esprit qu’un idéal passé Grande besogne à revoir le film de toute une vie Par semblant de justice populaire ressassé Être est un choix qui anime de verve toute survie N’étant que passif spectateur au fil des temps Fantôme immuable habité de dimanches À chacun sa parcelle les lots montés en rang Vient d’univers un mince fil où l’on se retranche Au retour l’assassin sait l’emprise compliquée Travaux d’hier, dévoilés visages d’aujourd’hui Abandon face au compte de corps revendiqués Auront payé fort prix, vu génocide depuis Au retour grandis et binôme au bal de fer Forts de notre retour attendu, triomphant Damné, n’oublie jamais toutes tes images, mon frère Regagne ton foyer, ton aimée et tes enfants Une fois chez toi, prends tes petits contre ton cœur Tout paternel et à leurs oreilles vent susurre Dit l’histoire d’hommes de ta trempe qui virent, qui eurent pleurs Sages, tes enfants grandiront entre tes murs. De Claude FAUX PAS La nuit commence à tomber. Curieux, je m’arrête devant cette vitrine de librairie violemment éclairée. Une couverture attire mon attention. C’est celle d’un roman policier : de sa fenêtre à l’étage, une femme angoissée surveille à la jumelle les environs de son manoir, tandis qu’un homme à l’allure militaire semble faire une ronde avec son chien autour de la propriété. Cette image me perturbe : j’ai un vertige et j’éprouve soudain le besoin de m’asseoir. Heureusement un banc m’attend dans le parc voisin. Mon imagination se met alors à vagabonder et m’entraîne dans un délire onirique… Il est minuit. L’heure du crime. Une femme, un couteau à la main… beurre son pain. Fortune Bette-Encourres n’arrive pas à trouver le sommeil, malgré les nombreux somnifères qu’elle avale et les drogues qu’elle absorbe. Elle se lève et se dirige vers la cuisine. Elle a un petit creux. Cela lui arrive parfois, en pleine nuit. Sur sa tartine beurrée, elle verse une généreuse louche de caviar. Du meilleur, acheté chez Pétrossian, qu’elle accompagne d’un champagne rosé Veuve Clicquot aux fines notes de groseilles, de framboises et de fraises. Elle le vaut bien ! Manger la rassure et lui donne du courage. Puis elle parcourt sa vaste demeure de long en large, tout en s’interrogeant : « Dans quel état j’erre ? » Son regard affolé et ses lèvres crispées témoignent d’une peur indicible. C’est son divorce qui a bouleversé sa vie. Mais devait-elle continuer à vivre en femme trahie et humiliée ? Devait-elle continuer à fermer les yeux sur les frasques de son mari et être la risée de toute la bonne société ? Non ! Elle l’avait décidé un beau matin, au réveil. Le divorce était la seule issue possible ! Toute sa famille, d’ailleurs, l’exhortait à le demander au plus vite. Certes, les prétendants se pressent déjà au portillon mais Fortune est lasse de devoir, dans ce milieu affecté, faire semblant, en permanence. Elle vit seule désormais, si l’on excepte, bien sûr, sa nombreuse domesticité, dans ce manoir qui jouxte une vaste et belle forêt de la région parisienne. Mais il faut bien reconnaître que la came isole de force. Ses nuits sont peuplées de cauchemars dans lesquels, comme dans les films d’horreur, l’hémoglobine coule à flots. En fait, oui, elle en est sûre à présent, tout cela a commencé le jour où chez son notaire, elle a fait changer son contrat de mariage. Arguant que le régime de la communauté universelle était du pain bénit pour son époux qui la trompait sans vergogne et menait grand train. Avec son argent. Elle le privait ainsi, et ce n’était que justice, d’une coquette part de sa fortune en cas de divorce. Il est vrai qu’en tant qu’héritière de la famille Bette-Encourres, c’était plus un pactole qu’une aumône. Elle avait pourtant tout essayé avant d’en arriver là, car elle l’aimait encore. Mais en vain. Ses tentatives désespérées pour reconquérir son mari, en recourant aux cosmétiques, aux vêtements de haute couture voire à la lingerie érotique (pourquoi se priver de luxe sûr ?), pas plus que l’intervention bienveillante de ses parents ou de ses amis, n’avaient eu la moindre utilité. Était-elle condamnée, dans ce milieu bourgeois, pour conserver l’estime de ses amies et sa propre estime, à feindre l’ignorance ? Depuis son divorce, douloureux, il faut bien le dire, Fortune a perdu toute sérénité. Elle vit dans l’angoisse, voire dans la terreur. Car son ex-époux, fou de rage et de dépit, a promis de se venger. Il avait pourtant, avant le mariage, longtemps joué les désintéressés, l’assurant qu’il l’épousait malgré son argent, parce qu’il brûlait d’amour pour elle. Il ne se lassait pas, d’ailleurs, de l’appeler « mon trésor », voire « ma petite Fortune », ce qui, du reste, n’était pas très éloigné de la réalité. Mais le fait qu’elle ait fait changer leur contrat de mariage, a servi, et c’est heureux, à révéler sa vraie nature. Elle sait maintenant qu’il est capable de tout, y compris d’attenter à sa vie à elle. Ce n’est pas lui, bien sûr, qui commettrait un tel crime ! Non, il est bien trop lâche pour cela ! Mais dans le monde interlope dans lequel il travaille, il connaît suffisamment de malfrats qui, contre rétribution, n’hésiteraient pas une seconde à lui rendre ce service. En journée, elle est protégée par un garde du corps. Mais tous les soirs, depuis les menaces de son ex-mari, Fortune s’adonne au même rituel : elle vérifie consciencieusement toutes les serrures des portes et des fenêtres qu’elle a fait changer, par précaution. Elle fait ensuite sa ronde au premier étage où elle dort, (mal, très mal même) et se met en contact avec le vigile posté devant le grand portail. Celui-ci veille, avec son chien, un féroce berger allemand, à assurer la tranquillité de ses nuits. Pourtant cette nuit, Fortune est plus terrifiée que d’habitude. Serait-ce parce que, cela fait tout juste un an que son divorce a été prononcé ? Son ex-mari ne doit pas l’avoir oublié, lui qui est si attentif aux dates d’anniversaire. Pas celle de son anniversaire à elle, bien sûr ! Dans le meilleur des cas, elle avait droit à un bouquet de chrysanthèmes : « De quoi pourrais-tu bien avoir besoin ? », lui disait-il, en guise d’excuse. Ce soir, tous les bruits lui semblent suspects, même celui du réfrigérateur ou le tic-tac de l’horloge comtoise qui trône dans l’immense salle à manger du rez-de-chaussée. Y compris le bruit du vent qui mugit au dehors. Pour se rassurer, elle boit une gorgée de vodka au goulot même de la bouteille et se saisit du tisonnier dans la cheminée pour assommer tout éventuel agresseur. Soudain, une panne de courant plonge le manoir dans les ténèbres. « Cela fait bien longtemps que cela n’est pas arrivé ! », réalise-t-elle, avec effroi. Etrange ! Le silence qui s’installe devient inquiétant. Avec son portable, Fortune appelle aussitôt le vigile qui répond d’un ton glacial : « R.A.S. ». Elle lui trouve tout à coup une drôle de voix. Elle se méfie de tout et de tout le monde à présent. Son ex-mari l’aurait-il « acheté » ? Elle est minée par le doute. D’autant qu’un bruit de pas lui trotte dans la tête. Sans fin. C’est lancinant. Ses yeux commencent à se fermer, malgré la peur. Le bruit de ces pas se rapproche, s’amplifie et martèle ses tempes avec une régularité de métronome. Elle sent un souffle sur son cou, se retourne, prête à affronter un assaillant, fend l’air avec son tisonnier, comme avec une épée. Mais il n’y a personne. Sauf dans son esprit peut-être, perturbé par tant de nuits sans sommeil et hanté par des assassins sanguinaires à la solde de son ex-époux. La lumière revient. Le groupe électrogène a pris le relais, semble-t-il. Mais le manoir est vide. Désespérément vide. Et si ce n’était que le bruit de ses propres pas qu’elle entendait dans le silence de la nuit et qui résonnait dans sa tête ? On aurait pu le croire, mais quelques minutes plus tard, elle reçoit un violent coup sur la tête, et a tout juste le temps d’apercevoir une silhouette s’enfuir par une porte dérobée, avant de sombrer dans un sommeil léthargique… L’enquête révèlera que c’est l’une des maîtresses de son ex-mari, une créature vénale, appâtée par la prime promise, qui avait commis ce forfait. De Jacques Tempête Une tempête Qui imagine la peur au ventre Une tempête, tellement de terreur La pluie brûle Le vent hurle La marée déchaînée Les vagues guerroient les remparts Qui peu à peu cèdent L’envahissement Plus rien ne cabre Arrachant tout Faisant éclore des étoiles Au revers de la nuit Et s’assombrissent les yeux Et effacent les sourires Depuis longtemps, il n’y a plus de rires La foule étoilée File vers d’autres foules Emmurées de larmes La torture en fumée de mort Par la croix chimique Ils étaient des centaines Ils étaient des milliers Mais c’étaient des millions Givrés d’étoiles De Lucette Vie de combat, vie d’amour Cette couverture est un hymne à l’amour, à la bonté de celui qui a écrit ce livre. Il a maintenant 86 ans, il a fait le don de sa personne il y a déjà très longtemps. Il est prêtre, mais un prêtre comme il y en a peu. Ce prêtre dit des gros mots, a de longs cheveux blancs, il parle comme les loubards, vraiment rien d’un prêtre traditionnel. Il est né dans une famille très pieuse, très nombreuse aussi. L’école ce n’était pas pour lui, l’obéissance n’était pas pour lui non plus. Pourtant il est devenu ce prêtre hors du commun, dont beaucoup devraient s’inspirer… Il a réussi à gravir les échelons par des moyens qui lui étaient propres, il lui a fallu beaucoup plus de temps pour ses études que les autres, le séminaire, il en a beaucoup souffert. Il lui a fallu apprendre l’obéissance et l’humilité. Il a été consacré prêtre en 1965 à la Rochelle. Ce n’était donc pas hier… Aujourd’hui, il est moins présent dans les médias, un accident de la vie l’oblige à se ménager. Sa vie, il l’a consacrée à Dieu, au service de l’amour, et de l’amour des autres. Tous les êtres les plus insignifiants au vu de la société, tous les « clochards » comme on les appelle vulgairement, tous les prisonniers sortant de prison, enfin partout où il y a de la misère, partout où il peut prendre une main dans la sienne, il est là… A l’image de l’Abbé Pierre qui fut son mentor, sa référence, il a voulu montrer aux dignitaires de ce pays, que la misère n’est pas inéluctable, que tous unis, « enfin toutes les bonnes âmes réunies », on peut l’alléger. Il a créé une ferme et tous les déshérités, les laissés pour compte, les paumés, les trahis, les sans-amour, ont une porte qui s’ouvre pour eux. Les écorchés vifs ont peur des humains, ils se méfient tellement, ils ont souffert dans leur petite enfance. Il les réconcilie en les responsabilisant pour soigner les animaux qu’ils doivent respecter. Petit à petit, ils reviennent à la vie « humaine ». Ils sont logés, nourris, moyennant divers travaux pour améliorer la ferme achetée en ruine, pour faire une clôture pour que tout ce petit cheptel se nourrisse en sécurité, pour préparer les repas pour toute la maisonnée avec les légumes que chacun a semés, pour s’occuper de leur bien-être en les soignant du mieux possible, en les arrosant, en les binant. Quel bonheur pour eux, quand leur assiette est remplie de petits pois, de courgettes, de carottes, de poireaux, enfin tout ce qui compose un potager créé par eux. Là, ils sentent qu’ils valent quelque chose, que quelqu’un les complimente ou les engueule. Car souvent ils arrivent complètement en dehors de la vie, sans aucune attache. Beaucoup sont dans la drogue ou l’alcool. Avec beaucoup de patience et de psychologie, lui et ses assistants doivent les aider à s’en sortir, s’ils le veulent ou (s’ils le peuvent), s’ils ne sont pas trop abîmés par la vie, mais surtout sans les juger. Avec lui, jamais de jugement de tous ces bien-pensants, qui n’ont qu’à ouvrir la bouche sans faire le moindre effort, parce que « nés chez Mr De »… Valent-t-ils mieux tous ceux-là que ces pauvres bougres qui traînent leur pauvreté intellectuelle à cause de la loterie qu’est la naissance ? Presque tous naissent du mauvais côté de la vie… Ce prêtre porte toujours un blouson de cuir, pour être reconnu par les loubards des villes. Il n’hésite pas à se battre quand un de ceux-là veut en découdre avec lui. Il va à la castagne sans reculer. Il leur montre qu’il n’a pas peur et qu’ils sont à égalité pour qu’il puisse les approcher, pour les aider et que le respect soit de part et d’autre. Je pourrais encore et encore parler de lui, cet homme me fascine pour avoir fait le don de soi comme il l’a fait. Que l’on soit religieux ou pas, on devrait tous un jour faire un petit pas vers lui pour l’aider ne serait-ce qu’acheter un de ses livres qui lui permettent d’améliorer l’ordinaire. Certes, ils ne sont pas d’une grande littérature, ils sont « son reflet » simple, humain, charitable. Il ne parle que de « ses enfants », des bonheurs et des malheurs de la vie…Avec lui ce n’est jamais « JE » mais « NOUS tous ensemble » J’ai l’honneur de vous présenter le prêtre Guy Gilbert. Je n’ai pas exagéré en vous le présentant, c’est un homme avec un « grand H ». N’hésitez pas à le découvrir, il va vous enrichir, il va vous aider à devenir meilleur que vous ne l’êtes déjà… De Karine J’étais bien. J’étais au chaud. Je me sentais protégée. J’étais à l’abri. J’étais en sécurité. Tout à coup, il a eu comme un raz-de-marée. On m’a balancé à droite, on m’a poussé à gauche, on m’a écrasée. J’ai bu la tasse. Cela a duré des heures et des heures. Puis j’ai senti quelque chose de froid, en métal, comme une cuillère à trou puis une deuxième. Elles se sont resserrées sur mon petit crâne. Comme si on cherchait à attraper ma tête. J’ai ressenti ensuite des tractions régulières, assez modérées, puis plus fortes comme si on voulait m’expulser de cet endroit. Cet endroit, je m’y sentais bien, j’y jouais, j’y nageais, j’y faisais des cabrioles, c’était mon endroit, c’était chez moi, mon havre de paix rempli de quiétude, je le connaissais bien, je ne voulais pas en sortir. Mais après plusieurs heures de bataille, d’une lutte acharnée, il avait gagné. Je n’arrivais plus à lutter, il avait eu raison de moi. Je suis finalement sortie. C’était couru d’avance, il était grand et fort, il avait une armée avec lui et moi, j’étais seule, je ne pesais que 3 kg 300 pour 46 centimètres. Après m’avoir extirpée de cet endroit si paisible, l’horreur est arrivée ! Je n’arrivais plus à respirer, j’étais toute bleue, j’étais presque morte. En effet, j’étais cyanosée. J’avais le cordon autour du cou. J’étais déjà pendue, prête à mourir, alors que j’arrivais seulement dans la vie. Ils se sont mis à plusieurs, ils m’ont agressée, coupé la corde à sauter qui me reliait à mon endroit de quiétude. Ils m’ont vite arrachée de là pour me jeter dans un autre endroit froid et austère, rien de rassurant. Ils ont frappé mes petites fesses, massé mon petit corps. J’ai fini par pleurer car j’avais mal. Ils ont arrêté d’être méchants avec moi et là, j’ai compris qu’ils venaient de me sauver la vie. J’ai encore pleuré, mais cette fois, j’ai pleuré de joie, j’étais en vie. Youpi ! Après une remise en forme, on a voulu me donner à manger. Ça tombait bien, j’avais les crocs. Je me souviens de ma réaction : “C’est quoi, ça, un truc en caoutchouc dans ma bouche ? Du lait dans un biberon de verre avec une tétine, beurk, quelle horreur ! C’est immonde. Un biberon de lait, pas pour moi, je n’aime pas ça ! Je veux autre chose, quelque chose de bon !” Puis j’ai entendu quelqu’un murmurer, “Karine, bonjour Karine, bienvenue ma puce, que tu es belle” avec une voix douce et tendre. Elle a répété Karine plusieurs fois, j’ai compris alors que c’était mon prénom. Une grande question m’interpellait, une inquiétude m’envahissait, m’angoissait même, Karine avec un K ou Carine avec un C ? Je n’en savais rien. Et puis cette voix, ce corps, cette étrange sensation de déjà-vu. Oui, j’avais l’impression de connaître la personne qui me tenait dans ses bras, j’étais sûre de l’avoir entendue, mais quand, où ? Je ne me souvenais pas. Ils m’ont repris pour essayer de nouveau de me donner ce satané biberon dégueu, mais j’ai fermé la bouche. Ils m’ont parlé, ils m’ont forcé, mais rien n’y faisait, j’ai refusé. Je voulais les bras qui venaient de me tenir tendrement. J’ai crié, j’ai hurlé, ils essayaient de mettre cette tétine dans la bouche à chaque fois que je l’ouvrais, je la recrachais, je tournais la tête. Ils ont posé ce biberon et décidé de me mettre dans ses bras, ils ont abandonné. Ce coup-là, c’est moi qui ai gagné. C’est là que j’ai compris que j’étais Karine avec un K, car j’en étais un ! Ils m’ont reposé à nouveau dans les bras, je l’ai alors reconnue, c’était comme mon endroit, de là où je venais, je retrouvais les odeurs et cette quiétude que je connaissais. J’ai compris que c’était ma maman. Elle était très fatiguée, mais elle a essayé de me donner le sein. Je me souviens encore de l’odeur de sa peau, parfum tiré de l’ambroisie, le goût délicieux de son lait, de la douceur de son sein qui n’avait rien à voir avec cet immonde biberon. Je me souviens de ses caresses, la chaleur de ses bras, la texture de ses doigts caressant mon front, son regard pétillant, le battement de son cœur dans le creux de mon oreille, cette tendresse, cette voix douce qui me parlait, qui me rassurait, qui me calmait. Un amour naissait entre nous deux. Tout en continuant de picoler ce divin nectar, j’ouvris les yeux et je découvris une petite bonne femme, de peau blanche, cheveux bruns, coiffée un peu en pétard, avec une coupe courte, mais recouvrant un peu les oreilles. Elle avait un petit nez en trompette et un joli sourire. Ses yeux s’illuminaient, se remplissaient d’étoiles lorsqu’elle me regardait. Elle avait une chemise de nuit blanche avec de belles petites fleurs. J’ai vu aussi l’austérité de cette chambre, dans laquelle nous vivions toutes les deux. Ce lit, enfin surtout ses barreaux métalliques, peints en blanc, mais si vieux, qu’il y avait plein d’écailles, sous lesquelles apparaissaient la couleur du métal. J’aperçus aussi mes petites mains avec mes petits doigts, et ma tenue blanche en laine tricotée. Nous sommes restées quelques jours dans cet endroit avec des gens qui sont venus nous voir, des curieux, des visages que je ne connaissais pas. Cet endroit était froid bien que chaleureux par la présence de ma mère, de l’amour qui y régnait, de cette atmosphère de bonheur qui remplissait nos cœurs. Puis au bout de quelques jours, ma mère m’a prise, m’a bien emmaillotée pour être au chaud. Nous sommes parties de cet endroit que l’on appelait “hôpital”. Nous sommes allées vivre dans un autre endroit. Place Bel-Air à Chaumont, dans une grosse maison en pierres apparentes ornée de volets marrons. Des fenêtres protégées par des rambardes en fer forgé. Il fallait monter à pied l’escalier en bois, les commodités étaient sur le palier. Quelle drôle d’idée d’appeler les toilettes : les commodités. Il n’y a rien de commode à aller aux toilettes sur le palier en sortant de sa maison, mais bon, moi je m’en moquais bien puisque j’utilisais des couches, c’était bien plus commode. Au deuxième étage à droite en haut des escaliers, c’était notre appartement, notre chez nous. Notre cœur, notre nouvelle demeure. De Nicole Ce qui m’a plu en premier c’est le titre “Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants”, déjà il fait voyager. Parallèlement, ce bleu canard pâli, un peu grisé, brumeux et Sainte-Sophie, les minarets, la porte de l’Orient, la mer, le petit bateau. Dans cette couverture il y a aussi de la douceur. Et l’éditeur Actes Sud; l’auteur Mathias ENARD. Un migrant parmi les autres Perdu dans ce petit bateau dans le Bosphore tout en frôlements historiques. Un courant contraire m’emmène vers le large puis me porte vers mon but actuel, débarquer à Istanbul. Retrouver la filière de départ vers l’Europe Nous étions trop nombreux sur ce frêle esquif, tous Syriens. Une tempête. Je suis le seul à ne pas être passé par-dessus bord. Je suis un orphelin de quinze ans. Envers mes compagnons d’infortune, j’ai le devoir pour eux et pour moi de réussir à atteindre l’Italie. Une vague encore et j’échoue près d’un rocher. Un pêcheur de crabes m’aperçoit et vient vers moi par gestes ; il se présente “Mansour”. Moi, je suis “Lounis”. Il m’offre à manger, un gros crabe cuit sur un feu de fortune. Il m’invite dans sa modeste demeure, un vieux rafiot amarré. Il m’embauche le temps de me remettre de ce déjà long voyage. Un mois plus tard, via un passeur, je suis en partance vers l’Italie. Après maintes péripéties, je débarque à Lampedusa. Un migrant seul, se cachant des autorités le jour, travaillant la nuit dans une conserverie de poissons, avec l’odeur qui va avec. Ma grand-mère m’avait enseigné des rudiments d’italien. J’avais entendu parler de Riace, une commune de Reggio de Calabre. Jusqu’à 2019, les migrants étaient accueillis, logés, trouvaient travail, maison, ils avaient redonné vie à ce village déserté par les jeunes. Un symbole d’une cohabitation possible. Malheureusement, c’est fini, un nouveau maire : “Les gens voulaient que ça change après quinze ans d’accueil, d’envahissement” prétend-il. Le village est maintenant devenu le symbole de l’extrême-droite, façon Salvini. Les ateliers, magasins autrefois occupés par les migrants sont fermés. L’ancien maire interdit de village… Mon espoir d’une vie meilleure doit changer de direction. Alors, je reprends ma route, ma jeunesse est ma force. L’Angleterre peut-être ? De Laurence Enfin, je me trouve exactement là où la photo a été prise pour la couverture du dernier roman de Joël Dicker, « L’énigme de la chambre 622 ». Je suis à Genève, la capitale économique et financière de la Suisse. C’est comme si je devenais un des personnages du livre ou le romancier lui-même. Je suis là où tout a commencé, au coeur de l’intrigue. Dans la vie, j’ai une passion : me rendre et visiter les lieux de tournage des films ou les lieux des intrigues de roman. Ainsi, je suis déjà allé en Irlande sur les lieux du tournage des célèbres sagas, « Le trône de fer » ou « Outlander ». C’est génial, ça me fait voyager dans le monde entier. Je fais en fait des voyages insolites, inattendus, pleins de surprises. En Nouvelle-Zélande, j’ai visité le village des Hobbits. En fait, ce village créé pour le tournage de la trilogie devait être éphémère, mais compte tenu du succès des lieux, on peut les visiter moyennant finance. Pour un moment riche en émotion, je me situe sur la Terre du Milieu imaginée par Tolkien. Les effets en vrai sont fulgurants et impressionnants. En fait, tous ces lieux de tournage ou de romans sont hantés de personnages créés par des auteurs. C’est fascinant ! Bien sûr, avant de me rendre dans un lieu, j’ai lu tous les romans se rapportant à la saga et vu tous les films. Par exemple, j’avais déjà l’impression de connaître New York avant d’y avoir mis les pieds, tellement la mégalopole me paraissait familière à travers les films, séries et romans. Ce genre de voyages est devenu ma passion et j’en ai fait mon métier. Ma vie est devenue synonyme de cinéma et de roman. Je gagne ma vie en tenant un blog et en écrivant des guides sur mes visites. Ils se vendent comme des petits pains et je suis devenu célèbre grâce à ça. Je suis invité sur les plateaux des différentes émissions. Je peux dire que le tourisme de ce genre-là fait dorénavant son cinéma ! Ce genre de tourisme autour des lieux de tournage a commencé bien avant, mais on le pratiquait plutôt dans les studios, notamment à Los Angeles ou à Cinecitta en Italie. Ces touristes d’un genre nouveau partent en pèlerinage cinématographique autour des films ou des romans qui sont souvent à la base des films ou des séries. Pourquoi est-ce que je pratique ce genre de voyage ? Tout simplement parce que j’ai envie de revivre les émotions que j’ai ressenties à la lecture du livre ou au visionnage du film ou de la série. J’ai envie de me rapprocher des lieux de tournage de manière personnelle, de suivre les traces des vedettes, de me mettre dans la peau des héros ou encore de découvrir les aspects plus techniques du tournage. J’ai aussi l’impression d’appartenir à une communauté de fans et de pouvoir dire « j’y étais, j’ai vu, je connais ». Mon entreprise marche tellement bien que je vais prochainement créer une agence de voyage spécialisée dans l’organisation de séjours autour du cinéma. La panoplie est infinie, car je peux reprendre des sites comme des films anciens qui fonctionnent toujours, comme « Les gendarmes de Saint-Tropez » ou « La grande vadrouille ». Ma vie est devenue un rêve : je parcours le globe et je m’enrichis. Je baroude et j’en vis. J’ai toujours l’impression maintenant de vivre comme dans un film. Elle est pas belle la vie ! De Martin Emprises décriées à Beyrouth Au jour naissant duquel ils s’allèrent jusqu’en joute Cruelle, pire misère, Beyrouth se meurt au compte-goutte Barbares, aveux d’orient, Dieux aux tripes et de castes Au bal de fer puisé, mortes parcelles de leurs fastes Prières de populace, Avé, somme de tristes heures Dieux, dissemblances, Jérusalem et ses malheurs Confession, anachronismes, traits communs s’éveillent Jean s’en va en guerre, crevez mieux, éclats d’éveil À son long deuil, Yasmina pleure son sacrifice Vêtue de noir, pauvrette y a perdu un fils Cités cavaliers d’apocalypse, noircies pages Génération plongée en missions d’abatages Plongés en guerre sotte, valeurs de toutes confessions Impersonnelle, une bombe, jetée toute compassion Revanchards au pontet, index au cran d’arrêt À télé-souper, meurtres, vols, viols déjà prêts Tel Ulysse d’Ithaque, vont violences à rixe d’airain Luttes fratricides, de toutes confessions et refrains Vainquez vos craintes au passage de lunes et marées Intemporelles mémoires stagneront amarrés Jusqu’au bulletin, Beyrouth trainasse ou pucelle Choix cruciaux porteront l’agonie de leurs ailes Vous avez lu tous ces textes! C’est bouleversant! Je vous souhaite un beau weekend. Je vous rappelle que je prends 2 semaines pleines de vacances pour un repos bien mérité. Du travail intense m’attend pour le blog et dans mon jardin. Aussi, je reviendrai vers vous pour une nouvelle proposition le jeudi 29 avril. D’ici là, portez-vous bien, écrivez, lisez et surtout prenez soin de vous! Je vous veux en pleine forme! Je compte sur vous! A bientôt Créativement vôtre, Laurence Smits, LA PLUME DE LAURENCE |
