Le guide pratique que j’ai lu pour écrire cet article s’intitule “Comment écrire son roman: guide pratique en 12 étapes” publié par FictionChretienne.com. C’est un guide qui comporte 30 pages et qui distille des conseils pour celles et ceux qui sont enfin décidés à se lancer dans l’écriture d’un roman, à celles et ceux qui ont une idée qui sommeille en eux depuis longtemps ou qui ne savent pas par où commencer.

Ce guide s’adresse aussi à celles et ceux qui ont essayé d’écrire par le passé et qui n’ont pas pu finir leur oeuvre, ou qui ont procrastiné, ou qui ont été freinés par les citriques et les regards obliques de certains, ou qui ont l’impression d’avoir épuisé toutes leurs idées.

Toutes celles et tous ceux qui écrivent sont passés par toutes ces phases. Mais, je vous rassure, on peut s’en sortir! L’écriture est un défi qu’on peut atteindre. C’est du domaine du possible, même si vous croyez le contraire.

Trouver l’idée du siècle

Comme cela a été spécifié dans les articles précédents, avant même de commencer à écrire, il est important de se poser des questions clés. Ce sont les réponses que vous apporterez qui vous guideront dans l’écriture de votre roman.

Dès le départ, vous devez penser que vous écrivez une histoire spéciale pour un objectif précis.

• Votre histoire peut-elle accrocher le public?
• Peut-elle tenir en haleine les lecteurs jusqu’au bout?
• Quel sera son impact sur ceux qui vous liront?
• Peut-elle s’étendre pour atteindre 120 000 mots?

Toute idée doit susciter assez de curiosité pour que les gens la lisent. Cette idée, pour attiser la curiosité des lecteurs, doit comporter plusieurs conflits. Cela permet de diriger l’intrigue, les chapitres, les scènes. Prenez l’habitude de résumer votre roman avec une seule phrase claire et précise.

Vous risquez de mettre du temps pour écrire une idée. Pas de panique, soyez patient! Notez toutes les idées qui vous passent par la tête et choisissez celle qui vous accroche, celle qui vous donne envie de lire ce futur livre. Vous devez être enthousiasmé par cette idée, autrement vous ne finirez jamais votre roman. Cette idée de départ doit faire battre votre coeur et vous exciter. Si elle vous plaît, c’est forcément une idée gagnante.

Etre ‘planning’ ou ‘feeling’

Dès le départ, vous devez vous connaître et savoir quel écrivain vous êtes. Un écrivain qui se connaît est un écrivain meilleur! Si vous aimez dominer votre environnement, connaître à l’avance le début et la fin de l’histoire, le dénouement et les différents conflits et si vous êtes du genre à travailler avec des plans structurés: vous êtes un écrivain “planning”. Les écrivains de ce genre aiment connaître leurs personnages avec tous leurs détails.

Si vous écrivez quand ça vous vient, si vous commencez une idée en voyant où ça vous mène, vous êtes un écrivain “feeling”. Si vous aimez la découverte et les surprises, la planification vous empêchera d’explorer toutes les pistes possibles.

L’essentiel pour vous est vraiment de savoir quel genre d’écrivain vous êtes avant de vous lancer dans l’écriture de votre idée de roman. Il est bon de savoir que la plupart des écrivains sont hybrides, comme moi! Il ont besoin de savoir au début où ils vont; cela donne une certaine sécurité. Mais il est agréable d’écrire en liberté en fonction des possibilités qui s’ouvrent à nous. Je laisse toujours mon histoire m’emmener elle-même là où elle le veut.

Créer des personnages époustouflants

Créer les personnages est la partie cruciale du roman. Tout écrivain en herbe doit connaître ses personnages avant d’écrire sur eux. Il convient de soigner tout particulièrement le héros ou l’héroïne. Ce personnage principal doit être une meilleure personne à la fin du roman.

Pas de héros sans un méchant, qui doit être aussi bien travaillé. Il doit convaincre tout comme le héros et s’intégrer parfaitement dans l’histoire. Les différents personnages secondaires doivent se greffer naturellement à l’intrigue.

Ne prenez pas à la légère le choix des noms de vos personnages. Ils doivent posséder des noms distincts et bien reconnaissables par le lecteur. Soyez créatifs. Cherchez la signification des prénoms par exemple et adaptez les traits de chaque personnage en fonction. Tout personnage doit être crédible et nous ressembler.

Votre héros doit connaître des situations fâcheuses et uniques, comme la peur, la peine, la douleur ou même l’insécurité. Personne n’est parfait! Une chose est sûre: vos lecteurs doivent pouvoir s’identifier à vos personnages, qui évoluent au fur et à mesure et se développent pour devenir meilleurs à la fin.

Mettre son idée dans une intrigue

Dans son livre “How to write best-selling fiction”, Dean Koontz propose un schéma qu’il appelle: structure de l’histoire classique.

• Plongez votre personnage principal dans de terribles ennuis le plus tôt possible.
• Tout ce que votre personnage fait pour essayer de sortir de ce problème ne fait qu’empirer les choses.
• La situation devient désespérée.
• Votre héros apprend plein de choses en essayant de se sortir du terrible problème et il obtient à la fin ce dont il a besoin pour réussir.

Il y a 5 points forts dans toute intrigue:

1. un déclencheur
2. l’incident qui change tout
3. une série de crises qui créent des tensions
4. un climax
5. une conclusion

Les lecteurs doivent être captivés dès le premier chapitre.

Creuser, encore et encore

La plupart des gens pensent que la fiction, ce n’est que de l’imagination. C’est faux! Même si vous inventez une histoire, elle doit absolument être crédible et cohérente. Tout écrivain fait des recherches approfondies pour nourrir son histoire: le vocabulaire, les lieux, les habitudes de tel métier, etc. Les détails: il faut faire attention aux détails! Ils ajoutent de l’authenticité à votre histoire.

• Consultez les Atlas, Google Earth pour la géographie
• Faites des recherches sur les coutumes et les noms de telle époque
• Consultez les encyclopédies et les bibliothèques, y compris celles en ligne
• Cherchez les précisions dans les moteurs de recherche: Internet est bien plus que la caverne d’Ali Baba! Il regorge de trésors à qui sait chercher!
• Ayez toujours un dictionnaire et un dictionnaire des synonymes à portée de main
• Consultez des experts dans le domaine que vous avez choisi.

Vous ne choisirez que certains détails parmi tous ceux que vous aurez collectés. Vous n’écrivez pas un ouvrage spécialisé sur tel ou tel métier mais un roman. Ne l’oubliez pas!

Choisir sa perspective

Choisissez une seule voix par roman:

• la première personne
• la deuxième personne
• la troisième personne.

Les lecteurs voient et découvrent tout de votre histoire à partir de la perspective de ce personnage. Vous vous tiendrez forcément , tout au long du roman, à la narration choisie. La plupart des romans sont écrits à la 3e personne. Vous avez le choix! Rien n’est écrit à l’avance. J’ai écrit mon 1er roman avec “je”. Je désirais que mon personnage se dévoile et montre au lecteur son état intérieur.

Donner la possibilité aux lecteurs d’imaginer par eux-mêmes

Vous devez apprendre à faire confiance à l’imagination de vos lecteurs. Ne dites pas beaucoup, mais ne dites pas moins non plus. Laissez au lecteur le soin de découvrir par lui-même ce qui s’est passé, ou même de le déduire! Ne dites pas tout dès le premier chapitre. Donnez au lecteur l’opportunité de chercher à comprendre et à étudier vos scènes avec plus de concentration. Captivez-le dès les premières lignes!

Donnez au lecteur assez d’éléments pour déclencher en eux le film de votre livre. Le lecteur a beaucoup d’imagination!

Intensifier les problèmes de son personnage principal

Rappelez-vous ce qui a été déjà dit: le conflit est la locomotive de toute fiction. Ne rendez pas la vie de votre héros trop facile! Faites-le tomber dans des crises sans solution et faites en sorte que toutes les issues qui se présentent à lui soient des facteurs amplificateurs de ses problèmes. Donnez à votre héros des faiblesses et des défauts identifiables. Aidez-le à développer d’autres capacités pour sortir la tête de l’eau!

Faire paraître la situation désespérée

Imaginez le point le plus bas et le plus sombre possible pour votre protagoniste. Votre capacité et habileté à gérer ces moments de crise fait de vous un véritable écrivain romancier ou pas. Non, ce n’est pas facile, mais vous devez essayer. Les solutions miracles n’existent pas. Ne comptez pas dessus pour vous en sortir! Vous tromperiez le lecteur, qui ne sera pas dupe!

Ce moment sombre, s’appelle le climax. Il oblige votre héros à se dépasser en passant à l’action. Il l’oblige à prouver qu’il a changé, et qu’il peut être une meilleure personne. Plus la situation est complètement désespérée et hors de contrôle, plus votre conclusion sera époustouflante.

Tout apporter au point culminant

Le sommet ou le paroxysme arrive lorsque le héros est devant son dernier test. L’échec doit et devra être impardonnable. Faites monter la tension à son comble et donnez aux lecteurs ce pour quoi ils ont décidé de vous lire. Le conflit final (le climax) est le point culminant, mais il reste encore la fin. Ne confondez surtout pas les deux.

La dernière note et la meilleure

Jerry Jenkins dit ceci pour avoir une belle fin:

• Rendez justice à l’argent et au temps investi par le lecteur
• Visez le coeur des lecteurs. Ils seront ainsi convaincus pour le prochain livre.
• Gardez le héros sur la scène et donnez-lui le dernier mot.

Prenez le temps d’écrire la fin de votre histoire avec soin. Les lecteurs ne peuvent pas être déçus par la touche finale. Rappelez-vous que l’on garde toujours le meilleur pour la fin!

Quelques conseils clés

• Soyez un lecteur gourmand. Lisez beaucoup de livres dans la catégorie que vous voulez écrire. Lisez des livres ayant le même thème que le vôtre. Lisez cela avant, pendant et après l’écriture. C’est indispensable si vous voulez acquérir toute la technique nécessaire à l’écriture d’un excellent roman.

• Après 50 à 70 pages, faites une lecture introspective. Est-ce que l’histoire vous accroche ? Si l’intérêt est faible, alors vous devriez songer à changer d’idée. Généralement, au fur et à mesure que vous lisez, vous devez sentir l’excitation dans votre imagination. Si ce n’est pas le cas, trouvez une autre approche, dans les conflits, les scènes, etc.

• Au bout de 150 pages, faites un point. Recadrez l’histoire si nécessaire et revisiter certaines scènes si vous sentez un défaut. Cette étape vous permet de détecter les incohérences dans l’intrigue. Notez-les, ne les corrigez pas tout de suite. Vous reviendrez dessus lors de la phase correction-réécriture.
• Écrivez sans pression. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais sachez que votre histoire doit d’abord vous plaire à vous avant de plaire aux autres. Vous êtes le premier à satisfaire ensuite vos lecteurs, donc écrivez librement. Si l’histoire vous excite et vous donne le sourire alors, continuez. Vous vous inquiéterez des autres plus tard. Pour l’instant, terminez d’abord l’écriture.

• Imaginez constamment vos personnages avec vous. Faites-leur même des interviews et mettez-vous à leur place pour les faire progresser dans l’intrigue. Dans une situation donnée, à la boulangerie, au supermarché, au bureau, etc. Imaginez-vous ce que votre personnage ferait à votre place dans cette situation. Ça aide beaucoup !

En guise de conclusion

Cet article clôt cette série de 4 articles pour écrire son roman pour commémorer comme il se doit la thématique de ce 4e anniversaire de l’existence de mon blog. J’espère que tous ces conseils et toutes ces astuces vous permettront de franchir le pas et d’oser écrire votre roman. Le plus dur, c’est le premier pas. Ecrire un roman, c’est comme ordonner les pièces d’un puzzle. On y va, pièce après pièce et à la fin, on a un beau cadre!

C’est à vous, et uniquement à vous, de concocter votre recette personnelle pour écrire. Il n’y a aucune méthode miracle. Il y a juste celle qui vous convient pour vous mettre à écrire. Cela demande du temps, de la patience et de l’énergie. Procédez par étapes pour avancer. Quel coureur a déjà commencé par un marathon au lieu de participer à des petites courses locales?

Je vous souhaite le meilleur pour votre écriture et il n’y a qu’une chose à retenir: vous êtes capable d’écrire une histoire et un roman! Si vous n’y croyez pas, personne ne le fera à votre place!

Mon guide peut vous aider à franchir els étapes qui vous bloquent

La vie est trop courte pour tergiverser et attendre de faire ce qu’on a au fond de soi!

De plus, il n’est jamais trop tard pour commencer!

J’ai commencé mon blog à 56 ans, mon premier roman à 59 ans et le 2e à 60 ans!

Au contraire, votre activité d’écriture maintiendra votre cerveau en pleine forme et VOUS, vous vous ferez plaisir en vous adonnant à votre envie et désir d’écrire!

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