Une fois n’est pas coutume, je vais vous plonger dans l’enfance de Max. Je sais, vous le détestez. L’enfance peut expliquer beaucoup de choses…!Voici venir le chapitre 24. Je vous en souhaite une belle lecture.

D’après ma belle-mère, il n’y a pas grand-chose à signaler sur l’enfance de Max avec ses frères et sœurs. Tous ses enfants étaient des anges, des amours à croquer, qui n’avaient jamais causé aucun problème. Certes, Max travaillait plus que moyennement à l’école. Il préférait aller jouer avec ses copains. Faire ses devoirs, à quoi ça servait ? C’étaient juste des contraintes supplémentaires. Toute la journée, les enfants étaient enfermés à l’école, alors il ne fallait pas en rajouter le soir. Sa sœur aînée, Corinne, l’aidait avec les devoirs, pour lui éviter d’inévitables punitions.
On passait tout à Max ; il avait toujours raison. Un garçon n’était pas fait pour s’abaisser à aider au ménage ou à exécuter des corvées. C’était l’aîné de la fratrie. Il avait le choix en ce qui concernait le tempérament : celui de feu de sa mère ou celui effacé de son père. Dès sa plus tendre enfance, il s’était comporté comme sa mère chérie. Parmi les quatre enfants Berneuil, Max surpassait en caractère ses sœurs Corinne et Carine et son frère Michel. Il était teigneux et voulait toujours gagner quand ils jouaient aux jeux de société.

C’était un enfant qui avait du mal à obéir. A la maison. A l’école. Alors, sa mère avait décidé de le laisser agir à sa guise, sans contraintes. L’herbe folle ne gagnait-elle pas sur les autres plantes en fin de compte ? Ghislaine était en admiration devant ce fils turbulent, prêt aux quatre cents coups, beau comme un dieu car il lui ressemblait. Max avait besoin de découvrir, de faire des expériences, d’explorer, de toucher à tout, y compris sous les robes des filles dans la cour de récréation. Il détestait jouer seul. Il avait besoin de compagnie. Tout le temps.

A l’école, Max était un élève perturbateur. Il s’ennuyait à mourir et n’écoutait que très rarement ses maîtresses ou ses maitres. Rester assis toute la journée, trop peu pour lui. Lui, il s’investissait autrement pendant les pauses. C’était le chef de bande. C’était la guerre des boutons rejouée inlassablement. Mais, sans jamais se faire punir. Il laissait ce plaisir aux autres. Il avait des copains à Frémicourt, là où il avait passé son enfance. Il avait des copains sur l’île d’Oléron, là où il passait tous ses étés.

Max, enfant, n’arrêtait pas de faire des bêtises, toujours couvertes par sa mère, avec le sourire. Il s’amusait à déplacer le contenu des placards, déménageait les meubles dans certaines pièces, jouait avec les interrupteurs.
« Un enfant est une source qui jaillit » Maria Montessori affirmait. C’est sûr : Max débordait de créativité, d’inventivité, surtout pour faire punir les autres, y compris ses frères et sœurs. Son fort caractère le protégeait.

Lui, il aimait par-dessus-tout entrer dans l’arène du conflit familial au point de fatiguer, d’agacer ou de mettre en colère tout autre personne que sa mère. Il aimait les combats de taureau ! Il voulait le combat frontal. Il gagnait toujours. Sa mère le défendait systématiquement.

« Miaou, miaou, miaou, … » on put entendre de plus en plus fort un matin. La famille chercha le chat partout. On l’entendait miauler, mais il était introuvable. Max rigolait à en perdre haleine, comme à son habitude. Sa sœur Corinne trouva la pauvre bête enfermée dans le four de la cuisine. Heureusement pour cette fois-là, Max n’avait pas tourné les boutons pour mettre le four en route, comme il aimait à le faire. On ne revit pas la pauvre bête de plusieurs jours.

Une après-midi pendant la sieste de son père sur l’île d’Oléron, Max tailla avec soin la moustache de son père. Ce dernier ne sentit rien. Il ne s’aperçut de rien. Mais, à son réveil, ce fut la grande rigolade dans la famille Berneuil. On raconte encore la blague aux repas familiaux. Max avait dix ans. Depuis, Gérard, le père de Max, ne porte plus la moustache et se coupe les cheveux le plus court possible.

On passe les moments où Max se goinfra de Nutella à en avoir mal au cœur. Ou le jour où il mangea tout le paquet de guimauves. Ou sa sœur cadette retrouva sa poupée neuve barbouillée de rouge à lèvres avec les cheveux taillés en brosse. Sans parler du mur du couloir redessiné, ou plutôt refeutré façon Picasso. La fois où son frère Michel écopa de six semaines de plâtre, l’été bien sûr, pour un Playmobil balancé dans l’escalier.

Les bêtises de Max avaient maintes fois fait le tour de la famille. Il était devenu l’attraction. Au cours des repas, on attendait la dernière aventure du petit prodige racontée par Ghislaine, qui rajoutait mille détails. Gérard ne pipait mot.
L’adolescence de Max fut un tournant. Il s’intéressa de près aux filles. Les bêtises cessèrent. Il accumula les conquêtes.

« Tant que je n’aurai pas fait tous les prénoms de filles du calendrier, je ne me marierai pas », s’amusait-il à claironner à dix-sept ans
.

Rendez-vous est pris vendredi pour le chapitre 25. Comment va se dérouler la grossesse d’Amanda? Ah ah, un peu de patience….!

Créativement vôtre,


Laurence Smits, LA PLUME DE LAURENCE


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

Suivez-Moi sur les réseaux

{"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}
>