Avant d’écrire un roman, il y a beaucoup de questions à se poser. Ce serait dommage de se tromper de raison, d’ouvrage et de genre. Faire sa psychanalyse n’est pas le but recherché quand on écrit un premier roman. Vous voulez témoigner? Vous voulez exister? Vous voulez expliquer?

Votre motivation est louable, mais elle doit surtout être clairement définie, pour vous-même et pour vos futurs lecteurs. Car, écrire un roman, c’est aussi créer des personnages et utiliser des techniques. Un roman repose avant tout sur de l’humain et des personnages, même si ceux-là appartiennent au monde de la fiction.

Aborder la technique d’écriture peut en effrayer plus d’un. Il n’y a rien de choquant à évoquer ce point: il est essentiel! Rien ne se crée sans technique, comme tout travail d’artisanat! Certes, la technique peut s’avérer très compliquée, mais c’est comme pour tout: cela s’apprend!

Pour écrire cet article, je me suis basée sur le livre “Les conseils des experts pour écrire un roman”, publié par Enviedecrire.com, agence de conseil littéraire.

Les 3 questions à se poser

  1. Pourquoi voulez-vous écrire un roman?

Avant tout, pour écrire votre premier roman, vous devez avoir envie de raconter. De raconter une histoire! C’est la première chose à penser avant de commencer quoi que ce soit. Un roman, c’est fait pour raconter, pas pour autre chose!

Vous écrivez un roman car vous avez envie de créer des personnages et de les faire vivre dans un décor. Le personnage principal peut rassembler certaines de vos caractéristiques. Certes. Mais, un roman n’est pas une autobiographie. Il ne faut pas confondre les genres! Raconter votre vie ne suffit pas pour rendre un roman intéressant. Les lecteurs ne seront pas forcément intéressés par ce que vous avez vécu.

Raconter votre propre vie est très différent de raconter des histoires à partir de sa vie. Ne vous y trompez pas! Ce n’est pas le même exercice. Le lecteur se moque des détails insignifiants qui ont jalonné votre vie. Ce qu’il veut, c’est qu’on lui raconte une histoire. Donc, un roman n’est pas un journal intime. De plus, un auteur qui écrit un roman à partir de sa vie est trop impliqué dans l’histoire pour prendre suffisamment de recul pour sélectionner les moments les plus intéressants de sa propre vie et en faire un récit.

Crédit photo: monbestseller.com

2. Comment fait-on pour vivre un personnage?

C’est l’un des points faibles des premiers romans. Souvent, les auteurs n’ont pas mesuré à quel point un roman repose avant tout sur de l’humain et des personnages. La meilleure façon de faire exister un personnage est de le connaître dans ses moindres détails. Les personnages déterminent votre histoire, que vous le vouliez ou non.

C’est par leur vision, leurs comportements, leurs décisions que se déroule l’action de votre roman. Ils peuvent être surdétaillés, au plus proches du réel, définis par leurs actions, ou encore indéfinissables. Vos lecteurs s’identifieront à vos personnages. Il est donc important de les rendre plausibles, crédibles, voire réels, quel que soit le genre du roman – livres d’action, fantasy ou autres.

L’introspection des personnages va permettre des pauses dans votre récit. Un peu de répit après des scènes d’action est toujours bienvenu, salutaire et nécessaire. C’est un moment où le lecteur peut souffler un peu. Cela crée aussi une opportunité pour faire monter le suspense. Ne faites pas de vos personnages des clichés, des êtres unilatéraux, sans surprises, ou des êtres copiés-collés que l’on voit et que l’on lit partout!

Crédit photo: coolibri.com

3. Qui va raconter l’histoire?

La troisième question porte sur le point de vue. Quand vous abordez cette question, vous entrez dans la technique. C’est le narrateur que vous choisissez qui rend votre histoire singulière. Je vous rappelle que le romancier écrit un roman et le narrateur raconte une histoire! Choisir votre narrateur peut s’avérer être un choix délicat. Vous devez absolument vous poser cette question-là avant d’écrire le premier mot!

Un roman n’est pas juste une histoire. Il est constitué d’un récit singulier, créé à partir d’une histoire singulière. Donc, une histoire singulière peut donner vie à de nombreux récits eux-mêmes singuliers. Celui qui fait ce récit singulier s’appelle le narrateur.

Le narrateur peut être un des personnages de l’histoire. Dans ce cas il est incarné, possède une identité clairement définie et raconte son histoire à la première personne. C’est celui qui, d’un point de vue technique, pose le moins de problème. Mais il est contraignant.

Le narrateur peut également être extérieur à l’univers fictionnel. Il est alors soit incarné, ce qui est assez rare. Un conteur par exemple utilisera le « je » alors qu’il n’appartient pas à l’univers fictionnel. Soit il n’est pas incarné, il n’a pas d’identité, on ignore tout de lui, mais – et c’est le plus difficile à concevoir – il a une voix, et cette voix, n’est pas nécessairement celle de l’auteur.

Crédit photo: scribbook.com

Peut-on apprendre à écrire?

Il y a des choses que tout le monde peut apprendre et d’autres, non. L’imagination et la sensibilité ne peuvent pas s’apprendre. Ce sont des domaines qui relèvent de la personnalité d’un individu, et qui peuvent se développer. Par contre, tout ce qui concerne la technique pure de l’écriture, – la syntaxe, l’organisation d’un récit, l’écriture de dialogues, etc.-, ça s’apprend et on peut le perfectionner.

Personne ne devient un auteur aguerri du jour au lendemain. Tous les écrivains ont dû beaucoup s’entraîner et travailler avant de connaître le succès. De toute façon, dans l’écriture, comme dans toute création artistique, le plus difficile, c’est d’oser. Il faut oser créer son univers et le proposer aux lecteurs. Je dirai qu’il faut avoir une dose de culot …ou alors une sacrée dose d’inconscience!

Oser, cela suppose d’avoir un minimum confiance en soi et d’être en vérité avec soi-même. Dans ses possibilités et dans sa croyance de faire évoluer l’art de l’écriture, tout en restant soi-même. Cela suppose beaucoup de réflexion, de douleur, mais c’est surtout beaucoup de joie et de bonheur!

Crédit photo: osez-ecrire-votre-roman.com

La réalité des premiers romans

La très grande majorité des premiers romans présente des ventes qui tournent autour de 500 à 1000 exemplaires en moyenne, ce qui n’est déjà pas mal, selon les spécialistes. Et puis, de temps en temps, un titre rencontre le succès. Souvent très médiatisé, celui-ci contribue à entretenir ce mouvement d’intérêt pour le premier roman et l’illusion dans l’esprit des auteurs.

Un primo-romancier ne devrait pas être prêt à signer n’importe quoi pour être publié. Les aspects juridiques et économiques ne doivent pas être négligés. Il ne devrait pas y avoir une quelconque notion d’urgence autour d’un premier roman. Ne vous pressez pas, prenez le temps d’écrire, de récrire et de remettre en cause votre manuscrit. Les choses ne vont pas forcément de soi du premier jet.

Tous les travaux d’écriture ne peuvent pas être publiés. Vous pouvez aussi écrire pour vos proches ou pour vous-même. S’autoéditer peut être une solution satisfaisante, si votre livre en vaut la peine. Ayez toujours à l’esprit que vous devez intéresser le public, les libraires et les médias éventuellement.

A qui envoyer son manuscrit?

Il convient de connaître un minimum les éditeurs, qui fait quoi dans ce monde labyrinthique! Si vous voulez publier un roman, adressez-vous aux éditeurs qui publient ce genre. Dans le genre du roman, si vous écrivez un roman d’action, vous perdez votre temps à l’envoyer aux éditions de Minuit. Il peut s’avérer judicieux d’arpenter les salons littéraires pour savoir qui fait quoi.

Vous devez de toute façon envoyer votre livre en fonction de son genre et de sa sensibilité. En procédant de sorte, vous augmentez vos chances d’être sélectionné. Il faut savoir que certaines maisons d’édition croulent sous les manuscrits, encore plus depuis la pandémie de 2020.

Un éditeur passe peut-être trente secondes ou deux minutes sur un livre et peut très rapidement flairer s’il a un intérêt ou pas. Si c’est le cas, il le garde, mais c’est rare. Si le livre a un intérêt moyen ou très peu d’intérêt, il fait confirmer son sentiment, son intuition par un stagiaire. En fait, tous les manuscrits sont lus pour une raison très simple. Un éditeur a tout intérêt à les lire, parce qu’il est toujours à la recherche d’un bon auteur. Et cela ne lui coûte pas très cher dans la mesure où il paie des stagiaires pour lire les manuscrits.

Crédit photo: dominicbellavance.fr

De plus, l’éditeur sait très bien que les manuscrits sont envoyés à de nombreuses maisons d’édition et que s’il ne réagit pas vite sur un bon manuscrit, la concurrence sera plus rapide. L’aspect commercial rentre naturellement en jeu. L’édition n’est pas un monde fascinant. Vous m’excuserez de casser un mythe auquel vous croyez. La littérature ne représente qu’une petite part de l’édition. Ayez à l’esprit que les éditeurs ont besoin de vendre, ont besoin de faire du chiffre pour vivre et résister!

En guise de conclusion

Je ne peux que vous dire haut et fort: si vous voulez écrire un roman, foncez! Cessez de tergiverser, de procrastiner, de douter en permanence et de reculer. Révélez votre talent! Commencez par vous donner 30 minutes d’écriture par jour! A ce rythme-là, vous avez votre roman achevé à la fin de l’année!

Le bonheur d’écrire est accessible. Je dirai qu’il ne dépend que de vous! Internet regorge de sites, de blogs et de conseils pour passer à l’action. Vous n’avez plus une minute à perdre! Mon blog regorge d’articles pour vous permettre d’écrire. Devenez l’auteur que vous avez toujours voulu être. Lancez-vous au moins le défi de commencer!

Et si vous avez besoin d’être guidé, il vous suffit de vous procurer mon guide pratique: 299 CONSEILS POUR MIEUX ECRIRE.

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Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

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