Tout le monde a envie d’écrire mieux, de maîtriser la langue française, de manipuler les mots avec une certaine aisance. Comme tous les arts, l’écriture est un domaine dont on ne fait jamais le tour. Je peux en témoigner en connaissance de cause, depuis 4 ans que je tiens mon blog.
Il nous reste toujours quelque chose à apprendre, à améliorer. Par conséquent, écrire mieux est et doit rester une de nos préoccupations principales. Cela n’a rien à voir avec le fait d’être écrivain débutant ou confirmé. Toutes les facettes de l’écriture sont vitales pour tout auteur – le style, le vocabulaire, le rythme, les personnages, l’intrigue.
Tout auteur doit se remettre en question en permanence. Il ne peut jamais s’endormir sur ses lauriers. Autrement, il risquerait de tomber dans une routine ennuyeuse et d’aligner les mots de manière mécanique. Il s’ennuierait, et pat voie de conséquence, il ennuierait le lecteur. Je tiens à insister sur le fait qu’il n’existe aucune formule magique pour écrire mieux, mais plutôt des techniques. Un auteur progressera en appliquant ces techniques de manière répétitive, régulière et appliquée.
Lisez, lisez pour écrire
C’est un conseil qui peut paraître banal à première vue, mais il est primordial. Lire tout le temps est essentiel pour qui veut vraiment écrire. On ne peut pas écrire si on n’aime pas lire. Comment pourrait-on donner envie au lecteur de lire son livre si on déteste lire? Lire est le meilleur moyen de progresser, et donc, d’écrire mieux.
Bien sûr, les progrès que vous pourrez réaliser dans votre écriture grâce à la lecture ne seront pas soudains. Cela demande beaucoup de temps pour progresser et maîtriser l’art de l’écriture. C’est la même chose pour toute pratique – la musique, un sport par exemple. Inspirez-vous de vos auteurs préférés. Considérez-les comme des mentors!
Stephen King, dans son livre de conseils “Mémoires d’un métier” parle de la lecture comme du meilleur moyen de “créer et développer une intimité avec le processus d ‘écriture.” En lisant, vous absorbez du vocabulaire, vous améliorez votre orthographe et votre grammaire, vous assimilez les structures de phrases, vous vous imprégnez des structures narratives et de la construction d ‘une intrigue.
Lire permet sans aucun doute d’écrire mieux. Plus vous lisez, plus vous apprenez. Si vous voulez écrire dans le genre de la fantasy, vous aurez tout intérêt à lire des romans de fantasy. Lisez dans le genre littéraire dans lequel vous voulez écrire. Vous pourrez ainsi vous immerger dans le genre et le style.
Ecrivez, écrivez, écrivez
Il n’y a qu’avec la pratique que vous parviendrez à vous améliorer. Certes, c’est fastidieux. pratiquer régulièrement est indispensable. Vos progrès seront progressifs et lents à venir. Pour vous permettre d’écrire mieux, vous aurez besoin de 2 ingrédients indispensables:
- mettre en place une routine d’écriture
- de l’autodiscipline.
Se demander pourquoi on écrit
L’objectif de tout acte d’écriture n’est pas au départ de gagner de l’argent, ni de devenir célèbre, ni de faire des conquêtes faciles. En écrivant, vous enrichissez votre vie, et par voie de ricochet, vous enrichissez la vie des autres.
On écrit pour comprendre,, par curiosité, pour savoir, pour partager, pour se connaître soi-même un peu plus, pour se découvrir, pour la plaisir d’inventer des histoires, pour la plaisir de manipuler les mots et la langue française, pour transmettre des connaissances, pour évacuer ses sentiments et ses émotions, pour se sentir moins seul ou parce que parler est trop difficile, trop une action dans l’immédiat.
Chasser les tics de langage
Nous faisons toutes et tous des tics de langage, parfois sans nous en rendre compte. Alors, il convient de prêter attention à notre façon de parler, et donc d’écrire. Il faut absolument identifier vos mauvaises habitudes langagières, qui parasitent la lecture de vos écrits.
Il existe plusieurs sortes de tics de langage:
- les tics lexicaux (le plus connu est “au jour d’aujourd’hui”, insupportable à entendre à tout bout de champ)
- les tics de structures de phrase
- les tics de structure de récit – par exemple, si un auteur abuse des flashbacks.
En prenant conscience de vos tics de langage, vous parviendrez à les éliminer progressivement. Ils finiront bien par disparaître un jour!
Ecrire avec clarté
On n’écrit plus à notre époque comme les écrivains le faisaient au XIXe siècle. Vous pouvez trouver cela fort dommage, mais il en est ainsi. Il serait vain de se lamenter sur cet état de fait, ou de vouloir persister à écrire avec un langage quasi incompréhensible de nos jours, du moins, pour les jeunes générations. Vous pouvez choisir d’écrire comme Honoré de Balzac. Je ne suis pas sûre que vous arriverez à trouver un lectorat digne de ce nom!
Alors, restez clair quand vous écrivez: écrivez de manière simple, la plus directe possible et la plus claire possible. Les livres faciles à lire et qui rencontrent un large public au XXIe siècle contiennent de courts paragraphes, des phrases courtes, et un vocabulaire adapté au genre littéraire. Evitez les détours syntaxiques, les tournures alambiquées, les mots savants, sauf si cela est une caractéristiques d’une de vos personnages.
Supprimer les clichés
Les clichés sont des platitudes sans nom et conduisent forcément le lecteur à s’ennuyer à la lecture de votre livre. Les clichés tuent la réflexion, la créativité et l’imagination du lecteur. Ils appauvrissent un texte et révèlent immédiatement els limites de l’auteur. Employer des clichés, c’est écrire machinalement, sans aucun effort intellectuel.
Tout auteur doit faire preuve d’imagination littéraire. Les clichés ont été inventés par d’autres. Ne les prenez pas pour argent comptant! Les émissions et les médias en général regorgent de clichés en tous genres. C’est une vraie contamination avec els anglicismes qu’on entend à longueur de journée.
On penserait d’un auteur qui utilise des clichés qu’il n’a pas assez travaillé, qu’il ne fournit pas beaucoup d’efforts. Mettons-nous d’accord: si vous utilisez un cliché de temps à autre dans votre roman, cela passera. J’évoque ici l’abus de clichés.
Eviter la voix passive
Les verbes existent sous 2 formes:
- la voix active
- la voix passive.
Avec un verbe à la voix active, le sujet de la phrase fait quelque chose. Avec un verbe à la voix passive, quelque chose est fait au sujet de la phrase. Comme si le sujet se laissait faire passivement. La voix passive a été crée pour les auteurs timides, qui n’osent pas s’affirmer ni défendre ce qu’ils écrivent.
- Voix active (à privilégier) : le chat mange la souris
- Voix passive (à éviter) : la souris est mangée par le chat.
Eviter les adverbes
Les adverbes ne sont pas les amis des écrivains. Ils alourdissent considérablement le style et montrent que l’auteur ne s’exprime pas clairement. En fait, il ne faut abuser de rien en matière de style. Ce qui est valable pour les adverbes l’est tout autant pour les adjectifs.
Privilégiez les noms, les verbes d’action: ce sont eux qui donnent à un texte sa force et sa couleur. Ils lui donnent du caractère.
Eviter les mots inutiles
Un texte qui possède de la force est un texte concis.
Une phrase ne devrait pas contenir de mots inutiles, et un paragraphe aucune phrase inutile. Ceci ne veut pas dire que toutes vos phrases doivent être courtes, ou que vous deviez supprimer tous les détails, mais simplement que chaque mot doit avoir de l’importance et un rôle à jouer. Les mots ont un impact puissant: ayez toujours ceci en tête quand vous écrivez!
Utiliser un vocabulaire spécifique et concret
Préférez toujours un terme spécifique plutôt que général; précis plutôt que vague, concret plutôt qu’abstrait. Il va de soi que vous devrez choisir le vocabulaire avec conscience. Le message doit être suffisamment clair aux yeux de votre lecteur. Si votre lecteur se heurtait à une multitude de mots qui ne lui parlent pas, il serait déçu et surtout frustré.
Soyez simple, rien de tel pour être efficace. Si votre lecteur revenait plusieurs fois sur un passage pour le comprendre pourrait nuire à sa concentration et détruirait le plaisir qu’il a de lire votre livre.
De même, pensez à choisir vos mots avec précision, ce qui est d’autant plus valable lorsqu’il s’agit d’écrire une description, que ce soit pour qualifier la couleur de ce paysage ou la taille de cet individu. La lecture impose une grande part d’imagination au lecteur, vous ne voudriez sûrement pas lui mettre des bâtons dans les roues par l’imprécision de votre vocabulaire. Dans certains cas, mieux vaut tourner sept fois son mot dans sa tête avant de l’intégrer à votre récit.
Respecter le registre de langue propre à son livre
Les histoires peu avares en dialogues, ou en monologues, se confrontent systématiquement à la question du registre de langue. Par exemple : votre protagoniste occupe un poste important dans l’entreprise qu’il représente, et se tient prêt à entamer un discours face à une foule de partenaires potentiels. Un « Bonjour » ou « Bien le bonjour » sera plus approprié à la situation qu’un « Coucou ! » ou « salut !», qui entacherait la crédibilité de votre personnage et de votre histoire.
Gardez bien en tête que chaque mot possède souvent tout un lot de synonymes à votre disposition pour retranscrire avec précision la scène que vous avez à l’esprit.
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Voici quelques conseils:
- s’inspirer de la réalité
- choisir son genre littéraire
- la méthode “flocon de neige”
- la règle des 5 W
- soigner les dialogues
- croire en soi
- déclencher son inspiration
- rester ouvert
- chanter sous la douche
- ne pas perdre de vue le plaisir d’écrire.
En guise de conclusion
Ecrire est une tâche pointue et ardue. Ecrire est un échange entre son cerveau et le support d’écriture. Ecrire mieux est un travail quotidien qui ne connaît jamais de fin. Il convient donc de l’aborder avec philosophie, en gardant en permanence le plaisir d’écrire.
Personne ne devient écrivain du jour au lendemain. Mais, c’est une sacrée aventure, la plus belle et la plus excitante qui soit. Ecrire, c’est comme une maturation au long cours. Cela ressemble fort au processus du vin. Plus on mature, meilleur on devient!
Cela exige énormément de persévérance, d’autodiscipline et de détermination. En particulier pour les gros projets comme de gros romans ou des séries. Alors, persistez, persévérez, le succès est au bout de votre plume!
