Crédit photo: kobowritinglife.fr

Qu’entend-t-on par structures narratives? Sertait-ce mettre de l’ordre dans ses idées? Rassurer le lecteur ou le surprendre? C’est sans doute tout cela à la fois. Le lecteur est habitué à certaines structures narratives. Mais il aime aussi être surpris, tout en ayant besoin d’être rassuré par uen certaine forme de structure.

Cependant, toute structure narrative doit être identifiée à un genre littéraire, pour ne pas semer la confusion dans l’esprit du lecteur. L’auteur peut néanmoins surprendre avec quelques détails qu’il place de-ci de-là. Il est toutefois préférable que l’auteur surprenne son lecteur par le résultat de son intrigue, et moins par le ryhtme.

Les structures narratives ont fait leurs preuves depuis des siècles. Tout le monde les utilise et ce n’est pas les nouveaux outils d’intelligence artificielle qui, justement, vont tout révolutionner. C’est de l’illusion. Ils n’apportent que de la facilité, rien d’autre.

Pour écrire cet article, je me suis inspirée de l’article produit par Jupiter Phaeton dans son blog Jupiterphaeton.com.

C’est quoi une structure narrative?

Une structure narrative sert à mattre de l’ordre dans ses idées, en tout premier lieu. Cela permet de rassurer l’auteur, mais aussi le lecteur, pour mieux le surprendre, pour le mieux le rendre accro aux livres que nous écrivons. Il existe une trame classique, celle que nous étudions à l’école et que vous connaissez sans doute:

  • La situation initiale
  • L’élément perturbateur
  • Les péripéties (les événements qui créent de la tension)
  • La résolution ou Climax (ce n’est pas la fin. C’est plutôt le moment où le personnage se sent perdu et doit trouver une solution)
  • La situation finale (soit le personnage a réussi, soit il a échoué).

Crédit photo: numero1-scolarite.com

De toute façon, il n’est absolument pas nécessaire de coller à une trame narrative qulconque pour imaginer une intrigue. Certaines ont été créées pour les pièces de thâtre, d’autres pour les romans policiers. La plupart des structures narratives se rejoignent sur le fond. C’est toujours plus ou moins la même, peu importe le type d’histoires qu’on raconte. Tout commence par une situation intiale, comprend un élément déclencheur, un noeud dans l’intrigue, un dénouement et se termine par une solution finale.

Le lecteur est habitué à certaines structures narratives et s’attend à les retrouver dans le genre littéraire qu’il lit habituellement. Mais, il aime aussi être surpris. Toutefois, il a besoin d’être rassuré et de retrouver ses repères par une forme de structure. Un auteur ne peut pas trop désarçonner ses lecteurs par une structure narrative.

Chaque structure narrative est identifiée à un genre littéraire. Un auteur peur surprendre ses lecteurs par quelques détails qu’il met en place dans son intrigue. Ce qui est sûr, c’est qu’il vaut mieux qu’un auteur surprenne son lectorat par le résultat plutôt que sur le rythme.

Crédit photo: reserachgate.net

Les structures anrratives ont fait leurs preuves depuis des siècles. Tout le monde les utilsie. A quoi cela servirait-il de tout révolutionner?

La pyramide de Freytag

Cette structure narrative bien connue est issue de la tragédie grecque. C’est une des méthodes pour créer des intrigues captivantes. Elle a été élaborée par la dramaturge allemand Gustav Freytag, après avoir analysé les tragédies grecques et le théâtre shakespearine. Il en a tiré une structure narrative en 5 étapes:

Crédit photo: wikipedia.fr

  1. L’exposition: l’histoire commence. L’auteur installe l’intrigue et expose le contexte : le cadre, le décor, les informations utiles à la compréhension du récit. Il présente et décrit les personnages.
  2. L’incident déclencheur: c’est le moment de faire preuve d’imagination. L’enchainement  des évènements doit donner envie de connaître la suite. Ils vont être la conséquence de l’élément perturbateur. L’histoire se construit et devient passionnante.
  3. Le point culminant: c’est un moment de tension maximale. L’enchainement des péripéties mènent au point culminant. C’est l’élément le plus palpitant de l’histoire. À ce niveau d’avancement du récit, l’antagoniste est souvent là pour freiner les efforts du protagoniste.
  4. La descente de l’action: les évènements qui se déroulent ici sont les répercussions du moment où culmine l’histoire. Nous savons que ce sera bientôt la fin de la narration. Les conséquences engendrées par le point culminant vont commencer à se dénouer. Le protagoniste va tenter de trouver des solutions.
  5. Le dénouement: c’est la fin de l’histoire. Ce qui restait en points d’interrogation est révélé par les personnages ou l’auteur. Ce dernier peut décider également de laisser une porte ouverte.

La pyramide de Freytag est une structure narrative utilisée dans “Roméo et Juliette”, “Macbeth” de Shakespeare et dans toutes les grandes tragédies grecques.

L’exemple de Harry Potter de J.K Rowling

  • Exposition : Harry vit chez son oncle et sa tante, qui ne l’aiment guère. L’atmosphère semble d’emblée fantastique, à partir de quelques éléments.
  • Élément perturbateur : Harry reçoit des lettres qui sont interceptées par son oncle. Il en reçoit néanmoins une en main propre. Il apprend  alors qu’il est sorcier. L’histoire peut vraiment commencer.
  • Péripéties :  Harry, Ron et Hermione veulent sauver la pierre.
  • Point culminant : Harry affronte Quirrell dont l’esprit est hanté par Lord Voldemort.
  • Descente action : Quirrell n’a pas pu prendre la pierre.
  • Résolution : Voldemort lance une malédiction sur Harry qui se retourne contre lui.
  • Dénouement : Le monde des sorciers est en paix. Harry retourne chez sa tante.

Crédit photo: laparisien.fr

Le voyage du héros

Cette structure narrative est celle qui est la plus utilisée par les studios de Hollywood. Elle a été conçue par Christopher Vogler, qui s’est inspiré du monomythe de Joseph Campbell. C’est aussi une structure que l’on rencontre fréquemment dans les récits mythologiques. D’ailleurs, c’est sans doute la structure la plus connue de nos jours.

Christopher Vogler – Crédit photo: france3regions.fr

George Lucas a utilsié cette structure narrative dans la saga “Star Wars”. Tolkien l’a utilisée pour son oeuvre majeure “Le Seigneur des Anneaux”. Walt Disney l’a utilisée pour ses dessins animés, comme pour “Le Roi Lion”.

Cette méthode se décompose en 3 actes, comprenant en tout 12 étapes.

Dans l’étape 1, le héros se trouve dans son quotidien, dans son monde ordinaire, menant sa vie habituelle.

Dans l’étape 2, l’élément déclencheur (ou l’appel de l’aventure) apparaît.

Dans l’étape 3, le défi est refusé dans un premier temps. Le héros ne veut pas partir à l’aventure.

Dans l’étape 4, le mentor est une personne sage et expérimentée. Cette personne le prépare. Elle peut apparaître sous les traits d’un maître, d’un sorcier, d’un ermite, …

Dans l’étape 5, le héros est obligé de sortir de sa zone de confort et entre dans un autre monde. C’est la passage du premier seuil.

Dans l’étape 6, le héros rencontre de nouveaux défis et découvre de nouveaux compagnons, des alliés ou des ennemis.

Dans l’étape 7, le héros se rapproche de son objectif.

Dans l’étape 8, le héros doit accomplir l’épreuve la plus difficile de sa vie, qui est sans doute de surmonter sa plus grande peur.

Pour l’étape 9, le héros obtient quelque chose d’important et la victoire semble proche.

Pour l’étape 10, le héros réalise qu’avoir accompli son objectif n’est pas l’épreuve finale. Obntenir sa récompense a peut-être aggravé la situation.

Pour l’étape 11, l’épreuve dinale met en exergue tout ce que le héros a appris pendant son aventure.

Pour l’étape 12, le héros a réussi et retourne ensuite à son ancienne vie.

Le cercle narratif de Dan Harmon

Dans cette structure narrative, le personnage sort de sa zone de confort. Il veut quelque chose et se retrouve dans une situation inconnue. Il s’y adapte et finit par atteindre ce qu’il voulait, totuefois en en payant le prix. A la fin, il revient à une situation familière, mais il a changé. Cepdnant, le héros ne subit pas de transformation qui va totalement changer sa vie. Ce type de personnage, au cours de l’intrigue, apprend des petites vérités sur lui-même. Cette structure narrative est très utilisée pour les sagas et les romances. Elle est basée sur les désirs et les besoins du héros.

Dan Harmon- Crédit photo: thehollywoodreporter.com

C’est une structure en 8 étapes.

Dans l’étape 1, le héros est dans sa zone de confort. C’est la situation initiale.

Dans l’étape 2, le héros veut quelque chose, qu’il veut peut-être depuis longtemps. Un incident réveille ce besoin ou désir. C’est l’élément déclencheur.

Dans l’étape 3, le héros doit faire quelque chose de nouveau s’il veut obtenir ce qu’il désire.

Dans l’étape 4, le héros rencontre des épreuves ou des défis, voire des diffcilutés. Mais, il commence à se débrouiller.

Dans l’étape 5, il s’agit souvent d’une fausse victoire. Rien n’est acquis.

Dans l’étape 6, le héros réalise que ce qu’il veut n’est pas forcément ce dont il avait besoin.

Dans l’étape 7, le héros a découvert quelque chose de nouveau, une nouvelle vérité sur lui.

Dans l’étape 8, le héros a changé…pour le meilleur et le pire…selon la formule consacrée!

Charles Dickens dans “Les Grandes espérances”, Ian Fléming pour ses James Bond, Robocop ont utilisé cette structure narrative.

La structure narrative en 7 points

Cette structure narrative est une adaptation du “Voyage du Héros” de Joseph Campbell, développée par Dan Wells. Le plus simple pour la construire est de démarrer par la résolution et de remonter progressivement jusqu’à l’accroche. Cette structure est souvent utilisée pour les films, les sagas ou certaines séries. “Hunger Games”, “Star Wars épisode 4 utilisent ce schéma.

Dans l’étape 1 (l’accroche), c’est la situation initiale. Cette situation doit évoluer et ne peut pas être la même à la fin de l’histoire.

Dans l’étape 2 (l’incident déclencheur), une personne, une idée, un incident, un objet, vont déclencher l’aventure et mettre toute l’histoire en mouvement.

Dans l’étape 3 (péripétie 1), le héros subit ce qui lui arrive.

Dans l’étape 4 (le point médian), le héros décide de reprendre la contrôle de la situation. Il passe d’une posture plutôt passive à une posture active, où il veut résoudre le problème.

Dans l’étape 5 (péripétie 2), le premier plan mis en route par le héros échoue. La situation est pire qu’au début du conflit (mort d’un personnage, plan foutu, traître révélé, …).

Dans l’étape 6, le héros découvre quelque chose. Il réalise qu’il a la solution pour résoudre la situation et qu’il l’avait potentiellement depuis le début.

Dans l’étape 7, (la résolution), l’histoire principale est résolue par la victoire ou la défaite. Le héros se trouve dans un état différent par rapport au début de l’histoire.

La structure narrative en 3 actes

Toute histoire a un début, un milieu et une fin, d’où les 3 actes de cette structure narrative.

Dans l’acte 1, le quotidien du héros est exposé dans la situation intiale. L’élément déclencheur lance l’histoire avec le premier pivot. Le héros accepte le défi.

Dans l’acte 2, le héros devient familier avec le nouveau monde et a ses première srencontres avec ses alliés ou ses ennemis. L’action va croissante. C’est aussi le deuxième pivot: le héros a une épreuve. Il échoue ar sa capacité à réussir est maintenant remise en question.

Dans l’acte 3, c’est le pré-climax: tout est noir, le héros doit prendre sur lui et choisir entre une action décisive ou accepter l’échec. Pour le climax, il est positionné en face-en-face avec son ennemi pour la dernière fois. Le dénouement répond à toutes les questions. La situation finale est établie.

“Le magicien d’Oz” de 1939, les sagas “Star Wars” et “Harry Potter” utilisent cette structure narrative.

La structure Save the Cat Beat Sheet

Ne me demandez pas de traduire ce nom de structure, je ne le pourrais point. C’est intraduisible. Cette structure narrative a été initiée par Blake Snyder, scénariste américain à Hollywood. C’est une autre variation de la structure en 3 actes. Cependant, celle-ci est très claire. “Encanto”, “Don’t look up”, “Point Break”, “Peter Pan”, “Le Diable s’habille en prada”, “Forrest Gump” reprennent cette structure.

Dans l’étape 1 (l’image d’ouverture), c’est la première image qu’on voit à l’écran ou c’est le premier paragraphe d’un livre, qui donne le ton.

Dans l’étape de mise en place, c’est la situation initiale du héros. Que veut-il? Que cherche-t-il?

Dans l’étape du thème déclaré, un indice est donné, que le héros découvrira d’ici la fin.

Dans l’étape du catalyseur, c’est l’élément déclencheur, sans lequel il ne peut y avoir d’intrigue.

Dans l’étape de la délibération, le héros refuse l’appel à l’aventure. Il cherche à tout prix à éviter le conflit. Mais, à un moment donné, il est contraint d’entrer dans l’action.

Dans l’étape de l’entrée dans l’acte 2, le héros prend une décision. L’aventure débute.

Dans l’étape de l’histoire B, une intrigue secondaire est lancée, plutôt de nature romantique. Elle existe pour souligner le thème général.

Dans l’étape de la promesse du prémice, la lecture es tplutôt divertissante. L’auteur donne à son lecteur ce qu’il est venu lire.

Dans l’étape du point médian, un événement survient. par conséquence, l’objectif du héros devient plus difficile à concrétiser. Il doit se cocnentrer sur un nouvel objectif plus important.

La courbe de Fichtean

La courbe de Fichtean est tirée du livre “The art of fiction” de John Gardner. Le héros traverse plusieurs obstacles pour qu’il réussisse à accomplir son objectif le plus important. cette structure narrative comporte 3 actes, mais elle est souvent riche en tensions et en mini-crises pour garder le elcteur excité jusqu’au climax. Cette structure commence directement par l’élément déclencheur et on enchaîne les crises tout du long. Le rythme est ainsi plus rapide. Ce genre de structure n’accepte que peu de personnages sur un seul tome.

Ces nombreuses crises permettent de mieux comprendre le héros et la situation, ce qui fait qu’on peut se passer de situation initiale. Des informations sur le héros, son environnement et ses valeurs, sont distillées au fur et à mesure des crises, plutôt qu’annoncées dès le début de l’histoire. “Mission impossible”, “Hunger Games” utilisent cette structure.

Dans l’acte 1 (l’action croissante), l’élément déclencheur démarre dès la première page. Le lecteur est tout de suite plongé dans l’action, avec une succession de crises, qui rajoutent à chaque fois de la tension.

Dans l’acte 2 (le climax), c’est le moment culminant de l’histoire. Il fait réfléchir à l’enjeu du héros.

Dans l’acte 3 (l’action décroissante), les éléments sont réolus en partie ou totalement. Le héros se trouve dans sa situation finale, avec des changements.

En guise de conclusion

Le texte narratif offre plusieurs aspectzs d’analyse: le type de récit, les événements, les caractéristiques des personnages, la narration, les lieux où se déroule l’histoire, les indices temporels, la chronologie des événements, le vocabulaire employé, les dialogues, etc. Ayez à l’esprit que la structure est un cap à tenir, qui offre une route balisée, pour éviter à l’auteur de sortir des chemins balisés.

Bernard Werber compare la structure narrative d’une histoire au squelette humain. Sans structure, il n’y a point d’histoire qui tienne la route. La structure narrative est donc essentielle à tout récit. Il convient donc de la maitriser. Elle doit entrer en forte résonance avec le lecteur.

Je ne peux que vous conseiller d’observer les structures narratives des romans que vous lisez, des films ou des séries que vous visionnez. Etudiez-les, décortiquez-les. Amusez-vous, c’est ludique et instructif. Vous apprendre ainsi à manipuler les différentes structures narratives et de savoir laquelle vous convient le mieux.


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

Suivez-Moi sur les réseaux

{"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}
>