J’ai reçu peu de textes concernant la proposition d’écriture N° 167, concernant un hommage rendu à une personnalité ou personne.

Certains m’ont fait part que c’était une proposition complexe. Il est bon, de temps à autre, d’écrire autrement qu’en utilisant son imagination. L’écriture emprunte de nombreuses voies…

Voici vos textes. Je vous en souhaite une belle lecture.

De Pierre (proposition d’écriture N° 166)

Les humains disent avoir aboli l’esclavage mais en réalité ils nous exploitent, nous les animaux…pire, ils nous tuent pour décorer leurs appartements ou pour revendre nos défenses, nos plumes, nos poils et j’en oublie….
Depuis que le monde est monde, nous avons le droit de vivre sur cette terre, nous en sommes partie intégrante et nous sommes arrivés là bien avant les humains, ces êtres barbares, arriérés ne pensant qu’à nous tuer pour se nourrir.
Ainsi parlait Georgette, la chèvre de la maison. Très vieille, résistante aux intempéries, ayant eu un bébé qu’elle ne put garder, elle dormait avec un cheval nommé Filou, son ami beaucoup plus jeune. Le soir dans leur box, avant de s’endormir, ils philosophaient tous les deux sur leur condition et la misère du monde :
-Tu vois, disait Georgette, tu le verras, moi non, le monde sera de plus en plus brutal et il faudra te cacher, fuir au pays des animaux en liberté.
-Tu as raison mais le maître tient beaucoup à moi, surtout les enfants et nous sommes bien traités ici, c’est pareil pour toi ; regarde les poules et les lapins qui vivent dans une saleté permanente, nous, nous avons des litières propres, changées tous les jours et nous sommes bien, nourris et bien traités.
-Tu as sans doute raison Filou, c’est beau ce que tu dis mais il y a le revers de la médaille ; bon, on reprendra cette discussion demain car demain c’est le jour de visite des enfants qu’il faudra amuser et trimballer, bonne nuit….
La nuit, c’est la pause, tout le monde dort. Les bêtes veillent en sommeillant. Un peu plus loin, un renard se promène, il cherche sa proie. Il s’approche du box, le cheval hennit, il reconnait les pas du renard.
-Tu vas foutre le camp salopard ! sinon je préviens les maîtres et ils te flingueront.
-Tu n’as rien à craindre ; je veux une poule, je n’ai pas mangé depuis trois jours.
-Mange de la paille ou du grain ; fous le camp, on veut dormir car on travaille, nous.
Le renard s’en alla tout penaud. Il essaiera demain.
Le lendemain matin, soleil radieux, le maître vient voir ses bêtes. A Filou, il susurre à l’oreille des mots gentils :
-Ce matin, un petit groupe scolaire vient nous voir ; il faudra les amuser ; OK.
-Hi ii.
-Salut Georgette, toi aussi tu accompagnes le groupe.
En fin de matinée, le groupe d’enfants, ainsi que Georgette et Filou, prirent le chemin du bois à l’extrémité du village.
A quelques encablures de là, enfouis dans une végétation dense, le loup et une brebis attendaient le passage du groupe avant de déguerpir. Les deux animaux se connaissaient bien ; la brebis ne craignait pas d’être mangée car elle l’aidait à trouver de la nourriture.
-Dis-moi petite « brebiette », j’ai oublié ton nom, Joséphine, je crois il faut que je me nourrisse sinon je deviens méchant.
-T’inquiète, répondit-elle, je vais t’y mener là où il y a des poules et des lapins.
-Alors, allons-y après le passage du groupe, dit avec insistance le loup qui était de petite taille, pas trop maigre, ressemblant à un gros chien.
Le groupe atteignit la clairière où se trouvaient les deux intrus. Une fois éloignés, le loup et la brebis prirent le chemin de la ferme la plus proche. En chemin, le loup lui dit :
-Tu sais, « Brebiette », tu as de la chance d’être encore en vie car un jour tu finiras dans une casserole, moi non.
-Oui, je sais, mais je suis protégée par les enfants de la ferme qui m’adorent.
-Nous arrivons à la ferme, dit le loup, que c’est beau et tous ces animaux en liberté, je n’ai que l’embarras du choix, où se trouvent les lapins ?
-Je te guiderai, je connais quelques vieux lapins qui feront ton affaire.
En résumé et à moins d’être végétarien, l’homme, à l’instar des bêtes, ne peut vivre sans se nourrir de viande ou de produits de la mer et c’est comme çà depuis l’origine des temps. Tuer des animaux, c’est à la fois immoral et alimentaire….

De Nicole

Les femmes qui disent NON, exercice d’admiration

« Petite, je pensais que l’eau des fontaines pour les Blancs était meilleure que la nôtre »,
Rosa PARKS 1913/2005, militante des Droits Civiques.
Les bus réservaient à l’avant quatre rangées de sièges pour les Blancs.
1er décembre 1955, Montgomery Alabama, Rosa Parks s’assied sur un siège réservé aux Blancs. Elle refuse de changer de place.
« Je n’ai pas refusé de céder mon siège parce que j’étais fatiguée, pas plus qu’un autre jour en rentrant du travail. Non, la seule fatigue que j’avais, était celle de laisser ma place ».
Elle fut arrêtée et condamnée à une amende de 15 Dollars.
Elle n’était pas la seule, d’autres avant elle avaient déjà été condamnées.
La plus médiatisée sans doute.
Elle a provoqué le boycott des bus de Montgomery par les Noirs pendant 381 jours. Il se termina par la fin de la loi ségrégationniste dans les bus publics.
Elle rencontra Martin Luther King en 1955 qui prendra la tête du mouvement.
Devenue une icône pour les Afro-Américains, elle milita toute sa vie avec son mari Raymond.
Dans ses mémoires, elle raconte les détails de cette ségrégation au quotidien dans le Sud des Etats-Unis.
« Je voudrais qu’on se souvienne de moi comme d’une personne qui voulait être libre pour que d’autres personnes soient libres également ».
Les dernières années de sa vie furent difficiles, surtout financièrement.
Les combats contre la discrimination débouchèrent sur le Civil Right Act.
En paroles, les Noirs et les Blancs ont les mêmes droits.
Ces femmes qui disent non, depuis l’Antiquité, je les considère comme des héroïnes au quotidien. Leurs combats font bouger les choses, même tardivement.
Le Droit de votes, le Droit à l’avortement, la banalisation de la pilule contraceptive, le Droit au travail pour toutes, les prises de parole, metoo, le combat contre les violences faites aux femmes et d’autres encore…
Toutes les femmes connues ou inconnues qui gardent courage et ténacité car rien n’est jamais gagné contre la société patriarcale et consumériste.
Vigilante (s) toujours.


De Pierre

Dans ma tendre jeunesse, je lisais la Sélection du « Reader’s Digest », en particulier la rubrique appelée « Le personnage le plus extraordinaire que j’aie jamais rencontré ». C’était pour moi une fenêtre sur un monde que je découvrais. Cette rubrique mettait en relief des personnes, des gens « lambda », ayant accompli des actes courageux pour le bien de tous ou pour en sauver d’autres, parfois à leurs risques et périls. C’étaient des gestes purement gratuits.
Aujourd’hui, plusieurs décennies plus tard, je suis dans l’impossibilité de désigner un seul personnage qui a vraiment marqué la vie du monde et la mienne car ils sont légion ; je vais toutefois essayer d’en sélectionner un ou plusieurs, au-dessus de la mêlée.
De Gaulle et Simone Veil méritent une place « royale » sur le podium : De gaulle qui prit des mesures courageuses et qui consacra l’essentiel de son existence au service de son pays qu’il put restaurer. Simone Veil, rescapée de la shoah, qui eut le courage de balayer les interdits en protégeant les femmes d’un obscurantisme condamnable mettant leur vie en danger. L’abbé Pierre mérite d’être cité pour avoir éveillé les consciences et agit face à la misère ; il a aussi marqué son époque.
Maintenant, il est temps pour moi de désigner celles ou ceux qui m’ont le plus marqué durant mon existence. J’ose citer le Christ Jésus, révolutionnaire en son temps, toujours présent dans ma vie. Je pourrais de nouveau citer toutes les personnes évoquées dans ce texte qui, à un certain degré, ont façonné mon regard sur le temps qui court. Sur un plan personnel, je cite également mon épouse, disparue il y a plus de vingt ans avec qui j’ai pu accomplir un parcours de plus de trente années, parcours qui façonna mon existence comme la sienne.
Maintenant, je pourrais citer des écrivains, témoins de leur temps, que j’ai pu lire avec un très grand intérêt comme :
Jules Verne, qui m’a permis de découvrir le monde, de voyager au gré de ses romans. Vivant au 19ème siècle, Jules Verne avait une vision très moderne, voire futuriste du monde.
Stefan Zweig, un grand écrivain de son époque. L’âme torturée, il vivait mal ces temps de guerre et décida de fuir…
Irene Nemirovsky, très brillante, que je viens de découvrir ; elle savait, je pense, que sa vie s’achèverait dans les usines de la mort…
Jean D’Ormesson, personnage délicieux, plein d’humour, avec sa finesse qui le caractérisait, portait un regard lucide, sévère sur les temps que nous vivons.
Nicolas Bouvier, avec une œuvre de plus de 500 pages, m’a transporté sur les chemins de Marco Polo à la découverte d’un monde que je connaissais mal.
Et bien d’autres, comme Alphonse Boudard, personnage hors du commun, témoin de son époque qui eut une vie tumultueuse, Jacques Prevert et ses poèmes, Jean-Paul Sartre et les « chemins de la liberté », véritable autopsie du monde d’avant-guerre au bord de l’abîme et enfin, je me permets de le citer, Louis-Ferdinand Céline, âme damnée mais grand écrivain en son temps. Dans le domaine « classique », Voltaire, Rimbaud, Victor Hugo et Emile Zola méritent d’être rappelés et j’en oublie…
Dans le domaine scientifique, il est clair que les avancées que nous vivons depuis plusieurs siècles n’auraient pu voir le jour sans l’implication de femmes, d’hommes, de chercheurs, d’entrepreneurs de tout temps qui prirent les risques qu’il fallait pour faire avancer sciences et médecine tels Gutenberg, Galilée, Ted Edison, Marie Curie, Louis Pasteur, Albert Einstein, chacun dans leur domaine firent avancer le progrès pour le bien de tous ; toutefois pour la dernière personne citée, ce fut en 1945 l’entrée du monde dans l’ère nucléaire…
Ces énumérations peuvent sembler fastidieuses, mais tous les personnages cités dans ce texte n’ont pas manqué d’élargir mon champ de connaissances et de susciter en moi intérêt, réflexion, voire fascination. J’ai omis de « parler » des arts, du sport, de la musique et sans doute d’autres disciplines, mais il me faut respecter les deux pages de texte.
Ainsi s’achève cet inventaire à la « Prévert » et ce retour en arrière, grâce auquel j’ai pris conscience des progrès accomplis par les humains qui me permettent d’espérer en leur sagesse et un avenir meilleur, pour tous, sur cette terre.

De Jean-Claude

Toute jeune, cette jeune fille voulait devenir médecin. Au fur et à mesure des années, sa volonté de réussir grandissait. Au bout de dix années d’études, elle obtint son diplôme de médecin. Elle exerça pendant un temps assez court son métier dans un hôpital d’une ville moyenne de 27 000 habitants. Elle trouvait trop de monotonie dans son travail. Puis, elle devint médecin humanitaire.
Sarah D a dédié sa vie à fournir des soins médicaux aux populations les plus vulnérables et à apporter de l’espoir aux personnes dans le besoin. Elle a travaillé dans certaines régions les plus défavorisées du monde, là où les soins de santé étaient limités ou inexistants. Elle a passé des années à répondre aux crises humanitaires, se rendant dans des zones touchées par la guerre, les catastrophes naturelles et les épidémies. Peu importe les dangers auxquels elle était confrontée, sa détermination à aider les autres n’a jamais vacillé.
Je l’ai revue par hasard dans le quartier où j’habitais, 15 années d’absence, elle prenait du repos, elle me disait, j’ai besoin de me ressourcer « je fais un break de trois mois, avant de repartir ».
Sarah venait de prendre 46 ans. J’écoutais avec admiration le récit d’une mission dans un pays dévasté par la guerre. Elle a travaillé sans relâche dans un hôpital de campagne surpeuplé, traitant des blessures graves, des maladies infectieuses et des traumatismes émotionnels. Elle a non seulement fourni des soins médicaux vitaux, mais elle a également écouté les histoires des patients, leur a offert du réconfort et a fait tout son possible pour soulager leur souffrance.
Son exposé m’a profondément marqué, elle a dédié sa vie à fournir des soins médicaux aux populations les plus vulnérables et à apporter de l’espoir aux personnes dans le besoin.
Elle m’a inspiré à reconsidérer ma propre vie. J’ai réalisé qu’il est essentiel de mettre nos talents et nos ressources au service des autres, en particulier de ceux qui sont dans le besoin. Elle m’a montré l’importance de faire preuve de compassion, d’empathie et de persévérance, peu importe les circonstances.
Depuis lors, j’ai cherché des moyens de contribuer à la société et d’aider les autres de manière significative. J’ai commencé à m’impliquer bénévolement dans des organisations locales, à faire des dons réguliers à des causes humanitaires et à encourager les autres à faire de même.
Sarah D a changé ma vie en moi montrant la puissance de l’altruisme et de la générosité. Son travail en tant que médecin humanitaire continue d’inspirer des milliers de personnes. Elle a démontré que chacun de nous peut faire une différence, peu importe notre domaine d’activité, et qu’il est essentiel de tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin.

De Khadija

L’héroïne Reva

Reva n’avait que 17 ans lorsqu’elle commença à réaliser qu’elle devait militer pour l’indépendance de son pays, l’Inde. Les villageois de Mandawa où elle a grandi la connaissaient depuis qu’elle était enfant. Reva, avec son fort caractère, créait déjà la crainte et l’angoisse dans son milieu, faisant ainsi la pluie et le beau temps parmi les petits du bourg. Devenu adulte, tous les hommes du quartier la convoitaient. Il faut dire que Reva était une séduisante femme brune avec de longs cheveux bouclés qui lui arrivaient jusqu’à la taille. Ses prunelles noires brillaient d’intelligence et de malice, elle adorait porter de longues jupes avec des mocassins, elle ressemblait singulièrement à une métisse espagnole. Mais, Reva avait d’autres préoccupations que de se suffire de petites aventures sans lendemain, ou à passer son temps à s’occuper de sa petite personne. Le temps, les misères et les malheurs des guerres eurent raison d’elle et forgeraient irrémédiablement par la suite sa personnalité. De la fenêtre de la maison paternelle, elle voyait passer jour et nuit des camions transportant des soldats de l’occupation. Elle savait que son pays s’enfonçait de plus en plus dans le chaos créé par l’occupation. Elle savait aussi que presque toutes les familles du bourg avaient secrètement adhéré à des milices locales.
Le soir venu, la famille de Reva s’asseyait autour d’une grande table, cousins et cousines discutant des dernières nouvelles qui terrassaient et détruisaient les villes et poussaient les populations à fuir leurs demeures.
Personne d’entre eux ne pouvait deviner les adhésions des uns et des autres, car les patrouilles et les assaillants pouvaient en toutes circonstances forcer les portes des habitants et immobiliser quiconque qui serait soupçonné de militantisme ou de rébellion contre l’armée anglaise !
Chaque jour, les médias de la partie rebelle continuaient leurs diffusions sinistres
« Quatre morts dans une attaque d’un poste de contrôle militaire dans la ville de New Delhi ! … massacre dans le cachemire indien, 200 morts ! Des avions ennemis bombardent le sud du pays, laissant derrière des villes en ruines ! Des hôpitaux blindés en manque de produits de soins les plus élémentaires affichent complet. L’occupation réquisitionne les couvents les monastères ainsi que les grands manoirs pour pouvoir faire loger et soigner ses blessés de guerres… »
De temps en temps, on entendait par les hauts parleurs de la radio la voix rauque et grave du guide spirituel Mahatma Ghandi incitant son peuple à se battre et à se révolter contre l’occupation !
Reva avait l’habitude d’écouter solennellement les paroles de Ghandi, elle savait qu’elle devait doubler de stratagèmes et d’offensives, ne serait-ce que pour venger sa famille, ses amis et sa patrie décimés par des années de guerres et de conflits !
Les yeux pleins de haine et d’espoir, elle mit sa plus belle et longue robe décolletée, de couleur rouge vif. Elle se maquilla telle une actrice, déposa sur son front entre les sourcils un point rouge, et laissa ses longs cheveux noirs et ondulés tomber le long de ses épaules. Elle prit son tambour et empoigna ses deux petits frères, Buddah âgé de 15 ans et l’autre, Alisha, âgé de 13 ans par la main :
“Écoutez-moi bien les enfants, l’heure est grave … on n’a plus le temps de rester inertes face à tout ce qui se passe … on n’a plus le droit à la lâcheté ! Je sais que malgré votre jeune âge, vous êtes très courageux et que je peux compter sur vous deux en toutes circonstances ! Quoiqu’il arrive, restez flegme, et continuez la mission ! ».
Ce jour-là, l’occupation anglaise devait fêter son 10ème anniversaire d’occupation des territoires. La nuit venue, Reva s’introduisit dans la grande caserne et se présenta au chef supérieur de l’armée en tant qu’animatrice de la cérémonie.
Dès son entrée, un groupe de jeunes hommes l’entourèrent et l’arrosèrent d’éloges. Reva, les yeux brillants, prit confiance et commença à danser, et à tournoyer sur elle-même à en couper le souffle. En transe, elle se voyait gravir les cieux de la gloire, elle était dans un autre monde…le monde de l’irréel ! Une immense porte de lumière s’ouvrit devant elle! La porte de la victoire… La porte de la liberté …
Dans la grande salle, tous les hommes n’avaient de yeux que pour elle ! Soudain, Reva s’arrêta de danser, telle une princesse, elle se dirigea vers les militaires qui l’entouraient et proposa de leur servir de ses propres mains du champagne !
Dans les cuisines, Reva et ses deux frères Buddah et Alisha s’empressèrent de déposer des pastilles de drogues dans chaque coupe. Ils savaient que ce produit n’allait agir que dans les heures qui venaient. Ils savaient que l’attaque était imminente !
Quelques heures plus tard, l’atmosphère des lieux se détendit, nettement bien, on entendait des éclats de rire par-ci par-là, de jeunes militaires sabraient des bouteilles de champagne à tout va, et avec tellement de frénésie que des bouchons incontrôlés atteignirent le public et provoqua un trouble énorme ! Des projecteurs de lumière balayaient la scène de danse ; des militaires accompagnés de leurs copines dansaient sur du swing ; d’autres officiers cherchant une bouffée d’air prenaient leur amoureuse par la main pour s’installer au clair de lune.
Tout d’un coup, des milices rebelles hindous surgirent de tous les côtés, une pluie de balles s’abattit sur l’ensemble des gens présents ! Les lumières de la grande salle s’éteignirent ! Des dizaines de corps jonchaient le sol ! Des cris et des gémissements de partout envahissaient la place, l’odeur de la poudre de plomb et de souffre asphyxiait l’air.
Dans le noir, Buddah enjambait tant bien que mal les corps qui jonchaient le sol, à la recherche de Reva et de Alisha. En tatillonnant, il trouva enfin son petit frère inanimé sur le sol, la tête fracassée. A ses côtés, Reva, sa grande sœur touchée par plusieurs balles. On remarquait quelques gouttelettes de transpiration qui coulaient encore de son front, elle avait la respiration lente et saccadée, des filets de sang coulaient de son nez et de ses oreilles.
– Buddah, écoute-moi mon chéri, murmura-t-elle.
– Je suis en train de rendre mon dernier souffle, mes chéris, je pense que l’on a tous mené à bien notre mission… je suis fière de vous deux !
Reva ne savait pas que son frère Alisha était décédé … elle continua :
-Restez fermes mes chéris, car la gloire et la victoire resteront toujours du côté des opprimés. Aujourd’hui est mon plus beau jour, je vois encore cet immense porte de lumière s’ouvrir face à moi … A bat le colonialisme ! Et vive la liberté
Sur ce, Reva ferma les yeux et succomba à ses blessures.

De Françoise B

Un homme bon

Quand je l’ai connu, il avait déjà dépassé les cinquante ans. Il n’était pas très grand, sans beaucoup de cheveux, de petits yeux marrons, des lèvres minces. Et un sourire qui découvrait rarement les dents. Que pouvait-il bien avoir ?
C’est bien plus tard, au fil des jours, qu’on pouvait enfin le découvrir. Peut-être parce qu’il écoutait avant de parler. Mais, quand il prenait finalement la parole, son autorité s’imposait naturellement, sans bruit, sans fracas. Il avait du charisme.
Il racontait volontiers sa famille. Ses filles qu’il aidait sans cesse dans des projets conformes à ses valeurs – devenir propriétaire, évoluer professionnellement. Ses frères et sœurs qu’il conseillait, qu’il soutenait dans leurs épreuves – séparation, maladie, deuil. Sa vie privée – parfois chaotique, parfois compliquée.
Il racontait ses amis, les vrais, et puis les nouveaux. Les sorties, les repas, les vacances, les fêtes. Il racontait ses relations, les notables, sa hiérarchie professionnelle. Il savait se créer un réseau. Ce réseau, il en faisait bénéficier ses proches pour améliorer leurs conditions de vie.
C’est bien plus tard qu’on sentait sa bonté. On ne la voyait pas, on la sentait ; comme s’il enveloppait son entourage d’une bulle de protection. Oui, c’est ça, il était un père protecteur. A jamais tourné vers les autres, il donnait. Il donnait du temps, de l’écoute, du soutien. Il aidait. Il construisait. Sans relâche, sans répit.
Qu’en retirait-il ? Il faisait, c’est tout. Je crois qu’il ne se posait pas de question, qu’il n’attendait rien. C’était sa nature d’homme.
Et parce qu’il n’attendait rien, il recevait. De l’estime, du respect, de l’amitié. Du dévouement même.
Quand il s’est éloigné, j’ai eu du chagrin. Un chagrin inconnu. Une vraie peine de cœur que je ne me connaissais pas. Puis, je compris.
C’était sa générosité, enfin découverte, que je pleurais.

De Lisa

Inspiré de la chanson « je ne suis pas un héros » de Daniel Balavoine

Des coups de poing dans l’arène
Malgré un spectacle local
Il ne comprend pas le pourquoi
Il descend de la scène
Pour réagir comme un frangin

Même dans la bagarre
Il faut trouver les mots, tu sais
Pour que leur coeur
Ne se brise pas dans ses mains
Et qu’il reste leur mentor
Qu’elles n’ont pas

C’est pour ça qu’il est un chanteur différent
Le coeur joyeux de toutes ses fans, tout simplement

Il est un héros
Les copains le rappellent tout le temps

Il est un héros
La preuve que les journaux en parlent souvent

Il est un héros, un héros
ll est un héros

Les copains le rappellent tout le temps
Il est un héros, un héros

C’est pour ça qu’il est un chanteur différent
Le coeur joyeux de toutes ses fans

Il est un héros
Les copains le rappellent tout le temps

Il est un héros
La preuve que les journaux en parlent souvent

Il est un héros, un héros
ll est un héros

Les héros nous ouvrent la voie pour qu’à notre tour, nous accomplissions notre mission.

Depuis quelques semaines, j’ai décidé d’ajouter un gesté écolo à ceux que je pratique déjà au quotidien. 

Je ramasse les déchets que je trouve par terre sur mes différents chemins de promenade. Ca me donne un 2e but de promenade, le 1er étant de sortir mon chien pendant une heure chaque jour.Vous me croirez si je vous dis que je ramasse des trucs balancés dans la nature chaque jour.Le pire, c’est que je reprends certains de ces chemins la semaine suivante, et c’est encore souillé par la main de l’homme! Des humains sans aucune conscience….

Je suis fière de ce que j’accomplis dans mon petit coin de campagne avec mon compagnon. Nous avons un sac à dos dédié uniquement à cet effet.Et voilà comment nous pouvons devenir des héros du quotidien…ce n’est pas grand chose à faire: juste s’abaisser, ramasser et jeter dans le sac et ensuite recycler dans le sac jaune prévu à cet effet chez moi.

Mais, c’est un grand pas pour la nature…ça de moins qui partira dans les fleuves et dans les océans!!

Je vous souhaite une belle semaine créative.

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine.

Portez-vous bien et prenez bien soin de vous!

Créativement vôtre,

Laurence Smits, LA PLUME DE LAURENCE


Passionnée de lecture et d’écriture, de voyages et d’art, je partage mes conseils sur l’écriture. L'écriture est devenue ma passion: j'écris des livres pratiques et des romans.

Suivez-Moi sur les réseaux

{"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}
>