Personne n’est parfait, encore moins Max que les autres, le mari d’Amanda, bien qu’il se croit parfait, au-dessus de tout soupçon!

Voici venir le chapitre 41 des aventures d’Amanda. Je vous en souhaite une belle lecture.

Max a pour tâche de s’occuper de vérifier les virements bancaires le vendredi en fin d’après-midi dans la banque où il travaille depuis plus de quinze ans. Il accomplit ce travail routinier en surveillant toujours le sas d’entrée, derrière son bureau vitré, avec la plus grande attention, pour entrevoir quelle femme entre au sein de l’édifice. Il est encore plus attentif l’été quand les clientes portent de légères robes affriolantes.

Il fait chaud en cette fin d’août. Il a lâché la cravate et tout le monde se relâche un peu. Une belle blonde entre qui met Max en émoi. Il l’observe à la dérobée, tente de savoir qui se cache derrière ce grand chapeau. Elle lui plaît bien. Il aime les blondes, grandes, élancées, aguichantes et forcément plus jeunes que lui. Moi, je suis brune, de taille moyenne et mince. Je m’habille de manière simple et je déteste les talons hauts. En théorie, je ne rentre pas dans les critères de mon mari.

Tout à son observation, il ne prête pas attention aux chiffres qu’il inscrit dans son registre informatique. Il doit exécuter un virement de quatre-cents francs à un particulier. Son regard étant distrait, Max appuie sur la touche 4 sans s’arrêter. Il ne vérifie pas l’opération avant de la valider. Il la transforme, involontairement, en quatre-cents millions de francs. De quoi faire sauter la banque ! Max aime jouer avec l’argent mais il est loin d’être un trader.

Il ne se rend pas compte de sa grossière erreur, qui pourrait être fatale à l’établissement bancaire. La situation n’est pas banale. D’autant que son collègue, censé vérifier le montant des virements, est occupé au guichet, le personnel étant restreint pendant les congés. Il sert la belle blonde aux formes ravageuses.

Le lendemain matin, le directeur attend de pied ferme les deux employés , le visage fermé et les traits durs.

« Je pourrais saisir la justice, vous renvoyer sur le champ vous deux » dit le directeur en fulminant devant le regard ahuri de Max et de son collègue. « Vous êtes complètement irresponsables tous les deux. Je suis en réunion et vous faites sauter la banque. Vous croyiez jouer au Monopoly sans doute ? Vous vous êtes pris pour les frères Dalton je suppose ? Le virement que vous avez effectué, Monsieur Berneuil, pourrait vous coûter un licenciement pour faute grave. Vous avez viré quatre-cents millions de francs à monsieur Dulac. Vous vous êtes endormi sur vos chiffres peut-être ? Et vous, monsieur Dourdain, vous faisiez quoi au lieu de tout vérifier ? ».

Max, employé dans cette banque depuis si longtemps, n’avait jamais commis d’erreur grave, jusqu’à cette funeste opération. Il est tout contrit. Contrairement à ses habitudes, il se fait petit devant le directeur, sans mot dire. Fort heureusement, le directeur a été averti par le service de contrôle. Le virement n’a finalement pas eu de conséquence fâcheuse pour l’établissement bancaire, l’erreur ayant été découverte assez tôt.

« Pour une promotion, Monsieur Berneuil, vous comprendrez que vous ne serez pas prioritaire cette année ni l’année prochaine, ni à l’avenir à vrai dire. » est la conclusion du directeur qui tourne les talons à la façon d’un militaire.

Max l’a échappé belle. Il ne dit rien de sa mésaventure à Amanda le soir. Il ne se vante pas de ses erreurs. La presse locale, elle, a besoin de ragots. Elle aime les histoires croustillantes. Max fait les frais des gros titres. Après tout, la banque peut se targuer d’avoir déniché un presque Arsène Lupin dans ses tiroir-caisse !

Max commence à avoir des problèmes… il déraille.. pour quelles raisons? A vous de deviner la suite…Je vous donne rendez-vous amrdi pour la suite des aventures d’Amanda!

D’ici là, je vous souhaite un beau weekend. Portez-vous bien et surtout continuez à prendre bien soin de vous!

Créativement vôtre,

Laurence Smits, LA PLUME DE LAURENCE